mardi 31 octobre 2006

En piste

A la découverte de la piste cyclable de LEA, en roller.

Nous sommes partis, mon fils et moi, faire la reconnaissance de cette nouvelle piste cyclable. Je savais qu'elle était ouverte car j'avais vu des vélos la prendre.

Nous l'avons suivie du Studio 24 à la Part Dieu. Le Studio 24 est un des lieux de tournage de la série Kamelot.

Belle piste, beau goudron marron, joli pictogrammes au sol. Pas de voitures. Nous avons croisé un tram qui fait des essais et des ouvriers qui terminent les abords des voies.

Nous circulons entre rails et arrière des maisons. Les jardins se succèdent. C'est calme.

Le passage le plus incroyable est la traversée de l'avenue Lacassagne. Après une longue descente, la piste cyclable s'arrête brutalement sur le trottoir de l'avenue, puis on doit traverser dans les passages cloutés (ils le sont réellement). Bien sûr, les bords des trottoirs sont baissés et garnis de ces plaques si horribles pour les rollers. De quoi se casser la gueule à chaque passage piéton. Ce qui est un comble ! On passe ensuite sur les rails, cahin-caha, puis on se faufile derrière la station de tram. En faisant attention aux voitures qui passent. Vraiment pas tranquille ce coin et assez casse-cou.

L'arrivée sur la gare de la Part Dieu manque de panache et se termine en queue de poisson sur des pavés.

Retour par le même chemin.

C'est roulable, agréable et protégé sur tout le trajet. A tester de nuit maintenant.

Demain, la Toussaint

J'aime bien ce jour de la Toussaint.
Et le lendemain, j'aime repenser à tous ceux qui nous ont précédés, les connus, les inconnus.

Par exemple, mon grand-père paternel que mon père ne connaissait pas. Maintenant, ils ont dû faire connaissance. Je dois attendre encore.
Petit ange, de plus en plus belle. Sa nièce qu'aucun nom n'est venu caresser.
Julien, qui devrait avoir l'âge de ma dernière fille.
Mady, qui est partie cet été rejoindre son mari Charles.
André, Antoine, prêtres au grand cœur.

Les saints d'aujourd'hui, qu'on ne connait pas encore, ou qu'on a sous les yeux sans les voir.
Ceux qui font du bien autour d'eux, ceux qui vivent le royaume de Dieu dans leur quotidien.

Tous ces gens qui sont passés avant nous, bâtisseurs ou humbles quidams.

Les gens que j'aime et ceux que je déteste.

C'est vrai qu'on confond la Toussaint avec le jour des morts. Mais les deux sont très proches dans l'idée, et dans le calendrier.
La Toussaint est la fête de tous les saints. La fête des amis de Dieu, des amis de Jésus, des amis de la vie. Elle nous dit que tout homme est aimé de Dieu, homo ou pas.
Le jour des morts est un jour pour se rappeler ceux qui ne vivent plus. Généralement les proches décédés, les membres de la famille morts. Ce jour nous permet de faire une halte pour apprivoiser la mort, celle des autres et la nôtre.

Bonne fête à toi, et à toi, et à moi.

Pyj

C'est bien les vacances, je peux traîner le matin en pyjama.

Des pyj, j'en ai quelques uns.

En ce moment, je mets un Mariner. Il est orange vif, comme on savait bien les faire dans les années 70.
Je me rappelle que ma mère me l'avait acheté pour rentré à l'internat en seconde. En 75. En fait, il y en avait deux. L'autre était bleu. D'une matière synthétique douce et élastique, ils ont bien résisté au temps.

Je rentre encore dedans. La seule chose qu'il faudrait reprendre, c'est l'élastique du pantalon. Comme il est légèrement lâche, je suis toujours à rajuster le bas qui ne cesse de descendre.
Et me mets le haut des fesses à l'air.

lundi 30 octobre 2006

Bot

Je regarde régulièrement sur yahoo ou google mon référencement. Ce qui me permet de retrouver des réponses à mes commentaires et ça me réserve quelques surprises.

Bien sûr, je n'ai jamais rien fait pour être référencé par les moteurs de recherches. Rien du tout. J'ai failli même cocher la case, sur ce site, qui propose d'être invisible pour eux.

Mais aujourd'hui, sur extreme tracking, en faisant le tour des adresses des lecteurs, je tombe sur une qui vient des states : lj611587.inktomisearch.com.

Je me renseigne et découvre que inktomisearch et une boîte de yahoo spécialisée dans les explorations de sites. Le petit nom de ce robot est Slurp.

Plus d'info par là : [www]

Je viens donc de me faire boté et slurpé. Enfin, je viens de le constater pour la première fois. Je ne suis pas sûr de la sensation finale, mais ça ressemble à un coup de langue baveuse de chien (un boxer). Brrrr.

Je me rattrape

Le ciel, ce matin, était gris.
Le vent du nord poussait les nuages qui passaient comme des oiseaux migrateurs volant vers les pays chauds.
La température a descendu de quelques degrés.

Sans tenir compte du temps, nous avons tous décidé de partir en roller voir la plaine africaine du parc de la tête d'or. Bis pour moi et mon fils, mais pas pour ma femme et ma fille. Car la grande vient passer quatre jours avec nous pendant ses vacances.

En roller et vélo, nous faisons le chemin vers le parc. On sent bien que ce n'est pas dimanche, les voitures sont plus nombreuses dans les rues.

