vendredi 31 octobre 2008

Rendez-vous Postal

J'avais rendez-vous cet après-midi avec un conseiller financier de la Poste. Je me suis présenté avec deux minutes de retard, mais le monsieur était là.
Nous nous sommes reconnus sans problème. Installés dans son bureau vitré, nous attaquons les virement de fonds d'un compte à un autre. Il faut en fait vider les LEP, puisque notre impôt sur le revenu dépasse le montant plafond autorisé pour un tel livret. Ce n'est pas que nos entrées d'argent aient augmentées, non ! C'est uniquement parce que nous avons moins d'enfants à charge et donc moins de parts. En parallèle, plus d'allocations du tout, donc encore moins d'entrées d'argent.
Pendant qu'il tapait sur le clavier, je regardais cet homme. Dans les 35-40 ans, gras, marié au vu d'une alliance, fumeur. Il connaît son sujet. A un moment, alors qu'il répond à un coup de fil, il se renverse sur son fauteuil, mettant en évidence un ventre proéminent soutenu par une ceinture à boucle carrée. Aime-t-il son métier ? Quels sont ses hobbies ?
Bien sûr, il essaie de me vendre, une fois de plus, un produit financier. Cette fois, c'est encore une assurance vie. Avec option "sans la bourse". Je ne veux pas placer quoi que ce soit dans un produit boursier. Il me donne de la lecture, mais je refuse de prendre un autre rendez-vous avant d'avoir discuté avec ma femme de toutes ces questions.
Une dernière poignée de main, je repars sous le parapluie blanc et rouge. Il ne pleut presque plus. Les trottoirs sont noirs et luisants, le ciel est plombé. Je crois que je vais faire un gâteau.

Courgeries



Ça y est, nous sommes en pleine saison de la courge !
Chaque année, certains exposent au grand jour leur amour de la courge, leur culte occulte, leur passion des cucurbitacées. Ce qui se traduit par des expositions de rondeurs sur lesquelles des grimaces et des cris muets ont été incisés.
Autant dire que je n'apprécie pas cet étalage. D'autant moins lorsqu'il s'impose avec si peu de vergogne et tant d'ostentation. Et de mauvais goût le plupart du temps.

La couleur orange, que j'adore, se répand dans tous les médias. Bêtement, parce que c'est ce qu'il faut faire en ce moment. Mais elle n'est pas seule, sa copine imposée est omniprésente. Ce sont des kilomètres de films d'horreur et des heures de fantômes, de vampires et de musiques tremblotantes qui nous assaillent à chaque coup de zapette.

Mais que se cache-t-il derrière tout ça ?
Parler de la mort, celles des autres, des inconnus, en se moquant fait-il passer la peur, voir l'angoisse, de sa propre mort ?
Faire surgir du néant et de l'imagination des monstres et des situations horribles aide-t-il à oublier que la vie a une fin dont nous ne maîtrisons pas la suite ?
Affronter des peurs irrationnelles en essayant d'en rire est-il le meilleur des remèdes ? Cela me semble plutôt être du même genre qu'une drogue pour oublier le réel.
On est loin d'une réflexion posée qui permettrait d'affronter notre angoisse existentielle. Car, il s'agit bien d'angoisse.

En attendant, rions, c'est ce que nous faisons de mieux, depuis si longtemps. Rions jaune ou orange. On verra pour du bleu plus tard.

mercredi 29 octobre 2008

Chatterie

Ce que j'aime bien, voire beaucoup, quand je vais à la campagne, c'est les câlineries des chats.
Bien sûr, tous les chats ne sont pas sociables, mais celle-ci est très collante.
Elle vient se frotter tout en miaulant de longs discours auxquels nous répondons de notre mieux. Nos "miaou" doivent être bien ridicules.



Elle insiste et je ne la chasse jamais. Il faut faire attention à ne pas la laisser entrer dans la maison, car elle pourrait y rester coincée si on ne la voit pas. D'ailleurs, d'après mon beau-père, elle est restée trois jours dans la maison. Il n'a pas trouvé de crottes ou de pipis. Je crois qu'elle a dû faire derrière le divan, car j'ai senti une drôle d'odeur ces derniers jours. Mais je ne savais pas encore cette information.


Comme elle ne peut entrer, elle reste derrière la vitre, jusqu'à ce que je ferme les volets. Je suis alors obligé de la pousser un peu, sinon, elle resterait entre la fenêtre et les volets.
Je ne sais pas à qui est cette chatte, elle est là, contente de nous faire des mamours.
Pas de risque que je l'emmène chez moi, elle a droit à sa liberté et moi à ma tranquillité.

Riens, petits riens

Je ne sais pas ce que j'avais dimanche matin, mais j'ai cru que j'avais oublié de prendre mon appareil photo alors que je l'avais posé dans la voiture. Quand je me suis rendu compte de de mon erreur, je me suis dit que j'avais intérêt à me calmer pour prendre la route.
Le soleil chauffait bien l'habitacle de la voiture et le lumière plus rasante effaçait les bandes blanches sur la chaussée de l'autoroute.
Mes beaux-parents m'ont paru en forme, même si ma belle-mère est toujours aussi stressée. Après le repas, les femmes sont parties se promener et les hommes ont regardé les photos sur l'ordi et fait de la musique. Mon beau-père a, pour l'occasion, ressorti son livre d'allemand de sixième et j'ai saisi sur le compositeur un vieux chant teuton qui parlait de moulin. Mon beau-père était étonné que tant de choses tiennent dans un disque dur d'ordinateur.
L'après-midi s'est achevée par une partie de scrabble à laquelle je n'ai participé qu'en spectateur.
La vieille maison de campagne était tiède, pleine de souvenirs, les photos de famille immobiles aux mêmes places depuis si longtemps.
Les distractions reposent sur la télé et la lecture, éventuellement un jeu de cartes, mais pas cette fois. Le téléphone ne passe pas et la wifi on plus.
Les nuits sont longues, silencieuses, éclairées par le lampadaire de la rue.
Le raisin est presque complètement mûr sous la tonnelle jouxtant l'église.
La cuisinière à bois a besoin d'être nettoyée. Un bon coup de "Acierpol" devrait faire l'affaire.
Les patins du premiers étage font une réunion de "vente à la maison", les gros radiateurs irradient la chaleur emmagasinée, la chambre rose restera fermée.
Le lit disparaît sous les couvertures et la tapisserie de velours qu'un crucifix contemple du milieu du mur.

Les nuits sont longues, calmes, juste dérangées par des envies de faire pipi, envies qui savent s'imposer et interrompre le sommeil.
La pluie nous a dissuadé de nous promener. Nous sommes restés au chaud, entre télé, livres et ordi.
Les kakis ne sont pas encore mûrs. La grosse courge orange étaient en partie pourrie mais fut très bonne dans la soupe.

Le retour à la maison s'est fait sous un fin crachin. Sur le chemin, nous nous sommes arrêtés pour embrasser les parents de ma femme.
Je viens de rentrer les plantes qui passent l'été sur le balcon. Le froid est de retour. Nous mettrons le chauffage dans quelques jours, rien ne presse.

dimanche 26 octobre 2008

Décalons



Ce matin, le brouillard masque les immeubles les plus proches, diffusant une lumière laiteuse qui laisse espérer un soleil assez proche. On se croirait en montagne.
Le tilleul a encore de nombreuses feuilles vertes et quelques unes jaunes. Il faudrait que je rentre les plantes qui sont sur le balcon avant qu'il ne fasse trop froid pour elles.
Hier soir, j'avais intégré que nous avions tous une heure de plus pour dormir. Pour dormir... c'est pas dit ! J'en connais qui ont dû faire tout autre chose.
Je me suis couché assez tard, ce qui n'est pas inhabituel.
J'ai dormi d'une traite jusqu'à un premier réveil dont je ne situe pas l'heure. Je ne regarde généralement pas l'heure, je sais juste s'il fait jour ou non. Là, il faisait nuit. Ma femme n'était plus là et je n'entendais aucun bruit venant du dehors ou de la maison. Je me suis retourné et rendormi. Plusieurs fois. Jusqu'à ce que le jour soit vraiment là.
Il était 9 heures !
Quelle grasse mat' ! Je crois que j'ai décalé dès la première nuit.
Le mieux, le meilleur, c'est que je suis en vacances cette semaine. Nous partons trois jours à la campagne vers Valence. Puis retour à Villeurbanne.
Allez, il faut se préparer, nous partons dans une demi-heure.

samedi 25 octobre 2008

Même en dormant

C'est ma femme qui m'a raconté cette histoire, parce que moi, je ne m'en souviens pas.

