dimanche 31 mai 2009

Rollers 2009

Après une tentative échouée d'acheter des rollers en décembre 2008, voici 2009 et sa réussite.
Ça y est, j'ai une nouvelle paire de rollers, achetée dans un magasin proche de mon boulot.

Les voilà, ils sont bien beaux, ce sont des K2 Moto Extrême :




Le vendeur ne faisait pas de roller, ça se voyait, mais je n'avais pas vraiment besoin de conseil, et puis mon fils JE² était là en fidèle supporter (c'est d'ailleurs lui qui nous avait transportés dans sa voiture).

Côté prix, une fin de série (année 2008) permis un rabais, mais pas plus que sur le net (même tout pareil) et impossible d'avoir mieux.

La marque K2 me convient bien, surtout pour son confort de chausson (pas comme les Fila qui me bousillent les pieds rien qu'en les enfilant !). Là, j'aime bien aussi la couleur dorée de la platine. Mais il ne sont pas rouges comme les Roces, où ma taille n'existait pas.

Dès le samedi après-midi, je les ai testé, toujours avec JE², et nous avons fait quelques kilomètres sur la piste cyclable le long du tram Léa. Mes pieds sont bien à plats, voire un peu sur l'extérieur, et la double taille de roues, 100 derrière et 90 devant, donne un appui agréable en avant. C'est vrai que je ne voulais pas des 100 et un modèle mixte est idéal pour prendre de la hauteur et gagner en vitesse. En plus, je ne suis pas du tout 'mode'. Les roulements en IlQ9 donnent une glisse silencieuse.

Un léger échauffement de l'intérieur des deux chevilles, plus sur la gauche, s'est fait quand même sentir, il faudra donc me protéger avec des straps. Mes précédents K2 étaient plus aérés, notamment sur le côté intérieur de la chaussure. Dans ceux-là, je vais plus transpirer car les ouvertures n'existent que sur le devant ...

Allez, je peux dire que je suis très content, d'ailleurs, ça donne ça quand le regarde mes rollers :

Rando des 10 ans

Ah ! On l'attendait cette rando des 10 ans de Générations Roller ! Plusieurs fois reportée, pour cause de mauvais temps, nous avons pu la faire vendredi dernier (29 mai 2009).

Une boucle entre Bellecour, Charpennes et Vaise, où la mairie du 9ème arrondissement nous attendait avec un ravitaillement et des discours. Tout était sympa, même ce petit air frais.

Merci à tous les organisateurs ! Longue vie à GR, qui peine un peu pour les staffeurs en ce moment.

Une petite vidéo, sud de la place Bellecour :



Et un petit clin d'œil à ces jeunes bien joyeux (non, je ne les connais pas).



Vivement la prochaine rando !

jeudi 28 mai 2009

Mon cher Hassan

Mon cher Hassan,

effectivement votre lettre m'a surpris par son côté poignant. J'ai retenu une larme à la lecture de la mort accidentelle de ce pauvre homme dans un accident d'avion. On n'est à l'abri de rien et la vie est si courte !
Je vois aussi que, bien que vous soyez banquier, vous faites appel à un quidam comme moi, pas fortuné. Je suppose que vos autres amis financiers vous ont fait grise mine quand vous leur avez demandé une aide rémunérée.
Mais pourtant, la moitié de 10,5 de dollars, c'est une belle somme (j'aurai préféré la même somme en euros...) ! Ils sont vraiment bêtes de ne pas vouloir partager avec vous les dépenses minimes, certainement, qu'ils faut faire pour transférer les fonds du Burkina Fasso vers.. vers où déjà ?

Comme je vous suis cher, je pense que vous trouverez tout seul comment je m'appelle et ce que je fais dans la vie, non ? Tenez-moi au courant de cette opération qui semble si juteuse.

En attendant, je vous félicite pour votre promotion de directeur général et ne doute pas de la réussite de votre entreprise auprès de gogos que vous finirez par plumer.

De rien, JaHoVil.

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Dear friend,

I am sorry if this message surprises you. However, it’s due to my urgent need for a foreign partner that made me to invite you into this transaction

I am a professional banker in Burkina Faso. And currently I am the general audit manager in our bank. I have the opportunity of transferring the left over funds (10.5m USD)

This fund originally belonged to one of my bank clients who died on 31st July 2000 in a plane crash.

