samedi 30 septembre 2006

Ils sont partis

Ce qui devait logiquement arriver un jour est arrivé.
Les enfants quittent la maison parentale pour leur maison. C'est bien pour eux, c'est plus difficile pour nous.

D'abord, ma fille ainée.
Elle a réussi le concours d'entrée en deuxième année d'IUFM, non pas à Lyon, mais à Bourg en Bresse. Son copain va passer deux semaines par mois à Oyonnax pour ses stages, pendant les trois ans qui viennent. Ils ont donc choisi d'aller habiter ensemble du côté du lac de Nantua.

Lac de Nantua
Lac de Nantua
Original de JaHoVil



Nous l'avons déménagée en deux fois. La voiture était remplie. Finalement, elle avait pas mal d'affaires.

La voilà maintenant à 50 minutes d'autoroute de chez moi. C'est peu, mais c'est bien plus que lorsqu'elle était à l'étage du dessus. On ne la verra plus le matin ni le soir pour le repas. Il reste le téléphone, internet, les matchs de foot (son copain est mordu de foot).

Une page est définitivement tournée.

Dans la foulée, mon fils est aussi parti prendre la place que sa sœur venait de libérer. Il s'installe donc avec sa fiancée dans le studio. Nous les verrons, enfin à chaque fois qu'ils auront besoin de quelque chose (je ne suis pas désabusé, mais non). Et de deux.

Les oisillons, qui n'en sont plus, ont quitté le nid. Il faut continuer la vie quotidienne, mais on doit changer quelques habitudes. Moins de courses à faire, diminuer les quantités cuisinées, téléphoner pour se parler.
Je ne suis pas triste, je vais m'y faire.

JDI non repris

Depuis ce mois, j'ai décidé de ne plus mettre mes articles dans le JDI.

Alors, je décoche la petite case "reprendre l'article dans le journal des inscrits" avant d'enregistrer.

Pourquoi donc ?

Je pense que le JDI est une bonne chose si on veut se faire connaître et échanger des idées avec les autres.

Mais voilà, parmi ces autres les malotrus sont bien plus nombreux que les gens de bonne volonté. Et je n'ai pas envie d'avoir des remarques idiotes et blessantes de certains spécialistes acerbes ou crétins.

Mais aussi, il est vite évident que lorsqu'on a des idées qui ne sont pas dans la droite lignée du parti, on se voit mis au pilori. A tel point que je n'ai jamais abordé certains sujets dans GA ! Ah, comme la liberté d'expression et des idées est étrangère à beaucoup !
J'ai donc ouvert un blog ailleurs pour parler de ce qui paraîtrait tabou ici. Et là, les gens ont été constructifs, même s'ils pensaient différemment. Seulement, j'ai un peu laissé tomber cet autre blog et maintenant je trouve que la mise en page est imbuvable. Dommage.

Je suis contre la pensée unique, la fausse liberté qui impose le discours à tenir et refuse la différence. J'aime ce qui est autre car cela me rends à moi-même.

vendredi 29 septembre 2006

Croisement

En entrant au parc jeudi, j'ai croisé deux coureurs, couverts de sueur, qui venaient de terminer leur jogging.
L'un deux parlaient d'une voix pointue, c'est ce qui a attiré mon attention.
L'autre était doté d'un corps musclé et poilu, c'est ce qui a gardé mon attention.

Nos regards se sont accrochés un bref instant, j'ai eu l'image d'un collier de perles en bois au cou.

Je me suis arrêté à l'entrée de la première serre et je me suis retourné pour le regarder s'étirer les muscles à la grille du parc. Il regardait dans ma direction. Si si.

Emblème
Emblème
Original de JaHoVil

J'ai noté l'heure de son passage, on ne sait jamais, on pourrait se recroiser.

Semaine sans ma voiture

Y'en a qui jouent les filles de l'air, cette semaine j'ai joué le pro de la pédale.
Chose rare, je n'ai pas pris ma voiture pour aller bosser.
C'est arrivé uniquement parce que je n'ai pas de place attitrée dans la parking de la boîte.

J'ai donc opté pour le vélo V. Bilan :
- deux matins en métro car aucun vélo disponible
- au moins trois vélos un peu déglingués, dont celui de ce matin que j'ai vite changé à la première borne. J'ai bien cru que la roue arrière allait se décrocher ! "Voulez-vous signaler une anomalie ?" Pour sûr !
- un matin à tourner pour chercher une station avec des emplacements vides.
- deux selles mouvantes
- trois fois le dernier vélo, dont deux où j'ai dû attendre qu'un vélo soit déposé par quelqu'un.

Ce que je préfère :
- prendre mon temps
- ne pas rouler dans le caniveau
- le regard des gens sur le trottoir, dont celui de ce beau jeune homme qui...
- les feux rouges pour souffler un peu.
- le beau temps à la pluie.

Même mes voisins de quartier savent maintenant que je prends le vélo. Je crois que ma cote monte.

D

Hier, jeudi, c'était le dernier jour de D dans ma boîte. Non, il n'a pas été viré, mais il change de client.

Deux matins par semaine, il venait à mon étage et chaque fois s'arrêtait pour discuter, et souvent pour me payer un café.

Hier, il est resté plus longtemps. Pourquoi moi ? Parce qu'une sorte de courant passait entre nous malgré nos différences flagrantes. Peut-être même est-ce que je lui plaisais ? En tout cas j'aimais imaginer son corps velu sous mes mains, sans parler de ses fesses.

Il m'a laissé son téléphone pour que je passe le voir chez lui. Alors ? Bin comme je me connais, je ne l'appellerai pas. Je deviens frileux. Et je n'ai plus assez de punch pour oser lui demander si... il a envie d'un petit calin viril.