Vers 3h20 du matin, ma femme se fait réveiller par le drap qui bouge comme pour aérer le lit.
Il semblerait que je sois en train de secouer le drap.
Elle se tourne de mon côté pour changer de position et décide immédiatement de changer de côté, parce que de toute évidence ça ne sent pas la rose.

Même en dormant, parce que je dormais sinon je me serais abstenu, je suis capable de dégazer et d'en rajouter. Je ne me savais pas somnambule.

Le fils s'occupe du père

Nous voici samedi matin. J'émerge doucement après une nuit presque complète. Hier soir, nous sommes allés faire la rando roller du vendredi soir. Il faisait frisquet mais pas trop. Mon nouveau voisin de palier était de la partie. Je n'ai pas vraiment trop pris le temps de discuter avec lui, car S et moi avions plein de choses à nous raconter... et j'aime bien discuter avec S - qui laisse des messages anonymes sur mon blog pour que ceux qui le connaissent ne le reconnaissent pas. Malin !
Rentrés tard, j'ai quand même regardé l'émission de déco sur W9 : ravalement et reconstruction de femmes. Ah ! largement plus fort que le maquillage !

Donc ce matin, un peu vaseux, je comptais comptine à mon fils S² (vous savez, mon refrain de ce moment, agrémenté des couplets), lorsque JE² me téléphone. Il voudrait qu'on aille voir pour mes rollers. Je ne suis même pas habillé... Mais d'accord.

Le magasin de rollers est ouvert. Peu ou pas de monde. Le vendeur n'a de blond que ses cheveux, ce qui vaut mieux quand on a affaire à un gugus comme moi. Pas de chance pour aujourd'hui, ma taille n'est plus en stock. Je fais du 43, comme tous les mecs, on dirait.
J'essaie quand même quelques paires.
La première, belle paire avec des bandes rouges et des roues rouges, me plaît mais le bout de la chaussure me serre affreusement les orteils. Dommage, je devrais attendre pour essayer la taille au dessus. Une autre paire ne me fait mal que sous la malléole droite. Par contre, les couleurs et la forme me laissent froid.
Le vendeur, qui n'a jamais souri mais a montré un beau professionnalisme (c'est bien dans ce sens !) a rajouté des semelles pour une paire de 45 (deux tailles de plus) que j'ai donc pu essayer. Mieux, mais pas convaincant. Je tiens particulièrement à avoir des rollers qui ne me fassent pas mal aux pieds dès le début.
Le vendeur a fait preuve d'une grande patience et a su ne rien imposer ni contrarier le client difficile que je suis. Bravo ! Je peux dire, qu'à côté de ça, il n'est pas mon type et que la relation est restée très correcte. Il a fait bien des efforts pour répondre à mes attentes.
Heureusement, aucun client n'est venu nous déranger.
JE² a dû prendre une ou deux photos de son casse-pieds de père. Enfin, j'espère ne pas être trop casse-pieds.
Et puis, avant de partir, une fois que nous avions constaté que rien n'était à ma taille et qu'il fallait attendre environ trois semaines pour que les stocks aient remontés, nous avons entamé des échanges sur les randos roller de Lyon. Lui et moi les faisons, mais pas dans les mêmes associations. Ce qui n'est pas fait pour me déranger puisque je suis pour la pluralité. Le deux randos du vendredi sont différentes et permettent donc aux gens de pouvoir trouver ce qui leur convient le mieux. Pas besoin de se faire concurrence ou d'aller cracher sur les autres.
Je connais des personnes dans les deux associations, j'ai choisi la mienne en connaissance de cause.
L'un dans l'autre (vous pouvez sourire, pour ceux qui comprennent autre chose; pour Thom, je peux donner les explications), nous sommes restés plus d'une heure. J'espère ne pas avoir abusé de la situation ni paru trop pénible. Pauvre vendeur, mais vrai vendeur.

C'est très certainement là que je vais acheter mes tout prochains rollers. Car c'est une nécessité, je dois changer mes rollers.

JE² et moi sommes rentrés à la maison où une belle et bonne tourte aux épinards et saumon, préparée par ma femme, nous attendait.

vendredi 24 octobre 2008

Restau avec JE²

JE² a eu la bonne idée de s'inviter à manger avec moi à midi. Je m'étais rendu compte qu'il n'était jamais venu manger avec moi au Verdi, une pizzeria sur le boulevard des Brotteaux.
Comme il se retrouve entre deux boulots, il a plus de temps. Et il a pensé à moi.
J'avoue que ça m'a fait plaisir. Qu'il pense à moi, qu'il veuille prendre du temps avec son vieux papa. Sans vouloir rattraper les occasions perdues qui ne reviendront plus, celle-ci est à savourer tranquillement.
Mais, comme JE² est souvent très occupé, avec des activités de dernière minute ou prévues de longues dates, ce temps de midi fut moins long que je ne l'avais espéré. C'est comme ça, je ne me plains pas.
J'avais réservé pour deux personnes, même si cela n'était pas nécessaire en cette saison.
Le Verdi fait d'excellentes pizza et de belles et bonnes salades. Il est en nette régression du côté des serveurs, qui, s'ils restent souriants et rapides, sont parfois tête en l'air et d'un aspect négligé. Où est donc ce beau mec musclé et tatoué, où est-il parti ?



Nous nous sommes installés à l'étage, à une petite table de deux, à côté de deux mecs. La première chose que nous avons faite a été de baisser le son de la radio qui beuglait des publicités. La salle était franchement vide, ce qui m'arrange bien question bruit.
J'ai pris une salade au saumon et JE² une pizza des quatre saisons.
Tout en mangeant, nous avons parlé de tout et de rien.
D'abord du feu travail de JE², de ce qu'il en retirait, du comment il vivait la situation, de ce qu'il comptait faire ensuite. Puis j'ai ressorti mon refrain sur S². J'appelle ça un refrain, car j'ai l'impression de ne plus parler que de S² à tous ceux qui veulent bien m'entendre. Je m'en excuse.
Du coup, je me demande si j'ai suffisamment écouté JE², si je lui ai prêté assez d'attention. Peut-être est-il habitué. J'ai fini ma salade après lui, je me doute d'avoir trop parlé.
Ce fut un moment agréable et très naturel pour ma part.

En repartant, nous avons refait une halte devant le magasin de rollers, admirant les belles ribambelles de roues de toutes les couleurs. Il faut que je m'achète une nouvelle paire de roller et il se pourrait que ce soit dans ce magasin.

Merci JE² (je ne l'appelle pas comme ça en réalité) pour ce temps tous les deux.

jeudi 23 octobre 2008

Rencontres

Aujourd'hui, pas de vélov, mon abonnement est fini, j'attends que le suivant démarre. Avec "eux", c'est pas la peine d'être pressé.
J'ai donc pris le métro où je trouve que ça sent mauvais. Toujours les mêmes comportements de personnes idiotes. Comme ces deux mecs, style loubard, qui se sont assis à côtés de moi, jouant les amoureux complices. Complètement improbable. J'ai quand même eu droit à un beau sourire de l'un d'eux lorsque je suis passé entre eux.
A "ma" station vélov, deux jeunes hommes s'occupaient des vélos. J'en connais un depuis longtemps, on a donc discuté de ce système et des nombreux inconvénients. Bien sûr, le manque de moyen mis en place est la source d'un grand nombre de problèmes. Le jeune réparateur va changer de secteur. Dommage.