Le soleil gagne définitivement la partie au milieu d'un ciel bleu. Il fait chaud.
La foule du parc est un tantinet moins nombreuse que l'autre samedi. Pas de beau mâle en vue, que des crocodiles la gueule grande ouverte.

Pour terminer, j'entraîne tout le monde au pays des senteurs : les géraniums. J'adore ces odeurs si fortes et si différentes. Ca surprend. Ah vi, ce ne sont pas les fleurs qui sentent, ce sont les feuilles. Il faut les toucher et sentir ses doigts. Au bout d'un moment, on ne sait plus trop se qu'on sent.

Retour à la maison par des voies détournées, moitié sur le trottoir, moitié sur la chaussée.

Ca fait pas de mal de se bouger !

Ya des week end comme ça.

Je ne suis pas sorti, pas samedi, pas dimanche.
Je suis resté cloîtré dans mon appartement.
J'ai mis le nez à la fenêtre, les pieds sur le balcon. C'est tout.

J'ai regardé la grande lucarne dans la salon, la plus petite à divers endroits comme dans ma chambre ce matin.

Vie fictive, vue retransmise.

J'ai lu les blogs, j'ai laissé des commentaires.
J'ai vu les photos, j'ai laissé des commentaires.
J'ai vu des cams, j'ai laissé des blancs.

Je me suis farci la documentation détaillée de mon appareil photo, sur le cd, et fait quelques expériences sur les couleurs. Hilarant.

J'ai branché ma cam qui fonctionne bien sur ga mais plus sur yahoo. J'aurais préféré le contraire.

Doré

J'ai eu une chouette discussion avec ... J'aime particulièrement ces moments où tout reste en découverte. J'y glisse quelques messages cachés qui ne sont perceptibles que du coin de l'œil. En aucun cas je n'essaie de tromper ou manipuler. Il m'a l'air vraiment bien ... , comme je "les" aime.

J'ai eu peu de nouvelles de ... Mais pourquoi me contacte-t-il très souvent quand il va travailler ? J'aimerais le rencontrer en direct, il le sait. Pour boire un café, discuter de tout et de rien, voir venir les choses.

Je croyais que ma fille arriverait suffisamment tôt dans l'après-midi pour que nous puissions faire un tour en roller. Mais las ! Elle est arrivée vers 19 heures. Avec le changement d'horaire, la nuit vient trop vite.

Je me suis couché tôt hier, il faut que je rattrape le retard.

dimanche 29 octobre 2006

Beuh

Parfois je ne comprends pas ce qu'on me dit, ou alors je comprends autre chose. Donc je repose les questions, quitte à passer pour un andouille. C'est très fréquent "à la maison".

moi : j-e avait qui à manger à midi ?
[ j-e, c'est mon fils, il habite maintenant à l'étage au-dessus ]
elle : mais enfin tu le sais, on en a parlé hier
[bin oui, mais je préfère vérifier, des fois que j'aurais encore compris de travers ]
moi : heuuuu
elle : c'est ta mère
[ je le savais, je le savais ]
moi : mais elle n'est même pas venue nous dire bonjour !

samedi 28 octobre 2006

Cuistot

Ultimatum du matin : tu fais le repas de midi.
Bonne idée. J'ai déjà pris ma douche je vais m'y mettre.

Au menu :
- salade verte
- gratin d'aubergines
- fondant au chocolat

Pour ceux qui aiment faire la cuisine, voici mes recettes.

Gratin d'aubergines (pour 4 à 6 personnes)
- Trois aubergines : éplucher et couper en lamelles dans la longueur. Passer les tranches à la poêle pour qu'elles prennent de la couleur (pas d'huile). Finir de les cuire à la cocotte.
- faire revenir un oignon dans de l'huile d'olive, y faire cuire deux steaks hachés qu'on écrasera, rajouter deux boîtes de tomates coupées en dé. Faire réduire. Saler, poivrer.
- dans un faitout, disposer la sauce et les aubergines en couches alternées, sans oublier de mettre du gruyère râpé dedans et dessus.
- faire cuire à 230° pendant 40 minutes.

Gratin d'aubergines

Fondant au chocolat (pour 6 ramequins)
- Faire fondre une tablette de chocolat noir avec 80 grammes de beurre (micro-onde). Mélanger.
- 40 grammes de farine, 40 grammes de maïzena, 40 grammes de sucre à mélanger avec 2 œufs. Lisser.
- Mélanger le tout. Rajouter de la cannelle et du gingembre en poudre. Beurrer les ramequins, y mettre le mélange.
- Faire cuire à 230° pendant 10 à 15 minutes (il faut surveiller pour garder le fondant).
- démouler, accompagner de crème fraîche ou de glace.

Tout ça était très bon. Les aubergines fondantes et le chocolat délicieux.
Et en plus, j'adore faire la cuisine.

Erreur code 19

Hier matin, j'ai reçu mon appareil photo. Mon tout nouveau, pas forcément tout beau (c'est ce que dit un test que j'ai lu).
A peine arrivé à la maison en fin d'après-midi, je mets les piles, la carte, la dragonne en place. Puis je mets à charger les quatre batteries.

Ensuite, je file à l'agence pour dépanner un de mes clients. Je devrais y être pour 18 heures. En route, je teste ce nouvel appareil et prends des photos de tout et de rien.

Je suis de retour vers 19h15. Je continue à faire des photos.
Mon grand mange avec nous, il nous parle enfin de sa nouvelle entreprise d'alternance. C'est très intéressant.

