mercredi 31 décembre 2008

Sur le 31 bis

Tout ça pour dire que j'ai été le dernier à quitter l'étage au boulot ce soir.
Éteindre les lumières et partir sans regret.

Bonne soirée !

Sur le 31

Nous voici donc sur le 31, de décembre, fin d'année calendaire.
Cette fin n'est en fait qu'un tremplin pour le prochain début qui commence sitôt après.
Alors, on va se concentrer sur le début, on va le fêter et faire les idiots, comme pour une adoration de la bêtise humaine.
Enfin, pour la plus grande partie d'entre nous, hominidés des pays riches. Parce que la plus grande majorité de l'humanité ne fera ni fête ni réveillon. La misère ne se fête pas.

Une fois n'est pas coutume, ce soir nous allons, ma femme et moi, chez des connaissances pour commencer le nouvel an. Je n'y vais pas de gaieté de cœur, mais "quand faut y aller" ... Le seul point intéressant est que je ne connais que le couple qui reçoit, et encore, je le connais que très peu, et donc tous les autres sont à découvrir. Pourvu que ce ne soit pas des nases ! Je sais déjà qu'un des couples ne viendra pas pour cause de gastro. Nous ne serons plus que six.

S² ne nous accompagne pas, il vient de se trouver une soirée chez un copains avec plein d'autres copains et copines. Je croise les doigts pour que tout se passe bien.

Sur fond de crise, de guerre, de chômage, de manipulation financière, passez donc une fin d'année honorable et accueillez la nouvelle avec gentillesse (quelle phrase tarte !).

Profitez bien de la seconde supplémentaire qui va doubler celle du zéro. Une seconde de plus, toute une vie pour un photon.

Allez, bon 31, bonne soirée et à l'année prochaine !

mardi 30 décembre 2008

Le laveur de vitre

Le laveur de vitre est passé aujourd'hui à mon étage. J'étais encore occupé à travailler alors que midi avait sonné. Nous nous sommes dit bonjour, j'ai fait un peu de place devant la fenêtre et quand il a débranché mon câble réseau, sans s'en rendre compte, j'ai pris le téléphone portable et j'ai appelé R, en allant dans un autre bureau. R qui sort du lit de plus en plus tard...
R voulait savoir si le laveur était comme dans la pub. Hélas non. Pas du tout.
Une pub, c'est pour faire fantasmer. Dans la réalité, c'est bien plus insipide.

Mais comment fais-tu ?

"Mais comment fais-tu pour écrire si tôt le matin ?" me demande R. En fait, non ce n'est pas une question, c'est une exclamation.
Bon, je réponds quand même.
Je le fais, l'heure importe peu. Du moment que j'ai les yeux ouverts. Même à jeun et sans avoir pissé, je peux écrire quelque chose.
C'est tout à fait naturel.

Un Repas

Depuis pas mal de temps R voulait manger avec ma femme. Je lui en ai donné l'occasion hier lorsque je lui ai proposé de venir souper avec nous à la maison. Il est en vacances et peut donc plus facilement s'organiser (clin d'œil). Une fois de plus, j'ai failli manger deux fois le même plat dans la journée, une petite coordination a réglé ce cas.
R est arrivé à l'heure dite, pile-poil, avant S² qui était parti au cinéma.
Nous avons pris un apéro et commencé à discuter dans les bonnes odeurs de gratin.
R a un aspect de ... clochard car il se laisse pousser la barbe. Ça s'arrangera avec le temps. Mais les bises sont piquantes sur les joues. Ce qui nous a donné de disserter sur les maquillages des dames et les habits des jeunes collégiens.

Le repas c'est déroulé avec bonheur, R me faisant face.
S² essayait de garder le crachoir, mais R et ma femme ne se laissaient pas faire. Quant à moi, ma femme m'a trouvé silencieux. C'est vrai que je n'ai pas trop parlé, juste ce qu'il fallait, dans les interstices libres.
Nous avons poursuivi entre fauteuils et divan, tous les quatre, comme de vieux amis. Ma femme a voulu que R fasse le quizz de Noël et il s'en est bien sorti, donnant des réponses en rafales.
Je reconnais qu'au bout d'un moment, je me transforme en spectateur, mi-présent, mi-ailleurs.
R est reparti à une heure raisonnable, remportant la chaise que je lui avais empruntée, me laissant un livre sur le Palais d'hivers de Villeurbanne que j'ai commencé à lire.

A la prochaine !

dimanche 28 décembre 2008

Une visiteuse



C'est maintenant devenu un rituel. En fait, cela est un rituel depuis la mort de papa. Avant, on descendait les voir, maintenant, sa veuve est seule et pour les fêtes de fin d'année, elle vient passer quelques jours chez sa sœur à Meyzieu.
Pour Noël, elle est ainsi en famille, elle qui n'a pas d'enfant mais qui s'est occupée de ses trois frère et sœurs et des enfants de sa nièce. Elle y retrouve un de ses neveux, les enfants de F, le climat de Lyon.
Cette année, elle n'est pas venue dans sa voiture, parce que son poignet droit n'est pas encore remis de la chute qu'elle a fait en sortant du cimetière où sont enterrés son frère et sa sœur.
Avant de venir, de monter à Lyon, elle me prévient et nous prenons rendez-vous pour un repas ensemble. Le jour dit, je vais la chercher chez sa sœur, encore plus petite qu'elle, mariée à un G qui a le don de m'énerver depuis mon enfance. Ils sont généralement là tous les deux.
Le rituel peu continuer.
Je fais donc un aller-retour pour un transport.
Invariablement, elle est dans un manteau de fourrure, de la vraie ou de la fausse. Elle bien coiffée, souriante, la bouche recouverte de rouge.
Maintenant, je vois bien qu'elle commence à être fatiguée, qu'elle a du mal à marcher sans être essoufflée, qu'elle n'entend pas toujours ce qu'on dit, qu'elle a moins de répartie.

Elle s'est assise avec nous, les enfants l'ont entourée et noyée dans un tourbillon de paroles, de jeux, de rires, sans jamais lui poser de questions. C'est moi ou ma femme qui posons des questions et écoutons les dernières nouvelles de sa vie. Rien que du banal, mais du vrai. Elle ne se plaint pas des coups du sort, des malheurs de la vie. Elle a toujours fait front, même après la mort de papa. Elle vieillit, les gens qu'elle aime et connaît partent les uns après les autres. Elle reste fidèle aux amis d'enfance de papa et va leur rendre visite quand elle passe ici.
Elle n'a parlé qu'une fois de papa, pour nous rappeler quelque anecdote de leur voyage en Italie.
Elle s'est régalé de la caille et s'en est léché les doigts, comme nous tous.
L'après-midi est passée tranquillement, personne n'a dormi dans un fauteuil. Il faut dire que le barouf des jeunes, certes acceptable, nous a bien diverti. J'aurais bien piqué du nez.
Juste avant de reprendre la voiture, je l'ai entendue siffloter cet air, son air, que je ne reconnais pas mais dont elle use et abuse quand elle est dans sa maison.

Le soleil était couché depuis peu quand je l'ai ramenée chez sa sœur. Nous avons discuté encore quelques minutes, puis je suis rentré par les grands axes au milieu des vacanciers européens.
Nous la reverrons pendant des vacances, chez elle au bord du Luberon.

samedi 27 décembre 2008

Cuisine de Noël

Ce Noël, nous nous sommes essayés à quelques aventures culinaires. Certaines connues, d'autres nouvelles.

Pour la première fois, j'ai fait le foie gras. J'étais impressionné par le prix du morceau. Eveiner n'est pas trop sorcier mais demande de la patience. Avec un peu de sel, de poivre et du porto, les deux lobes se sont retrouvés serrés-collés dans un film puis remisés dans le frigo. Puis, nous n'avons pu trouver de terrine à la bonne taille, ni de terrine tout court d'ailleurs. Finalement, j'ai pris un pot de confiture. J'ai fait cuire la bête au micro-onde. Pour 500 grammes, je pense qu'il faut 4 fois 30 secondes à 900w, espacés de 3 fois une minute de repos. Résultat : très bien pour moi et aussi pour les autres.
Ma femme a fait des verrines, des gougères, des darnes de saumons, des boules de fruits en salade.
J'ai fait des palmiers au persil et deux bûches de Noël à la crème au beurre. C'est long, mais il paraît que lorsque c'est long, c'est bon. Je demande à voir.
Aujourd'hui, pour la première fois, nous avons cuisiné des cailles farcies. Un peu long en préparation, mais facile en réalisation.
Bien sûr, nous avons rempli nos assiettes de salades vertes, parfois avec des bouts de saumon fumé ou de fromage de chèvre.
Demain, ce sera une côte de boeuf au four. Je crois que je mettrai des pommes de terre en dés.

On ne dirait pas, mais la nourriture n'est pas au centre de ma vie. Je préfère vraiment faire la cuisine à faire le ménage ou faire du bricolage.
D'autant que cette nourriture est partagée en famille, ce qui est d'une énorme importance pour nous.