Les nouveaux voisins avaient invité leurs voisins à un apéritif pour faire connaissance. Je les aime bien ces deux-là.
Nous sommes arrivés les premiers, les autres ont suivis. Petits toasts, champagne, les discussions sont allées bon train. Une des voisines, disons à côté de la plaque, a fait une apparition, heureusement sans faire de dégâts. Mais ses anciens amis ne lui ont pas fait la fête et un des voisins est parti dès son entrée. Pas grave.
Le temps a passé trop vite. Je les ai invité à venir à la rando roller demain soir, ils sont partants !
Simples, loquaces, attachants.

mardi 21 octobre 2008

VéloVache

V comme Vache, pour les Vélov.
Il devient de plus en plus difficile de trouver un vélov en état de marche.
Et depuis un mois, la société en charge du système a lancé une campagne de dénonciation des vélos en panne. Il faut appeler le numéro vert, PAYANT depuis un portable, pour signaler les dégradations. Comme c'est payant, on s'abstient.
Lundi matin, j'ai dû faire trois stations pour décrocher un vélo et deux stations ce matin.
Ce soir, j'en ai fait trois.
A la deuxième, l'écran m'annonce que ma carte est en "erreur 11" et de me suggérer d'appeler le fameux numéro vert PAYANT. Je n'ai pas trop le choix, j'appelle.
Une jeune femme me répond et je commence à lui expliquer le problème. Elle me propose de recommencer l'identification, qui, cette fois fonctionne. Alors qu'une quinzaine de vélos sont sur les bornettes, seuls trois sont proposés. Bien sûr, il fallait s'y attendre, ils sont tous les trois inutilisables, soit par la chaîne qui pend, soit par une chambre à air qui gît sur le sol.
J'en prend mon interlocutrice à témoin et, pendant que j'y suis, je lui indique tous les cadavres de la station. Et pourtant cette station est une des plus grandes.
Je commence à râler, précisant que c'est une véritable galère pour avoir un vélo autant le matin que le soir. La preuve. Plusieurs personnes font d'ailleurs la queue, en vain puisque rien ne fonctionne.
"Les vélos sont victimes de leur succès", me dit-elle, ce à quoi je réponds que c'est plutôt un échec. Vandalisme, inorganisation, manque de moyens. Ça ne marche pas trop bien. Et ce soir pas du tout.
On peut même voir deux vélos malades posés l'un contre l'autre et pas sur une bornette.
Je dois être assez véhément, la pauvre interlocutrice en est quitte pour de longs silences qu'elle interrompt une fois par "mais vous n'écoutez pas ce qu'on vous dit !", mais chère madame "cela m'arrive très souvent". J'essaie de la rassurer, je n'en ai pas après elle, mais juste après ce système que je trouve mal géré. Elle, elle est là pour écouter mes récriminations. Ç'aurait pu être une autre.
Je pars vers la troisième station, je décroche le vélo numéro 6, les quatre premiers sont inutilisables. Je le dis à la dame que j'ai toujours au téléphone. Je lui dis au revoir, elle me souhaite une bonne soirée.

Je me suis bien sûr aussi plaint que les stations vers chez moi étaient vides presque tout le temps. Je l'ai déjà signalé, sans voir de changement. Mais à quoi ça sert alors ? Mystère.

En attendant, mon abonnement s'arrête demain. Je me demande bien quand donc le renouvellement sera pris en compte, je l'ai envoyé voilà deux semaines. Vaches de vélos !

lundi 20 octobre 2008

Bube oder Mädchen ?

Lorsque j'étais en quatrième ou en cinquième nous faisions des échanges entre collèges. Un en France, un en Allemagne. J'aimais la découverte, l'inconnu, la nouveauté, la liberté aussi.
C'est lors d'une de ces semaines passées non loin de Frankfurt sur le Main que je fis ma première expérience du baiser avec la langue. Avec des filles.
Un jour, je me baladais dans une fête foraine locale, avec manèges, baraques, fanfare en musique.
Alors que j'achetais une friandise quelconque à une de ces femmes grasses et blanche, elle me demanda "Bist du ein Bube oder ein Mädchen ?".
Plusieurs choses se percutèrent simultanément dans mon esprit. D'abord comprendre ce qu'elle me voulait. Ensuite, réaliser que ça n'avait rien à voir avec ce que j'achetais et que sa question me concernait. Et je ne comprenais pas tous les mots de la phrase, peut-être lui ai-je fait répéter pour saisir tous les mots et gagner du temps. De fait, je ne compris que "Es-tu un ... ou une fille ?".
J'en fus meurtri qu'on puisse me demander ça. Quelle impolitesse ! Et qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire si elle ne savait pas distinguer.
Ne comprenant pas le premier mot, je choisis de nier le second que je comprenais, et j'ai donc répondu "kein Mädchen", ce qui la satisfit.
Je sais bien que mon apparence d'alors était tout à fait indifférenciée. L'époque le voulait avec les cheveux mi-longs que nous avions tous, filles et garçons. Et puis, je n'avais pas de référence masculine sous les yeux pour me servir de modèle. Et fin de compte, je ne m'en souciais pas du tout. D'ailleurs, cet scène n'a été dérangeante que peu de temps. Pourtant elle me revient aujourd'hui.

Depuis, j'ai travaillé mon image, celle que je donne aux autres, surtout celle que j'ai de moi.
Depuis, je n'ai plus besoin de nier pour me positionner, je choisis ce que je suis.
Pour le reste, je marche.

A deux chez Ginette

Pour le repas de midi, trouver un restaurant n'a pas été sans mal.
Le premier auquel je pensais, en bord de Saône, était fermé. de toute façon, les prix étaient un peu au-dessus de ce que j'estime correct pour un menu.
Dans la lancée, nous avons poussé jusqu'à Anse, petite ville bordée par l'Azergue.

Juste à côté du trou du chat, nous avons eu, R et moi, l'attention fortement attiré par un bel homme qui garait sa voiture dans cette rue tout étroite. Il rentrait chez lui avec des baguettes et un tarte. Nous avons attendu jusqu'à ce qu'il mette la clé dans la serrure, et R en a profité pour lui dire bonjour. Bonjour qui a été retourné. Un instant, je me suis imaginé qu'il nous inviterait à entrer, mais il a disparu derrière le mur. Cet épisode m'a montré, une fois de plus, tout l'art de R quand il s'agit d'entrer en contact. Il est trop fort, R !



Après le trou du chat, nous nous sommes retrouvés dans le castrum de Anse, endroit que les romains avaient construits et habités. Nous avons tournés et retournés jusqu'à revenir sur la rue Nationale pour planter notre regard dans la vitre du restaurant Chez Ginette. Je dois reconnaître que j'étais impressionné par la tablé de pompiers qui occupait tout le champ. En même temps, un homme, jeune, sortait du restaurant pour prendre sa voiture garée à cinq mètres. R et moi étions d'accord sur le monsieur : il en est.
Nous avons finalement franchi le pas (de la porte) et avons rencontré Ginette, une femme alerte d'un âge avancé. Et nous avons pris place juste à côté des pompiers. Deux plats du jours dans le menu, ce qui en fit un pour chacun. Ceci dit, R avait choisi comme moi le navarin d'agneau plutôt que le chili con "cornet" (dixit Ginette). Mais partager son plat, c'est le summum de la vie à deux, juste après le lit, bien sûr.



Les pompiers étaient bavards mais pas bruyants, juste ce qu'il faut si on voulait suivre une conversation à la table d'à côté. Mais, R et moi n'avons pas laissé un seul instant de silence.
De l'autre côté du petit muret rouge se sont installés cinq hommes autour de chocolats et de cafés, sortant des plans de maisons qu'ils commentaient calmement. Ah, les yeux verts de l'un d'eux !
Nous avons commencé par un buffet de lyonnaiseries, puis le plat chaud est arrivé sans attendre. Car ici, le service est très bien fait, très attentionné, sans exagération. J'ai bien aimé toutes ces dames qui se sont occupées de nous.
Je ne sais plus de quoi nous avons parlé, peut-être de sexe, de famille, de nourriture, de boulot. Oui, c'est ça, nous avons discuté de ce qui fait nos vies, tout simplement.



