lundi 27 décembre 2010

Tous azimuts

Le temps passe et l'envie aussi, l'envie d'écrire et de poster des photos. Il est vrai que l'arrivée d'une relation supplémentaire dans ma vie a quelque peut bouffé tous mes moments libres, les temporels et les spirituels.

Avant de terminer cette année 2010, voici quelques points remarquables à noter :

Chouette moment avec Maxime
Nu dans la neige
- je suis toujours avec mon mec (appelons-le Maxime, on verra pourquoi dans un autre billet) malgré mes lassitudes habituelles et ses déceptions devant mes portes fermées. De plus, je suis râleur et injuste. Heureusement, il a toujours ses beaux yeux bleus.

- il a bien neigé le 30 novembre et tout a été bloqué, comme prévu. Du coup, j'ai pris les transports en communs pour faire les trajets maison boulot.
Fontaine des Jacobins, Lyon
 - le 8 décembre et la fête des lumières a vu passer bien du monde dans les rues de Lyon, où j'y ai fait deux virées frigorifiantes, une fois avec Max et une fois avec M² et Franck qui découvrait ce genre de festivité pour la première fois.

Tout est au centre, sauf le conducteur
- la vieille 806 est partie à la casse, remplacée par une 807 bourrée d'options. Enfin, j'ai de nouveau du chauffage et plein de gadget automatiques et un gps. Une occasion, de toute façon. Le cadran rétro ne m'a pas emballé, et on est en droit de se poser la question : mais est-il bien raisonnable de payer aussi chers des ingénieurs ?

Sapin et cadeaux


Fondant au caramel salé

- Noël n'a pas eu de chance, j'étais ko debout et ne suis pas allé à la messe. Soirée vide, journée remplie avec enfants et ma mère, foie gras maison et fondants au caramel salé. Plein de cadeaux pour tous et une demi-douzaine de chaussettes pour moi.

- Deuxième repas de Noël avec la famille de ma femme, 18 personnes autour de la table. Sympa, sans plus pour mon goût et assez bruyant avec tous les jeunes. Est-ce que je vieillis ?

Ça pousse
- apparemment oui ! Je suis officiellement prévu au grade de grand-père pour début juillet. Ce qui m'a autant ravi que contrarié.

- je jongle plus ou moins correctement entre famille et Maxime. Que me reste-t-il ? Certains matins, je me dis que je devrais arrêter de le voir et d'autres que j'ai de la chance d'avoir un mec qui m'aime totalement.

Laissons le sapin scintiller, dans quelques jours on change d'année.

lundi 22 novembre 2010

Point de vue

Je termine avec soulagement une campagne de tests pour un client.
Enfin, c'est la fin de cette torture !
Car faire des tests, ce n'est rien moins que devenir un bête automate décervelé. Pas de plus-value, pas de construction, de réflexion, d'imagination. On exécute et puis voilà !
Aujourd'hui, j'ai découvert que le blanc voulait dire noir, suivant le point de vue qu'on adoptait.

Alors les laveurs une chiralité ou un anacyclique ?
Par exemple, Ok se lit Ko de droite à gauche. C'est ce qui se passait avec le résultat des tests. Suivant ce qu'on penche la tête à droite ou à gauche. On aurait aussi pu jouer à pile ou face.
En chimie, on trouve les molécules chirales, en français cela s'appelle un anacyclique.

Ah, j'en ai râlé ! des journées entières à détester ces tests. Heureusement, je vais faire une parenthèse salutaire en me plongeant dans des logiciels de gestion de dictionnaire.
Ce seront d'autres qui profiteront de mes regards noirs et mes mauvaises humeurs.

dimanche 21 novembre 2010

Dors, mon ange

Le chat s'est couché tard et a dormi d'une traite ! Son homme n'a pas eu cette chance puisqu'il n'a pu s'endormir qu'après avoir lu deux heures dans les wc, le lieu n'étant en fait qu'une seule pièce.
Mais il n'a pas fait que lire, il a aussi regardé dormir le chat, collé contre le bord du lit. Il lui a caressé un pied qui dépassait de la couette verte. Le chat n'a rien senti, rien vu, rien entendu. Étonnant !
Alors, le chat s'est réveillé un peu trop tôt vers 9H30 et est resté tout ensommeillé tout le samedi, se lovant avec volupté sur l'oreiller, à la grande surprise de son homme.

Calme et tranquillité
Le petit déjeuner s'est terminé par une partie de cache-cache où le chat a gagné puisque les nougats ont magiquement disparus dans le paquet de petits pains croquants. Son homme en avait bien assez mangé ! Du nougat dur, en plus !

Puis zou ! retour au lit. Après la douche et le brossage des dents. Les câlins plaisent toujours au chat.

Une longue escapade dans un des nouveaux temples du commerce a permis de découvrir quelques faits à retenir pour la suite :
- le japonais est cher et chiche, c'est ce qui doit faire son manque de clients
- les jouets sont nombreux et tentants et me donnent envie d'en acheter pour mon usage personnel
- la technologie continue ses avancées et ses produits font baver les cartes bleues

Le chat, les boules
La pluie a raccompagnée le chat qui conduisait la voiture de son homme. Le chat ferait bien de faire très attention à rester très policé quand il conduit, car son homme n'apprécie pas les écarts de comportement. Virage, rond-point, feux, feuilles jaunes au sol, parking, puis retour au lit pour regarder la télé. Oui, le chat ne parle pas toujours. Une cuisse de poulet pour deux et un grand verre de boulghour rassasient temporairement le chat et son homme, puis retour au lit pour suivre un zapping et un bout de course-poursuite.

Déjà, il faut remmener le chat chez lui, ce que son homme fait avec grande gentillesse bien qu'il vive ces moments dans une absolue douleur. Là, le chat ne peut pas y faire grand-chose, sinon essayer de détourner l'attention de son homme, car lorsqu'il est suffisamment occupé il souffre moins.

Dure vie que celle du chat qui aime son homme.

Les demoiselles

Pour fêter les deux mois de notre rencontre, mon homme nous a offert un restaurant cher et atypique.
Je ne connaissais pas "les demoiselles de Rochefort", enfin pas comme restaurant. Il paraît que c'est difficile d'y réserver une table, et ce doit être le cas car les salles étaient pleines.
Mon chéri n'a pas voulu que je prenne mon appareil photo, donc je n'ai rien pour illustrer ce billet, et encore moins pour expliquer combien les toilettes sont spéciales puisque je n'y suis pas allé. Là, je m'étonne, mais pas dans le bon sens.

Le rouge est dominant. Tout est surchargé, du sol au plafond. Les lumières sont si tamisées qu'on ne voit guère ce qu'on mange, ce qui est dommage compte-tenu de la présentation que j'ai pu deviner. Tant pis, j'ai préféré plonger dans les yeux bleus de mon homme, spectacle dont je ne me lasse pas et qui supporte la faible luminosité. Nous étions fort heureusement loin de la source de musique et les femmes qui nous entouraient ne parlaient pas trop fort, enfin pas toutes. Elles ont dû bien rire en voyant nos mains qui se retrouvaient sur la table et les rares bisous échangés par dessus le marbre de la table de bistro, mais n'ont rien pu voir de nos pieds qui ne se rejoignaient pas sous la table... de bistro équipée d'une belle barre à cinq centimètres du sol. Tout cela est resté très soft et classe, et le serveur, certainement poilu d'après mon chéri, nous saluait à chaque plat d'un "les garçons" qui m'amusait.