Ce soir, ce fut soupe de vermicelles et morceaux de fromages.

Je sais bien que tout le monde ne mange pas à sa faim, même ici, tout près de chez nous. Parfois j'imagine d'inviter quelqu'un à manger. Parfois. Mais je ne passe jamais à l'acte, tant de choses m'en empêchent.

Assassin

Vous me connaissez (ah non ? patientez, ça ne va pas tarder !), je ne me retiens pas longtemps pour dire ce que je pense. Ce qui ne m'attire pas forcément la sympathie des autres, mais depuis le temps je commence à ne plus m'en soucier, je me suis fait une raison.
Pour le repas de Noël, M était assis à ma droite. Il a 17 ans, est plus grand que moi et ne sait pas encore tenir ses couverts.
A un moment donné, je prends conscience de la façon inappropriée avec laquelle il tient son couteau de la main gauche. En lui souriant et me penchant un peu vers lui, je lui dis : "tu tiens ton couteau comme un assassin". M est un garçon positif, il me sourit, et nous commençons à discuter du sujet. Je lui montre comment tenir un couteau convenablement et aussi combien son bras est alors mobile et à l'aise pour bouger. Il rigole, ne rechigne pas mais n'en pense pas moins.
Bon, je lui ai passé le message en douceur et bonne humeur. Je ne doute pas de l'inefficacité complète de l'opération, mais sait-on jamais...
En tout cas, cela nous a bien amusé.

Lorsque j'en ai parlé à ma femme, deux jours plus tard, elle me dit "tu n'a pas vu le regard d'H". H, c'est la mère de M. Ce jour-là, elle était enrhumé, ce qui lui arrive souvent je trouve. Bref.
H est de la génération qui a entendu les échos "il est interdit d'interdire" et l'a transformé en "laissons-les apprendre seuls". Du coup, elle n'a jamais dit à ses garçons comment se tenir à table. C'est pourtant élémentaire, même si ça ne fonctionne pas toujours si l'enfant est rétif (j'en sais quelque chose avec T²). Ses quatre gamins ont donc dû se démerder seuls, ce qui a donné des années de fourchette tenue à pleine main, des corps courbés sur les assiettes portant la tête à 5 centimètres de la nourriture. Ne pas montrer, ne pas proposer, laisser faire.
Cette façon de faire nous a bien donné l'occasion de quelques discussions sur l'éducation quand les enfants étaient plus jeunes. Mais chacun a fini par abandonner le sujet, pas lassitude.
Alors, que ma belle-sœur me jette un regard noir, que je n'ai pas vu, parce que j'osais critiquer sa progéniture, j'en suis tout contrit. Heuuu non, je m'en fous à vrai dire.

Mais qui étaient "les assassins" ? Mystère !

Au bord de l'eau

Après la réunion familiale de Noël, nous nous somme retrouvés à trois.
Je n'ai pas vu la neige du matin, je me suis levé après que le soleil l'ait faite fondre. Heureusement, ce soleil est resté toute la journée.
Nous avons pu nous promener au bord du lac de Miribel. Une foule de cygnes, de mouettes, de canards recouvrait l'eau.



Nous avons joué à lancer des galets dans l'eau, à faire des ricochets. Les cygnes et les mouettes n'étaient pas effarouchés et venaient toujours plus près pour récupérer un peu de nourriture. Les mouettes criaient parfois en volant.
S², qui ne voulait pas venir, s'est finalement bien diverti. Il lui arrive de temps en temps de ne pas vouloir venir avec nous. Mais nous insistons et intimons. Et comme toujours, il en profite bien.



Nous avons dû jeter une tonne de cailloux dans l'eau et j'ai essayé de fixer les ronds et les éclaboussures.
Le soleil faisait miroiter la surface de l'eau, le froid nous a renvoyé à la maison.

vendredi 26 décembre 2008

Natalis Dies

Voilà.
C'est passé.
Noël est derrière nous.

Ce cru a été une très bonne année pour moi ! Ça change donc un peu de certaines fois.
A quoi voit-on un bon cru ?
Le tout premier critère, c'est la paix intérieure. La paix, c'est ce qu'on ressent et ce qu'on exprime. Ce n'est pas l'absence d'agitation ou de nervosité, c'est une véritable présence qui ne s'efface pas au moindre souffle de contretemps, c'est comme une amie invitée pour les fêtes. Mais ça ne se commande pas, c'est plutôt de l'ordre du don. Je me suis juste mis dans l'idée de pouvoir l'accueillir et de ne pas laisser de place pour le vague-à-l'âme et le spleen.
Je me suis senti en paix dès le mercredi, avec R, dans mes bûches de Noël, dans les achats à finir, dans les paquets à faire, dans les derniers choix à faire pour le lendemain. Quelle bonne sensation.



La messe de Noël s'est passée dans une église archi-pleine, remplie de jeunes et de moins jeunes. J'ai particulièrement aimé les témoignages de vie de la première partie. Les chants déménageaient bien, les enfants étaient touchants. Une belle célébration faisant chaud au cœur pour fêter la naissance de Jésus.

Nous avons placé nos pantoufles au pied du sapin, puis les cadeaux sont venus les recouvrir. Le père Noël a dû passer dans la nuit...



Nous étions quatre pour ouvrir les paquets et nous lancer des "joyeux Noël !" ce 25 au matin.
Nous avons eu tout notre temps, puis les douches prises, nous avons mis en place la table et fini de tout préparer pour accueillir la famille qui venait passer le repas de Noël chez nous. Recevoir est toujours un plaisir et une source de travail.
Les invités furent à l'heure. Les premiers arrivés furent JE² et L, puis T² et A. J'en profitais pour faire une photo de mes enfants tous ensemble. Puis ce fut les grands-parents et les cousins.
Que de monde dans notre salle à manger ! Des cadeaux furent, à nouveau, distribués et échangés. Chacun faisait admirer le sien à son voisin.
Une fois le temps de l'apéritif passé, nous avons conquis la table. Ma femme avait mis sur pied un repas bien alléchant. En entrée, mâche et roquette en lit pour chèvre, jetés de jambon cru et foie gras maison sur toast. En résistance, darne de saumon sauce au beurre entourée de pâtes fraîches et de cardons fondants. Plateau de fromages ramenés par T, puis bûches au beurre ou au chocolat orangé, salade de fruits dans des boules ... de Noël. La clairette était parfaite !
Pour faire patienter, entre les plats, nous avons fait un quizz sur ... Noël. Une bonne rigolade où les trois équipes sont arrivées au même score. Ma belle-mère a bien cabossé son couvercle, conformément aux règles du quizz. Ma belle-sœur C avait envoyé un gros paquet, par la poste, qui contenait des objets-cadeaux à nous répartir. Ils ont circulé de main en main et ont parfois trouvé preneur.
L'après-midi était largement entamé quand on a servi le café, juste après les chocolats.



Une petite balade jusque chez JE² pour que les cousins découvrent son "chez lui" (les cousins sont quatre garçons plus grands que moi, souriants, agréables maintenant qu'ils sont ... grands).
Puis, les grands-parents ont repris le chemin du sud, M² est repartie en train, les cousins sont retournés dans les montagnes.
S² m'a aidé à laver les verres et j'ai essayé de lui donner quelques conseils techniques pour les essuyer.

Nous avons terminé ce jour de Noël à trois, nombre assez habituel ces temps-ci.
Que du plaisir !

lundi 22 décembre 2008

Petite semaine de vacances

Me voilà en vacances, pour toute cette semaine de Noël.
J'ai bien des idées sur l'emploi du temps de certains jours, mais pour le reste, rien n'est décidé.
Il me reste des achats à faire... ce qui ne m'enchante guère car je trouve très frustrant de chercher sans trouver.
Le 24, nous irons à la messe de Noël, non pas à minuit, mais à 19h30. Je sais bien que beaucoup d'entre "vous" n'irez pas, même en pensée. Mais pour moi, Noël c'est vraiment le moment pour fêter la naissance de Jésus.
Le 25, le repas de Noël se fait chez nous, ce qui veut dire qu'une bonne partie de la famille proche sera là. Il va falloir pousser les murs et trouver des chaises en plus. Et aussi faire le ménage, la cuisine, et se lever pas trop tard le matin de Noël.
Pour autant, il restera encore quelques jours pour se reposer, ne rien faire ou aller au cinéma. Peut-être vais-je m'acheter de nouveaux rollers... mais j'attends les soldes.

Bonnes vacances, pour ceux qui en ont !

dimanche 21 décembre 2008

Armée de pingouins

Les pingouins sont des créatures du Bon Dieu, comme nous tous (discours créationniste, je sais).
Ces quelques films, très courts, nous dévoilent un certain rapport aux hommes.









D'autres informations sont accessibles ici.