My request for foreigner as next of kin in this business is occasioned by the fact that the customer is a foreigner and an indigene here cannot stand as next of kin to this account. Based on the fact that this is a deal, I propose that 50% of this money will be for you and 50% will be for me. All expenses shall be shared at the same ratio.

All expenses shall be jointly carried by both of us. however all individual expenses shall be refunded before sharing the principal fund. Further details of the transfer will be forwarded to you as soon as I receive your response immediately after reading this letter.

Please indicate your willingness by sending the following informations.

Your full name.................
Your age.....................
Your address.................
Contact phone number.....
Nationality..........................
Your occupation / Position….

Thanks,

Hassan Dasuki

Sourire matinal

Quel plaisir de rencontrer cette charmante voisine, habitant dans l'immeuble à côté du mien, qui prend comme moi un vélo à la station. Elle est belle et son sourire me fait du bien. C'est donc avec un certain contentement que je l'ai vue arriver alors que j'avais le doigt sur l'écran de la borne.

Maintenant, elle met un casque de vélo car elle a failli se faire renverser une fois par une voiture. Un chauffard, en plus.
Nous échangeons rapidement des infos, le temps d'un décrochage d'engin. Elle me conseille de ne pas prendre le 4 ou 5, car il fait trop de bruit. Je lui raconte comment j'ai dû faire demi-tour hier ne pouvant poser mon vélo car toutes les bornettes étaient occupées. "Ils" ont bien rapporté des vélos, mais en ont trop mis.
Elle me souhaite une bonne journée, je crois que j'ai fait pareil. Et hop, je file dans la descente sur mon destrier à la robe rouge. Je suis d'humeur joyeuse, grâce à cette rencontre.

mercredi 27 mai 2009

Allo, ici la Noiraude

Ce matin, session médecin. Je ne supporte plus ce mal de gorge qui me tombe sur la poitrine.
Ce sera donc antibiotiques et cortisone. Je ne sais pas si je survivrai à ce traitement...

Le plus long, c'est quand même de devoir attendre son tour, assis dans une salle d'attente plus ou moins pleine. Ce matin, j'étais le seul homme, entourée de très jeunes filles ou de très vieilles femmes. Un heure à ne rien faire, jute à penser, mijoter. Je me refuse de lire un Paris Match, un Gala ou un Ici Paris. Mais c'est long.

Ce médecin est toujours aussi bavard, ce qui n'arrange pas les choses avec moi. Demain, je commence mes médocs, après... on verra.
J'ai récupéré un certificat médical pour aller ici et une ordonnance pour faire un doppler des membres inférieurs. Je ne suis même pas arrivé en retard au boulot. Mais comme il n'avait pas de monnaie, je lui doit encore un euro. Quand donc passera-t-il à la carte bleue ?

lundi 25 mai 2009

Les copro

Non, pas les coprophages mais les copropriétaires.
Enfin ! Deux mecs assis côte à côte à l'assemblée des copro. Mignons en plus, la trentaine sonnée. Je crois qu'ils sont dans mon allée.
Mais je peux me tromper. Ou avoir raison. Pour les deux mecs, et pour mon allée.
Va falloir inspecter les boîtes aux lettres et faire des hypothèses sur les noms et l'étage.

Reprise

Au centre

Semaine de ... cinq jours, le mois de mai s'étiole. Reprise du boulot. Courage !

dimanche 24 mai 2009

Voie verte Condrieu Sablons


Cliquer sur cette photo pour voir tout l'album.

La voie verte Condrieu / Sablons est ouverte depuis mars 2008 et longe le Rhône sur 12 ou 13 kilomètres. Elle démarre dans le département du Rhône, puis passe par la Loire pour finir dans l'Isère.

Le départ se trouve donc dans Condrieu (69420, au sud de Vienne, rive droite du Rhône), peu après le passage du chemin de fer. Il faut prendre la rue du Beau Rivage, sur la gauche entre deux maisons, et se garer vers l'hôtel du même nom. Si vous passez devant un super marché, vous pouvez faire des provisions... et demi-tour.