Mon entrée m'a plu, mon plat un peu moins. Je trouve quand même que cette cuisine raffinée est chère et ma chaise n'était pas des plus confortables, ou alors j'y suis resté trop longtemps. Mon homme se délectait de tout, décor et saveur. Je n'ai pas osé lui dire que tout ne m'emballait pas, mais je pense qu'il a deviné. Ne voulant pas le décevoir, je n'ai rien dit. Il était tellement content de m'emmener dans ce haut lieu inaccessible que ç'aurait été idiot de lui montrer une quelconque réticence. Mais je me doute qu'il a dû sentir un bémol chez moi.

Nous avons roucoulé longuement, amoureusement, et j'étais vraiment heureux de me retrouver avec lui après une semaine un peu vide et un homme un peu secoué. Pour montrer mon attachement, je lui avait apporté un bouquet de fleurs vers 13 h, par surprise. Effectivement, il fut très surpris mais imagina immédiatement le pire en pensant que je venais lui dire que c'était fini entre nous. Il est comme ça. Et comme ça, je l'aime. Cette soirée fut donc un moment important pour célébrer ces deux mois de cheminement commun. Comme il avait vendu la mèche au restau, le serveur nous apporta une petite assiette avec une bougie allumée et des bonbons au caramel, tout en chantant "joyeux anniversaire". Il pensait qu'il s'agissait de mon anniversaire... La bougie aurait pu être sur le dessert, mais nous n'en avions pas pris.

Deux mois. C'est court. Lui dit avoir l'impression de me connaître depuis toujours. Ce qui n'est pas réciproque. J'ai passé le cap des questions, je lui fais confiance. J'arrive à vouloir le changer, ce que je ne dois absolument pas faire, ni de front ni par calcul. Il n'empêche que je continue à dire ce que je pense et que nous avons des discussions importantes sur des sujets délicats. On ne dirait pas comme ça, mais il est bien plus sensible que moi et à un spectre de perception plus large que le mien. Je reste admiratif, mais pas envieux, devant sa capacité à réfléchir, à analyser.
Deux mois. Nous sommes loin d'avoir fait le tour de notre relation. Il me demande toujours comment je fais pour le supporter et je lui réponds que je n'en sais rien. Il maintient vouloir vivre avec moi, il persiste à m'aimer, et je ne m'en plains pas, il m'appelle "le chat".
Deux moi. Et cette épée de Damocles, qu'est l'année et demi que dure en moyenne mes vrais histoires. Avec lui, bien des choses sont différentes. D'abord, les expériences passées apportent leur lot de déconvenues et de bonnes résolutions, puis il est si particulier, que je me dis que ça vaut la peine de continuer, vraiment la peine.

Un jour, je pourrai le nommer, mais pour l'instant je préfère garder cela secret. Comme bien d'autres choses. beaucoup d'autres.

jeudi 18 novembre 2010

Et une pizza

Pour la première fois, c'est lui qui est venu manger avec moi. Ce qui lui a coûté puisqu'il a toujours un mal de dos accompagné de vertiges. Mais il a été très gentil, très lui.

Trompes, Paris.
Je l'ai emmené à ma pizzéria favorite et tout lui a plu. Il a même calé sur sa pizza.
Il n'a pas pu dire "je t'aime" comme il le disait tant de fois. Il ne me l'a même pas écrit. Il me dit que sa semaine a été dure sur tous les fronts, ce dont je me suis rendu compte. Je sais que, dans sa tête, il tourne et retourne tout ce qu'il a vu et compris, faisant des déductions bipolaires, soit une chose soit l'autre et qu'en fonction de tout ça, il prend des décisions.
Son dernier sms d'hier soir, pour me faire des excuses, portait sur ce qu'il avait pu dire de désagréable. Je ne peux pas dire que je m'habitue, mais j'ai très vite su relativiser et accepter les pointes qu'il envoie parfois. Il est comme ça. Et il sait aussi très bien en parler, ce qui me permet de comprendre comment il fonctionne.

Coupole, musée Guimet, Paris.
J'ai abandonné bien des réticences que j'avais dans les premières semaines. Je lui fait désormais complètement confiance. Il sait me rassurer, m'expliquer sans manipulation. Il est et restera très singulier, quoi qu'il arrive. J'adore discuter avec lui, même quand le sujet est difficile, me plongeant dans ses beaux yeux bleus.

Il est tellement subtile, qu'il sait quoi me répondre à un sms presque banal. Il sait que je m'inquiète un peu de son apparente froideur. Je suis son chat.

Demain, nous fêtons les deux mois de notre rencontre. Je reste amoureux, assoiffé de lui. Il tient à ce que ce soit une soirée très classe et romantique, il a donc réservé dans un endroit sûrement très cher. A mon grand dam, car je suis toujours mal à l'aise avec le luxe. Je vais me faire beau et vais laisser pétiller mes yeux. Avec facilité quand je le regarde. Par contre, il n'est pas dit qu'il ne soit pas déçu de cet endroit dont il m'a caché le nom et même la fonction. Il est comme ça, et je l'aime aussi pour ça.

mardi 16 novembre 2010

Nuit en semaine

Après une aussi longue période sans se voir, pensez donc : quatre jours, nous avons passé le dimanche après-midi ensemble.
Le seul point noir était un mal de dos qu'il avait chopé le jeudi matin devant son boulot et qui ne le laissait pas tranquille. Nous avons tenté une balade à pied sur les quais du Rhône, mais il n'a pu allé bien loin sans éprouver douleurs et nausée. Nous sommes donc rentrés pour papoter, se câliner et manger des gaufres.
Ça, j'en ai déjà parlé...

Anges dans le Marais, Paris.
J'attendais donc avec curiosité le lundi soir pour cette grande première de passer une nuit avec lui en pleine semaine. Coucher tôt, lever tôt.
La soirée fut couci-couça. Je n'étais pas vraiment à l'aise, mais je ne sais pourquoi. Il l'a remarqué. J'étais, d'après lui, comme absent. A se demander si je ne regrettais pas d'être là.
Lui souffrait toujours de son dos, mais il a tout fait pour ne pas que cela nous gêne et a maîtrisé les horaires comme un chef. Il faut dire que je lui avais mis la pression car je lui avais dit que je ne dormirai jamais chez lui en semaine si je travaillais. Là, il ne fallait pas que ça rate ! Tout devait être parfait.