Dommage qu'il parte, il va me manquer.

mercredi 27 septembre 2006

Bonjour visiteur :-)

Depuis que j'ai mis quelques traceurs de statistiques sur ma page de journal, je peux savoir quelles sont les personnes qui passent sur les pages de ce blog. Je ne peux, hélas, pas voir leur tête ni autre chose que l'adresse IP et l'heure très approximative de passage.
On peut consulter les statistiques en cliquant sur les icônes de traceurs dans le journal (vers la droite).

Et donc, je voulais saluer (dire bonjour à) ceux qui passent ici. Bonjour.

Les derniers qui sont venus, ont lu, sont repartus étaient de :
- France : Ste Geneviève, Orléans, Neuilly sur Marne, Ourouër, Paris, Felletin, Lyon
- Belgique : Olne, Saint-Ghislain, Beloeil
- Suisse : Lindenhof
- USA : Alhambra

Un grand salut à tous !!!

J'aime voyager via le net, rencontrer des personnes proches ou lointaines qui vivent autrement que moi. Et là, ce sont les autres qui viennent anonymement.

mardi 26 septembre 2006

Jardin alpin

Comme souvent, aujourd'hui je suis allé au jardin alpin du parc de la Tête d'Or.

La brouette et le panier étaient à leur place, visible de l'extérieur. Mais aussi une veste de travail bleue accrochée bien haut comme un drapeau. Je me suis tout de suite dit que le jardinier que je n'avais jamais rencontré était dans les parages. Et je le vois de l'autre côté du bras d'eau. Je me débrouille pour croiser son chemin dans le jardin, et je commence la conversation.

C'est un homme d'une cinquantaine d'années, sympa et intéressant. On parle du jardin et des différentes saisons, des plantes, des fleurs, des visiteurs.

Son travail le passionne. Il me raconte comment une plante qui avait disparue de son coin est réapparue bien plus loin dans le jardin. Puis il me montre de la menthe comme je n'en avait jamais vu, toute petite et si odorante. Et aussi du thym d'espagne très agréable. Et de la vielle femme qui vendait son miel sur le bord de la route, ce miel qui sent si bon le thym et bien d'autres fleurs. Le lotus a des feuilles qui se jouent de l'eau, mais les fleurs ne produisent pas de fruit à Lyon. Le bosquet de petites fleurs blanches sent bon le matin mais commence à puer à partir de midi, et comme il est déjà 13h, ça pue.

En attente de visiteur
En attente de visiteur
Original de JaHoVil


Un vrai régal pour moi que de discuter avec lui tout en déambulant dans les allées. Maintenant je sais que je peux monter sur les rochers pour faire des photos, que je ne dois pas prendre de graines ni de morceaux de plantes pour faire des boutures (ça je ne le faisais pas). Je sais que les fraises du Japon son fades et que les fraises de bois sont pour lui, si pesonne ne les mange.

J'espère bien pouvoir le retrouver pour parler végétaux, une fois de plus.

Même s'il n'est pas le beau jardinier, jeune et tendre, que j'imaginais poussant la brouette.
Même si !

lundi 25 septembre 2006

Regard

En rentrant de ma balade au parc, je croise le regard de cet homme.
Il paraît avoir plus de 65 ans, il est grand, rares cheveux blancs.
Comme j'insiste et que lui aussi, il se décide à m'adresser la parole avant que nous nous dépassions. Il me demande en souriant, si par hasard, je ne serais pas un ami qui me ressemble.
Déjà que je ne sais pas si je me ressemble...
Alors, je lui dit non, il s'excuse. Mais je vois bien qu'il aurait aimé une autre issue. Moi aussi.
Je m'en veux de ne pas avoir saisi l'occasion de discuter un peu avec lui.
Chaque personne étant unique, ç'aurait été intéressant.

Il pleut

Et comme il pleut, je ne vais pas pouvoir prendre le vélo pour aller au boulot, je ne sais pas encore passer entre les gouttes.
Je ne peux prendre la voiture que le mercredi et vendredi, quand ces dames ne viennent pas bosser, ce qui me laisse au moins une place de libre dans le parking de la boîte.
Si je ne peux prendre le vélo ni la voiture, je vais me faire le métro, ce qui coûte bien plus cher. Et je n'aime pas le métro, non pas qu'il ne soit pas confortable, mais je ne m'y sens pas en sécurité. Je deviens parano.

C'est dit, si la pluie s'arrête, je prends le vélo.

Kitty en vélo
Kitty en vélo
Original de JaHoVil


Quoi ? je suis négatif ? Meuuuuu non !

dimanche 24 septembre 2006

Revue

Cela faisait un moment que je n'avais pas vu mes beaux-parents, pourtant nous ne sommes pas si loin d'eux.
Alors, aujourd'hui, un petit aller-retour par l'autoroute pour passer la journée avec eux.
Bien sûr, ils vieillissent, nous aussi.

Ce qui m'a frappé, c'est lorsque mon beau-père m'a fait la bise pour dire bonjour et aussi pour dire au revoir. Cette façon appuyée et sincère de m'embrasser m'a rappelé celle de mon père. Une vraie embrassade qui montre toute l'affection qu'il a.
Je ne peux m'empêcher de me dire que cela est peut-être la dernière que nous échangeons, qu'il se le dit aussi. Car le temps passe.

A table, il nous a gratifiés de quelques souvenirs de guerre qui nous ont surpris. Nous le pensions plus sage, mais tout dépend de l'âge.

Bien entendu, il s'est assoupi pendant que nous regardions les photos. Tout cela est très classique.

Demain après-midi, il ira à la réunion du club pédestre.