Les pompiers sont partis les premiers. Une seule femme, mignonne, parmi une dizaine d'hommes d'apparence banale. On a vu mieux, ... et bien pire.
Une ou deux fois, Ginette est venue nous demander si tout allait bien, puis vers la fin, la cuisinière est même passée nous tailler une mini bavette. J'aime bien ce genre de personne, naturelle et accessible.
En dessert, R a pris exactement comme moi, à croire que nous avons les mêmes goûts (je sais que nous aimons bien des choses de la même façon). Je dis que c'est lui qui a pris comme moi, car j'ai annoncé mon choix en premier. Une tarte coco et une boule de glace vanille pour faire glisser. Puis un café que j'ai fini bien après R, je ne bois pas le café très chaud.
Je n'ai pas réussi à voir l'homme aux grandes oreilles qui semblait si sexy aux yeux de R. On se demande bien pourquoi il ressent ça ! ...
Nous avons payé, remercié Ginette, puis remis nos fesses dans la voiture, direction Villefranche sur Saône.

Je recommande ce restaurant dans lequel nous avons trouvé toute la chaleur humaine et la nourriture terrestre que chacun est en droit d'attendre.
Vivement le prochain restau avec R !

dimanche 19 octobre 2008

Soirée mariage

Nous voici donc invités, ma femme et moi, à l'un anniversaire de mariage d'un couple du quartier, qui a lieu dans la soirée du samedi.
Ami lecteur (clin d'œil à Gawoul, entre autres), tu devines déjà que j'y vais presque à reculons. Ce que tu ne sais pas, c'est que j'en ai aussi plein les pattes puisque j'ai marché par monts et par vaux en ce beau samedi ensoleillé, et que je me suis couché (encore) trop tard ce vendredi soir après l'épisode haletant de miss Swan.

Ce couple, heureux au demeurant, m'est assez sympathique. C'est déjà un très bon point. Pourtant, je leur trouve étranges, déphasés, parfois agaçants. Mais tellement extra-terrestres, que je peux tout leur passer.



Une vingtaine de personnes vient à cette soirée, où les animations ne manqueront pas. Nous avons droit aux questions dos à dos pour lui et elle, aux chansons circonstanciées qui retracent la vie du couple (même la pré-vie du couple), aux cadeaux pour rire, aux cadeaux pour de vrai.



Certes, je suis loin de connaître toutes les autres personnes, et les présentations se font dans la joie et le brouhaha. Un verre de sangria à la main, je sirote et discute avec les uns ou les autres.
Le démarrage est long, tout prend du retard, j'ai sommeil. Je saurai être patient, jusqu'au bout.
Pour une fois, je suis au milieu de la table, bien placé. Je fais bonne figure et reste d'un calme olympien. Je souris, je discute, mais ne ris pas.
Rien ne me convient dans le repas, mais je n'en dis pas un mot. La paella est infecte, sans goût, au riz pas cuit. J'essaie de m'empiffrer des gambas insipides que la plupart des autres ne mangent pas. Rahhhh, mais où est la bonne nourriture ?



Par chance, à aucun moment je n'ai eu réellement besoin de changer de monde, je suis resté présent presque à cent pour cent.
J'ai grandement été aidé par un ensemble de haut-parleurs qui beuglaient pour attirer l'attention ou pour déclamer des bêtises. Parmi ceux-là, un mec à lunettes débitaient des grossièretés sans même sans rendre compte.
Dans cette large panoplie de clowns, j'en redoutais deux que d'habitude j'essaie d'éviter. Une mère et une fille qui ont le verbe facile et tonitruant. Elles se débrouillent toujours pour tout ramener à elles, dans une bruit d'enfer. Par avance, je m'étais construit une bonne couche protectrice qui m'a permis résister aux ondes sonores. D'ailleurs, je me suis même penché, à un moment, vers ma voisine, qui n'était pas en reste, en lui disant "où est le bouton du volume ?". Puis en lui touchant l'oreille, où se trouvait un fleur de diamants, je lui dis "ah ! je l'ai trouvé, je vais baisser le son !".

Je trépignais vers 22H30 et nous sommes rentrés vers 1H15. Je rongeais mon frein et j'étudiais les personnages. Il faut bien s'occuper quand on n'est pas acteur.
Le mariage de ce couple a l'air d'une vraie réussite, ce qui me réjouis. Longue vie à eux !
Dans le fond, je ne me suis pas trop ennuyé, j'ai fait toutes les photos que je voulais, j'ai rencontré deux trois personnes sensées, j'ai mal mangé mais presque trop, je n'ai pas dansé, d'ailleurs personne n'a dansé.
Je ne vous dis pas comme je tenais la forme ce matin ! Ah si, je vais vous le dire : j'étais nase. Une bonne sieste m'a un peu requinqué. Je devrais avoir assez d'énergie pour le boulot demain.

samedi 18 octobre 2008

Tu parles !

Petites phrases.

Hier, j'appelle un de mes clients :
Client : je suis sur ton truc
Moi : c'est toi qui le dit
Client : tu as l'esprit mal placé

Dans la semaine, R m'appelle :
R : tu viens me prendre ?
Moi : je te prends devant ton immeuble.
R : mmmmm oui !

Hier, sur les rollers :
JE² : ... il prend son mâle en patience
Moi : je ne savais pas qu'il avait viré sa cutie. (autre variante : je ne connais pas cette position)

Truculence.

jeudi 16 octobre 2008

Ignorance

"Aucune modification faite à cette règle n'a encore été enregistrée ; voulez-vous vraiment ignorer ces modifications ?"



Voilà ce que me demande Outlook du petit mou.

Justement, je n'ai fait "aucune modification", pourquoi alors vouloir les enregistrer ou les ignorer ?
Je vais dire oui, d'ailleurs, il faut que je songe à étendre cette ignorance à un maximum de produits du petit mou.

mercredi 15 octobre 2008

Les nouveaux voisins

Les nouveaux voisins ont emménagé voilà deux semaines.
En rentrant ce soir, je les ai trouvé devant les boîtes aux lettres, y mettant des enveloppes sur lesquelles ils avaient noté le nom des autres voisins. Ils nous invite à une petite soirée pour faire connaissance. C'est une intention très gentille. D'ailleurs ils le sont réellement. Ils sont aussi, en plus, intéressants, ouverts, jeunes.
J'ai eu droit à mon enveloppe en mains propres. Nous avons discuté comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Ils sont très naturels. J'aime.
Par contre, ils invitent les trois étages les plus proches. Ils ne savent pas où ils mettent les pieds. C'est toujours délicat, les voisins. D'autant que la plupart se connaissent depuis plusieurs années et que le courant ne passe pas forcément entre eux, voir ne passe pas du tout parfois. On verra bien, je ne le leur ai rien dit. Ils ont peut-être une recette pour amener une bonne entente, ou alors certains ne viendront pas. Moi, je viendrai.
Merci, les nouveaux voisins.

Décalé

Je me sens de nouveau décalé dans cette nouvelle chorale.
En grande partie par l'absence de morceaux pour ténor, absence qui m'oblige à chanter en basse ou avec les sopranes. En basse, ça me fait mal et je n'ai aucune puissance, avec les sopranes je suis le seul homme et à l'octave en dessous. C'est minable.
Ça me pèse vraiment de devoir chanter dans une voix qui n'est pas la mienne.
Et puis, encore et toujours, sans jouer les caliméros, cette transparence que j'ai sous le regard des autres.
J'ai ressenti un grand vide pendant le premier chant, qui, en plus, sonnait affreusement faux.
Je me raccroche à ce que je peux, goûtant la moindre sensation qui parvient jusqu'à moi.
Quand il a fallu voter pour le nom de la chorale, j'ai été le seul à m'abstenir. Le seul. Je n'ai pas voulu voter pour, car on n'avait pas discuté du sujet. Un minimum de discussion, ce n'est pas trop demander.
Je suis arrivé plus tôt pour pouvoir mettre le piano en place, mais je suis parti sans rien attendre dès la fin de la répétition. Parti en même temps que bien d'autres en fait.
Soirée fadasse.
J'ai pu prendre un vélov où je me suis retrouvé dans mon élément dès le premier coup de pédale. J'ai remonté les rues à vive allure en sifflant à tue-tête. Je crois que je me suis fait remarqué, là.