Je fais ma rando de roller hebdomadaire du vendredi. Comme la température est estivale (j'ai vu 21 degré à 22 heures), les randonneurs sont très nombreux, au moins 2500. Belle marée.

Ce matin, je poursuis mes essais photographiques et installe les logiciels de l'appareil. Tout baigne, sauf une chose : le fameux erreur code 19. Lorsque j'ai branché l'appareil, le système l'a detecté mais m'a annoncé que la base de registre était endommagée. Ca ne m'a pas surpris, ma webcam avait fait le même problème il y a quelques mois de là. Je regarde dans le matériel installé, et effectivement, l'appareil photo est estampillé d'un point d'interrogation jaune. Nous y voilà : je suis en plein erreur code 19.
Je copie la totalité du message et le colle en recherche sur yahoo. Chance, plusieurs forums en parle et je trouve même un article de la base de connaissance chez ms. Il parle plutôt du lecteur cd et dvd. Dans la base de registre, je supprime les clés incriminées, dont une sur les périphériques d'image et aussi le clavier et la souris.
La manœuvre est la bonne car l'appareil est bien reconnu sans erreur.
Du coup, je reconnecte ma webcam et je vois avec plaisir qu'elle fonctionne à nouveau !
Et sur la lancée je reconnecte la carte wifi interne qui ne fonctionnait plus non plus. Et là aussi, ça marche.
Woua ! Trop fort !

Sieste, extinction de l'ordinateur, allumage. Et bing, plus de clavier ni de souris ! Bon, pas de panique. Un coup de F8 au démarrage, choisir de prendre la dernière configuration qui marche. Ouf, le clavier est là.
J'ai fait un ménage un peu excessif. Je refais les suppressions de clés, mais pas toutes. Pour vérifier que cette fois rien n'est désactivé, je redémarre l'ordi. Tout est en ordre.

Je me demande maintenant si je vais brancher la cam sur le chat.

Les photos sont de bonne qualité. Je vais pouvoir continuer à les poster.
Mon ancien appareil sera remisé, je vais me renseigner pour savoir s'il est réparable. Je pourrais le donner à un de mes enfants.

mardi 24 octobre 2006

Appareil en vue !

J'ai commandé mon nouvel appareil photo numérique. Il est en route.
C'est un Canon Powershot A710 IS.

Je l'attends avec impatience.

Petit plaisir - bon souvenir

Samedi après-midi, mon grand m'a proposé de faire une balade en roller. Quelle bonne idée que voilà ! Il faut dire que sa fiancée était avec ma femme et qu'il se retrouvait tout seul. Le plus jeune a bien voulu nous accompagner.

Nous voici partis tous les trois dans les rues de Villeurbanne.

Eux devant, moi derrière.

Quand ils étaient petits, je les tenais par la main pour traverser la rue, je les aidais à monter un escalier. Ils sont devant moi maintenant. Bientôt, c'est eux qui m'aideront à faire ce que je ne pourrais plus faire.

Et quand l'espace le permettait, nous avons roulé côte à côte pour discuter, rire, blaguer. J'ai aimé ces moments, j'ai aimé voir les deux frères ensemble avec moi.

Glisse

Quelques kilomètres dans un sens, quelques kilomètres dans l'autre.

Une balade dont j'aimerais me souvenir jusqu'au bout. En souhaitant qu'ils s'en souviennent aussi, de ce temps fils-père.

vendredi 20 octobre 2006

Ah Léa !

Cette semaine, changement de mission, changement de lieu, j'ai dû prendre la voiture. Car comment résister au plaisir de 45 mn de bus-métro ? Eh bien, j'ai résisté, j'ai préféré le petit quart d'heure, même si la circulation n'est pas toujours fluide.

Ce matin, je suis passé devant l'école de mon chti dernier - je crois bien qu'il est presque aussi grand que moi. Les collégiens attendaient l'ouverture des portes. Certains parents étaient garés en double file.

Dans cette rue se trouve un tout nouveau passage à niveau qui doit protéger la traversée du tramway. Le petit nom de ce merveilleux moyen de transport est LEA qu'il faut prononcer Léa. C'est la ligne de l'est de l'agglomération qui reprend le trajet du chemin de fer de l'est lyonnais (C.FE.L). Elle est en cours de finition et doit être inaugurée en novembre 2006.

Or, il se trouve que ce croisement entre fer et route est entouré d'autres croisements entre rues et avenue. Les voitures attendaient donc pour tourner, traverser et formaient quelques files d'attente. Qui dit passage à niveau dit barrières. C'est bien là la plus grande nouveauté. A 50 mètres, j'ai vu que des feux clignotaient rouge et que tout s'arrêtait. Mais pas de tram en vue, rien n'est passé. La sonnerie s'est alors tue, les barrières se sont relevées, les voitures ont avancé. Puis le tram s'est présenté après son arrêt à la station toute proche. Mais là, les barrières étaient en haut, certainement à cause des voitures qui encombraient les voies, il attendait donc. Jusqu'à ce qu'elles se remettant à descendre il puisse passer. Mais une des voitures se trouvait légèrement engagée. La barrière s'est arrêtée sur le capot. Sans dégât. Le conducteur a dû être surpris, il a reculé de cinquante centimètres.

C'est bien joli ces lumières rouges, mais gare aux barrières ! En tout cas, j'ai bien ri.