Attablés dans un café, Paris.
C'était sans compter sur une contrainte très particulière qui est venue se rajouter à nos dépends : une livraison à réceptionner entre 7h15 et 8h15 à la maison. Oups ! Et pas question de compte sur S² qui devait partir vers 7h15 justement. Sauf que finalement, S² est resté au lit jusque vers 9h, sans se soucier de moi et donc sans me prévenir pour me dire : écoute mon petit papa chéri, tu n'as pas besoin de te lever à 6h30 pour être là car je suis à la maison. C'est vrai, les sms sont faits pour les chiens et je n'en fait pas partie. Il commence à me chauffer sérieux le S². Pour enfoncer le clou, le livreur n'est pas passé...
Par contre, j'en ai profité pour montrer mon chez moi à mon mec, et prendre avec lui le petit déj. Un mec pas en forme du tout, complètement malade de s'être levé si tôt, "en pleine nuit". Il a aimé l'appartement, même si la déco ne lui convenait pas. Il a réalisé que je ne pourrai quitter tout ça pour lui, pour aller vivre dans les lieux sombres qui sont les siens. Je crois qu'il a raison. Il a vu ce que représentait la construction de toute une vie, même si elle paraît très basique. Du coup, il en a été encore plus malade. Ce sera un sujet de discussion. Mais cela me navre pour lui, pour nous.

Je l'ai raccompagné à son boulot, vu l'état de son dos, et cela m'a fait plaisir. La journée de boulot s'est ensuite traînée et mal passée.

Je ne sais pas encore pourquoi il m'a écrit tout à l'heure "Excuse moi J". A suivre.

dimanche 14 novembre 2010

Semaine de vacances

Voici une semaine hyper chargée qui se termine.

Toi et moi à côté du Sacré-Cœur
Tout d'abord, 5 jours et nuits à Paris avec mon homme. C'est le plus long temps passé ensemble, et il s'est très bien passé. Juste un fort mal de tête pour moi, qui a gâché un peu la fête. Lui, il a été parfait, découvrant que je n'étais ni un ange, ni un extra-terrestre, ni un homme sans défaut. Je reconnais qu'il a bien amorti le choc.

Expo Moebius
Nous avons visité le Musée Guimet, l'exposition Moebius à la fondation Cartier, le Sacré-Coeur, le Marais, Notre-Dame de Paris, fait un tour à Canal+, passé une soirée avec le SNEG, usé nos godasses dans le métro et le RER. Pour une fois, je n'avais pas hâte de passer à autre chose.



Le château de Carcassonne
Puis ce fut un jour chez M² et Franck, et deux jours à Carcassonne avec ma femme. Je sais, cinq d'un côté et deux de l'autre, ce n'est pas équilibré. C'est justement ce qui me plait. Carcassonne, le Minervois, le soleil, Narbonne, la nuit sur l'autoroute.

Enfin, cet après-midi avec lui, souffrant d'un mal de dos qui lui donnait la nausée. Nous avons marché un peu, puis nous avons rebroussé chemin pour un instant plus câlin au chaud. Les gaufres à la confiture d'orange amer étaient délicieuses. Nous nous retrouvons demain. Demain.

jeudi 4 novembre 2010

Toussaint

Tient, la Toussaint est passée !

Passerelle Saint-Vincent, Lyon.
Queues sans fin devant les cimetières, queue sans fin devant les hypermarchés. La mort est plus que fêtée.

Ces trois jours étaient coupés en trois parties : une nuit avec mon mec, une nuit chez mes beaux-parents avec ma femme, une nuit avec mon mec. Y'en a une qui s'est sentie lésée...
Le samanche s'est retrouvé sous l'eau de là-haut, mais avec une heure de sommeil en plus. Heure dont j'ai pu vraiment profiter. C'est rare.
Le lundi, jour des morts, s'est passé à discuter et regarder le voyage de Shihiro avec mon mec. Je pense qu'il a pu apprécier, moi j'en ai même ri.

Large porte, basse porte.
N'empêche, c'est bien d'être ensemble, mais au bout d'un moment on ressent le besoin de se retrouver seul. Et d'autres fois, une fois en fait, je n'ai pas apprécié d'être avec lui, ayant l'impression qu'il n'était pas là avec moi. Alors que lui faisait tout pour être le plus proche possible de moi, me prenant par la mins, me faisant des bisous, me lançant des regards de chat amoureux. En fait, je sais ce qui me pèse de temps à autre : lui seul a le droit de suivre ses envies. Je n'ai que le droit de m'y inscrire, en croisant les doigts pour que cela me convienne. Je suis pourtant demandeur, moi aussi, mais je dois attendre son bon vouloir. Il suffit que je demande ou propose pour qu'il refuse, alors que je n'ai que la possibilité de me soumettre à ses impulsions. Pas facile pour moi et quelque peu frustrant.

Rue sombre des pentes de la Croix-Rousse
Alors, pourquoi est-ce que je ne rue pas dans les brancards ? J'ai rué, gentiment. Et j'ai reçu une fin de... non recevoir. En parallèle, il me parle de lui, de son monde intérieur, de sa confrontation avec la normalité et sa normalité. Il me parle de ses analyses, de son hypervigilance qui lui permet de lire entre les lignes d'une personne, mais qu'il ne pratique pas sur moi. Il me parle des portes qu'il pensait toutes ouvertes chez moi, exception unique, mais que finalement il découvre au fur et à mesure qu'il me connait. Il me parle des décisions qu'il a prises au cours de sa vie et qu'il ne tient pas pour moi. Il me parle et me regarde, il me parle et se colle contre moi, jambe contre jambe, main dans la main, pied sur le pied.
Il ne se comporte pas avec moi comme il le fait d'habitude avec les autres. Il a baissé ses défenses devant moi, il me dit la vérité, il s'est rendu fragile.

Cinq jours à Paris vont nous mettre à l'épreuve. J'espère que nous en ressortirons grandis et encore plus aimants l'un de l'autre.

jeudi 28 octobre 2010

sms, mon amour

Il sait bien se servir des sms, moi beaucoup moins.

Le gros cailloux de la Croix-Rousse, bloc erratique.
Hier soir, nous avons mangé ensemble. Omelette ratatouille et crêpes. Juste avant, nous avions gravi les pentes de la Croix-Rousse pour faire un tour à la vogue des marrons. Il ne connaissait pas et a été déçu et pas impressionné. Sauf par les marrons chauds vendus par une jolie brunette et la collection de sucres de toutes les couleurs pour barbe à papa. Mais hier soir, il était un peu énervé, voire pas mal, par un boulot de dernière minute qui nous a retardé. Il n'a pas apprécié de devoir me faire attendre, alors que moi je prenais mon mal en patience sans aucun effort. J'étais juste un peu dérangé par son stress. A près le repas, il m'a dit m'avoir lancé plusieurs piques, les expliquant par ses accès d'autodestruction. Je n'avais rien remarqué de très particulier sur ce plan. J'avais eu le droit de faire le reste de vaisselle de la veille et d'en refaire encore et encore après. La colloc ne fait pas souvent la vaisselle et sait très bien l'empiler dans l'évier. Donc, je n'avais rien vu des piques.