Les voleurs

Posté dans le rayon de cocottes minutes d'un hypermarché, je cherchais désespérément une terrine pour cuire le foie gras.
Passent alors à côté de moi un garçon d'une quinzaine d'années et une femme qui devait être sa mère. Le gamin tenait dans sa main gauche, à hauteur de ses yeux, une paire de chaussures de sport toute neuve. Le temps de voir la scène, un objet tombe sur le sol. La femme le pousse du bout du pied, en plusieurs fois, sous le rayon. J'ai le temps de voir que c'est un fil métallique accompagné d'un bout rouge, de ces systèmes qui sont parfois sur les paires de chaussures et que le caissière enlèvera. Ainsi donc, la femme dissimulait une trace du larcin commis avec le gamin.
Le plus dérangeant, ce n'est pas d'avoir assisté en direct à un vol fait avec autant d'aplomb, non. Le plus dérangeant, c'est le regard que la femme m'a lancé à chaque fois qu'elle poussait de son pied sa culpabilité sous la gondole. Ce regard était mauvais, méprisant, menaçant. Elle se retournait et me fixait sans ciller, faisant de moi un témoin à qui on impose le silence. Un culot de voleuse qui ne cachait pas ses actes mais les imposait.

Bien sûr, je n'ai rien dit. De toute manière, je n'aurais rien dit.

vendredi 19 décembre 2008

Les recyclées

En sortant de mon immeuble hier matin, je ne vis que deux poubelles "vertes" sur le bord du trottoir. D'habitude, il y en a au moins cinq, d'autant que le ramassage des poubelles de déchets recyclables ne se fait une fois par semaine (ce qui n'est pas assez).
Je me suis alors dis que la personne qui s'occupe de sortir les poubelles avait dû en oublier.
Mais je me trompais.
Car, arrivé devant l'entrée du lycée, au coin de la rue, je vis tout une troupe de poubelles vertes, au moins une dizaine, qui faisait office de barricade avec quelques barrières métalliques. Le portail du lycée était fermé et décoré d'un tissu blanc portant le joli mot de "BLOCUS".
Les lycéens, en grande majorité des filles ici, faisaient aussi blocus, discutant et fumant.
Cela me fis sourire. Enfin, surtout la juxtaposition des poubelles et des lycéennes. Parce que les plus belles entre elles n'étaient pas les filles mais les poubelles vertes dont quelques unes à couvercle jaune pétant. Les minettes étaient uniformément habillées en noir, piétinant les mégots qu'elles avaient jetés et les chewing-gums aplatis.
Allez les filles, courage pour le blocage d'aujourd'hui ! Demain vous êtes en vacances. D'ailleurs, la mienne de fille, est encore au lit et n'ira pas affronter le blocus de son lycée, même si elle sait qu'on la laissera passer.
Ah ! les filles !

mardi 16 décembre 2008

Depuis la Californie

En jetant un œil sur les statistiques de fréquentation de mon blog, j'ai aperçu une recherche venant de Moutain View dont voici le détail :

Visitor DetailUnique Visitors
Visitor ff-in-f83.google.com IP Address 66.249.85.83
Date 16 Dec, Tue, 18:51:02 Net Speed Corporate/T1
Organization Google Browser MSIE 6
Continent North America Operating System Windows XP
Country United States Screen Resolution 1024x768
State / Region California Screen Color 24 Bit (16.7M)
City Mountain View Javascript Enabled
Referrer http://www.google.com/search?hl=en&q=site%3Ajahovil.blogspot.com+la-tte-qui-tourne
Search Engine Google
Keywords lattequitourne


Deux choses sont remarquables :
- la provenance, directement de chez google : ff-in-f83.google.com
- le contenu de la recherche, "la tête qui tourne" uniquement dans mon blog.

Là, je ne sais quoi penser... Serais-je surveillé par ce nouveau Big Brother ? Ai-je fait passer un message subliminal ou codé ?
Je suis curieux de connaître pourquoi google a fait cette recherche.

Ciné de fin d'année

Ce soir, le CE nous offrait une séance ciné, la dernière de l'année. La salle de cinéma est réservée que pour nous, ce qui donne la joie de revoir certains collègues de travail et le désagrément d'en revoir d'autres. Nous ont aussi été offerts un cornet de pop corn sucré et une boisson fraîche au choix. Un tirage au sort a permis aux heureux tirés de recevoir des cadeaux. Sympa.
La sale était pratiquement pleine et j'ai apprécié le pop corn, assis avec femme et enfants. Le seul inconvénient du Pathé de Lyon, c'est le manque de confort des sièges puisqu'il n'est pas possible d'y appuyer sa tête quand on est grand comme moi. Dommage. Mais le son s'est grandement amélioré puisqu'il est revenu à un niveau audible.

Nous avons vu, en avant-première "Volt, star malgré lui" des studios Dysney. Il ne sort en France qu'en février 2009, vous ne le verrez pas tout de suite.

Voici la bande annonce :



Et puis là aussi : http://www.cinoche.com/trailers/4617/5682

J'ai bien aimé. J'ai ri assez souvent des péripéties et des jeux de mots. Pas trop mièvre et accessible aux plus grands, ce film d'animation se regarde avec plaisir. Un bon moment de détente. Les voix de la version française sont agréables.
Je recommande chaleureusement les pigeons et la hamster dans sa boule.

lundi 15 décembre 2008

Torticolis

F avait un torticolis aujourd'hui et, en discutant avec lui, j'ai compris pourquoi.
Il voulait en parler et, en même temps il ne voulait pas.
Il a tourné autour du pot en me demandant si ça allait en ce moment, et mon non l'a encouragé à aller plus loin. Là, s'il me disait ce qui n'allait pas, j'allais me moquer de lui, soi-disant comme je l'avais déjà fait. Ah bon ? Quand me suis-je moqué de toi, F ? Finalement, ne tenant plus, il m'a annoncé la mort de son chien.
C'est qu'il y tenait vraiment à ce chien qui ne vivait pas avec lui mais avec ses parents. Il m'a raconté quelques scènes, rapporté les us et coutumes de leur vie commune. Et la façon dont il en parlait frisait l'irrationnel. "Le chien, ça donne tout sans rien attendre en retour".
Je ne lui ai pas dit que j'étais désolé pour lui mais je lui ai souhaité bon courage.
Je comprends complètement sa douleur, mais c'est vrai que je la trouve excessive. J'espère que ça lui passera assez vite.

J'en appelle donc aux lecteurs qui ont connu ce genre de douleur pour m'en parler et m'indiquer comment consolé F.

dimanche 14 décembre 2008

Pommes perchées sur une brioche perdue

Voici une petite recette qui donne un dessert sympa à .... manger : Pommes perchées sur une brioche perdue.



Pour faire des brioches perdues coiffées de pommes cuites, il nous faut, pour trois personnes :
- deux ou trois pommes, une orange
- du sucre, de la vanille (liquide ou en sachet de sucre), de la cannelle, du gingembre, une cs de rhum (facultatif)
- trois tranches de brioche (de bonne épaisseur)
- deux œufs, du lait, du beurre.

On s'occupe d'abord des pommes.



Éplucher les pommes et les couper en gros quartiers, écorcer l'orange en quartiers aussi. Dans une casserole, faire un sirop léger avec de l'eau et du sucre dans lequel on met la cannelle, la vanille (quelques gouttes ou un sachet), le gingembre et une cuillère à soupe de rhum. Laisser bouillir puis y mettre les pommes et l'orange. Cuir à feu doux pendant un quart d'heure en remuant doucement pour ne pas éclater les pommes. Lorsque les pommes ont gonflé suffisamment, c'est cuit. Réserver.

Ensuite, pendant la cuisson des pommes, on fait les brioches perdues.
Dans une poêle chaude et beurrée, faire revenir les tranches de brioches pour les griller sur les deux faces.



Dans une assiette creuse, mélanger les œufs et deux verres de lait. Retirer les tranches de la poêle et les tremper dans le mélange de manière à bien les imbiber, puis les remettre à cuir dans la poêle. Laisser dorer sur les deux côtés, environ 10 minutes à feu moyen.



Déposer quelques quartiers des pommes cuites sur chaque tranche et verser dessus le restant de sirop. C'est prêt !

Ce dessert peut se faire à l'avance et doit se manger chaud ou tiède.
C'est super bon !

La tête qui tourne

Cette semaine, j'ai eu droit à un petit intermède du genre désagréable. Je connaissais déjà, à un degré plus ou moins fort.
Tout commence au lever du lit. Dès le corps debout, une sensation de tournis s'empare de la tête. A partir de là, rien à faire pour arrêter le manège.
Jeudi matin, il m'était impossible de marcher droit, je devais étendre les mains pour m'aider des murs pour me guider. Adieu assurance et fluidité !
Je me suis traîné du lit à la cuisine puis sous la douche. On aurait dit un cheval promis à l'abattoir.
Consciencieux, j'ai pris la voiture pour aller au boulot, mais chaque bosse sur la route augmentait le tournis qui ne passait décidément pas. J'ai rebroussé chemin.
Après avoir envoyé un mail pour dire que je ne venais pas, je me suis couché pour ne me relever que trois heures plus tard.
Un repas pris devant la télé, je me faisais l'impression d'être une momie sans ressort. J'ai laissé passer l'après-midi, ne bougeant qu'un doigt sur la télé-commande. Pas de pc, juste un peu de lecture et du repos.
Le lendemain, ça tournait encore un peu, mais c'était supportable. Je suis retourné au boulot.