Ce qui m'a rappelé que, moi aussi, j'avais reçu une barrière sur la voiture. C'était au moment où j'avais accepté d'être cobaye pour les tests des passages automatiques aux péages d'autoroute. Rien de grave, juste un coup sur la carrosserie.

Cet endroit promet des épisodes épiques, et quelques voitures vont se faire avoir. Nous vivons dans un monde moderne.

jeudi 19 octobre 2006

Elle passe

Depuis que je travaille dans ce quartier de Villeurbanne, j'ai dû la voir une dizaine de fois.
Elle marche sur le trottoir, d'un pas tranquille et déterminé.
Soit je suis en voiture, soit je la croise, rarement je la suis.

Elle est habillée de vêtements aux couleurs criantes, aux formes évasées vers le bas.
Elle n'est ni maigre, ni grasse.

Ce qui retient l'attention, car sinon je n'aurai rien à en dire, c'est son visage.
Son visage est entièrement caché par un maquillage.
Le fond de teint n'est pas couleur chair. Il est blanc, blanc comme un blanc d'œuf cuit.
Par dessus, elle a dessiné des lèvres rouge vif et bordé ses yeux de noir.
Dans ce masque, on pourrait deviner un menton en galoche.
Une grande casquette coiffe des cheveux dont le surplus dépasse en légères mèches volantes.

Elle est attirante, comme toute personne qui sort de l'ordinaire, attirante non pas d'un désir charnel mais par la singularité de son apparence.

Il m'est arrivé de penser lui adresser la parole. De vouloir discuter avec elle pour entendre le son de sa voix. De soutenir son regard lorsqu'il croise le mien.
Je n'en fais jamais rien, elle m'intimide.
J'aimerais la prendre en photo et partager avec d'autres sa beauté et sa différence.
Je me dis qu'elle a son existence, ses secrets, ses pensées, sa vie.
Elle semble bien seule quand même.

Entre ciel et terre

On peut y voir la mer, bleue la plupart du temps, grise aujourd'hui.

Ce gris va bien avec la couleur de tes yeux. Il se reflète sur le verre de tes lunettes de soleil.

D'ailleurs, à quoi servent-elles maintenant que les nuages occupent la totalité du ciel ? Ils se serrent en couche compacte et forment un cocon de ouate salie. Bientôt, ils frôleront le sol, fermant l'horizon.

La gestation peut commencer.

mardi 17 octobre 2006

Connecté

Il reste quelques affaires devant la fenêtre, un haut-parleur, le trépied dans sa housse, le petit meuble avec des tiroirs multicolores. La table blanche est encore au coin.

Et, presque sous le clic-clac, la souris blanche porte-pyjama.

Il l'avait reçu lorsque sa petite sœur était née. 18 ans déjà.

La souris est un témoin ramené par le reflux du passé.

Elle reste, il est parti.
Demain, après-demain, tout sera parti, définitivement.

Il me reste les souvenirs, les gènes transmis, les petits enfants qui seront là un jour.

Ce temps qui passe ne reviendra plus.

Pacsage

Vendredi soir, j'ai téléphoné à Rick.
Il avait l'air en forme et heureux. L'été dernier, il m'avait laissé un message pour ma fête.
Il est d'une gentillesse peu commune.

En avril prochain, il se pacse avec Philippe (sous réserve de bonnes dates).

C'est une bonne nouvelle. Il forme un beau couple avec son mec et je souhaite qu'ils restent ensemble le plus longtemps possible.

Tu sais que je pense ce que je dis, hein Rick ? Longue vie à tous les deux !

lundi 16 octobre 2006

Plus de photo

Galère. Je vais encore râler, mais les circonstances ne me laissent pas le choix.

Mon brave appareil photo répond absent aux abonnés. Depuis vendredi. Je n'ai même pas pu faire ma photo journalière de la clinique qui grimpe qui grimpe.

Les batteries sont chargées à bloc, mais rien à faire, il reste éteint. Ca m'a foutu un coup. Depuis environ trois ans que je l'ai, il m'a donné bien du plaisir.

Je vais devoir m'en racheter un. Du genre compact, qui tient dans la poche. Pour remplacer mon S45.

Dimanche, mon fils m'a prêté le sien, mais je ne pourrai pas l'avoir tout le temps. J'ai pris 240 images. Ah, j'adore le numérique !

J'espère que le prochain sera à la hauteur.

Lugdunum Contest

Voilà, le dimanche est presque terminé.
Et le Lugdunum Contest aussi.

Ne me demandez pas le classement, je ne suis pas resté pour la remise des prix.
A neuf heures, nous étions prêts, vers le cimetière de Loyasse, pour recevoir notre affectation. Nous l'avons eu vers neuf heure trente, ce qui nous a passablement chauffés. Et malgré des mails et une inscription en bonne et due forme, nous n'étions pas sur les listes. Heureusement, quand G m'a demandé où je voulais être, je lui ai immédiatement dit : secteur onze. C'est l'arrivée de la course.

Ha oui, en fait, ce sont des tas de courses qui ont dégringolées la colline de Fourvière.

Nous redescendons pour laisser la voiture sur le quai plutôt qu'en haut où nous n'avons plus rien à faire.
Habillés de nos polos rouges, nous saluons le chef de secteur et les autres membres. Sans oublier les deux agents de la police municipale et les riverains. Le vieux monsieur est toujours là, souriant. L'épicerie est aussi ouverte et, cette année, un restaurant vient d'ouvrir. Il nous offrira gentiment un café ou un thé. Merci, c'était très sympa !