mardi 14 octobre 2008

Transpirations

Ce matin, je ne suis parti qu'avec mes trois épaisseurs, un maillot de corps blanc, une chemisette à glissière, un pull cheminée à glissière aussi.
Certes, en vélov, j'ai senti l'air plus frais du matin caresser ma peau encore endormie, du cou jusqu'au ventre, en plusieurs petites glissades fraîches.
Mais de froid, point. Même pas un frisson.
La grimpette dans les escaliers a fini par me mettre en sueur.
Puis, midi arrivant, je laisse un message à R qui doit encore être en cours.
Je pars ensuite sur un vélov que je dépose au plus près du Rhône.
L'air est maintenant chaud. Mon appareil photo bat sur mon ventre au rythme de mes pas.
Je traverse les passerelles, m'imprègne des couleurs et de la douce lumière qui filtre à travers la futaie. Tout est comme sur la photo de R. Tout.
J'arrive au Rhône, en ayant croisé un moustachu promenant son chien au poil ras et des coureurs qui détalent comme des lapins joueurs.
Le niveau de l'eau a un peu monté, je ne pourrai pas traverser jusqu'à l'île.
Puis, c'est la rencontre de A, et un dialogue sans mot sous les feuillages.
Un instant, des instants, des sensations.
Une discussion s'engage enfin, lorsque les feuilles mortes reprennent du volume sous les pas qui cherchent le chemin disparu.
A est un homme en recherche de lui-même. Il semble à la croisée des chemins, si des chemins existaient pour lui. Il est donc fermé sur son histoire, perdu quelque part dans ses échecs et ses immobilités. Un homme qui attend une rencontre pour recevoir une aide, un coup de pouce.
Il sent la tanière dans laquelle il doit habiter.
Il repart, où arrivera-t-il ?
Le téléphone sonne à deux reprises, je sais que c'est R. Je le rappelle, nous discutons, la communication est coupée une fois, nous reprenons.
R pose des questions légitimes, certaines n'auront pas de réponse de ma part. C'est frustrant de ne pas avoir de réponse, c'est même angoissant. Je m'en veux, mais je ne sais pas comment faire autrement. Demain, j'attendrai son appel. S'il sort assez tôt, j'irai chez lui, sinon ce sera vendredi.
Pendant toute cette conversation, j'ai tourné autour des vélov, sentant encore la température monter. Et puis j'en ai pris un, pédalant au milieu des travaux, disant au revoir à R et des bisous.
De retour au bureau, j'ai enlevé mon maillot de corps, c'est étouffant. Où est la piscine ?
J'essaie de bosser, j'y arrive, je sens régulièrement ma main, encore maintenant, quel musc ! Ce sera fini demain.
Ce soir, je suis rentré avec une seule épaisseur, comme en plein été.

lundi 13 octobre 2008

Satisfaction

En passant dire bonjour à ma collègue de travail ce matin, encore un peu essoufflé par les escaliers, elle me dit avec un grand sourire qu'elle avait reçu un mail d'un client, et même qu'il en faudrait plus souvent des comme ça.
Bigre ! De quoi s'agit-il donc ?
En fait un des clients écrivait son contentement quant à la prestation que j'avais réalisée pour eux ces derniers mois.
Le plus marrant, c'est que la personne qui écrivait n'était pas le premier concerné (pas mon client direct), il ne faisait que remonter l'info à ma collègue avec laquelle il bosse sur d'autres sujets, croyant qu'elle est ma responsable, ce qu'elle n'est pas.
Une telle reconnaissance est des plus agréables à lire.
Si seulement ça pouvait rentrer dans la case "mérite" pour une augmentation de salaire. Si seulement...
Dois-je éditer le mail, l'agrandir et le mettre sous verre ?

Le petit paumé 2009

Une véritable institution ce Petit Paumé ! Il faut dire qu'il a eu le temps, puisque cette année il fête ses 40 ans. Mmmm, un quadra !

Quand l'automne est là, il se distribue certains samedis à certains endroits où la foule vient se presser. La foule, pour sûr puisqu'il est gratuit ! Par un chaud et bel après-midi d'octobre, ma femme et moi sommes allés place Bellecour pour en ramener quelques uns. Rendez-vous compte, ça grouille de tous les côtés :



Des jeunes gens souriants donnent, à bout de mains, ces précieux petits livres, véritables caverne d'Ali Baba pour qui veut dénicher chaussure à son pied dans la bonne ville de Lyon.



Et depuis deux ou trois ans, des animations en rapport avec le thème de l'année sont proposées à tout un chacun. Le cirque nous a donc proposé des tigres vivants, des cerfs-volants, des jeux de bruitage, des jeux sur table en bois, un voyage en ballon jaune.

La partie très attendue de tous est celle réservée aux restaurants. Juste parce que certains sont encensés et d'autres descendus en flammes. Là, tous les goûts étant dans la nature et par expérience, ce n'est pas parce que le Petit Paumé dit que c'est bien ou que c'est mal qu'on va avoir le même avis. J'ai testé le pire et le meilleur et j'aurais fait une toute autre appréciation.

La partie finale du petit bouquin est réservé au cul, comme tout bon fond de bouteille, cela va de soi.
Si certaines années on se rend compte que les testeurs n'ont rien testé, cette fois-ci ils semblent avoir mis les pieds dans certains plats.
Pour illustrer, voici quelques extraits de présentation de lieux fermés et réservés à des amateurs éclairés.
"Perdu, j'étais, dans ce labyrinthe de fions, un soir sans lune... Triste, je me sentais, à l'idée de rentrer chez moi sans avoir caressé de burnes.. Charmant, il était ce Ben à la toison brune. Léger, je ressuscitais, dans ce bourdonnement de plaisir, plutôt trois fois qu'une...". Arrêtons là cette poésie.

Nous en avons ramené trois, un sera pour R, l'autre, je l'ai déjà donné à mon beau-frère qui se demandait bien ce qu'était ce machin. Le mien, je vais le ranger dans ma collection.

samedi 11 octobre 2008

Peau

Aujourd'hui, j'ai eu la peau du visage toute douce.
C'est efficace le sauna, surtout le hammam !

Artiste de rue

Rue de la République, au milieu de la foule sortie en ce bel après-midi d'automne, un jeune artiste partageait son art.



Il fait des peintures à la bombe et au couteau. C'est beau.



Ce que j'ai trouvé de plus beau, c'est qu'il nous montrait son savoir faire et qu'il avait mis en scène son propre travail. Non seulement il peint en direct, mais il le fait en musique.
En l'occurrence, on pouvait entendre la musique du film "Superman", ce que j'ai trouvé amusant.



Bien de personnes étaient attentives à ses gestes, contemplant la création en mouvement.



Bravo à ce jeune homme qui donne à voir et à comprendre d'une façon aussi accessible.

L'inconnu de la rue Paul Bert

Cet après-midi, je descendais la rue Paul Bert en compagnie de ma femme, gesticulant pour appuyer le discours que je déclamais sur le trottoir. Un peu distrait par ma propre verve, je ne vis qu'au dernier moment ce superbe homme en face de moi, et n'en ai donc gardé qu'un bref aperçu. Il portait un blouson de moto avec des teintes noires et rouges et un petit anneau à l'oreille gauche.
Arrivé à ma hauteur, il me dit "bonjour" en souriant. Surpris, je lui rends ce bonjour. Aucun de nous deux ne s'est arrêté. Nous nous sommes juste croisés.
Quelques mètres après, je me retourne pour le voir entrer dans un immeuble.
Qui est-il ? Je ne sais. Ce que je sais, c'est que son visage m'a plu immédiatement.
Comment le revoir ?

Cher inconnu, poli et attirant, si tu lis ce mot, écris-moi, je voudrais faire ta connaissance.
Si tu ne lis pas ce mot, je vais trouver un autre moyen pour te revoir.

vendredi 10 octobre 2008

Réunion au boulot

J'étais convié à une présentation de deux heures sur la mise en place d'un outil de gestion de projets pour notre agence.
Le sujet n'est pas vraiment nouveau pour moi, mais je voulais me rendre compte si une avancée avait été faite tant dans la réflexion que dans l'implémentation d'une solution (rappel : en double-cliquant sur un mot, vous pouvez obtenir sa définition et bien d'autres renseignements).

Deux orateurs nous ont donc présenté une quarantaine de diapos pour expliquer la démarche ayant aboutie au choix d'un logiciel et son déploiement concret.

