lundi 26 avril 2010

Le deuxième jour au parc

Quoi de mieux que de passer le dimanche dans un parc verdoyant où des légions de sportifs se livrent, dans des tenues légères, à leur sport favori ? Rien de rien.

Me voici donc, de nouveau à gérer la sécurité sur une portion du circuit réservé au marathon roller. Championnat de France en prime. C'est du grand spectacle ! De la vitesse, de la couleur, du mouvement, parfois du sang.
Promu responsable d'un secteur immense, j'ai eu le plaisir d'avoir des aides efficaces et souriants. Bien que je ne les ai pas beaucoup vu derrière le virage bordé d'arbres.

Je pensais que cette journée dominicale, placée sous un chaud soleil, allait attirer du monde, mais ce ne fut pas le cas. Du coup, la gestion des lieux fut d'une grande facilité et permit de faire quelques photos et films.

Une course le matin, une course l'après-midi, la fin de la compétition fut vite arrivée et tous, bénévoles et coureurs, se sont retrouvés au podium pour la remise des médailles. Ce moment fut comme une ultime récompense clôturant ce samanche de roller.

J'ai particulièrement apprécié l'accessibilité des champions de France, leur disponibilité tant pour la discussion que pour les photos. C'est d'ailleurs un trait partagé par nombre de rollers. J'ai aussi été amusé par la course à la rubalise pour fermer les abords de la piste et c'est la police du parc qui m'a procuré un des rouleaux. Tout comme le samedi, j'ai pu discuter avec bien des personnes, spectateurs ou coureurs, et, quand les gens ne sont pas brusqués, ce sont des mercis qui s'échangent de façon très naturelle.

Une dernière joie fut de constater la bonne entente des clubs et associations de rollers pour se mettre à la disposition des organisateurs. Point de compétition ici, sinon celle réservée pour la piste. Enfin des gens vivant en bonne intelligence !

Je suis rentré fourbu et ... cuivré. Et enchanté.

Ps : je suis sur la photo.

dimanche 25 avril 2010

Quand ça roule

Samanche en station debout. Les guiboles sont à la fête. Les miennes et celles des concurrents du championnat de France de marathon roller.

Le marathon... fait 42 kilomètres (certains en doutent) et propose à différentes catégories de coureurs de se disputer la première place. On peut donc voir et admirer des cadets, juniors, nationaux, élites, vétérans 1 et 2, des hommes et des femmes.

Le parc département de Parilly, dans le Rhône, accueille des participants venus de toute la France et même de l'étranger. C'est une bonne occasion pour rencontrer des adeptes de la glisse sur multi-roues et d'échanger des impressions sur le roller.

Ne participant pas moi-même aux courses, j'en suis bien incapable, je me suis mis à disposition de l'organisation pour donner un coup de main sur le parcours. Il s'agit, pour l'essentiel, d'être à un endroit du circuit et de s'assurer que coureurs et utilisateurs du parc peuvent cohabiter en toute sécurité. Concrètement, il faut gérer les traversées de la piste par les piétons, cyclistes, coureurs de fond. On peut dire que tout se passe bien la plupart du temps, mais parfois cela peut être plus ardu. En particulier avec les personnes aux oreilles bouchées et quelques ados mal torchés.

Je suis rentré vanné de cette première journée en plein soleil, le cou rougi par les UV, les pieds en bouillie. Mais content (c'est assez rare en ce moment pour être noté). JE² et Lucie m'ont fait la surprise plaisante de passer me voir le matin.

J'y retourne, en espérant que tout ce passe encore bien aujourd'hui. Avec crème solaire.

mardi 20 avril 2010

L'homme sans cœur

J'ai l'impression de faire un retour en arrière, vers cette période où tout me paraissait vague et incohérent. J'étais jeune et le monde, à découvrir, n'avait aucun sens pour moi, je ne le comprenais pas.

Aujourd'hui, je comprends ce qui m'entoure, mais pas ce qui se passe en moi. Cela est peut-être dû à la croisée des chemins où je me trouve.