J'irai bien voir un médecin, mais je ne suis pas très médecin, surtout s'il faut que je me déplace. Et qu'est-ce que je lui dirai ? "Docteur, quand je vous regarde, j'ai la tête qui tourne" ?

Départ

Vendredi, ma demi-sœur a téléphoné pour nous apprendre le décès de sa mère. Je n'étais pas là.
Sa mère a été la première femme de mon père, pendant quelques années. Ils ont eu deux enfants.
Je connaissais cette femme car elle venait passer ses vacances chez mon père. Elle était vive, petite et aimait rire d'un air moqueur. Même après la mort de mon père, elle avait gardé contact avec la dernière femme de papa.
Les voici dont réunis. C'est triste pour ses enfants, petits-enfants et arrières-petits-enfants.
A Dieu Gisèle.

Mieux voir

Prendre de l'âge dérange. C'est un lieu commun.
Cette semaine, je suis retourné chez l'ophtalmo car mes premières lunettes n'étaient plus assez fortes pour la vision de près.
Un nouvel examen, accompagné d'un fond de l'œil pour vérification des coulisses, a donné le verdict suivant : 1,50 + 0,25 pour les deux yeux.
Hier, j'ai récupéré les nouveaux verres placés sur les mêmes montures. Et j'y vois mieux pour lire. Le seul problème, c'est qu'il faut regarder à 40 centimètres. Avant, c'est flou, après c'est comme dans un aquarium, plus loin c'est archi flou.
Je ne mets pas encore les lunettes pour travailler sur l'ordinateur, mais ça va fatalement arriver.
Je suis de plus en plus pressebite presbyte.

Trois ans plus tôt ...

Encore un test

Encore un test pour savoir si on est "Hétérosexuel(le), bisexuel(le), gay ou lesbienne?".
En lisant le titre, je ne me sens déjà plus concerné et pourtant les indications recentrent sur la sexualité "
Selon l'approche de cette grille, l'hétérosexualité, l'homosexualité et la bisexualité sont caractérisées par une combinaison de différentes facettes qui peuvent évoluer dans le temps et ne sont pas des états déterminés une fois pour toutes."

C'est pourtant simple de parler de sexualité, que de sexualité. Mais non, il faut aussi passer par l'incontournable communautarisme.
Une des questions portent d'ailleurs sur "la communauté réelle". Dans les réponses, on ne peut être que "hétérosexuel(le)", "gai" (sic) ou "lesbienne". Je ne peux donc pas répondre puisque je suis homosexuel et que je n'appartiens pas à une communauté.
La question d'après est encore plus précise puisque portant sur l'identification et ne propose que les mêmes réponses sans un seul "homosexuel(le)" en vue. Pas de souci pour moi, je ne m'identifie pas le moins du monde à "gai" ni "lesbienne".

Cette confusion entre style de vie et orientation sexuelle est bien admise aujourd'hui. A mon sens , elle nuit à la clarté des choses et facilite la manipulation des personnes. "gay" est une marque commerciale et un label identitaire qu'il est bon de porter pour être "in" et ne pas sortir du lot. Cela permet de faire partie d'une normalité et d'acquérir une visibilité.

Homo je suis, homo je reste, c'est déjà pas si mal.

Le calendrier

Quand décembre arrive, le calendrier vit son dernier mois. Les soirs où il fait nuit si tôt, chaque coup de sonnette annonce son successeur.
Les pompiers sont, paraît-i,l passés mais je ne les ai pas vu. Tant pis, celui de l'an dernier n'était pas si mignon que ça (il faut éviter de dire 'top', surtout si on rêve qu'il soit 'bottom').
Cette fois-ci, ce fut un facteur, légèrement rondouillard et souriant, qui osa me proposer de choisir parmi toutes les photos qu'il tenait en éventail devant lui.
Croyant faire spirituel, je répondis oui à sa proposition de prendre un calendrier s'il lui s'y trouvait. Ça l'a fait rire, mais il n'y était pas. Les facteurs ne sont pas comme les pompiers, ils ne se mettent pas en scène. Mon œil fut attiré par une vieille affiche publicitaire. Allez, on prend celui-ci. Un dernier sourire, une porte refermée, puis le calendrier est placé dans la cuisine, digne successeur et veilleur de l'an nouveau.

Deux soirs plus tard, ce fut les éboueurs qui se présentaient sous les traits d'un homme d'une cinquantaine d'années, bien mis, au regard bleu sous des courts cheveux blonds. Il serrait contre lui les calendriers. J'ai décliné son offre, un seul calendrier suffit, on ne va pas en mettre un dans les chiottes !

mercredi 10 décembre 2008

Canalisation

Cette année, pour la fête des lumières, le maître mot était "canalisation". Car, plutôt de laisser vagabonder les foules dans les rues, tout était fait pour les diriger et les maîtriser.

Comme par exemple les transports en commun de Lyon, les TCL, qui régulait les entrées dans les stations de métro. Les gens étaient arrêtés avant d'entrer dans la station où ils ne pouvaient descendre que sur ordre. A Bellecour, de longues files de barrières encadraient les entrées. C'est vrai qu'il vaut mieux se presser en surface que sur un quai de gare ou dans un wagon de rame. Fluidifier la circulation pour éviter les accidents.
Plusieurs entrées de stations étaient même fermées, ce qui provoquait l'étonnement et parfois l'énervement des utilisateurs. Pour mieux s'y retrouver, de très grandes bannières indiquaient les entrées effectives. Ce système semble avoir fonctionné, encadré par un nombre conséquent de personnes en jaune ou en bleu.

Un autre endroit était aussi régulé, mais avec moins de réussite. Avec R dimanche soir, nous nous sommes trouvés bloqués par des policiers alors que nous voulions aller sur la place des Terreaux. Impossible de passer en arrivant de la Saône, on ne peut venir que par le côté Rhône. Là, en dehors des policiers, pas d'indications. Nous nous sommes donc tapés le nez deux fois sur les deux rues. Puis ce fut le long trajet dans les rues noires de monde. Le moindre morceau de rue étant impraticable, il a bien fallu y aller sous peine de renoncement. Le passage de la rue du Plâtre fut très difficile et rendu périlleux par une femme qui promettait à je ne sais qui ni pourquoi son poing dans la gueule. A ce moment, je n'arrivais plus à lever mes bras collés contre moi, je n'aurais pu me protéger de cette virago.



Arrivés devant la place des Terreaux, il nous fut presque impossible d'y entrer malgré nos efforts. En me mettant sur la pointes des pieds, je ne voyais aucun espace libre de gens, juste un tapis sans fin de têtes serrées. Heureusement que le spectacle pris fin. Un message audible et bien clair invitait la foule à ressortir de la place par le côté Saône et, bien sûr, les personnes ne l'écoutaient pas et repartaient dans l'autre sens. Il fallait s'y attendre. Certains même faisaient des trains en s'accrochant pour ne pas se perdre. Là, il était impossible de passer.
R et moi sommes allés nous poser au milieu de la place, là où la foule était plus clairsemée, puis nous sommes sortis côté Saône, comme demandé. Nous sommes des gens civilisés et parfois obéissants.

Heureusement, R a eu la bonne idée de nous faire déambuler sur le quai du Rhône jusqu'au parc de la tête d'Or. Là, le double sens était possible, mais il fallait quand même regarder à ne pas percuter une des très nombreuses personnes venues admirer les hublots de lumière animée.

mardi 9 décembre 2008

Si tu devais

Si tu devais porter un vêtement de ton père, ce serait lequel ?
D'ailleurs, as-tu déjà porté un de ses vêtements ? Ne serait-ce qu'un mouchoir ?

dimanche 7 décembre 2008

Lumières !

Ce soir, comme vendredi, je vais faire un tour dans Lyon, pour le plaisir des yeux.
Cette année, du 5 au 8 décembre, Lyon fête les lumières. Au programme, des bâtiments illuminés, des gens dans les rues par centaines de milliers, des kilomètres à déambuler, des photos à engranger. Il faut attendre la nuit, bien sûr.



Vendredi, j'y ai déjà fait un tour avec ma fille aînée et ma femme, ce soir ce sera avec R. Quelques réalisations sont tout à fait belles, comme la façade de la cathédrale qui a retrouvé toutes ses sculptures et a gagné bien des couleurs. Moi, j'adore !


Et puis, j'aime tellement me promener dans cette foule calme. Pas de voitures, que des piétons et quelques rares vélos. Je prends le trépied de l'appareil photo pour la première fois. Ça va être géant ! R va pouvoir s'amuser avec son appareil tout neuf. Une fine équipe de choc.

lundi 1 décembre 2008

1er décembre

Journée mondiale de lutte contre le sida.
Des progrès sont faits, bien d'autres sont à faire pour éradiquer les virus du VIH.
D'ailleurs, j'ai lu que quand on parle du sida, on ne dit plus que "homo" ou "homosexuel" et non pas "gay". Par exemple, une des populations à risque sont les "homosexuels" et non pas les "gays". Pourquoi ? Pourquoi ce glissement sémantique ? Il vient, en tout cas, renforcer le fait que "homo" est négatif, "gay" positif puisqu'on n'en parle pas.