Ma première activité est de mettre de l'ordre dans les bottes de paille et les matelas qui forment un mur en face de la rue. Le virage est à angle droit, et les patineurs ne réussiront pas tous à le passer. Donc, on aura quelques chutes, qui vont se terminer dans ce rempart. Il faut consolider et arrimer. A plusieurs, nous finalisons un chef d'œuvre qui tiendra tous les chocs.



La matinée est dédiée à la reconnaissance du parcours. Les rollers descendent en paquet assez compact. Cela va vite. Ils sont remontés en bus. Pendant ce temps, je fais la circulation des piétons. Vous ne pouvez pas passer maintenant, tout à l'heure, mais on habite dans la rue, dans cinq minutes vous pourrez monter. Certains comprennent, d'autres pas. Les enfants de l'épicière restent sur le trottoir, sages.

Vers une heure, c'est la pause repas. Sandwich merguez, salade de pâtes, fruits.

L'après-midi, le championnat se fait en deux manches. Les rollers passent toutes les trente secondes. Le mur résiste. On les entend arriver avant de les voir. Surtout ceux qui utilisent leur frein. Ce qui laisse dans l'air une forte odeur de brûlé. La foule est plus nombreuse mais le manque cruel de visibilité ici ne lui permet pas de rester. Je prends des photos avec l'appareil de mon fils, le mien est tombé en panne vendredi. Je mitraille comme je peux tout en surveillant le coin. L'ambiance est bonne, sympa. Une seule chute entraîne une hospitalisation pour un poignet probablement cassé.
Une dernière manche en bordée de quatre clôture cette journée épuisante pour les descendeurs. Beaucoup ne sont pas lassés pour un sou.

Un des jeunes me faisait remarquer que le roller est plus une activité de mecs que de filles. Effectivement. Les quelques filles présentes ici se sont bien débrouillées.

Dès la fin des courses, il a fallu défaire les barrières pour redonner la rue aux voitures. En un quart d'heure, presque tout était enlevé.

Cela a été un bon dimanche. Très enthousiasmant. A l'année prochaine.

PS : pour voir mes photos, il faut cliquer sur la toute première en haut du journal.

samedi 14 octobre 2006

Mortel

Le journal The Lancet a publié une étude sur les décès en Irak depuis l'invasion de la coalition en mars 2003. Un excédent de 655 000 morts est apparu. Pour marquer les esprits, cela fait environ 4000 morts par jour, en plus. Des personnes décédées de mort violente. Parmi les causes, on retrouve les tirs d'arme à feu et les explosions.

Je me rappelle que j'étais allé manifester contre "la guerre en Iraq".
Je me rappelle que la France avait été sévèrement punie par les citoyens des USA (on ne doit plus dire french fries, on ne doit plus acheter d'articles français...).

Ce qui nous apparaissait inévitable est donc aujourd'hui réel, bien au-delà de ce qu'on pouvait craindre.

La mort des personnes ne fait donc pas obstacle à cette politique hégémonique. Elle n'en est qu'un corollaire inévitable mais pas du tout gênant. Elle en est aussi un carburant inépuisable.

Des jours meilleurs s'annoncent, c'est sûr. En provenance directe du pays de la liberté et du rêve. D'autres se sont mis dans la compétition, promesse d'un futur enchanté.

Député

Peut-on être député et homo ?
Je crois bien que oui. J'en connais un.

Est-ce que le fait d'être homo change quelque chose ? Non. Rien. Il est député et travaille pour sa circonscription, comme tous les députés (enfin, j'ose le penser). En apparence, rien ne le distingue des autres, et il n'en fait pas étalage.

Et s'il affichait son homosexualité, est-ce que son mandat serait différent ? Non et oui.

Et pourtant, oui, cela constitue une différence. C'est même pour ne pas la montrer qu'elle est cachée.

Pour moi, qu'il soit homo ne change rien. C'est à son travail que je le jauge.
Et puis, il n'est pas du tout mon type.

mardi 10 octobre 2006

Belle journée

Il a fait vraiment beau aujourd'hui. Et chaud. Pourtant, octobre devrait être plus froid.
Je ne vais pas me plaindre de ça, j'adore la chaleur.

La Corée du nord fait exploser une bombe nucléaire dans son sous-sol et va même jusqu'à en promettre une dans la tronche aux USA si ceux-ci les condamnent. Et Pékin qui dit qu'il ne faut pas critiquer ce pays.
Las !

Je profite donc de ce doux billet pour faire mes adieux rapides à la blogosphère. Rendez-vous au paradis.

Il y a bien eu un tremblement de terre en Corée du Nord, dont voici la trace.

Mais une chose très remarquable apparaît, un seul centre sismologique fait part de ce remue-ménage. Vous avez deviné ? Bon je donne la réponse : USGS/NEIC, Denver, USA (NEIR). Curieux, non ? D'autant que lorsqu'il y a un tremblement de terre vers les Philippines toutes proches, les russes, les allemands, les anglais en font part. Mais là, ils sont muets.

Par exemple, comment Geofon à Potsdam (Allemagne) n'a-t-il rien senti ? Un séisme de magnitude 4.2, ne passe pas inaperçu !
Voici leur carte d'aujourd'hui (à 14 jours) :
http://www.gfz-potsdam.de/geofon/seismon/globmon.html

Vraiment rien du côté de la Corée. Et plein partout ailleurs. Mickey doit avoir de très très grandes oreilles.