La piste, d'une largeur de 3 mètres, très bien goudronnée, longe le Rhône, traverse deux bras sur des passerelles, côtoie un instant la départementale (anciennement la N86) au niveau de Vérin.
On peut admirer la vue sur le Côte Rôtie en terrasses et sur le Rhône large et majestueux.
La piste reste ensuite entre le fleuve et le canal de débord, serpentant sur la digue, dans un paysage tantôt verdoyant, tantôt plus aride. Crème solaire et chapeaux sont nécessaires en été.

Une halte est possible à Chavanay (42410), au km 5. On y trouve un point info aux pieds des mâts de l'ancien pont suspendu et un point d'eau / wc / tables de l'autre côté du canal, accessible par une passerelle. Attention, c'est le seul point d'eau / wc, ne le manquez pas !
Un crochet fait contourner un des deux bassins des joutes de Chavanay. Une passerelle fait la base du U. Après le passage du nouveau pont en béton de Chavanay, la piste quitte la digue pour quelques centaines de mètres par une première petite descente. Plus loin, une sorte de passage à gué impose descente et remontée rapide (attention aux gravier en bas), puis un légère grimpette nous fait reprendre le fil sur la digue.

En face, sur la rive gauche, on ne peut manquer de voir la centrale nucléaire de Saint-Maurice-l'Exil. Et en levant les yeux de l'autre côté, le Pilat est fièrement planté de pylônes hertziens.

A Saint-Pierre-de-Bœuf (42520), une belle aire de pic-nique accueille randonneurs et touristes de passages, au km 10, pas loin du plan d'eau où l'on peut se baigner. L'endroit manque encore d'un point d'eau et d'ombre, mais les tables en bois sont nombreuses et les jeux pour enfants... neufs. C'est juste avant le barrage sur le Rhône. Attention, la traversée du barrage est légèrement rendue pénible par le revêtement des joints. Un conseil pour ne pas être stoppé par ce type de bitume : garder de la vitesse. Bien sûr, il faut monter pour passer le barrage, puis descendre plus bas que la digue.

Nous ne sommes pas allés jusqu'à Sablons (38550) ...


Afficher Voie verte Condrieu / Sablons sur une carte plus grande


Points forts :
- très bon goudron
- peu de monde (éviter les après-midis ensoleillés...)
- au calme, au grand air
- plat (sauf deux montées/descentes)
- pas loin de Lyon
- pic-nique facile tout du long, plus un point aménagé

Points faibles :
- peu ombragée
- peut être ventée (la vallée du Rhône)
- présence de graviers (casse-gueule en roller...)
- pas de signalisation (kilométrage, direction...)
- faible largeur pour des rollers
- un seul point d'eau
- les passerelles couvertes de lattes de bois (limite chute en roller)

Cette voie verte est assez sympathique, idéale en vélo et même agréable en rollers. Nous lui avons donné un 7/10.

Chaudement

Sept heures du matin, je me réveille en sueur. Impossible de me rendormir.
Dans la salle à manger, les portes fenêtres grandes ouvertes n'apportent pas l'air frais attendu.
Le thermomètre indique 25 degrés. Il faudrait faire courant d'air pour essayer de gagner un degré. Les martinets griffent le ciel, les merles piaillent, un véhicule de nettoyage passe dans la rue d'à côté puis sous mes fenêtres en gémissant.

Dimanche matin de mai.

samedi 23 mai 2009

Alchimie

Avec certaines personnes, on se sent vite sur la même longueur d'onde, alors qu'avec d'autres il est impossible de communiquer.
Dans la plupart des cas, dans l'immense majorité des rencontres, rien ne va au-delà de la phase bonjour-bonsoir et on sent que ça en restera là.
Et puis, très rarement donc, une induction se produit, une alchimie. Ce peut être intellectuel, charnel ou spirituel.
Intellectuel, lorsque les mots et les concepts sont familiers et partagés.
Charnel, lorsque les peaux se reconnaissent et les gestes se précèdent.
Spirituel, lorsque les pensées s'osmosent en prière.
Cette alchimie, si étonnante, ne peut pourtant durer que l'instant d'un éclair, d'un coucher de soleil, d'une glissade sur une vague. Et ne pas se reproduire. Ou, elle peut continuer à vibrer, alimentée par chacun des protagonistes.