Mon attention est comme toujours partagée entre le sujet abordé et les personnes présentes avec moi.
Bien sûr, je n'ai pu me résoudre à fermer les yeux (n'est-ce pas R ?) sur les quelques fautes de français affichées en grands. On retrouve les accents qui ne sont pas dans le bon sens et les marques du féminin qui sont absentes (par exemple : "les marques du féminin qui sont absents").
Sans compter sur les phrases orales qui sentaient mauvais la grammaire assassinée.

Dans l'assemblée se trouvaient deux personnes, hélas côte à côte, qui sont pour chacune d'elles une chienlit logorrhique. Alors ensemble ! Cela nous a valu des interruptions tous azimuts et souvent sur un ton de rigolade. J'ose avouer que je ne supporte aucune de ces deux personnes, chacune ayant une forte capacité à l'incompétence et une incroyable facilité à ouvrir leur clapet nauséabond.

Aucun des animateurs ne s'étant présenté, je ne sais pas qui est ce mec qui transpire dès qu'il ouvre la bouche. Il s'épongeait le front d'une main elle-même moite et, bientôt, une large auréole est apparue sur sa chemise sous son bras droit. Bizarrement, rien sous le bras gauche qui est resté sec. L'autre animateur nous faisait sourire quand il ouvrait certains "o" fermés. Je crois qu'il est à l'origine des manques d'accord pour les féminins.

Je n'ai pas attendu "le verre" pour partir, je n'avais plus le temps. D'autant que se retrouver tous "autour d'un verre" m'a paru un exercice périlleux de promiscuité en cette fin de journée où les odeurs ne sont plus d'une première fraîcheur. Dommage pour ces jeunes bruns dont le contact eut été stimulant.

Comme d'autres hier, je me suis fait chier. Il me reste deux autres réunions du même genre. Gasp !

jeudi 9 octobre 2008

Vilain rat

Cet après-midi je vois débouler dans mon bureau un mec à la gueule fendue d'un sourire.
Tiens, que me veut-il ? D'habitude il ne me voit pas, même quand on se croise dans les couloirs.
"On m' a dit que tu es un expert d'Excel."
Vil flatteur, que veux-tu donc de moi pour venir me voir dans mon bureau alors que tu n'es pas capable de m'adresser la parole en temps normal ?
Sais-tu que ta requête est vouée à l'échec bien avant qu'elle ne soit formulée ?
"C'est xxx qui m'a parlé de toi".
Si seulement tu avais discuté avec moi, tu saurais directement et sans intermédiaire ce que je connais et que tu ne connais pas.
Tu peux aller te rhabiller, hypocrite.

Il se trouve que je n'ai pas ce que tu cherches, c'est comme ça, tu n'as pas de chance.
Retourne donc chez toi, petit joueur malhonnête, va faire tes courbettes ailleurs, garde ton sourire, j'ai le mien.

Mais au passage, il s'accroche le pied dans le cordon électrique de mon pc et le débranche. Il le voit mais ne dit rien et ne fait rien. Un peu plus tard, de retour dans mon bureau, je retrouve mon pc en veille prolongée et je me rends alors compte que le cordon est au sol.

Vilain rat, tu viens aussi ronger les fils. Seulement, tu ne le vois même pas, tu es aveugle.

Post-biennale

Ce soir, derrière le rideau, c'était les dernières retrouvailles des danseurs de notre groupe pour la biennale. Un instant bonne franquette où les photos défilaient sur l'écran, suivies des vidéos de France 3 et TLM.
Une bonne occasion pour se remémorer les bons moments passés ensemble dans les rues et dans la sueur. J'ai discuté avec plusieurs personnes, et c'était sympa de partager nos impressions.
Il paraît que j'ai fait des photos... Ah, que tout le monde en profite, même si je suis un peu dévoilé !

Tu vas trouver

Petit message à Camille : dans JaHoVil, tu y verras Villeurbanne. Quant au reste, il est très simple à trouver. Enfin, il me semble. Mais on peut en reparler.
Mais bien sûr c'est un pseudo pour garder un certain anonymat, un minimum pour continuer à vivre en paix.

mercredi 8 octobre 2008

Ce n'était pas le casse du siècle

Coup de fil de ma femme en début d'après-midi : "je viens de rentrer des courses et je me suis rendue compte qu'on avait forcé la porte ! Mais ils n'ont pas pu entrer !"

Non d'un chien ! Il fallait que ça arrive un jour !
Bon, puisque personne n'est entré, rien n'a été volé. C'est le principal.
Ma femme appelle l'assureur et moi je rentre à la maison, car je suis celui qui ira porter plainte.

Voici l'état de la serrure quand je suis arrivé :



Ma femme a pu rentrer avec l'aide d'un voisin, mais il faut faire remplacer tout ça. Le serrurier va venir, je pars au commissariat avec les restes de la serrure dans un sac en plastique.
Contrairement à ce que je craignais, il est facile de se garer sur l'immense parking proche du poste de la police nationale.
J'entre par la première porte, sans lire ce qu'il y a d'inscrit dessus "dépôt de plainte : la porte à côté". Une jeune femme brune me reçoit et prend note de ce qui m'amène. En fait elle demande à une patrouille de se rendre chez moi pour constater les dégâts "parce que souvent, le serrurier en rajoute sur la facture". La pièce est triste et sombre sous le ciel plombé de pluie.
Puis je passe dans le bon local où une jolie et aimable jeune femme blonde s'enquiert de mon besoin. "Je viens porter plainte pour tentative d'effraction". Voilà, c'est dit. Elle inscrit mon nom dans un grand cahier, non sans m'avoir demandé ma carte d'identité. Elle aussi veut envoyer une patrouille chez moi, je lui dit que c'est déjà fait. Bien, je vais attendre. J'en profite pour appeler ma femme, le serrurier est arrivé. Mais pas les policiers. S'il peut attendre un quart d'heure, cela devrait suffire. De toute façon, il doit aller chercher de quoi remplacer la serrure. Je m'assois contre la vitre. Peu à peu la salle d'attente se remplit. Aucune intimité n'est possible ici et chaque personne qui expose son problème est entendue de tous. J'attends au moins trois quarts d'heure avant qu'on ne m'appelle. Je suis le policier dans un bureau plus que défraîchi et je raconte l'histoire du cambriolage raté. Il aura besoin du compte-rendu des policiers pour avaliser mes dires. Mais juste auparavant, ma femme m'a appelé pour dire qu'ils étaient passer constater les dégâts.
Il tape son rapport avec célérité, me pose quelques questions. Une odeur de cigarette vient me froncer le nez. La porte est restée ouverte, on entend des bribes de conversations. Je signe le rapport édité et le récépissé de plainte joliment décoré d'un tampon officiel. Il me donne quelques pages à lire et je le quitte en le remerciant pour son accueil. La jeune femme blonde est encore à son petit bureau, je lui dit aussi au revoir et merci.
Je me retrouve enfin dehors, sous la pluie. Je n'aime pas aller dans un commissariat, je n'aime pas rencontrer des policiers car je ne sais jamais comment les choses peuvent tourner. Je garde toujours la crainte d'être accusé pour des choses que je n'ai pas faites. Je sais, c'est ridicule, mais je vis ces moments comme ça. Aujourd'hui, je suis resté calme, même si je me suis trouvé parfois emprunté, voir idiot.

J'appelle ma femme pour la tenir au courant et je file chez l'assureur. Il est occupé, alors c'est son jeune commis qui reçoit mon récépissé de plainte. Mignon, le commis.

Retour maison, le serrurier est à genou devant ma femme, ce que je lui fais remarquer en plaisantant. Il me tend sa grosse main pour une poignée virile. On discute tous ensemble pendant qu'il change la totalité de la serrure, enfin les parties barillet et plaques extérieure et intérieures. Nous aurons droit de nouveau à une Picard, on ne change pas ce qui marche. Cet homme est sympathique, calme et prolixe. Le courant passe bien. Il va jusqu'à demander une balayette et ramasser les sciures. Du beau travail soigné.