La place des Terreaux semblait bien triste ce soir, malgré quelques lumignons et tout plein de jeunes des deux sexes.

R m'a gratifié d'un bisou sur la bouche, juste pour. Il a eu droit à un maillot à manches longues blanc et rouge de taille R, bien entendu. Il n'est pas tombé, il n'a pas pris de photo à cet endroit, il a posé des questions pour se rassurer. Comme nous étions lundi, le restau que je visais était fermé et nous avons mangé notre repas chez R, ce qui m'a tout à fait fait plaisir.

Devant le pc, R a avoué combien il est réfractaire au changement. Pensez donc, il voulait reproduire le système de gestion des fichiers de windows ... 3. Rien que ça ! Alors, quand il s'agit de parcourir un autre chemin que celui qui a creusé de si profonds sillons... ce n'est pas envisageable. Et pourtant, notre monde change si vite pour ce qui est de la technique ! Heureusement que R, lui, ne change pas, tout de même, quand il s'agit d'amitié et de valeurs humaines. Il sait cultiver l'art de la relation.

J'ai passé la journée à me geler dans mon bureau chauffé au moins à 25 ! Mais quand R m'a ramené chez moi, je n'avais plus froid. Va savoir pourquoi !

Demain, d'autres personnes vont "découvrir leur séroposivité", encore et encore.
Protégez-vous, ce n'est pas une fatalité.

samedi 29 novembre 2008

L'année courte de Vélo'v

Chez Vélo'v, l'année ne fait pas 365 jours, mais environ 4 à 5% de moins.
Je croyais avoir trouvé un contournement à cette aberration, mais j'ai échoué.
Je fais si peu de chèques que j'ai oublié de signer les deux que j'avais mis dans mon réabonnement. Glurp !
Tout est revenu à la maison, au bout de 20 jours. J'ai pesté, signé et réexpédié au service concerné. En faisant une petite modification sur la date du chèque par une transformation d'un 1 en 7.

Et puis, j'ai patienté. J'ai dû acheter une carte hebdomadaire bleue pour faire la jonction avec la réactivation de la carte rouge. L'achat s'est passé sans problème.



Enfin, j'ai reçu un mail m'annonçant la réouverture de mon sésame. Immédiatement, j'ai été consulter mon compte et là, comme je m'y attendait, l'abonnement durait bien moins qu'un an. Je pris la calculette à témoin : il manquait 16 jours.
L'an prochain, je ferai plus attention, je signerai les chèques et mettrai encore une date plus vieille de vingt jours.

jeudi 27 novembre 2008

On est ce qu'on est

L'autre jour je regardais une de ces faux documentaire basé sur l'échange des mamans de deux familles.
Rien de folichon dans cette production américaine.
Les deux familles étaient suffisamment différentes l'une de l'autre pour que les choses ne se passent pas pour le mieux.

La première étaient composées de gens de "bonne taille", vivant les uns avec les autres mais se tirant dans les pattes en permanence. La mère était surtout négative et, sans s'en rendre compte, tyrannisait tout le monde. Leur maison était simple, voire presque minable.
La deuxième famille était un quatuor de bobos californiens, adeptes du paraître et de l'individualisme. Leur maison était un véritable palace.

Dès le début, la première mère est passée à côté des gens, voulant commander à sa façon. Elle n'a pas eu la chance d'avoir en face d'elle un père de famille accueillant, il était même hostile. Elle n'a pas réussi à s'intégrer, sans comprendre pourquoi personne ne l'acceptait.

De l'autre côté, la deuxième mère a su écouter, regarder, comprendre et encourager. Une certaine réussite malgré les différences. Le père était accueillant, lui.

J'ai été touché par la première mère. Elle avait un regard clair dans un visage bienveillant. Elle était honnête, volontaire, généreuse. Mais ça ne fonctionnait pas. Elle ne savait pas aimer et ne recevait pas d'amour en retour. Elle pleurait. Les belles blondes bien pensantes et très langues de vipère l'avaient rejetée sans même lui accorder un essai. Elle souffrait.
Elle est repartie sans un au revoir des hôtes, tout comme elle étaient partie de chez elle quelques jours plus tôt. Elle est rentrée chez elle où personne ne l'attendait. Elle a ensuite repris ses reproches, ses directives maladroites, ses invectives.
Oui, j'ai été touché. Certainement parce que je me suis retrouvé "quelque part" dans son comportement, ou parce que je voyais qu'elle n'y arrivait pas et qu'elle ne s'en rendait pas compte en temps normal. Elle était touchante, j'aurais bien aimé l'aider.

Le salaire des plus de 45 ans

Depuis peu d'années, j'ai franchi le cap fatidique des 45 ans. Fatidique à plus d'un titre. Côté drague, pas question pour un "jeune" de se faire un "vieux", côté boulot, on vous regarde avec mépris.

J'ai l'immense chance de faire plus jeune que je ne suis, je m'en tire encore bien en chasse. Et je m'entretiens.

Je suis très bon dans ce que je fais et je donne toute satisfaction à mes clients et à mon employeur. Sauf que, je suis au delà de l'âge incroyable de 45 ans (comment ? tu travailles encore ?) et n'ai plus d'augmentation de salaire depuis plusieurs années. C'est vrai que la conjoncture économique n'est pas toujours favorable, et l'entreprise a tôt fait de ne plus contenter que les actionnaires ou les clients mais pas les collaborateurs.

Dernièrement, le CE a posé cette question sur le rapport entre âge limite et augmentation. Voici la réponse :
La Direction a assuré que les augmentations n’étaient pas décidées en fonction de l’âge des collaborateurs. Les augmentations dépendent notamment de la position du salaire des collaborateurs par rapport à ceux versés par les autres entreprises du marché.

Qu'est-ce à dire ? Les entreprises se communiqueraient-elles les salaires les unes aux autres ?
Ça ressemble à une entente sur les prix.
Plus certainement, cela signifie que je n'aurai pas d'augmentation. Même si je suis performant et efficace. Mais de moins en moins motivé.

Quand j'étais locataire, je m'étonnais de l'augmentation systématique du loyer, au centime près sous la limite légale. La régie interrogée me répondait : nous suivons l'évolution des loyers du secteur.

Même réponse pour justifier un refus injustifiable. Le marché, les entreprises, les salaires et les collaborateurs. Bref, que des éléments imprévisibles et incontrôlables, on n'en doute pas. C'est sûr, la direction n'y peut rien. Les actionnaires vont être rudement contents et les managers aussi (je doute qu'ils n'aient pas d'augmentation, eux, quelque soit leur âge).

C'est quand Noël ?

mercredi 26 novembre 2008

Pression

Aujourd'hui, j'ai vécu une grosse pression au boulot.
Pourtant, rien de très flagrant, mais j'ai tendance à facilement accuser le coup.
Tout a commencé par un mail d'un de mes clients me communiquant une trace de plantage.
Il a fallu que je récupère les données pour pouvoir reproduire le plantage sur ma machine et fouiller dans le code pour voir où et comment le bât blesse.
En plus, quand ça plante, c'est trop tard. Il faut remonter le fil d'Ariane pour trouver l'erreur générée qui posera problème bien plus tard.
Tricoter avec Ariane, j'adore et je me débrouille assez bien. Chercher les indices et être assez futé pour mettre la main sur le fautif. Puis ensuite, il faut trouver un remède et l'appliquer. Enfin, une batterie de tests est absolument nécessaire pour valider la correction. Que de la routine, en somme. Enfin, il faut livrer la nouvelle version.

Mais je reconnais que j'ai un peu flippé devant les dégâts occasionnés, même sans me sentir coupable de quoi que ce soit. J'ai bien senti que j'étais rouge et chaud et assez nerveux.
Pas de souci en fait, j'ai tenu le coup, mais ce fut rude. Il ne faut pas se laisser déborder par le stress pour ne pas se retrouver bloqué et ne pouvoir rien faire.
Le premier résultat demain matin. On verra bien.

Pauvre R, lui qui m'avait fait un super repas avec une langue de bœuf et plein de légumes !
Je suis arrivé plus tard et reparti plus tôt. Je ne suis pas sûr qu'il ait compris quand je lui ai dit que j'avais peu de temps pour cause de plantage sur le feu. Ce fut assez court. J'ai passé un bon moment de détente et j'ai pu apprécier cette délicieuse langue de bœuf, si amoureusement préparé.

mardi 25 novembre 2008

Crise

C'est la crise !
Ou plutôt les crises.
Tout se casse la gueule.
En attendant, les riches seront plus riches, les pauvres plus pauvres, les faibles plus faibles, le forts plus forts.
Faut-il applaudir ou siffler ?

