Feu rouge
Quelle joie de reprendre un Vélov ! Station vide, rues vides, trottoirs vides. C'est encore le mois d'août.
J'ai facilement remarqué une voiture de police, les gyrophares bleus allumés, s'occupant d'un automobiliste. Juste un peu plus haut sur le cours. J'ai donc patienté, j'ai attendu le feu vert, puis je me suis glissé dans la circulation pratiquement nulle.
Un feu plus loin, la voiture de police me double et nous nous arrêtons de concert au feu suivant, rouge. D'habitude, ce feu-là, je n'y reste pas longtemps et dès que la rue est vidée, je le passe. Mais là, je patiente encore.
Ce que n'a pas fait un cycliste arrivant en face. Ouille, me suis-je dit.
Une voix de femme s'est subitement fait entendre, sonnant des mots fermes d'un ton net à travers un haut-parleur : "Monsieur, on s'arrête aussi au feu rouge en vélo, merci!"
Je ne me suis pas retourné, sachant que cela ne s'adressait pas à moi puisqu'à l'arrêt absolu. Et nous repartons dès le feu passé au vert. Mais à l'intersection suivante, la voiture de police fit demi-tour et l'air bien décidé du conducteur ne présageait rien de bon.
Il semblerait que le cycliste se soit fait aligné, mais je n'ai pas cherché à le savoir.
Du coup, les feux suivants furent d'un rouge non grillé et l'air s'était quelque peu rafraîchi. Vacherie !