Les canards, mon canard
Par contre, j'avais très bien entendu qu'il veux vivre avec moi, qu'il veut que je dorme chez lui en semaine, qu'il veut que tout le monde sache qu'il est à moi, qu'il veut porter mon nom, qu'un jour nous aurons une maison avec jardin ou appartement avec balcon pour y planter tout un potager. Un tel déferlement me laisse pensif et finalement m'inquiète. Je me connais, je peux être très chaud ou très froid, et cette relation, démarrée très rapidement, pourrait m'étouffer tout aussi rapidement. Ce que je ne veux pas du tout. Je suis en fait très heureux qu'il m'aime et, hormis les questions que je continue à me poser sur moi et sur lui, je ne veux pas que cela s'arrête.

Lui, il a été très frappé quand il a réalisé qu'il recommençait à faire de l'auto-destruction. Je reste sidéré par la conscience qu'il en a. Il m'a raccompagné en métro, nous avons marché jusqu'à mi-parcours, puis il n'a pu aller plus loin. Un dernier long regard bleu dans mes yeux, un dernier bisou, puis il est reparti. Mais il n'arrêtait pas de penser à ce qu'il avait fait, alors bien après minuit, il m'a écrit : "Je voudrais tellement ne pas te perdre. Je t'aime vraiment tu sais." que je n'ai lu qu'au petit matin. Ces deux adverbes m'ont de suite attiré l'œil, bien plus que si je les avais entendus. J'ai l'impression qu'il pense être en train de me perdre à cause des piques qu'il a faites sans que je les vois. En en discutant avec lui aujourd'hui, les adverbes sont là pour renforcer le sens, car il ne trouve plus de mots assez forts pour me dire son amour.

Quai de Saône, Lyon.
Et ce midi, je ne voulais pas manger dedans, je l'ai donc entraîné dans les pentes, d'abord en le suivant jusqu'à une gargote indienne, puis en flânant jusqu'à Saint Paul qu'il ne connaissait pas. Et cette balade m'a moins plu que les autres que nous avions faites ensemble, car il était comme absent, comme renfermé dans son autisme. Du coup, nada pour les bisous et beaucoup d'échappée le nez en l'air. Peut-être n'étais-je pas très dispo non plus ?

Puis à 5 heures, il voulait mon avis sur un sujet de son boulot dans le domaine du marketing. J'ai dit ce que j'en pensais, mais je ne connais rien en marketing. Là, il vient de me contacter pour que je sollicite à nouveau Thom pour une traduction de texte. Et me revoilà face à ce sentiment qu'il m'utilise. Sentiment renforcé par le fait qu'il ne pourra pas faire ce qu'il voulait avec moi entre dimanche et lundi. Je n'aime pas ce sentiment. Je n'ai pas aimé qu'il me paraisse distant dans les rues de Lyon. Pourtant, il faut que je m'y fasse. C'est plutôt cela qui pourrait m'éloigner de lui.

Séance, lumière, pose
Nous partons tous les deux à Paris pour cinq nuits, dans une semaine. Cinq nuits et cinq jours. Nous devrions dormir chez une de ses connaissances, visiter des musées et des églises, aller à une soirée concernant son boulot. Autant de points d'interrogation pour moi, sur tous les fronts. J'ai à la fois hâte d'y être et à la fois la trouille. Rester patient et calme. Surtout calme.

Oui, je l'aime, je le trouve beau, intéressant. Oui. Mais (mais), il me semble parfois si étrange, si absent, si pressant ou si perso que je m'y perdrais si je lâchais le fil rouge.

lundi 25 octobre 2010

Sérénité

Hormis un manque de sommeil persistant, tout va pour le mieux aujourd'hui.

Dépasser les apparences et les réticences
Le repas de midi était d'une incroyable sérénité et j'ai trouvé mon mec d'une grande beauté. Il était différent, enfin j'en ai eu l'impression. Même le chinchilla est venu faire ami-ami avec nous, me grimpant sur les jambes, tranquillisé par ce rayonnement de bonheur.

Il m'a encore dit des mots très forts, que je crois aussi très vrais. Un des sujets importants, dont nous remettons la discussion toujours à plus tard, a failli assombrir ce beau moment, mais mon homme a su maîtriser le bouillonnement qui montait en lui. Ce qui lui a valu encore plus de "je t'aime" de ma part, et un sms "comme tu assures". Parce que là, ce fut parfait. Si un jour on arrive à s'engueuler, il ne me jettera pas. Ouf ! Tant de choses me restent encore étranges chez lui et je n'arrive pas encore à savoir ce qui est du normal ou du sérieux. Heureusement, il parle et se raconte, n'hésitant pas à répéter ce qu'il m'a déjà dit. Parce que moi, je suis amnésique, soiT parce que je n'imprime pas, soiT parce que je n'écoute pas. J'adore discuter avec lui, j'adore et me sens très libre. Un long travail reste à faire sur le vocabulaire et les notions qui vont avec, car nous ne mettons pas toujours les mêmes points sur les mêmes i.

On y va ?
J'ai eu quand même un coup au cœur quand j'ai fini par lui donner mon pseudo, clé magique pour atteindre ce blog. Auparavant, j'avais bien indiqué que ce que j'avais pu écrire sur lui était au fil de l'eau, comme autant de photographies avec des questions et une évolution. Ma plus grande crainte n'est pas qu'il apprenne des choses sur moi, mais qu'il en apprenne sur lui et sur ce que j'ai pu penser à un moment. Je ne veux, à aucun prix, lui faire de mal. Et je me doute qu'il ne pourra pas échapper à quelques douleurs. J'en suis vert de trouille. Trouille que cela change quelque chose de son amour pour moi. Aujourd'hui, il compte énormément pour moi.

Tu prends le rouge, je prends le rouge.
Mais cela n'est pas sans difficulté pour lui. Il s'est promis de ne pas me mentir, je lui ai dit combien la vérité est primordiale pour moi. Et là, il a juste eu le temps de se rattraper aux branches. Car, dès que je lui ai donné mon pseudo, il a foncé sur gg puis sur mon blog. Et lorsque nous en avons parlé au téléphone, il a continué à dire qu'il lirait quand il serait prêt. Mais moi, j'avais une petite boule dans la poitrine depuis le sms. Je lui ai dit que son passage serait tracé, tout autant que les autres. Il m'a rappelé cinq minutes plus tard pour me prévenir qu'il était bien allé sur le blog, qu'il ne voulait pas me mentir. Qu'il s'en excusait. Je ne lui en ai pas voulu, trop bouleversé par mes craintes. Puis je l'ai rappelé une fois rentré à la maison, je lui ai partagé mes craintes, il m'a parlé de ce qu'il avait rapidement lu et vu, tant en négatif qu'en positif. Il m'a rassuré, disant que ce qu'il lirait ne changerait rien entre nous, mais qu'il avait un sujet de plus à débattre avec moi. Il a bien fait, car j'avais surtout entendu qu'il était capable de rompre sur des critères que je ne comprends pas encore. Et je ne supporterai pas qu'il rompe, plus maintenant.