"Y'en a marre ! " de toute cette injustice, de tout ce gâchis, toujours justifié par les lois de ceux qui en bénéficient.

Concrètement, les usines ferment, les gens sont licenciés, la consommation chute.
En même temps, les actionnaires reçoivent encore plus, toujours plus, de revenus.

Demain, j'aurais perdu mon emploi, parce que les financiers auront trouvé d'autres personnes à faire travailler ailleurs, payées bien moins que moi, pour faire encore grossir leur bas de laine, s'envoyer en l'air dans des voyages extra-planétaires, se baigner dans des piscines de diamants.

C'est quoi ce monde ? C'est quoi cette humanité ?

Plus de bol

Plus de bol, pas de bol !
Ce matin, j'étais particulièrement vaseux, j'avais les yeux sous le menton.
Arrivé dans le cuisine, je passe au petit dej' directement, sans m'arrêter sur la case télé ou pc.
J'attrape mon bol dans le placard et fais le geste tant répété de le poser sur le plan de travail.
Mais mon bras a dû raccourcir pendant la nuit, par ce que le bol me saute de la main et vient s'écraser avec grand bruit sur la surface blanche. Il se fracasse et les morceaux giclent dans plusieurs directions, certains atteignant le sol.
Je suis encore dans le cirage, je n'ai pas esquiver le moindre geste pour essayer de rattraper le bol dans sa chute. Je ne râle même pas. Je vois tout ça se passer au ralenti, immanquablement, inexorablement, avec fatalité.
Et puis, je constate, je ramasse, je mets dans la poubelle.
Le pouls s'est à peine accéléré.

Mince, j'ai cassé mon bol, à moins que ce ne soit lui qui s'est cassé. Oui, c'est ça, il s'est cassé tout seul, il devait en avoir assez de partager mes petits dej' depuis tant d'années. Déjà il avait reçu un coup anonyme qui l'avait ébréché, lui donnant un sourire d'édenté. Je l'aimais bien ce bol, pour sa légèreté, sa finesse, sa belle décoration délicate, son pied tenant bien dans la main.
Je ne sais pas par quoi je vais le remplacer, ce sera dur.

lundi 24 novembre 2008

Épluchons


Ahhhhh ! Voici un instrument très utile pour la cuisine, dont je ne peux me passer.
Tout le monde connaît cette merveille d'avancée technologique, rencontrée sur chaque bonne foire dans la main d'un débonnaire bonimenteur.
Les modèles de cette photo sont ceux tirés de mon tiroir de cuisine.
Mon préféré est celui de gauche, pratique et si efficace pour faire de fines lamelles.
Le couteau, lui s'appelle un Économe, marque déposée.

Tous ces bons outils n'ont qu'un nom : ÉPLUCHOIR.

D'aucuns veulent les nommer "éplucheurs", mais ceci n'est pas possible. Je m'en explique.

Un éplucheur est une personne qui épluche, par exemple vous et moi avec une banane, à main nue.
L'instrument servant à éplucher et un épluchoir.

D'ailleurs, d'une manière générale, les personnes portent des noms qui se terminent par "eur", les choses par "oir", comme dans "trotteur" et "trottoir" ou comme dans "mangeur" et "mangeoire" ou "fumeur" et "fumoir" ou "raseur" et "rasoir".
Vous pouvez en trouver d'autres facilement.

Alors, faites passer le mot : ce sont des ÉPLUCHOIRS.

dimanche 23 novembre 2008

Fruit d'automne

J'aime les cardons et les céleris, le fenouil et les aubergines.
J'aime les escargots, les grenouilles, la tétine, la langue de bœuf.
J'aime les grattons, le pâté de tête, le tablier de sapeur, la cervelle de canut, les paquets de couenne.

Et tout le monde n'aimant pas, je n'ai pas souvent l'occasion d'en avoir dans mon assiette.

Heureusement, ma femme, qui s'occupe des courses et de faire presque tous les repas, aime les châtaignes.
Elle les fait tout simplement au four, juste ouverts au couteau pour qu'elles n'éclatent pas à la chaleur.

Et j'aime les châtaignes.
J'aime qu'on puisse partager ces fruits si farineux, à peine sucrés, chauds. Chacun y va de son épluchage du bout des doigts, soufflant et mâchonnant.
J'aime ce moment, car c'est un des rituels que j'ai pratiqué tout au long de ma vie. Il me relie à mon enfance et, par delà, à mes parents et grands-parents qui faisaient exactement le même festin.

samedi 22 novembre 2008

Transports

Hier, vendredi, j'aurai pu prendre la voiture pour aller au boulot, d'autant que je savais qu'il allait pleuvoir en soirée. Mais j'ai préféré faire bouger mes cuisses et poser mes fesses sur un vélov.
Lorsque je suis parti du bureau le soir, j'ai entendu une forte pluie qui tombait sur l'oculus de l'escalier. Dans la rue, j'ai mis ma capuche et j'ai rasé les murs pour éviter le plus gros de la saucée.
J'aurais dû prendre la voiture.
Là, pas question de monter sur une vélov, je me résigne à prendre le métro.

La foule est dense sur les trottoirs, noire dans le noir de la nuit qui vient de se ramasser un billet de parterre dans la ville sans lumières. Seuls les phares des voitures et des bus éclairent l'asphalte brillant.
Je me dépêche, tout comme les autres, pour m'engouffrer dans la station des Charpennes.
Je peine à mettre la main sur mon ticket que j'introduis dans le lecteur, puis sur le quai je patiente en regardant les gens.
La rame qui arrive est assez remplie, je reste debout. A la station suivante, quelques personnes descendent et je peux m'asseoir. Les portes se referment, puis s'ouvrent, puis se referment, puis s'ouvrent. La rame ne part pas. Mon voisin de siège porte un bas de survet rouge, écoute de la musique et tient dans une main une cigarette roulée. Le jeune fille en face joue du pousse sur un petit appareil.
La rame ne repart pas, nous sortons sur le quai de la station.

Commence une longue attente, ponctuée de messages avertissant qu'une panne technique à la station République interrompt le trafic pour 3 minutes. A la quatrième annonce, le temps passe à 5 minutes, les voyageurs s'esclaffent, je m'assoie sur un siège contre le mur.
Certains partent, d'autres arrivent, les gens discutent, même moi. Mon ex-voisin va du côté de l'entrée et fume son pétard. Ma voisine de siège discute avec son fils. Un jeune rouquin sous une capuche se pose à ma droite.

La rame suivante attend juste avant le quai. Comme rien ne bouge, elle avance de quelques mètres. Le chauffeur, un jeune, sort de sa cabine et ouvre la cabine de la rame en panne. Il touche des boutons. De retour dans sa cabine, il farfouille sous le tableau de bord. Finalement, il avance sa rame jusqu'à l'accoupler avec celle de devant. Puis il essaie de la pousser, mais rien ne bouge. Je dis alors à ma voisine que le frein est certainement bloqué. Après plusieurs essais, le premier chauffeur vient voir le deuxième et touche quelque chose dans une boîte. De suite, un fort gémissement de décompression se fait. Les freins viennent de se relâcher.
Le chauffeur repart, puis les deux rames avancent enfin. Les passagers sont priés de descendre sur le quai, puis, les deux rames vides filent dans le tunnel. Tout le trafic de la ligne A est bloqué depuis 30 minutes et je n'ai fait qu'une station depuis mon départ. Pendant tout ce temps, nous avons été tenus au courant, ainsi que tout le reste de la ligne, par des messages réguliers. C'est au moins rassurant, même si ce n'est pas ça qui résout les problèmes.

Il m'a été impossible de prendre la rame suivante ni celle d'après, car elles étaient bondées. Comme toutes les rames sur la totalité de la ligne, puisque les gens se sont accumulés sur les quais. Même le quai d'en face ne se vide pas malgré les rames qui passent.
Pas de doute, je dois prendre un vélov.

Il pleut moins fort. Il fait encore plus nuit. En Trois quart d'heure, je n'ai fait que 500 mètres.
Je trouve un vélov en état de marche à la station toute proche. Je suis heureux de rouler dans les rues, sous une pluie fine. Les voitures sont très nombreuses, trop.

mercredi 19 novembre 2008

La dinde et les boules

Il est évident que Mr Bean est d'une maladresse peu commune.
Il n'empêche qu'il ose s'attaquer à la dinde pour la fourrer de petits pois. Regardez donc par vous-même, moi, j'en ris à chaque fois :



Si d'aventure, il vous prend l'idée de fourrer une dinde, enlevez vos accessoires, comme une montre, un bracelet, des bagues.
Mettez des gants jetables et assurez-vous que la dinde est vidée et propre.
N'ayez pas peur si elle a de belles boules, un peu violettes à cause de l'anneau.
Ah ! les belles boules !