J'avoue, et je ne suis pas sûr de le regretter, que ces alchimies sont, chez moi, assez volatiles voire éphémères. Mais elles sont bien réelles. Bien tangibles.

Décalés

Elle était debout dans l'allée de la rame du métro, sans se tenir, gérant les accélérations et décélérations comme une pro. Un pli vertical barrait son front peint en blanc, allongeant encore plus son visage. Bien sûr, elle ne passait pas inaperçu et les regards des autres voyageurs glissaient et s'arrêtaient sur elle. Outre son front peint en blanc, jusque sur le bas des joues en dégradé vers le menton, ses cheveux noir de geai étaient plaqués en mèches gominées et tirées faisant office de casque. Ses yeux, grands, immenses, ressortaient sur le fond noir des paupières outrageusement maquillées. Sa tenue vestimentaire, à base de rouge et de noir, ne cachait pas son ventre et sa taille empâtée.
Deux écouteurs rose fichés dans le oreilles, elle restait imperturbable. Une seule fois, elle laissa échapper un rire incontrôlé qui lui lissa le haut du visage. Elle était dans son monde, comme beaucoup de personne ici.
Lorsqu'elle sorti du wagon, d'une démarche un peu hésitante, un jeune mec assis face à une blonde éclata bruyamment de rire. Il se cachait à moitié le visage dans ses mains aux ongles sales. Il venait de voir le visage de la jeune femme peinturluré et avait eu la révélation de sa vie. En écho, plusieurs autres voyageurs se regardèrent d'un air entendu, esquissant un sourire de connivence. Elle était tellement bizarre cette fille, qu'on en oubliait jusqu'à sa propre indigence. Mais pas sa propre bêtise qui ne peut que se moquer de ce qui paraît différent.

jeudi 21 mai 2009

Visiteuse

Ce matin, préparation des boulettes de viande verte. C'était une commande spéciale de ma femme qui voulait que je refasse ce plat qui lui avait bien plu.
Je fais donc le mélange adéquate, le laisse sur le plan de travail et vais prendre ma douche.
En m'essuyant, je me suis souvenu que nous avions une visiteuse qui devait traîner dans la cuisine ou pas loin. Et comme cette visiteuse est une chatte, j'ai eu une vision de traces de pattes dans le saladier, pire une moitié de saladier vide et de bouts verdâtres à côté.
Je fille donc à la cuisine pour découvrir que tout est comme je l'avais laissé. La chatte n'est pas sortie du placard où elle s'est réfugiée. Gentille bestiole.
Elle reste jusqu'à dimanche, nous forçant à laisser les portes fermées. Son seul petit défaut est qu'elle miaule. C'est d'ailleurs ce qui m'a réveillé ce matin.
Là, maintenant, elle est sur une chaise et se repose. De quoi ?

Concert

Premier concert de l'année 2009 pour l'Oratorio des Canuts. Il avait lieu à la Tour du Pin et s'est gentiment passé devant une maigre assemblée d'auditeurs. Nous étions plus nombreux sur la scène qu'ils ne l'étaient dans la salle.
Hormis cette petite déception, ma plus grosse difficulté fut que j'avais un mal de gorge persistant depuis une semaine et que, en plus de la douleur, je n'avais presque pas de voix dans les notes aiguës. Et comme je suis ténor et que cet oratorio est très haut, j'ai passé des moments difficiles. Mais je les ai toutes sorties !
Pour changer, je me suis mis au dernier rang. Même si j'avais des voisins, j'avais l'impression de chanter seul, n'étant pas porté par des voix provenant de derrière et n'ayant pas de retour de ce que les rangs de devant chantaient. Promis, je ne me mets plus derrière, enfin pas comme ça. J'ai donc pu remarquer combien il est utile d'avoir des collègues, au moins à droite et à gauche, qui chantent la même partition.

Je pense que nous étions très mauvais à la répétition, qui a suivi une trop petite chauffe pour la plupart des chanteurs. Ce qui nous a permis d'être meilleurs au concert. Ce fut un bon crû, par la justesse et quelques morceaux bien colorés. Quelques départs un peu loupés, comme d'habitude avec ce genre de partition et d'accompagnement pianistique. Par exemple, la première note à chanter arrive un quart de seconde après le premier accord du piano. Autant dire qu'il faut avoir une oreille attentive et être prêt à démarrer.