Qui a l'eau à la bouche ?
J'ai dû écourter notre conversation téléphonique pour aller manger avec les enfants et ces dames dans un restau chinois. Qu'est-ce que je ne ferai pas pour eux ! Brrr. Comparé aux repas de mon homme. Ah oui, mon homme nous fait à manger quand on est ensemble et s'est génialement bon. Je serai à nouveau avec lui demain midi, me serrer dans ses bras et lui dire que je l'aime. En attendant, je sais qu'une surprise aura lieu le 19 novembre, pour les deux mois de notre vie. Un repas dans un restau qu'il a particulièrement aimé. Je croise les doigts pour que je ne connaisse pas et que ce soit aussi bien que dans son souvenir. Avant, nous aurons eu quelques jours ensemble de mes vacances. J'en rêve. Si si, j'en rêve de passer plusieurs jours avec lui, dans son univers, près de lui.

Très sérieusement, je suis très épris. Je continue à savourer.

dimanche 24 octobre 2010

Bon, d'accord, je l'aime

Comme je l'avais laissé entendre, je lui ai dit "je t'aime". Lui, ça faisait longtemps qu'il me le disait. Nous sommes tout à fait d'accord sur ce sujet.

La place Bellecour est surveillée. Opéra et Hôtel de ville de Lyon
Ces temps-ci, le centre de Lyon est en état de siège et les transports en commun sont bloqués la plupart du temps. La course aux vélos est assez sportive et une fois atteinte la presqu'ile-île, quand on y arrive, les places sont remplies de CRS, de pompiers et d'ambulances. La foule des piétons use ses semelles en traversant les ponts, à la recherche d'une bouche de métro ouverte, sous le vol bruyant de l'hélicoptère de la gendarmerie.

Le tapis est déroulé
Je viens de passer quelques jours assez intenses avec lui, pas en continu, mais plus au quotidien. Avec un point d'orgue de vendredi soir à dimanche matin. Il est vraiment très particulier et... je l'aime. Je suis quand même son extra-terrestre, pour ne pas être en reste de particularités. Les nuits sont trop courtes, les journées deux fois plus. Le nombre de choses qu'il ne faisait pas avec les autres mais qu'il fait avec moi est en constante augmentation, à sa plus grande surprise. Souvent, il s'en extasie et va de découverte en découverte. J'ai conscience que j'en suis le catalyseur, mais je ne fais rien d'autre que de l'aimer, sans jamais forcer ce bel homme. Il se sent accepté tel qu'il est et je ne suis pas en pénurie de compliments sur lui. C'est dire !

Dans son téléphone, il a pris l'habitude de rajouter des commentaire au nom de ses contacts, pour ne pas oublier les points importants sur une personne.
Lampe en plumes
C'est que sa mémoire n'est pas fiable et il oublie souvent ce qui s'est passé les jours précédents. Pour moi, il a rajouté à mon prénom : ni baffe ni marché. Je n'aime pas les baffes, même pas pour jouer ou par expression d'affection. Et je ne veux pas de marché, explicite ou implicite. Il tient compte de ce que je dis, il discute, il essaie de comprendre et même s'il ne comprend pas, il me respecte. C'est impressionnant. Nous avons de grandes discussions sur toutes sortes de sujets et très souvent il rejette les gens et les concepts. Pourtant, j'ai rarement vu quelqu'un de si enthousiaste et rien ne semble définitivement obturé. Eh bien oui, je ne m'ennuie pas avec lui, et oui aussi, je l'aime.

Hier, nous avons fait des courses au centre commercial, mangé des sandwichs et un macaron au citron, pris des petits paumés, visité des stands à la fête de la science. Avant-hier, il a peint ses portes de placard, posé son plancher dans la cuisine, suspendu son lustre en dentelle. Hier nous avons placé deux portes du placard de la cuisine, la troisième attendra la réparation de la fixation. Hier, j'ai mis un des ses jeans et un de ses sweats pour sortir en ville. Hier et avant-hier nous avons amouré. Grave.

mardi 19 octobre 2010

Le temps passe si vite...

Le temps passe si vite lorsqu'on est ensemble. Pas besoin de faire de grandes recherches pour s'en rendre compte. Le samanche a filé très vite, me laissant l'impression d'avoir passé mon temps au volant de ma voiture. Trois heures de courses samedi en fin de matinée, un aller-retour à Taizé avec un crochet froid et pluvieux à Cluny, les puces du canal et une brocante à Miribel ont définitivement transformé mon tank en taxi et camionette de livraison.

J'espérais que Taizé lui apporterait quelques pistes pour sa réflexion. Bien qu'il m'ait remercié de l'y avoir conduit, il n'y a pas eu d'illumination et même est revenu renforcé dans ce qu'il qualifie de syncrétisme. Chez lui, il allume un lumignon devant une statuette de Marie et à son boulot devant un Bouddha. Prochaine étape : assister à une messe. Il faut que j'en trouve une qui en vaille la peine.

Nous avons eu de longues discussions sur des sujets qui me tiennent à cœur, d'autant plus quand ils me concernent. C'est difficile de savoir à partir de quel moment une relation devient sérieuse au point de basculer dans le mode privilégié ou réservé. Encore plus difficile lorsqu'un des deux est catégorique dans sa démarche. J'ai mis un peu de temps avant de lui dire je t'aime. J'en avais peur et je me rends compte que j'en suis soulagé. Peur de me tromper ou de me forcer, soulagé que ce soit si simple. De son côté, il réalise que s'est la première fois qu'il aime. Je ne sais pas si cela est mesurable, je ne sais pas si les hommes qui ont marqué sa vie n'ont pas été ses amoureux. Je crois avoir compris ce qui a détruit sa capacité à aimer et une grande partie de sa personnalité qu'il a amené à compenser et oblitérer.

Nous avons vécu quelques moments physiques qui l'ont totalement surpris et qui m'ont réjoui pour lui. Il fait des découvertes et j'ai la chance d'en être le témoin. J'en reste d'autant plus sur le qui vive pour ne pas précipiter et tout faire capoter. Comme je le lui ai dit, je patiente et j'essaie de comprendre. Il dit avoir changé depuis qu'il me connait. Peut-être que moi aussi.

Il envisage pour nous un avenir à long terme, avec maison, jardin et vie tranquille. Je n'en suis pas là puisqu'aujourd'hui je vis avec femme et enfant. Mais, compte-tenu de ce qui s'est passé cette année, je pense sérieusement à modifier mon lieu et mode de vie.
J'ai envoyé des signaux réguliers et discrets pour qu'il change d'activité professionnelle et hier soir il l'a formulé. Il souhaite réellement changer pour me faire plaisir et accéder à mes désirs. Comme je n'envisage pas de le diriger, je fais confiance à sa sagacité pour aller de l'avant ou de l'arrière.


Il me renvoie une image de moi qui ne me plait pas nécessairement. Mais par dessus tout, je ne peux accepter lorsqu'il essaie de mettre la main sur moi en disant à me place ce que je pense. Je ne veux en aucun cas être  maîtrisé ou manipulé. Je n'arrive pas encore à décider s'il me manipule ou pas, en tout cas, je sais qu'il calcule, comme tout le monde.

Ce midi, on mange ensemble. La dernière fois, cela avait été plutôt dur pour moi. Et puis on passe la soirée ensemble.

jeudi 14 octobre 2010

Le temps passe si doucement...