Placez la dinde sur un support confortable qui lui permettra d'être à la hauteur de vos espérances et vérifiez bien qu'elle soit entièrement nue et plumée.
Prenez le temps de huiler votre main gantée, puis de l'enfoncer délicatement dans le ventre de la bête. Si elle gémit, c'est qu'elle est encore vivante, ne lui gâchez pas son plaisir ni le vôtre et poursuivez votre travail avec une douce fermeté.
Évitez de faire comme Mr Bean, ne mettez pas votre tête dans la dinde ! Mais si le cœur vous en dit, vous pouvez goûter si la farce se marie bien avec la peau de la dinde. Dans ce cas, le mieux est d'y aller par petits coups de langue.
Si vous vous y prenez bien, vous verrez la dinde s'épanouir et en redemander.

Attention tout de même, une dinde, c'est gros. Peut-être vaut-il mieux la partager avec d'autres convives.
La dernière que j'ai fourrée, pas plus tard que mardi, était tapie au fond d'un couloir, dans une pièce aux rideaux fermés. Elle avait élu domicile sur un fauteuil tendu d'un tissu rouge. Elle était accueillante et pas farouche, bien équipé en accessoires. Les seuls inconvénients étaient une forte odeur de fumée et, malgré un réel nettoyage, un intérieur insuffisamment immaculé. Après tout, ce n'est qu'une bête. Une autre fois, elle sera mieux apprêtée, c'est sûr !

Vous êtes bien

L'annonce du téléphone de R me surprend à chaque fois que je l'entends.
R, d'une voix assurée dit "Vous êtes bien au ...", avec une insistance sur le "bien".
La surprise vient de ce petit mot appuyé, comme pour dire "vous y êtes, pas d'erreur !", mais comment pourriez-vous être ailleurs, ça n'aurait pas de sens !?
Car R aime rassurer. Car R est rassurant.

Et puis, encore, ce "bien" mis en avant m'invite à être bien, à être à l'aise. Tout le bonheur est contenu dans cette syllabe. On se sent "bien", bon, au chaud.
Encore une caractéristique de R que de rendre les autres heureux.

Et il termine par "... et je me ferai un plaisir de vous rappeler.". Ce qui va bien au delà de toutes nos espérances.

Pas seulement les lapins

Il n'y a pas que les lapins qui ont le cul blanc.
Celui-ci était très agréable à suivre.
Sans pour autant aller jusque dans son terrier.


Pédagogie

Pédagogie ou soins capillaires.
A force qu'on me dise que je ne suis pas pédagogue ou pas très pédagogue, je me sens de moins en moins patient.

La pédagogie est la technique qui permet d'enseigner quelque savoir à un ... enfant.

J'ai déjà donné des cours, à des enfants ou à des adultes. Je ne me suis jamais senti à côté de la plaque et les échos étaient plutôt positifs. Alors, de quoi s'agit-il ?

Assez fréquemment, lorsque je dois expliquer quelque chose à quelqu'un, c'est parce que la personne n'arrive pas à faire une action. Très souvent sur un stupide ordinateur. Et devant les réticences des secourus, alors qu'ils affirment des "je ne comprends pas", des "je n'y arrive pas", et "je ne vois pas" ou "comment tu as fait ?" pour les plus curieux, je perds patience. Tout simplement. Parce que je ne supporte pas vraiment le refus et la négation. Je peux donc devenir aussi coupant qu'un couteau tranchant, au grand déplaisir de tous, et de moi.

Je ne viens pas faire ici un mea culpa, je suis tranchant mais pas coupable.
Je me pose juste quelques questions, peut-être pas les bonnes, peut-être ne sont-elles pas visibles.
Et je me dis que je dois me recouvrir d'une chape de patience et, pour m'aider, considérer que la personne (parce qu'il n'y en a qu'une à la fois) est comme un enfant de cinq ans qui veut apprendre à faire du vélo (ou qui ne veut pas mais qui dois).

Transformer mon impatience en soins capillaires, voilà qui devrait arranger les choses, à moins que cela n'empire et se mue en crêpage de chignon et autres cheveux tirés.

mardi 18 novembre 2008

Qui peut dire ce que c'est ?

Qui peut dire ce que c'est ?

Petit quizz : donner le nom de ces trois objets.

Pour départager les gagnants : où se trouvent-ils ?

lundi 17 novembre 2008

Le vœu

Vendredi soir, sur la place Bellecour, je discutais avec S et JE² en attendant le départ de la rando.
Il était entre 21h et 21h15.
Je regardais en direction du nord quand je vis passer une superbe traînée blanche que j'associais immédiatement à un météore.
Cela ressemblait tout à fait à ça :



Je ai été le seul à le voir, car le passage fut fugitif et j'en suis resté médusé. Impossible de réagir immédiatement, j'ai savouré le spectacle.
Quand j'ai annoncé avoir vu une étoile filante, JE² m'a dit de faire un vœu.
Ce qui m'a rappelé un autre météore.

J'ai donc fait un vœu.
Le dernier s'étant réalisé, il n'y a pas de raison que celui-ci ne le soit pas.
D'autant que c'est le même. En plus précis. Expérience oblige.

samedi 15 novembre 2008

Sucré-salé



Décidément, en ce moment je parle souvent de nourriture.
Mais, c'est une composante essentielle de nos vies, alors pourquoi s'en priver ?

Je viens d'adapter la tarte de S. A la place de la courge et du sucre, j'ai mis des pruneaux dénoyautés, des fines tranches de lard, de l'ail, du sel et des herbes de Provence. C'était très bon et toutes les personnes qui en ont mangé aujourd'hui l'ont apprécié.

Mais pourquoi aujourd'hui ? Eh bien , parce que j'avais une journée de répétition avec la chorale. Chacun devait apporter du salé ou du sucré, et comme j'hésitais entre les deux, je me suis dit que je ferai du sucré-salé.
Grâce à la formidable recette de S, j'ai pu mettre en œuvre, de façon simple pour un repas partagé, une galette aux pruneaux et au lard. Miam !

Mais, vous vous en doutez, ça ne s'arrête pas là, pas à une question culinaire.

Pendant l'échauffement, peut-être pour essayer de faire mieux connaissance, il nous a été demandé de nous promener dans la salle et de nous arrêter au signal, puis, à la personne la plus proche, de dire une de nos caractéristiques personnelles.
Voyons voir... Je suis grand, barbu, svelte, râleur, homo, marié... rien de tout cela ne m'emballait.
Et puis, j'ai repensé à ce que j'avais amené pour manger. Alors j'ai su quelle caractéristique je partagerai : sucré-salé.

En y pensant, c'est comme si je disais que j'étais à la fois marié et homo (peu importe l'ordre), comme si je disais : ce que vous voyez n'est pas tout ce que je suis et je ne suis pas ce que vous pensez. Par ce jeu de mot, j'ai eu le sentiment de donner quelque chose de profond sur moi-même. Tout en restant énigmatique, ce qui fait aussi partie de mes caractéristiques.

Par le plus grand des hasards, le premier à qui j'ai dit "sucré-salé" à été E, jeune homme dans la trentaine, blond aux yeux bleus. Lui m'a dit "goinfre", et je me serrais bien laissé manger. Sa femme, aux yeux bleus aussi, m'a dit "gourmande", ce qui m'a bien amusé.

Du sucré-salé, j'ai de plus en plus l'impression d'en être. Sans déplaisir, je constate et assume. Je choisis aussi, quand j'en ai la possibilité.

Chacun laisse une trace



En cette belle journée ensoleillée, le parquet brille de mille feux.
La lumière rasante, composée de photons véloces, révèle des indices de moments éphémères.
Le père : "viens voir, fils !"
Le fils rejoint le père sur le parquet miroitant. Le père s'assoit par terre, le fils fait de même.
Le père : "tu vois là ? regarde bien" montrant un endroit devant eux deux, directement en face des rayons incidents.
Le fils : "oui".
Le père : "tu sais ce que c'est ?"
Silence du fils qui réfléchit, puis il dit "oui".
Le père, rassuré que la lumière soit faite :"au moins, efface tes traces avec un essuie-tout à peine mouillé", et n'étant pas avare de conseils enfonce le clou : "une autre fois, prends l'essuie-tout avant plutôt qu'après".

Le fils va prendre une feuille gaufrée immaculée et humidifiée et frotte comme pour éteindre le soleil qui le nargue de ses révélations.
Le ménage est une activité simple, à la portée de tous.

vendredi 14 novembre 2008

Galette à la courge / tarte à la courge

Un grand merci à S qui, dans un commentaire, m'a offert cette recette de galette à la courge.
Je mets sa recette ici telle que, puis j'indique mes variations.
Cette galette à la courge est sucrée et se mange froide.

Ingrédients :
•2 œufs
•3 cuillères à soupe de sucre
•3 cuillères à soupe de fromage blanc battu
•1 cuillère à soupe de crème fraîche
•25g de beurre fondu
•4 grosses cuillères à soupe de farine
•1 jolie tranche de courge (1 kilo)

Préparation :
•Peler le morceau de courge et le couper en petits dés.
•Mélanger tous les ingrédients
•Ajouter la courge et mettre dans un plat à tarte beurré.
•Préchauffer le four sur therm 250°
•Mettre au four pendant 20 à 30 min.