Après son départ, je mets la nouvelle clé à la place de l'ancienne. Elle est plate alors que l'autre était ronde. Il faudra prendre de nouvelles habitudes. La première arrivée est ma fille qui remarque la nouvelle poignée et est dégoûtée que des gens puissent forcer des portes.
Puis, des bruits dans le couloir nous font ressortir pour voir la voisine arriver. Elle a eu moins de chance que nous, car sa porte a été ouverte et l'intérieur du studio mis sens dessus dessous. Heureusement, elle n'a ici que des fringues, ils n'ont rien pris. Nous discutons un moment avec elle, elle appelle le 17 pour demander un constat, car les précédents policiers n'ont pas voulu constater quoi que ce soit en son absence.

Voilà, il est 17h30, tout est rentré dans l'ordre. J'espère bien qu'il n'y aura pas de prochaine fois. Je ne suis pas trop mécontent de moi, je n'ai pas ressenti de malaise alors que j'étais chez les policiers, j'ai enchaîné les actions sans sourciller.

Une nouvelle serrure, de nouvelles clés.

mardi 7 octobre 2008

Un bisou

Devant renouveler mon abonnement Vélov, j'appelle le faux numéro vert 08000VELOV (il n'est gratuit que depuis un poste fixe). Je patiente un peu pour finalement entendre une belle voix de jeune homme auquel je fais part de ma question : mais cet abonnement se termine en fait quel jour ?
Et puis, est-ce que les vélos bipent à 25 ou 30 minutes ? Ça dépend de l'âge de la batterie.
Et pour finir, je lui demande s'il peut recréditer de 50 centimes mon compte, parce qu'hier le vélo n'a biper qu'une fois. Il recrédite, très exceptionnellement. Je ne sais même pas ce qu'il m'a pris de le lui demander.
Ni pourquoi je lui ai dit "si vous étiez à côté de moi, je vous embrasserai !".
Hum, il a ri, mais nous avons compris touts les deux ce n'était pas qu'une boutade. Enfin, moi, je l'ai compris.

Me voilà faisant du démarchage au téléphone. Je suis en manque !

lundi 6 octobre 2008

A domani

En quittant mon boulot aujourd'hui, j'ai pensé "a domani", ce qui est pour moi de l'italien, mais je ne suis sûr ni de la prononciation et encore moins de l'écriture. Je n'ai jamais fait d'italien à l'école, mais ce bout de phrase me reste de mon père. Comme d'autres en arabe, des mots, des expressions.
Tout ça provient de mon père.

L'italien lorsqu'il a fait la campagne d'Italie en 1944, l'arabe alors qu'il était engagé volontaire auparavant dans l'armée française en Afrique du Nord puis en 1957 pour le travail.

La réminiscence de ces mots m'ont rappelé combien il aimait nous les dire, parce qu'il aimait rencontrer les gens dans ce qu'ils étaient. Il a appris leur langue et prenait plaisir à la parler avec eux. Souvent, je l'ai vu et entendu discuter en souriant avec des harkis dans le sud de la France. Il savait s'adapter, entrer en contact.

Cet aspect de sa personnalité est à rapprocher de son plaisir de chanter, du profane, du religieux, du profane surtout. Chanter, parler une autre langue avec des inconnus pour mieux communiquer. Il aimait tout ça et a su le partager.

C'est un chaînon de notre tradition orale.

dimanche 5 octobre 2008

Du repos

Après ce mois fort en activités variées, j'avais besoin d'un bon samanche de repos. Je crois l'avoir eu.

Vendredi soir, point de roller, le temps m'ayant semblé douteux et capricieux. Je n'étais pas le seul à faire faux bon à la rando, car S a aussi trouvé une toute autre occupation. Et pourtant, j'aimerais bien savoir... des tas de choses.
Donc, au lieu de rouler, j'ai fait de la pâtisserie.


Pour une belle galette aux dattes :
- 500 gr de semoule fine mélangée à 250 gr de beurre fondu, 1/4 de verre d'eau de rose et 1/4 de verre de fleur d'oranger : malaxer et laisser reposer 2 heures
- 500 gr de dattes sans noyau et 4 cuillères de beurre fondu

Étaler la moitié de la pâte de semoule dans un moule rond, faire de même avec la pâte de dattes qu'il faut mettre sur la semoule et recouvrir avec l'autre moitié de la pâte de semoule : voilà un beau sandwich.
Dessiner des traits sur le dessus avec une fourchette et découper des petites parts en losanges.
Enfourner à 220°C pour 3/4 d'heures.
Laisser un peu refroidir puis dégager les losanges dans des assiettes.



On va se régaler !

Samedi, je n'ai rien fait du tout. Ah si, j'ai remplacé ce qui devait l'être. Une sortie dans le monde incroyable de la consommation.
Et puis, pour clore la soirée, trois épisodes de Smallville m'ont emporté dans cette Amérique des plus impitoyables. Mon acteur préféré est une actrice : Allisson Mack.

Grasse mat' du dimanche, où je me suis réveillé vers 9h30. Un exploit !
Quelques dessins animés sont venus me distraire en matinée, comme Martin Mystère ou l'Avatar.
L'après-midi, une petite visite à la paroisse pour la journée de rentrée, juste pour le dessert m'a donné l'occasion de revoir bien des personnes que j'apprécie et à qui je "manque". Puis un saut express pour voir ma femme au travail (je sais, même le dimanche...) avant de m'affaler devant la télé pour pleurer sur Beauty and the Geek avant de rire avec Menu W9 (les animateurs sont plus que nuls et font des commentaires grossiers, mais je n'ai pas la vo).

Et puis, deci-delà j'ai lu des blogs (j'en ai rajouté un dans ma liste à droite), j'ai regardé des photos et de vidéos, j'ai posté des photos, j'ai dit bonjour aux voisins qui viennent d'emménager, j'ai fait un tout petit peu de roller, j'ai marché dans ma rue, j'ai aperçu le Mont Blanc.

Je ne vais pas me coucher tard, d'ailleurs je suis déjà dans mon lit. Bonne nuit.

Remplacements

Parmi les contraintes matérielles, le remplacement des objets usagés est celle que je maîtrise le moins. C'est toujours un long parcours douloureux qui mène à la décision de remplacer ce qui doit l'être.
Un jour, un détail ou une évidence indique de façon insidieuse ou magistrale que ce bout de tissu ou de plastique est arrivé à la fin de sa vie de service. Et là, c'est encore pour moi difficile de l'admettre : je dois le remplacer ou m'en passer.

Et lorsque j'essaie de comprendre pourquoi je rechigne à courir les magasins, réels ou virtuels, plusieurs points me viennent à l'esprit.
Bien sûr, en premier, cette impression de perdre mon temps à fouiller des rayons, car souvent je ne trouve rien qui me convienne, et je rentre bredouille, lassé et sans être consolé même par la vue d'un joli vendeur aux pecs ou aux miches suggestifs.
Et puis, souvent, je suis effaré par le prix.
En plus, si l'objet est proche de moi, parce que je le porte, je m'y suis attaché et ne veux m'en défaire. Je suis un sentimental matérialiste.

Hier, j'ai pris le taureau par les ... cornes et j'ai garé ma voiture sur le parking d'un hypermarché. Je n'y suis pas allé seul, ma femme était de la partie, car je sais qu'à deux on a plus de chance de ne pas se faire arnaquer.
Nous avons donc remplacé :
- le téléphone de la maison
- la télécommande de la freebox
- le tuyau de la douche
- mes baskets rouges
- mon bonnet vert
- le gasoil de ma voiture
Autant dire la carte bleue a chauffé, mais raisonnablement.

Le téléphone Philips à deux combinés nous a nargué un certain temps après son installation, restant en mode "bienvenue" malgré nos actions le poussant à passer en mode "marche". Finalement, en jouant avec les piles et les touches, S² en a dompté un, ce qui a débloqué le deuxième. J'en ai profité pour changer le nom du combiné et pour stopper le bip des touches.
La télécommande de la freebox ne fonctionnait pas toujours. J'avais trouvé des renseignements sur le net, mais le modèle acheté était différent bien que le constructeur fût le même. Après des essais infructueux de codes divers, j'ai suivi les méandres sur le site internet du constructeur pour enfin trouver le bon code. Et ça marche ! J'ai paramétré l'appareil pour pouvoir l'utiliser sur le téléviseur en regardant les images des télécommandes affichées par le site.
Nous avons choisi un tuyau métallique, bien costaud contrairement aux tuyaux en bakélite.
C'est ma femme qui m'a fait essayer un certain nombre de bonnets pas chers. J'aurais bien pris celui avec lequel je ressemblais à Tintin dans les Andes mais elle riait trop fort en me regardant, mais j'ai opté pour un style plus européen.
Les baskets ont été plus ardues à choisir. J'en voulais des rouges, comme celles que j'avais aux pieds. Hélas, point de baskets rouges. Je me suis rabattu sur des noirs argentées. Sniff.
Le gasoil... j'aime bien les gants qui protègent les mains de cette odeur lourde.