Petons suspendus
Le temps passe si doucement...
C'est ce qu'il m'écrit vers 4 heures et demi.
Je sais que tout est relatif, et donc le temps aussi, car nous allons passer le samanche ensemble. Le premier. Sera-ce le seul et unique ? Nous nous le demandons.

Tous les jours, nous nous rendons compte que notre perception des choses diffère, parfois au point de nous faire paraître comme deux étrangers. J'en ai eu un douloureux exemple aujourd'hui. J'encaisse mais ne me laisse pas faire et lui en parle. Je ne me laisse jamais faire lorsqu'on me fait du mal. Même sans le savoir.

Papa, une barbe ?
Nous nous sommes vus dimanche. Ce fut un bon dimanche. Il n'était pas seul puisqu'il avait convié, de longue date, deux mecs pour faire sa cuisine. Je suis donc arrivé dans un chantier maîtrisé et coloré. Puis j'ai emmené tout le monde voir la course de caisses à savon, événement qui a tourné au fiasco grâce à l'organisation qui n'avait pas prévu de gérer la foule. Un tour au zoo du parc m'a permis de lui montrer mon arbre préféré devant lequel il est resté en admiration. Puis nous sommes repartis pour se faire des crêpes au rhum. Il fait de super bonnes crêpes ! Je l'ai beaucoup câliné, ce qu'il a apprécié et lui a donné le sentiment d'exister. J'ai remmené tout le beau monde dans la cuisine et suis rentré chez moi, la tête un peu retournée.

Nous avons passé le mardi soir ensemble. Longue discussion très émotive pour moi. J'ai donné trop d'informations qu'il ne peut mémoriser. Il a réellement un problème de mémoire et m'en a déjà parlé plusieurs fois. Cela le gêne beaucoup. Il faut que j'en tienne compte, car ce qui est dit un jour peut être oublié le lendemain, en toute bonne foi.

Hier, je suis passé le voir à son boulot pour lui dire une chose importante qui l'a bien fait rire. Du coup, j'ai l'impression de ne pas avoir été entendu et je vais peut-être me rétracter. Il a dû me chasser lorsque qu'un jeune type est arrivé. Je n'ai pas immédiatement compris de qui il s'agissait, mais il était vraiment paniqué. Je suis donc parti. De toute façon j'allais partir.

Caches-petons
Aujourd'hui, j'ai voulu manger avec lui à midi. Ce fut possible. Il s'est fait tout beau pour moi et nous sommes allés tester un falafel. Bof pour ces trucs pas très goûtus. Par contre, par contre... je m'en suis pris une bonne qui ne m'a pas plu du tout. Pas du tout. Je lui ai dit sur le moment, puis de retour au boulot, j'ai senti de la colère et de la tristesse monter en moi. Je lui ai mis ça par écrit, on en a parlé. Il s'est excusé, même s'il ne comprend pas qu'il y avait du mauvais dans ce qu'il a dit. Les chauds-froids sont une calamité qui finissent par tout niveler. Là, je dois dire que je me sens assez froid.

Des cailloux sur le chemin
Demain, début du samanche. On ira faire les brocantes, les courses, on regardera peut-être un film et j'espère qu'on pourra aller à la prière du samedi soir à Taizé. Ben oui. Je ne sais pas trop comment il va vivre ça, ni si je fais bien, ni ce qu'il peut en retirer.

Il me paraît toujours aussi complexe et placé devant un grand nombre de handicaps, de blessures. Un jour, je comprendrai ce qui a provoqué tout ça, bien avant son psy. Depuis qu'il me connaît, il me dit avoir changé, à tel point que les autres l'ont remarqué. J'en suis encore à la découverte, je n'ai pas de point de comparaison. Je lui ai dit que je patiente. Alors, je patiente. Et je me sens bien dans ses bras.

dimanche 10 octobre 2010

10-10-10

C'est remarquable, alors remarquons-le : nous sommes le 10/10/2010.

En abrégé : 10/10/10. Trois 10 qui se suivent. Remarquable, non ?

Court-prise

Place Tolozan
Je comptais faire les courses hebdomadaires à Carrouf, mais à 16h je reçois un message : A ce soir.
Je ne peux résister à l'envie d'être avec lui. Le seul problème, c'est que je ne peux prévenir ma femme que je ne rentre que plus tard, car elle ne rentre que vers 20 heures. J'appelle mon fils et plusieurs fois après 20 heures.

Il est stressé, pressé par le temps, car il doit passer à la poste avant 17 heures. Ça speed, j'adore. Dans les files l'attente postales, on se fait griller deux fois la place par des mémés. Y'a plus de respect ! Il est habillé d'une chemise à fleur et moi je sors du boulot en chemise grise. C'est contrastant. Je le suis, nous prenons finalement le C3 pour aller récupérer des affiches chez un éditeur. Retour en C3 dont je préfère descendre un arrêt avant le Rhône que je souhaite traverser dans le soleil de cette fin d'après-midi. La lumière est magique.

Saint Bonaventure, Fourvière, lampadaire
Les courses sont vite faites dans le sous-sol du prisu. Étrange moment qu'il vit de manière intense et où je le regarde, pour apprendre et comprendre. Ce sera du foie pour ce soir. Nous rentrons à pied, en repassant à la poste où les files d'attente on disparu. Je me sens bien.

Il fait à manger, nous savourons le repas sous le parasol. Puis longues discussions en deux étapes, une partie sur le divan panthère, l'autre sur le clic-clac. Je reste très impressionné par ce qu'il me dit. Il a un esprit analytique qui me plait. Il parle très clairement de ses sentiments. Il me partage des moments clés de sa vie, que je trouve toujours aussi douloureuse. Il me dit "je t'aime", "tu es beau". On peut dire qu'il est raide dingue de moi. J'en suis heureux et je sens bien que je m'attache à lui.

En repartant dans la nuit vers sa voiture, je lui demande pourquoi il a dit à ses colocs que j'étais amoureux de lui. Il m'a entendu lui dire "je t'aime" à son oreille, ce que je n'ai pas fait, j'en suis sûr, mais j'avais plutôt murmuré un "putain" d'émerveillement. Ça se ressemble. Il a dû être déçus, mais ne l'a pas montré. Il est très fort. Il m'a ramené chez moi, tel un chevalier servant. J'adore.


Puis, impossible de le voir vendredi et samedi pour cause de ... boulot. Enfin, ce n'est pas uniquement ça. Il ne souhaite pas que je rencontre les personnes avec qui il va passer le week-end, car il craint que je ne le laisse tomber après ça. Ma foi, je n'en ai pas l'impression. De toute façon, je vais les voir tout à l'heure puisque je les emmène tous voir une course de caisses à savon cet après-midi. Là, je ne sais comment les choses vont tourner. J'ai prévenu les garçons et ma femme que je ne serai pas seul. Est-ce une bonne idée ?

En passe de devenir amoureux, mais je vais prendre tout mon temps car j'en ai besoin.

mercredi 6 octobre 2010

La marquise est aux anges

C'est finie pour elle, ils l'ont emmenée.