Et dans tout ça, comment connaître le vrai du faux, le bon du méchant, le laid du beau, le beurre de la crémière ?

lundi 9 octobre 2006

Relents des passés

De temps en temps certains souvenirs me reviennent. Pas forcément des souvenirs agréables. Est-ce pour cela que j'oublie des détails, voire même des instants importants ?

Ces moments que je voudrais ne pas avoir vécu. De ceux qui laissent un goût si infect que la nausée refait surface.

Comme je voudrais les oublier ! Surtout ceux qui me font encore mal, ceux dont l'origine est semblable à un viol, dont la trace est un mémorial de cicatrices.

Comme je les hais. Comme je les déteste d'être aussi douloureux. Encore maintenant, peut-être aussi demain, et jusqu'au bout de mes jours.

Je les hais de m'avoir volé cette virginité, cette innocence naïve immaculée.
Je les hais de m'avoir violenté au point de ne plus savoir comment j'étais avant, de ne pas savoir qui je suis maintenant.

Je les ai pourtant nommés, reconnus, assimilés. Rien ne paraît plus fort que l'infection qui demeure à leur suite.

Un jour, j'en écrirai quelques lignes, tout en sachant que ce ne sera pas un remède, seulement un vidage.

Yik !

18h00. Je pars chez Ikea avec mon fils. Un SMS l'a prévenu que la structure du clic-clac était en stock. On croise les doigts pour qu'il en reste quand on arrivera.

Pendant le voyage, il me parle de son nouvel IUT, de ses douze semaines de cours dans l'année.

Arrivée chez Ikea, grande surface très prisée des couples homos. Alors, je jette un oeil aux gens qui passent. Et justement, voilà deux mecs qui me croisent. Echange de regards, le plus jeune insiste sur ma banane. Je sais qu'elle fait toujours un certain effet. Mais je préfère le moins jeune. Bon, ils ne sont pas à vendre.

Il reste des structures, le vendeur donne le papier tant attendu à mon fils.
Ikea, l'autre pays de la gestion des ruptures et des manquants.
Queue aux caisses, attente au SAV pour retirer ce qui est déjà payé.

Le paquet pèse son poids, mais il ne pourra pas refuser de rentrer dans la voiture, ni de passer dans l'assenceur.

Un meuble de plus dans le studio de mon fils : il fait son nid.

Sourire

J'ai souri à un grand black inconnu, dans la rue.

Un changement se profilerait-il ?

dimanche 8 octobre 2006

Un dimanche

J'ai vraiment traîné aujourd'hui.
J'ai dû réussir à me rendormir sur le matin, car j'ai finalement émergé après 8h30, un exploit !
Petit dej, télé.
Une copine de classe de ma fille a passé la nuit à la maison. Je ne les ai pas entendus, c'est bien.
A midi, nous ne serons que trois, ma femme ne mangeant pas là. D'ailleurs, elle s'en va vers dix heures. Elle est partie.
Je propose à mon dernier de passer l'après-midi chez un copain ou de venir faire du roller avec moi. Il appelle ses copains.
Ma fille ne sera pas là cet après-midi.
Je sors de ma douche, vêtu de ma serviette de bain. La copine s'en va, bisou.
Je téléphone à Ludo pour savoir s'il veut faire du roller avec moi. Trop tard, il a prévu d'aller au musée. M'enfin ?! Il fait beau !!! Tant pis, ce sera pour une autre fois.

Sur le balcon m'attendent mes rollers que j'ai démontés hier après-midi pour un entretien. Les vis trempent dans l'antirouille et les roulements dans l'essence F. Du boulot en perspective. Je me mets à nettoyer chaque roulement jusqu'à ce qu'il retrouve un mouvement sans accroc. J'ai du noir plein les doigts, et je n'aime pas ça. Heureusement, le soleil se fout de moi, ça fait du bien.
On passe à table, je n'ai pas fini mes rollers et j'ai frotté mes mains comme un barge. Rah !

Boudin, purée de carottes. Ma fille s'est bien débrouillée. Je me tape la vaisselle.

Télé, fin de remise en forme des rollers. Mon fils part chez son copain, en rollers bien sûr. Je mets les miens et zou !

Au bout de la rue, premier freinage, et ohhhh surprise ! le frein n'est plus là ! D'accord, il n'est pas loin, je l'ai monté au pied gauche au lieu du droit. Je vieillis.
Je prends le temps de changer ce frein de côté, puis je repars. J'ai choisi mon itinéraire pour aller faire une bise à ma femme. Elle peut s'échapper un instant pour me voir.

Mais mon pied droit râle un peu, j'écourte donc mon périple et rentre à la maison. Non sans me faire insulter par un gamin en vélo. Je ne dis jamais rien dans ces cas-là, je laisse. Jamais je n'aurais fait ça à cet âge.

Arrivé à la maison, je me remets sur le net, ou un peu de télé.

Ma femme rentre la première, suivie de mon fils puis de ma fille. Le plus grand vient nous offrir des bonbons.

Le repas du soir n'en est pas un, c'est grignotage et chacun pour soi. Je prendrai donc sauss et fromage.

Le téléphone de la crétinebox est muet, alors que le net et la télé fonctionnent. Je vais voir si demain ça s'arrange, sinon, je devrais les appeler, et là, je sens que je vais m'énerver. Tout le monde sait que le ligne chaude de crétin.fr est une grosse daube nauséabonde et payante. Pourquoi moaaaaaaaa ?

Me voilà sur le divan, dimanche se termine, demain on remet ça au boulot.