Variations, aménagements :
- on peut faire précuire la courge dans un auto-cuiseur, pendant 5 minutes.
- on peut couper la courge en petites tranches.
- on peut faire une variante salée en ne mettant qu'une cuillère à café de sucre et en salant. Dans ce cas, un peu d'ail et de muscade, du poivre. Cette tarte salée à la courge peut alors se manger chaude en plat accompagnant une viande.

Et puis, on peut remplacer la courge par autre chose, mais j'en reparlerai lorsque je l'aurai fait.
C'est vraiment bon, même pour ceux qui n'aiment pas trop la courge. :)

jeudi 13 novembre 2008

Montez donc !

Aujourd'hui, le vent fort du nord a réussi à chasser les nuages, permettant au soleil de redonner de belles couleurs à l'automne en feuilles.
Vers midi, j'en ai profité pour partir me balader. D'abord en vélov, puis à pied. Une fois le Rhône traversé, j'ai avisé une rue sans voitures puisqu'uniquement en escaliers, qui grimpait jusque sur le plateau de la Croix-Rousse. La pente est d'abord raide puis s'adoucit, donnant aux marches une hauteur plus faible et une largeur plus grande.



J'étais en train de remarquer les immeubles bordant la rue, lorsqu'une voix me dit "bonjour". Je levai les yeux pour voir une homme déjà âgé, en chemise ouverte sur une poitrine glabre, fumant une cigarette à une fenêtre située au deuxième étage d'une maison. Je lui rendis son bonjour et lui demandais si la vue était belle de chez lui. Il me répondit immédiatement "montez voir", accompagné par le code de la porte.

Une fois la porte du palier ouverte, je découvris un appartement très bien tenu et rempli de meubles, de bibelots, d'objets d'un autre temps. Une musique classique déversait des décibels depuis la chambre. Avec son autorisation, je pus faire des photos de son intérieur. Rapidement, il alla éteindre sa cigarette et n'hésita pas à me mettre doucement la main aux fesses pendant que je prenait des clichés. Je m'y attendais.
Et comme Annie, il aimait les sucettes.
J'étais très gêné par l'odeur de cigarette et ne voulu pas rester bien longtemps.
Je le laissai donc, non sans remarquer combien son regard avait changé entre le début et la fin, passant de mielleux à torturé.
Bien sûr, il voulait qu'on se revoit. Bien sûr, je ne voulais pas.

Je suis ressorti après qu'il m'eut baisé... la main.


Mon voisin de bureau

Cela pourrait être le titre d'une chanson ou d'un roman : "Mon voisin de bureau". Mais non, c'est "juste" une personne.
Et même un homme, de 60 ans environ, qui travaille dans le bureau "dans mon dos".
Cet homme est le plus casanier des hommes. Quand il a des vacances, il ne sort pas, il reste chez lui. Tout juste s'il va faire ses courses. Malgré sa proximité avec le parc de la Tête d'or, il n'y va jamais.
La seule sortie qu'il s'autorise est celle qui l'amène de chez lui à son boulot et réciproquement.

Voilà quelques années en arrière, il me parlait de "bibiche". Puis il a divorcé, il ne parle plus de sa femme. A peine de sa fille et de sa chatte qui vivent avec lui.
Quand il est chez lui, il ne regarde pas dehors s'il ne doit pas sortir. Par contre, il lui arrive souvent de prendre son parapluie. On peut le voir marcher sur le trottoir d'un pas lent et lourd, la tête légèrement en avant.

Il n'a pas le permis de conduire, il fait tous ses trajets à pied, éventuellement en transport en commun. Naguère, quand il était bien plus jeune, il avait les cheveux longs et ressemblait à Topaloff. Un vrai baba-cool. Il a commencé sa vie professionnelle comme instituteur. Et puis, il a bifurqué, je ne sais pourquoi, dans l'informatique. Ce qui l'amuse beaucoup et nous moins quand il se met à hurler de rire à faire tomber les plaques du plafond.



Lorsqu'il habitait très loin de son travail, il mangeait avec nous à midi. Chaque fois, il prenait son quart de vin rouge, du beaujolais ou du côte. Maintenant, quand il revient de son repas pris chez lui, puisqu'il habite tout près, il sent le vin. Pourtant il n'est pas tâché.
Il sent aussi la clope, fortement, jusqu'à la nausée. Ses dents sont jaunes et noires. Ses doigts sont aussi jaunes. Régulièrement pendant la journée, il prend une pause clope devant l'immeuble. Avec le vin, cela semble être son seul plaisir. Quand il parle, une haleine de cendrier pas lavé et baignant dans l'eau s'exhale de sa bouche aux dents maculées. Il doit s'en rendre compte, parce que parfois, il met la main devant sa bouche quand il parle. Les femmes lui font encore la bise.
Dernièrement, son bureau sentait la tanière de rongeur mouillé.

Par manque de chance, il est attaqué par une sorte d'eczéma qui lui ronge régulièrement le visage, le marquant de plaques rouges inscrites en creux dans la peau. Son ventre est mou sous la chemise et repousse quelque peu la ceinture sans toutefois déborder du pantalon, lui donnant une silhouette qui s'avachit de plus en plus.

Ce matin, point de voisin de bureau. D'habitude, il est très ponctuel. Personne n'avait de ses nouvelles. Je me suis inquiété et en ai fait part aux autres. Sa responsable a finalement téléphoné chez lui, mais cela sonnait occupé. J'ai pensé qu'il avait eu une panne de réveil. Ce qui était bien la raison qu'il a invoquée quand il est enfin arrivé vers les 11 heures du matin.
Pour une panne de réveil, c'était une belle panne ! Il n'avait pas l'air bien en forme et a avoué avoir besoin de deux heures et demi pour se réveiller le matin. Bigre !

Avec le temps qui passe, je le vois qui décline, entre clopes et alcool. Son aspect physique se dégrade de plus en plus. Il n'a pas de vie sociale, pas de vie familiale, il est seul, sans activité autre que son travail et la télé.
Mais cela lui convient, il est comme ça mon voisin de bureau.

mercredi 12 novembre 2008

Sans stress

Ce soir, comme presque tous les mercredi soirs, je suis allé à la chorale.
Pendant l'échauffement, nous avons fait quelques exercices corporels pour faire partir le stress de la journée.
Je me suis tourné vers ma voisine de droite et lui ai dit "je n'ai pas eu de stress aujourd'hui". Elle non plus, car elle avait passé sa journée à dormir.

C'est vrai que tout a été calme pour moi, à commencer par les trajets en voiture où je n'ai invectivé personne.
Mais j'aurais pu me sentir mal à l'aise ce midi, quand R voulut savoir pourquoi je refuse qu'il m'embrasse comme nous le faisons avant le mois d'avril.
A vrai dire, je pense savoir pourquoi, mais c'est plutôt confus, alors je ne lui dit pas. Ce qui le frustre, l'enrage presque. Et ça, je le comprends. Mais je ne peux donner de raison, je sais que j'ai dû dire non, avec déchirement, en avril.

R me demande pourquoi sans que je puisse lui donner une réponse.
C'est vraiment injuste, déplacé.
Je suis injuste.

Mais pas stressé.
Ce qui cause du stress pour moi, c'est ce que je ne peux maîtriser et qui fait pression sur moi. C'est ce qui me force contre mon gré.
Comme quand je suis coincé dans un embouteillage.
Comme quand on décide à ma place de ce que je dois faire, de ce que je dois être ou non.
Rien de bien original, en somme.

Rempotage

Je ne sais pas si c'est le bon moment, mais j'ai rempoté une de mes plantes qui se trouvait vraiment à l'étroit dans son pot. Cette belle tribu de spathiphyllum n'en fleurissait plus, au grand dam de toute la famille.
Avec l'aide de S², j'ai délogé la grosse touffe de son pot. Mais, la drôlesse ne voulait pas s'extirper. Un large disque de fines radicelles s'était formé sous le pot, bien accroché au reste des racines. J'ai donc dû couper cette crêpe de racines et nous n'avons pas été trop de deux pour arriver à sortir la plante du pot. Nous avons alors découvert le beau treillis de radicelles qui avait tapissé le pot depuis quelques années.



Quand on voit ce pot à l'intérieur du pot, on se dit qu'il ne doit plus y avoir un brin de terre. Et bien non, la terre est à l'intérieur de ce deuxième pot qui sert essentiellement à aller chercher l'eau.
Ce ne fut pas facile de défaire l'amas de plantes pour permettre un tri des moignons secs et des plantes actives.
J'ai gardé les plus grosses pour les remettre dans le pot d'origine, que j'avais préalablement lavé à l'eau. A défaut de terreau universel, j'ai pris la terre que j'avais sous la main, terre pour géranium. Je sais qu'il aurait mieux valu quelque chose de plus léger, avec de la tourbe par exemple.
J'ai pu faire un autre pot, que je réserve pour ma fille M².
Maintenant, j'espère bien que les fleurs blanches, du genre de celles de l'arum, vont réapparaître d'ici le printemps.