jeudi 19 juillet 2012

Anthony est né !

Un mercredi 18 juillet 2012.
Tout le monde va bien :)





Pépé est ravi !

dimanche 1 juillet 2012

Lettres à Philippe ~ 2

Cher Philippe,

Et oui, ton sourire est lumineux. Mais maintenant que je te connais, je sais que tu es très méfiant. Alors ton sourire, ce jour-là, ne disait rien d'autre que le mien, le contentement de rencontrer quelqu'un. Je ne sais pas si j'ai vu de suite que tes yeux sont verts, mais j'ai pris en pleine poire ton odeur de clope rancie que les grands fumeurs portent avec eux. J'avoue que je n'ai pas apprécié, pas du tout, qu'une telle puanteur m'agresse les narines. J'ai eu des visions de cloaque immonde... qui m'ont accompagnées pendant les trois jours qui ont suivi car l'odeur s'accrochait dans la voiture.
Sur le moment, je n'ai rien dit, j'ai pris sur moi et j'ai évité de l'ouvrir.
Ta voix m' a plu tout comme au téléphone et j'entendais en même temps ce son un peu rocailleux des cordes vocales goudronnées. Heureusement, tu es un homme poli, tu n'a pas fumé dans la voiture. D'ailleurs, tu es un homme très bien.

Nous avons traversé Villeurbanne et Lyon pour se retrouver chez toi. Aucun problème de stationnement dans ton quartier animé, une chance pour moi. Et puis je me suis retrouvé devant cet immeuble que j'avais vu tant de fois et qu'on m'avait présenté comme un repère de pédés. Encore des jaloux. En tout cas, ça t'a amusé et nous avons pris l’ascenseur pour grimper les ... deux étages. Aucun nom ne figure sur ta porte palière, ce qui ne m'a pas facilité les choses pour sonner à ton interphone la fois suivante.

Ton appartement était conforme à l'idée que je m'en étais faite. Un terrier de célibataire, fumeur. Odeur difficile à supporter pour moi, et là encore, je me suis dit que ce serait juste pour un moment.
Mais tu étais là, et c'est bien toi que je venais voir. Alors, après les quelques brèves caresses que nos mains avaient échangées dans la voiture, nos corps n'ont pas attendus plus longtemps pour faire connaissance.
D'abord, tu est plus petit que moi, ou dit autrement, je suis plus grand que toi. En soi, ce n'est pas problème, mais je préfère l'égalité des tailles.
Je crois bien que je t'ai plaqué contre la porte d'entrée pour t' (lire la suite sur l'autre page)...

... Nous avons repris à boire dans ta cuisine que je trouvais mal rangée. L'évier blanc était couvert de marc de café, accompagnés de verres, d'assiettes, de couverts. Là, malgré mes protestations, tu as allumé une clope. Nous en avons discuté et tu m'as appris que tu allais arrêter de fumer dans pas longtemps. Quelle bonne nouvelle ! Je t'ai dit que tu pouvais compter sur mon aide, mais la suite a montré que tu n'en avais pas besoin. Entre nous, les sujets de conversation ne manquaient pas et nous avons commencé à parler de nos vies. C'est vrai, en fin de compte, qu'est-ce nous recherchons et qu'avons-nous accompli dans nos vies ? Tu as eu des moments heureux et d'autres difficiles, des gains et aussi des pertes et j'en suis encore désolé pour toi, sincèrement.

Ce ne fut pas un petit moment passé ensemble, mais bien quatre heures. Nous avons eu du mal à nous quitter, mais c'était dimanche soir et je devais rentrer. Tu m'as semblé accroché et tes sms me l'ont confirmé.