Hier, je discutais avec Eric pour la première fois, et nous avons "joué" à la vérité. C'est là que j'ai dit que je n'avais pas de cœur, parce que je ne ressens plus rien de ce côté-là. Je l'ai donc mis en garde que j'étais quelqu'un de méchant, puisque sans cœur. Mais bien qu'il fut prévenu, il a insisté pour que je lui parle de lui... Erreur de sa part, mais encore plus de la mienne, puisque je lui ai sorti quelques observations sur son physique (en peu de temps, c'est tout ce que j'avais "sous la main"...) et pourquoi je ne pourrais pas "sortir" avec lui (ce qui n'était pas sa demande). Je n'ai pas aimé lui dire ce qu'il savait déjà, et je ne suis pas sûr que mes vrais compliments sur sa personne aient pu compenser l'amer vérité. Toujours est-il qu'il n'a pas souhaité qu'on se revoit. Ce dont je ne peux lui en vouloir compte-tenu me mon niveau de désagréabilité. Mais quand même, je ne recommencerai plus ce genre de bêtise. D'autant qu'il ne méritait pas que je le traite de cette façon.

Combien de temps peut-on vivre sans cœur ?

dimanche 18 avril 2010

Couscous partie

Pour le repas d'anniversaire, celui de ses 18 ans - hé oui, déjà ! - il a juste demandé un couscous.
Sa mère a lancé les invitations, frère et sœurs ont acceptés, grands-parents aussi, tonton tante et cousins. De quoi remplir la maison et pousser les murs.

On est allé emprunter un couscoussier au voisin du dessus, et puis, il a bien fallu le faire ce couscous. Un vrai, un presque royal.
N'étant pas un grand habitué de la triple cuisson et ne sachant pas ce que représentait le "un peu" de la recette, la semoule a bien dû cuire plus longtemps que prévu, mais elle a fini par cuire. Ce qui a pris quand même trois heures en tout. Il vaut mieux ne pas s'y prendre à la dernière minute. Mais elle était bien bonne.

Légumes et viandes ont aussi cuits un temps suffisant pour finir par fondre ensemble. Tout cela était vraiment bon.

Clairette, gâteau au chocolat, glaces et sorbet. Tout a glissé, poussé par un café chaud.

Les cadeaux ont submergé la table, le petit va être majeur demain. Ce qui ne va pas changer grand-chose.

samedi 17 avril 2010

Ne quittez pas !

C'est elle qui invitait, chez elle.
Le ciel était bleu tendre, pas un avion dans le ciel enfin dégagé.
Les abeilles ne butinaient pas les fleurs des cerisiers et encore moins celles des camélias.
Le chat, le très vieux chat de vingt ans se traînait lentement derrière son regard vitreux.

"Tu ne dis rien ?!" s'est-elle étonnée. C'est vrai, mais j'écoute. Et dire quoi ? Quoi qui ne sera pas contredit par l'un ou l'autre ?

Le repas, délicieux, tournait au cauchemar stomacal, comblant toute faim pour plusieurs ... jours ?

Le soleil tapait fort, l'ordi surfait et ronronnait, plus que le chat qui s'était caché. Les boules roulaient sur le sable, accompagnées de quelques cris et récits d'anecdotes du temps passé.
Le soleil tapait fort, elle me couvrit d'une casquette jaune fluo.

"Fais de bonnes courses !" pour dire son mécontentement que je parte, que je lui échappe depuis tant d'années. Car j'avais dit devoir faire des courses, ce qui ne m'enchantait guerre mais faisait un vilain prétexte pour la quitter. Car "il faut voir les gens quand ils sont vivants, après on ne les voit plus". Ce qui m'a fait penser à mes grands-parents reposant quelque part dans le nouveau cimetière de la Guillotière.

Pour une fois, elle n'était pas l'objet de ma douleur, pour une fois. Et comme à chaque fois, elle n'a pas su accueillir. Je ne sais pas si je dois m'y habituer, ni même si j'ai le temps de m'habituer.

Elle. La première tout d'abord, tel que son mari l'a décrite. La première, puis ensuite le chat, celui qu'on appelait Pachou, puis le chien, le Golf, puis le mari, puis le dernier chat, celui qui reste, le tigrou. Ainsi est l'ordre invisible dans sa maison.

J'ai quand même rompu le silence pour donner quelques nouvelles à son mari, juste tous les deux. Comme le fait que le mariage civil de JE² avait eu lieu samedi dernier. Du coup, il a pu le lui dire. Car ce sujet n'a pas été abordé à table. Silence.

Je n'étais pas fâché de retrouver la maison, enfin d'une certaine façon parce que les ruines et les éclats d'obus sont omniprésents. A quand la reconstruction ?

Juste en fin de journée, dans la chaleur remontant du sol, je contemple le vol noir des premiers martinets, assez loin dans le ciel. Ils viennent tenir compagnie aux pipistrelles qui s'élancent dès que le soir pense à tomber. La glycine refleurie et sent bon.