Je me traîne.

Roulement du vendredi

Vendredi soir, roller.

Cela fait plusieurs fois que je n'étais pas allé à la rando du vendredi soir. Cela n'avait pas échappé à Maël qui m'a posé la question en me disant bonsoir. Fatigue ? Lassitude ? Pluie parfois.
Affublé de mon gilet jaune et de mon casque, je descends ma rue dans le noir. Pas de lumière hormis les phares des voitures et la pleine lune. Wooouuuuuu !
Six kilomètres plus loin, j'arrive à Bellecour. Du monde, des têtes connues, des inconnues, des mecs musclés (un particulièrement qui portait un maillot rouge moulant). Comme à mon habitude, je n'aborde personne. Je suis toujours sur la réserve.

Nous partons faire un petit tour en ville (beuhhh on passe devant l'immeuble de mon boulot).

Sur le pont La Fayette, un petit loup, qui vient de l'arrière, fauche mon pied droit et je me retrouve avec deux pieds gauches. Surprise ! Désagréable sensation de ne pouvoir éviter la chute. Au moment où je vais m'étaler sur le côté, des bras me retiennent. C'est mon faucheur et je suis en train de lui tomber dessus. Je crois qu'il ne peut faire autrement. Dès que les choses sont rétablies, je ne me prive pas de l'enguirlander vertement. Il me dit plusieurs fois qu'il est désolé. Je continue de l'enfoncer. Il reste à m'écouter, puis repart quand j'ai fini. Il n'est donc pas de cette veine de voyou qui s'enfuit sitôt le méfait accompli. Je le crois. Il es vraiment désolé. Je suis malgré tout furieux. Ce qui ne m'empêche pas d'admirer son marcel bleu nuit. Pas mal. La prochaine fois, j'essaierai d'être moins sec pour mieux sympathiser, j'y suis allé peut-être un peu fort. C'est pas tous les jours qu'on me fait du rentre-dedans.

De retour sur la place Bellecour, nous avons droit à une distribution de tracts (ils appellent ça des flyers, c'est plus in sans être out) pour le Lugdunum Contest.
Si vous êtes à Lyon, ne ratez pas cette coupe du monde de descente !

http://www.lugdunumcontest.com/

Je prends aussi des affiches, je les mettrai au boulot. Je me suis inscrit pour faire bénévole avec ma femme le dimanche de la descente, et on me dit que mon inscription n'est pas arrivée. Ha ? Je recommencerai. Je discute avec Manu, il s'occupe de l'organisation cette année. Je voudrais bien être à l'arrivée comme l'an dernier. Il prend note (dans sa tête) et me dit que j'y serai. Super ! Je rassure tout le monde, je ne participe pas à ces descentes de malades ! Mais j'aime bien regarder.

Je m'en retourne tout seul chez moi, bravant les dangers de la route (je suis assez souvent sur la chaussée car les trottoirs sont encombrés). Ma rue est toujours dans le noir.
J'ai plutôt chaud et le casque enlevé me laisse une mise en plis psychédélique.
Plus qu'à me désaper et à m'affaler devant la télé.

mercredi 4 octobre 2006

A Joinville le pont, pon pon !

Je reviens du trou noir de la France, où j'ai dû faire un aller-retour dans la journée. Je ne fais pas le dessin d'un trou noir car il absorbe toute la lumière.

Le RER était moyennement bondé à la gare de Lyon. Bien sûr, en descendant à Auber, on doit remonter toute la gare souterraine pour attraper la ligne 3. Je suis persuadé qu'il existe un chemin plus court. Mais je n'ai pas encore trouvé la solution. Sur le quai de la ligne 3, la rame était là, mais impossible d'y monter. On attend donc la rame suivante dans laquelle on se tasse contre un livre et un journal. Personne ne m'a passé la main aux fesses. Ceux qui ont voulu monter à St Lazare ont dû attendre sûrement plusieurs passages de rames. C'est tout à fait ce genre de situation qu'on ne connaît pas à Lyon.

Les personnes que nous avons vues... non, je n'en parle pas.

De nouveau dans le RER, gare du Chatelet vers 14h15, la foule avait disparue, avalée par le glouton qui vit dans les sous-sols de cette grande ville. Debout dans son ventre, je vois monter un grosse dame noire essoufflée qui me demande si ce train va à ... là je ne comprends pas le nom. Je ne connais pas tous les noms de gare de cette ligne. Elle demande finalement si la direction est Marne la Vallée. Je lui réponds que oui. Mais je ne sais pas si ce train y va. J'espère qu'elle est arrivée à bon port.
Et juste après, une jeune fille très jolie passant la porte me demande si ce train va à Joinville. Mais qu'est-ce qu'ils ont donc à me demander des renseignements ? Je ne sais pas. Elle me dit que le panneau lumineux est éteint. Ah oui, il est éteint. Bon, Joinville c'est bien dans ce sens, je lui dis qu'on regardera le panneau lumineux au prochain arrêt. Elle me dit oui et me sourit. Lorsque je descends, Joinville est allumé sur le panneau, je me retourne, elle est descendu pour voir où est le panneau, elle fronce les yeux comme une myope sans lunettes. Je lui dis que ce train va à Joinville. Elle hoche la tête, sourit de nouveau et remonte dans la rame.

Ah ! Me voilà transformé en bureau des informations à Paris trou.
Mes collègues ne me contredisent pas, ils me suivent dans les méandres jusqu'au TGV.