Mais quel plaisir de chanter une telle pièce avec tant de personnes ! Un régal que d'entendre le piano (je crois que le gars prenait son pied), le père (ah, belle voix et joli phrasé non forcé), la récitante (quelle vigueur !). Un délice (est-ce le bon terme ?) que de se faire diriger par un chef si humain. J'étais heureux de retrouver certains de la chorale de l'an dernier et d'autres que je connais moins.

L'histoire des canuts est une page remplies d'événements précurseurs d'autres. La révolte reste toujours un dernier recours.

Le prochain concert est à Roanne, en septembre. Venez !

mercredi 20 mai 2009

Vérité vestimentaire

Dis voir William, si les soutanes des curés te font penser aux robes de Jean-Paul Gauthier, c'est ton problème et ton droit.
Mais ne va pas dire que ces soutanes ressemblent aux robes de Jean-Paul, comme si les curés avaient copié le Gauthier. Dis plutôt l'inverse.

Ah oui, c'est vrai que tu bosses à la télé... ceci explique cette vision des choses.

Accouchement

Nous avions pris du retard sur le planning de livraison, et quand je dis nous, c'est autant pour moi que pour ma cliente. Pour arranger les choses, ma cliente avait chômé jeudi dernier et moi vendredi, ne nous permettant pas de faire un point d'avancement.
Au fur et à mesure du développement, je me rendais compte de la complexité et interconnectivité de certaines règles fonctionnelles, ce qui allait multiplier les cas de tests. Plus de cas de test demande plus de temps, et tester une application n'est pas forcément le plus palpitant et devient vite fastidieux quand il faut parcourir toutes les branches de l'algorithme.
J'ai dû intervenir pour que la livraison se fasse avant que ma cliente ne reparte en congés. Car c'est elle qui doit faire des tests et valider le développement.

Et puis, j'ai croisé les doigts en espérant que les bogues qu'elle découvrirait ne seraient pas catastrophiques. C'est vrai que je n'étais pas totalement tranquille, car je n'avais pas refait la batterie de tests... que je n'avais pas fait globalement de toute façon. Et pour me rassurer, pendant que la cliente testait, je mettais noir sur blanc ce qu'il fallait vérifier et je me baladais dans les écrans où j'avais sué du travail.

Le premier bogue ne tarda pas à tomber, puis le second. Je me jetai sur la bête, un rictus aux lèvres. Je jugulai rapidement ces microbes et en informai ma cliente. Elle avançait correctement dans l'utilisation de son joujou et ne trouva que quatre bogues, et moi seulement deux. En fin de journée elle était très satisfaite et me dit que je pouvais prendre une journée de congé aujourd'hui. "Tu as bien travaillé !". Elle est, en tout cas, la meilleure pour trouver les bogues, ce qui est bien pratique.
La semaine prochaine, après la livraison des corrections, d'autres personnes vont tester, et là, il vaudrait mieux que tout soit parfait.

Me voilà soulagé. La livraison est faite, ce qui me permet de passer à autre chose, les premiers tests sont très concluants et les tous les bogues trouvés sont corrigés. Je vais pouvoir décompresser.

lundi 18 mai 2009

Elle est arrivée

Avec un peu de retard, la montre convoitée pour l'anniversaire de ma femme est enfin à son poignet.
J'avais voulu jouer le commerce local en allant voir un bijoutier en centre ville, mais j'attends toujours le coup de fil de la dame qui doit me recontacter... Pas commerçante pour un sou, elle doit avoir un chiffre d'affaire suffisant. Tant pis pour elle.

Je me suis donc retourné vers internet et j'ai passé commande en Hollande, puisque le modèle affiché ci-contre n'est pas distribué en France. Pour 15 euros de port, on m'assurait d'avoir le joujou entre 1 et 5 jours. Ce fut 5 jours et alors que je commençait à m'inquiéter, je reçus un mail du transporteur Fedex. Parti de Hollande un mardi matin, le colis est arrivé le mercredi matin. Mais comme personne n'était là pour le réceptionner, une étiquette auto-collante avait été mise sur ma boîte aux lettres. Comme tout y était écrit en anglais (je croyais que ce genre était interdit en France...), ma femme attendait mon retour pour aviser. J'attrapais donc le téléphone et appelais le 08 (11 minutes 30 et 1.363 pour un numéro indigo) pour me mettre d'accord avec un opérateur parlant français. Et le lendemain, le colis était livré à une autre adresse, là où je savais qu'on le réceptionnerait à tous les coups.