J'ai encore et toujours cette impression d'être utilisé. Mais tant que ça me va... je fais aller.
Son boulot est très tendu et lui pose quelques soucis d'ordres techniques et diplomatiques. Et ça, ça alourdit bigrement son humeur, à son grand dam. 

Doigts pointés vers le ciel
Hier, nous avons passé trois heures à chercher les éléments pour sa cuisine dans six magasins, suspension, peinture et plan de travail. Nous avons mangé une choucroute de qualité passable dans une brasserie bondée. Il me mange autant des yeux qu'il est possible de le faire. Je le regarde aussi, j'essaie encore de comprendre, alors j'observe et patiente.
Nous avons posé les emplettes chez lui puis je l'ai ramené à son boulot. Là, je crois ne pas avoir été au top du relationnel, et j'espère qu'il ne m'en veut pas. J'ai laissé une brosse à dent dans les deux lieux.

Aujourd'hui, je lui ai envoyé un sms auquel il a répondu 6 heures plus tard. Je l'ai rappelé, mais je ne l'entendais pas bien dans la rue, ce qui l'a énervé. Et moi agacé contre ce téléphone.

Le miroir et Marie
Le plus dingue, c'est qu'il est capable de me dire qu'il ne peut se passer de moi et en même temps qu'on ne se verra pas demain, ni avant mardi prochain. Ce samedi, il va faire les travaux dans sa cuisine et il a embauché deux personnes qu'il préfère ne pas me présenter. Il craint certaines chose. Là, c'est compliqué. Pour ma part, hormis la curiosité et le désir de passer du temps avec lui, ça ne me fait rien de ne pas les rencontrer. Et je ne souhaite pas faire des travaux de peinture ou des trous dans les murs.

Il est si blessé que bien des choses paraissent douloureuses. J'espère lui apporter un peu de baume sur ses plaies, mais sans garantie. Il craint de nouveau la séparation. Il reste complexe et multiple. Avec moi, il est le seul et l'unique, ce qui n'est pas le cas dans son boulot ou ses autres relations. Je rêve qu'un jour il soit réunifié.

La marquise est aux anges

C'est finie pour elle, ils l'ont emmenée.

J'ai encore et toujours cette impression d'être utilisé. Mais tant que ça me va... je fais aller.
Son boulot est très tendu et lui pose quelques soucis d'ordres techniques et diplomatiques. Et ça, ça grève bigrement son humeur.
Hier, nous avons passé trois heures à chercher les éléments pour sa cuisine dans six magasins, suspension, peinture et plan de travail. Nous avons mangé une choucroute de qualité moyenne dans une brasserie bondée. Il me mange autant des yeux qu'il est possible de le faire. Je le regarde aussi, j'essaie encore de comprendre, alors j'observe et patiente.
Nous avons posé les emplettes chez lui puis je l'ai ramené à son boulot. Là, je crois ne pas avoir été au top du relationnel, et j'espère qu'il ne m'en veut pas.

Aujourd'hui, je lui ai envoyé un sms auquel il a répondu 6 heures plus tard. Je l'ai rappelé, mais je ne l'entendais pas bien dans la rue, ce qui l'a énervé. Et moi agacé contre ce téléphone.

Le plus dingue, c'est qu'il est capable de me dire qu'il ne peut se passer de moi et en même temps qu'on ne se verra pas demain, ni avant mardi prochain. Ce samedi, il va faire les travaux dans sa cuisine et il a embauché deux personnes qu'il préfère ne pas me présenter. Il craint certaines chose. Là, c'est compliqué. Pour ma part, hormis la curiosité et le désir de passer du temps avec lui, ça ne me fait rien de ne pas les rencontrer. Et je ne souhaite pas faire des travaux de peinture ou des trous dans les murs.

Il est si blessé que bien des choses paraissent douloureuses. J'espère lui apporter un peu de baume sur ses plaies, mais sans garantie. Il craint de nouveau la séparation. Il reste complexe et multiple. Avec moi, il est le seul et l'unique, ce qui n'est pas le cas dans son boulot ou ses autres relations. Je rêve qu'un jour il soit réunifié.

lundi 4 octobre 2010

L'emprise de la marquise

Elle est futée, la marquise, et peut vous mener par le bout du nez. Même si vous n'avez pas de nez.

Sushis écrasés par le flash
24 heures ensemble qui se terminent par le spleen du lycéen qui doit retourner à l'internat le dimanche soir.
Je me perds dans se yeux bleus, je me perds dans son univers. Je suis comme fasciné, subjugué par tous ces détails qui foisonnent et m'intriguent.
En toutes choses, j'essaie d'être patient. Ce que je n'ai pas, qu'il ne peut ou ne veut pas me donner, je le réclame. Quitte à le brusquer. Ce qui ne me plait pas, je le dis. Ce qui me plait aussi.
J'ai pu lui dire une partie de ce qui me gênait dans sa vie d'aujourd'hui. Il l'a balayé d'un grand revers de main, ce qui ne m'a pas vexé, plutôt soulagé. La veille, ma femme m'avait remis une couche bien méritée, et du coup j'avais relativisé ce que j'avais à dire et à ressentir. Il m'a refait le coup de la carte bleue oubliée et c'est moi qui ai payé le leds rouges chez Casto. Mon seul regret est de ne pouvoir lui rouler un patin dans les rayons.

Il s'émerveille si vite, si fort.

Un bout de moi aux puces
Il s'est lancé dans la fabrication de sushis, un véritable cérémonial. Je l'ai aidé et nous nous sommes répartis les tâches. J'ai faire cuire le riz, il l'a étalé et préparé le saumon et les concombres, j'ai remué la sauce, j'ai étalé le riz sur la feuille d'algue, il a roulé et coupé et cylindres. Nous avons aimé tous les deux. Puis nous avons fait une pause suivi de la dégustation de ce qui est un délice absolu pour lui. Il a une capacité infinie pour aimer ou détester.

Une fois la vaisselle faite, nous sommes repartis sur le lit, pour discuter d'abord, puis pour passer à quelque chose de plus physique. Il est des choses dont je ne parlerai pas ici. Sauf qu'il m'a dit des "je t'aime", des "tu es beau" que j'ai bien voulu prendre pour argent comptant après des explications.
Une plage, non ?
La nuit fut plus difficile pour moi que la première fois. Une fois le petit déjeuner pris, nous sommes allés aux puces de Villeurbanne. Il est comme un enfant. Puis, le temps s'y prêtant malgré un vent soutenu, nous avons posés les serviettes sur l'herbe verte, ce qui m'a donné l'occasion de mettre un de ses maillots de bain. Nous avons longuement parlé. Je lui ai présenté maladroitement mon envie de l'emmener à la prière du samedi soir à Taizé. Je pense que cela  peut aider sa recherche spirituelle, sans savoir comment. Il est très intuitif, à la limite du paranormal. Nous avons ensuite fait une bonne balade dans l'arrière du parc, visitant des lieux inconnus.

J'ai envie de cette relation et je n'en possède pas toutes les subtilités. Il est venu me chercher et m'a ramené chez moi. Il me plait, je lui plais. Que demander d'autre ?