Nous quittons le trou à l'heure, lentement à cause de l'attraction.

mardi 3 octobre 2006

Tous les soirs ne se ressemblent pas
Hier, plusieurs grands axes de Villeurbanne étaient bloqués en direction du périphérique. Tant et si bien que j'ai dû monter sur le trottoir pour pouvoir dépasser les files serrées de voitures. Jusque dans la montée en bas de chez moi. Un petit plaisir que de doubler les voitures à l'arrêt.

Ce soir, plus de bouchons.
Devant l'entrée de mon immeuble attendait un très beau jeune homme. Vraiment très beau et charmant. Il guettait l'arrivée de quelqu'un, deux baguettes de pain sous le bras gauche et une boîte à gâteau tenue par la ficelle. Lorsque je l'ai croisé devant la porte, il essayait de joindre une personne sur son téléphone. Je ne lui ai rien dit mais je lui ai fait un grand sourire. Qu'il ne m’a pas rendu, mais je le voyais préoccupé.

Un vrai régal pour les yeux.

La vache !

Elle n'a pas fait semblant aujourd'hui ! Elle s'est vraiment lâchée.
Juste au moment de partir manger, je suis resté.
Heureusement qu'elle n'a pas remis ça après, j'ai pu rentrer en vélo bien au sec.

Berthe se mouille

Il pleuvait comme vache qui pisse, ce dimanche après-midi. Nous voilà partis dans la voiture de ma femme, moi du côté passager. Non, je ne serre ni les fesses ni les freins, je ne ferme pas les yeux, je trépigne juste au dedans de temps en temps.
Nous devons aller dans le neuvième arrondissement de Lyon voir un spectacle dans une petite église. Tellement petite que je n'ai même pas trouvé trace de son existence sur le net. Même le nom de la place n'apparaissait pas sur google ou mapi. Il a fallu prendre le plan papier pour la trouver sous forme de petite croix.

Le voyage se passe très bien malgré la pluie. Les vrais premiers ennuis commencent quand le pont de l'Ile Barbe que nous devons emprunter est en sens interdit. Mauvaise nouvelle ! Il faut qu'on en trouve un autre. Enfin, dix kilomètres plus loin, nous voici enfin de l'autre côté du pont. Car les ponts ne sont pas pléthore sur la Saône dans cette partie de Lyon.
En fait, l'aventure ne faisait que commencer. Il fallait encore passer la voie de chemin de fer. Le plan marquait bien des passages, mais ce n'était que des passages piétons. Et même une fois l'obstacle franchi, un labyrinthe restait à traverser. Vingt minutes plus tard nous voilà devant l'église. Plus de place de parking. "Je veux rentrer à la maison !". Allez, on y va.

Mouillés, nous nous installons sur un banc libre dans cette église octogonale, avec les jeunes, les vieux, les enfants, les handicapés.
Berthe arrive et tout de suite nous entraîne dans son univers où nous restons pendant plus d'une heure. Son personnage burlesque déclenche des rires sans jamais rompre l'enchantement. Elle raconte la rencontre de Marie-Madeleine avec Jésus, lue dans le Grand Livre chez Jean (chapitre 4).
A elle seule, elle fait une bonne vingtaine de personnages, assez truculents et bien épais.
Je reconnais que le sommeil m'a gagné dans le premier quart. C'est l'âge qui veut ça.
Installés vers le puits, nous suivons Marie des yeux, espérant nous aussi avoir de cette eau vive qui ne tarit jamais. Berthe est vraiment très forte !

Après le spectacle, nous retrouvons E que je n'ai pas vu depuis au moins deux ans, mais que ma femme voit régulièrement.

Le retour à la maison est bien plus rapide, car la voie de chemin de fer est vite traversée et le pont est dans le bon sens. A-t-on idée de mettre les ponts en sens unique ?! La pluie a cessée.

dimanche 1 octobre 2006

Les larmes

Hier soir, je regardais Samantha. Elle avait concocté un digestif très particulier produisant des effets impressionnants chez les personnes qui le buvait.
Effets très comiques de mon point de vue. Et me voilà parti d'un fou-rire.
Je riais sans pouvoir m'arrêter et rapidement les larmes se sont mises à couler.
C'est pour illustrer l'expression "pleurer de rire". C'est pas souvent, mais qu'est-ce que ça fait du bien.

Les larmes, il y en a eu bien d'autres qui n'avait pas la même origine.
Je me souviens d'un événement marquant.

Je devais avoir huit ou neuf ans. J'étais en colonie de vacances pour une semaine ou deux. J'aimais bien les colos, car elles me permettaient de me retrouver avec d'autres, moi qui suis fils unique.
Un soir, il y a eu une veillée. Plein de jeux amusants, une ambiance très sympa.
D'un seul coup, je me mis à pleurer, comme ça, sans raison précise.
Je me sentais très bien pourtant, pas triste du tout. Un mono vint me demander ce qui se passait. J'étais bien incapable de lui donner une réponse car j'ignorais ce qui avait déclenché ces larmes. En faisant une introspection, je me suis rendu compte que j'étais en fait très heureux, content de me trouver là, rempli de joie.
Je venais de vivre l'expression "pleurer de joie".

D'une manière générale, les larmes coulent facilement quand je suis ému (un film suffit), lorsque je suis très triste, lorsque je ris trop, lorsque je me retrouve dans un rassemblement.

Mon deuxième prénom n'est pas Madeleine, je l'affirme.