jeudi 30 mars 2006

Ha bon ?

L'autre jour, sur un site de rencontre, un mec me contacte et me demande direct si je suis d'accord pour le fouiller (!). Ne pouvant recevoir ni l'un ni l'autre, je lui dis que s'il organise une petite réunion entre amis il peut m'inviter.
Là-dessus il me répond que je ne suis " qu'un sale hétéro qui veut se payer du pd mais qui n'en a pas les moyens ".

J'ai dû rater quelque chose dans une vie antérieure.

mercredi 22 mars 2006

D'un restau à l'autre

Après un chaleureux contact virtuel, nous nous voyons enfin pour manger ensemble.
Comme d'habitude, la vision de la réalité ne me donne pas ce que les photos suggèrent. Non pas que je sois déçu, mais le volume spatio-temporel permet d'appréhender tant de choses et de sentiments que ces images figées ne montrent pas.
Il est ni beau, ni laid et possède un charme naturel.
Nous cherchons un restau sur plusieurs pâtés, le lundi ils sont un peu plus rares.
Face à face de part et d'autre de la table, nous faisons mieux connaissance, nous dévoilant des pans de nos existences. Il ne craint pas de me partager ses doutes et ses faiblesses. Il me trouve atypique, ce qui est pour moi un vrai compliment.
Nous prenons la même pizza.
Il me parle de son métier, de ses parents, de ses anciens amours.
Ses yeux verts sont pleins de vie, pourtant il semble fatigué dans son jean.
Après deux bises, nous repartons travailler chacun de notre côté.
Je l'appelle le lendemain pour prendre des nouvelles et faire coucou, il m'envoie un texto aujourd'hui. Je vais le rappeler demain.

Avec des collègues de travail, nous allons manger dans un restau à midi.
Avant que nous passions commande, s'installe à la table en face de moi un superbe garçon brun. Je n'ai pu détacher mon regard de lui. Et son regard noir plongeait dans le mien.
Je suis sorti du restau sans me retourner. Quand même ! (soupir).

Après un échange virtuel dont j'avais perdu le fil, après une soirée virtuelle torride, nous nous retrouvons pour manger.
Il ressemble aux photos, et je suis amusé par notre taille identique.
Son air lisse me laisse sans prise sur lui, je glisse malgré mes questions pour comprendre son monde. Non pas qu'il soit éloigné du mien, simplement opaque.
Face à face, assis sur des banquettes en cuir, nous partageons le repas et les pensées philosophiques. Nous avons pris le plat du jour. Sans malaise entre nous, il me dit que je suis dangereux pour lui, car je suis un fruit défendu. Ce que je prends aussi pour un compliment.
Il me parle de son projet en cours, de son métier.
Ses yeux marron sont impénétrables.
Je l'accompagne jusqu'à son boulot où nous faisons péter deux bises.
Je ne pense pas que nous nous reverrons...

Les restaus lyonnais sont décidément bien fréquentés, et nous ne sommes que mercredi.