Voici les références des appareils :
Téléphone : Philips CD150 SE150
Télécommande universelle (aussi pour freebox) : Control 5 de Meliconi

J'espère qu'on n'aura pas à rapporter un de ces articles, pitié pas ça !

samedi 4 octobre 2008

La chorale

L'an dernier, pour la saison 2007-2008, j'ai dégoté un chorale dont les avantages étaient la proximité et le répertoire à mon goût. Je ne sais pas si un répertoire est un avantage, mais c'est au moins un point incontournable.
Au fil des répétitions, j'ai appris les chants et je me suis fait une petite place parmi les ténors.
Hélas, une fois le plus gros de l'apprentissage engrangé, je me suis ennuyé. Trop lent, bien trop lent.
Peu à peu, certains choristes ne sont plus venus, mais j'ai décidé de terminer l'année, comme pour honorer un contrat.
En avril, j'avais pris la décision de ne pas rempiler une année de plus.

Par contre, comment trouver une autre chorale ? C'est tellement difficile de nos jours, et je suis assez exigeant emmerdant, déterminé.

En juin, C m'avait dit qu'une chorale allait se monter tout près de chez moi, avec une cheffe de chœur assez formidable. Alors en septembre, j'ai cherché les activités proposées localement et il existait bien une chorale. La femme de C m'a même téléphoné pour m'avertir que la chorale allait démarrer bientôt. J'avais tout noté, tout.

Je me suis donc pointé le premier soir, curieux de voir les choristes et cette cheffe tant encensée. Mon entrée dans la pièce a déclenché des applaudissements qui m'ont fait sourire. Je ne suis pas une vedette célèbre, mais ce témoignage de sympathie m'a fait plaisir. Effectivement, plusieurs personnes de l'ancienne chorale étaient là et en fin de compte nous étions nombreux pour une première rencontre d'une nouvelle chorale.

Nous avons fait un échauffement en tous points identique à celui de l'an dernier, ce qui m'a un peu déçu. J'attendais autre chose. Les semaines suivantes se sont révélées plus sympas.
Côté répertoire, tout est à faire, à monter de A à Z. Des pièces déjà connues du plus grand nombre pourront être reprises, mais il semble plus intéressant pour l'unité de la chorale de faire du neuf avec ceux qui sont là. Nous sommes entre 40 et 50 (je n'ai pas compté).
Et de fait, il manque des hommes, surtout des ténors. Je lance donc un appel :

chorale dynamique et cheffe de chœur encore plus dynamique recherche des hommes chantant basse ou ténor.

Les répétitions on lieu le mercredi soir de 19H30 à 21h30, à Villeurbanne.
Si vous voulez des renseignements, m'écrire, me laisser un commentaire, m'interpeller dans la rue (j'y suis souvent en vélo ou à pied).

Après quelques soirées, le répertoire se met en place :
- La petite fugue (Le Forestier) - deux voix
- Gaudeamus Hodie - canon
- La recette de l'amour fou (Gainsbourg) - trois voix
- xxxx (The Dø) - quatre voix, une seule d'hommes.

Biens sûr, je n'ai pas encore droit à des morceaux pour ténors, car nous ne sommes que quatre, je me contente de chanter avec les autres barytons et basses, ou avec les sopranes. Allez les ténors, venez nous rejoindre !

Côté direction, c'est assez efficace et plein de doigté. Nous apprenons du coup assez vite et je me surprends à laisser tomber les partitions (en même temps, ce n'est pas trop dur, bien que certains départs soient en décalé). Il me reste les paroles de chants à retenir, je vais faire marcher ma mémoire.

Une journée est déjà prévue en novembre pour travailler un peu plus longuement. A ce rythme, nous pourrons faire un concert dans le courant de l'année.

Je croise les doigts pour que la suite se passe bien, le mieux possible.

jeudi 2 octobre 2008

Casse-vélo

C'est amusant, ce mercredi les cyclistes ont fait des cabrioles dans la rue, juste devant mes yeux.

Ça a commencé avec deux femmes, une en voiture qui tourne à gauche dans un sens unique et l'autre en vélo qui attend que le flot de voitures tarissent pour prendre, à gauche, la rue où est la première.
Bien sûr (laissez vos commentaires), ces deux dames ont fait leur manœuvre en même temps sans se regarder. Pendant ce temps, je m'approchais innocemment de la scène, moi-même en vélov. Et juste avant que je ne les rejoigne, un bruit de chute et de tôle grinçante fuse dans la rue. J'avance encore pour découvrir que la dame en vélo est tombée à terre, percutée par la dame en voiture. Heureusement, la vitesse était faible, la cycliste s'est relevée et a commencé à discuter avec la chauffeuse. Je les ai laissées à leurs explications.
Mais j'ai quand même eu l'image de deux gallinacés traversant la grand rue.

Plus tard, un peu après midi, du côté de chez R, revenant de la boulangerie où j'avais acheté une religieuse et un mille-feuilles, droit devant moi je vis un jeune homme percuter l'arrière d'une voiture qui venait de s'arrêter brusquement devant lui. La roue arrière a entamé une pirouette bien vite stoppée. En regardant le jeune homme qui repartait, je reconnus un collègue de travail. Et en observant la voiture, je compris qu'elle-même avait été arrêtée par la voiture qui la précédait, les deux tournant à droite. Pas de clignotants.

Alors, encore plus depuis, je fais attention à tout ce qui bouge ou pas dans la rue quand je suis en vélov ou en voiture ou à pied. Ça ne m'évitera pas le chiures d'oiseaux, j'en ai bien peur.

Colle

Colle et école.

C'est usant de devoir répéter toujours les mêmes consignes, rabâcher toujours les mêmes conseils à nos gamins.
Mon grand dernier (il est aussi grand que moi quand il se tient droit) est un spécialiste des leçons comprises mais non sues avec précision. Ce système fonctionne un certain temps, mais maintenant qu'il est en première, les professeurs attendent de lui (et des autres) une rigueur plus importante.

Les premières notes sont arrivées et ne sont pas vraiment à la hauteur de ses impressions.
Et que disent les professeurs de leur écriture rouge ? Qu'il faut surveiller les accords (cours moyen un et deux), qu'il faut rédiger (seconde et avant) les réponses avant de cracher un résultat, qu'il faut apprendre par cœur ce qui doit l'être (heureusement pas tout, mais quand même pas rien).

Le plus malheureux est qu'il n'a pas l'air de se rendre compte qu'il a du travail à faire sur lui-même et qu'il peut répondre aux attentes professorales de façon satisfaisante.
J'en suis à lui demander de refaire son DS de physique où il n'a obtenu que 9 sur 20 et dans lequel il a maquillé les résultats lui paraissant incohérents. Malin mais bien moins que le prof qui, lui, a calculé les opérations et donné les résultats de l'élève - faux, bien sûr.

Je ne sais pas combien de temps il va se croire assez fort et différent des "blondes" qu'il exècre.
Ni combien de temps je vais supporter cette sorte de je-m'en-foutisme inhérent à son caractère et à sa condition. D'autant qu'il peut se révéler brillant. Le bougre.

mercredi 1 octobre 2008



Lorsque le corps ne peut refuser
lorsqu'il dit oui parce qu'il n'est qu'un corps

Lorsque l'esprit en a le dévouloir
lorsqu'il dit non pour le bien vivre des deux

Comment garder ce semblant d'équilibre
comment échapper au regard interrogateur
comment repousser d'une main qu'une autre vient flatter
comment admettre la défaite de la déchirure

Un instant l'esprit laisse la place
au corps à contre cœur qui en saigne
de ne pas vibrer à l'unisson du plaisir
charnel

Un don qui se refuse
un bien qui est maudit
un espoir avachi et déchu
un cri sans écho