Lexique : légitime, prosaïque.

La marquise a de grands pieds

Mais elle vous écrasera les vôtres si vous osez en parler.

La soirée de jeudi fut pluvieuse. Pluie et larmes.
Je ne cesse d'être à l'affût, pour comprendre et trouver.
Nous avons déambulé rue de la Ré, chiné dans le rayon des jouets du Monoprix en faisant hurler toutes les vaches en peluches, acheté un lys et un vase à base verte, pris la pluie, fait une photo floue d'un cycliste.
Un pudding aux mures attendait qu'on se jette sur lui. A oui, il fait la cuisine, et très bien. Il est resté en extase devant son pudding.

Nous avons discuté sur le canapé, face à face, les jambes entrelacées. Je lui ai dit que quelque chose me gênait dans ce qu'il faisait, quelque chose que je ne pouvait cautionner. Ça ne lui a pas plu, et j'étais d'accord avec lui. Un froid est passé sur la peau de panthère. Puis nous avons poursuivi nos échanges. Je n'étais pas des plus à l'aise. Et j'ai passé un vendredi à me poser des questions. Est-ce qu'il n'allait pas tirer un trait ?

En tout cas, c'est ce soir-là que j'ai accepté qu'il soit "mon mec". Bien que cela ne se passe pas comme je l'aurais souhaité, car pour lui, je suis son mari depuis le premier jour. Je sais, cela semble et est bien rapide, mais c'est comme ça qu'il pense. C'est oui ou non, et chez lui, c'est immédiat. Ce que je ne sais pas faire. Donc, c'est officiel : j'ai un mec.

Sur le pas de sa porte, j'ai bien vu qu'il cachait son malaise quand il m'a montré le code de la porte. Je ne regardais en fait que lui, j'ai à peine vu le code.

N'empêche, c'est pas simple pour moi.

mercredi 29 septembre 2010

Marquise, c'est la crise !

Je n'ose même plus le signaler, passez votre tour, je ne parlerai pas de la marquise.

Je ne suis plus sûr de pouvoir suivre les méandres de cet homme. C'est normal, car au bout de la semaine, la somme d'information est faramineuse et plurielle. Il n'empêche, j'aime vraiment certains aspects de sa personne, comme sa cuisine, son activisme, ses yeux bleus et sa peau douce, son propre sur soi, ses goûts artistiques. Je n'adhère par contre pas à ses douches d'une demi-heure (l'eau chaude est pas chère, peuchère !), beaucoup de ses moyens pour atteindre ses objectifs et ses choix destructeurs. Sa recherche religieuse est en plein essor, ce qui m'a beaucoup intéressé.

Je ne lui ai pas parlé de tant de choses de ma vie. Il faut dire que j'ai l'impression qu'il fait feu de tout bois et qu'il n'hésite pas à utiliser tout ce qui passe à sa portée. Je ne tiens pas à me faire manipuler.

Nous sommes allés boire un chocolat et un café dans le coin d'un grand bar. Auparavant, j'avais poireauté (!!!) en essayant vainement de le joindre. Nous avons pu aborder bien des sujets et je continue à penser qu'il est sincère mais dangereux, ce que je lui ai dit. Nous avons ensuite mangé le repas qu'il avait préparé la veille puis congelé, un mélange de nouilles asiatiques et de cœurs d'artichauts accompagné d'un steak haché. Très bon. Puis il m'a montré de morceaux de son boulot et je lui ai montré quelques unes de mes photos. Ce qui ne l'a pas laissé indifférent et il m'en a de suite proposé un dérivé. Oups ! Ce n'est pas dans mes cordes. Je suis parti tard, ai attrapé un dernier métro et dodo (dur dur). Ah si, je lui ai envoyé un sms. Et lui aussi.

Et ce soir, il m'appelle. C'est moi qui ai demandé quand on pourrait se voir et je n'ai pas entendu "tout de suite" ni "tu me manques". Deviendrait-il sevré ? On verra.

lundi 27 septembre 2010

Marquise entre prise

Si marquise vous appelle, dites-lui que vous ne la connaissez pas.

Lanterne de l'escalier
Le musée des Beaux Arts de Lyon est un endroit étrange à bien des égards, mais c'est la première fois que j'y avais des instants câlins avec un homme. Nous avons déambulé dans les salles, ayant chacun des attirances particulières pour telle ou telle œuvre. Il est resté normalement critique sur ce qu'il n'aimait pas et a su s'extasier d'une façon très personnelle sur ce qui le faisait vibrer. On ne peut pas dire qu'il soit un homme froid, insensible, indifférent. Je me suis laissé à l'admirer lorsqu'il partageait sa réflexion sur ce que nous voyions. Nous nous sommes assis plusieurs fois pour mieux regarder une œuvre, jamais quelque chose qui m'attirait hormis lui. Sa vision du monde m'est toujours étrangère, mais je suis preneur de ce qu'il dit sur moi. Cela donne un éclairage nouveau.

Le bar à tapas est un endroit agréable jusqu'à ce que le nombre de personnes dépasse un certain volume. Comme il le dit, cela revient vite cher, mais nous y avons bien mangé. Le seul point négatif pour moi, ne riez pas, c'est le tonneau sur lequel nous avons mangé, suffisamment rond et plein pour que ce soit le seul et unique pied que les miens touchaient. De toute façon, je ne suis pas sûr que cela l'aurait intéressé.

Âneries étrusques

Dimanche, en fin d'après-midi, je lui ai passé un coup de fil, juste pour l'entendre et lui dire que j'étais là. Il était, comme très souvent, occupé à bosser. Et moi, planté au milieu d'un carrefour bruyant, je ne comprenais pas tout ce qu'il me disait. Quand ce fut plus calme, plus tard, je le rappelais pour lui proposer de venir lui faire un petit coucou. Pas possible. Bon.

Aujourd'hui, je n'ai pas appelé, j'ai pensé à lui. La journée a commencé en retard, car je me suis réveillé seul dans la maison à 8 heures et demi.

Il m'a envoyé deux sms vers 18h30 et j'ai pris le temps de lui répondre. Lorsque j'ai vu les sms, les mots gentils qu'il me disait, mon rythme cardiaque s'est accéléré. Lorsqu'il a reçu mon sms, il y a répondu par trois autres sms, réalisant au passage que je lui avais écrit, ce que je ne fais pas (c'est le tout premier sms que je fais sur un téléphone). Son dernier message a été "Je t'adore" (il écrit très bien ses sms). Il faudra que je lui donne la signification de "adorer". Demain, nous devrions nous voir, en fin de journée peut-être, je ne sais pas.

Essuyer et éponger
C'est un homme complexe, ayant fait des choix que je n'aurais pas fait et que je n'approuve pas tous forcément. Est-ce que je fais bien ? C'est un homme en pleine recherche, peut-être en pleine renaissance. J'ai envie de l'accompagner. Il m'a déjà parlé de tant de choses importantes de sa vie, me laissant comprendre que je suis quelqu'un de spécial pour lui.

En l'état, la vigilance reste de mise.
Certainement, un lumignon brûle quelque part chez lui.