La montre est belle, radio-guidée et solaire. Plus besoin de la mettre à l'heure ni de changer les piles. Elle fait tic-tac si on écoute bien. Mon fils JE² a enlevé quelques tronçons du bracelet pour plaquer au mieux le poignet gracile de ma femme.

Mission accomplie, cette année encore.

dimanche 17 mai 2009

Repas africain

Ce midi, j'avais la chance, disons-le, de manger un repas africain... avec des africains de différents pays.
J'étais assis pas loin d'un couple 'mixte' (non, je ne veux pas dire hétéro, mais blanc/noir) installé récemment dans le quartier et dont la petite puce commençait à goûter à autre chose que le biberon. Ils étaient charmants, sympas, et pieds-sur-terre. Le reste des convives devaient être tout aussi agréables, mais je n'ai pas pu discuter avec tant de monde.



Les plats, bien présentés par les dames qui les avaient faits, étaient accompagnés d'une étiquette où y figurait le nom. Il fallait bien ça puisque pour beaucoup de personnes, cette nourriture était assez méconnue, y compris pour moi. La seule chose que je craigne, en fait, ce sont les sauces piquantes qui vous décrochent la langue. J'avais eu droit à du jus de gingembre juste avant, que j'aime bien, et cela suffisait.

Mon penchant pour le sucré ne s'est pas fait démentir puisque ce que j'ai préféré ce sont les bananes plantains frites.

Donc, pour commencer, j'ai pris des bananes plantains préparées de deux façons différentes, des feuilles de manioc (c'est ce qui est vert), un morceau de igname (c'est ce qui est blanc), une boulette de viande et sa pique, un bout de poulet aux herbes et un peu de sauce tomate. Le manioc était une découverte pour moi et j'ai aimé (je ne suis pas difficile, et j'aime pratiquement tout, sans me vanter). Le bout de igname étant un peu sec, la sauce tomate le faisait bien passer.
Quant aux bananes, naturellement sucrées, certaines étaient sèches et d'autres moelleuses et tendres.

En deuxième assiette, car je suis gourmand et curieux, j'ai repris des bananes, du vert de manioc et... du manioc, de la sauce d'arachide. Là, je me suis régalé avec le manioc qui m'a fait penser à un mélange de pomme de terre et de banane. A peine fibreux et très bon. Dans l'assiette d'à côté, celle de ma femme, j'ai grappillé du poisson à la chair blanche.

Je dis encore un grand merci à toutes les cuisinières qui ont passé tout le samedi à faire une si bonne cuisine. Un voyage en Afrique tout en restant à Villeurbanne, voilà de quoi me faire plaisir.

Et en parlant de voyage, mon fils et moi avons pu admirer, sur le coffre d'une Diane, cette belle carte des Baroudeurs et de leur raid Chine 2007.

Bavardure

Soirée faste de l'Eurovision hier. Très beau spectacle du Cirque du Soleil. Décor somptueusement technique, réalisation enlevée. Les chanteurs ont chanté (certaines fois, ce n'était pas le cas). Et pas grand chose sur les autres chaînes de télé.
Et comme chaque fois, il faut se farcir le bavardage inepte d'un duo de commentateurs qui rivalisent d'idiotie. S², mon fiston, disait déjà de l'un d'entre eux qu'il faisait une émission de radio assez débile.

Quand est arrivé le tour de l'Espagne, un des deux idiotiseurs voulant expliquer combien leur style de chanson avait évolué depuis quelques années, se crut malin de dire qu'ils (les Espagnoles) ne chantaient plus comme dans "o sole mio". L'autre n'a pas relevé, car on n'interrompt pas un con qui cause, ce n'est pas poli.




O sole mio, écrit en 1898 par deux Napolitains : Giovanni Capurro (poète) et Eduardo di Capua (chanteur).

samedi 16 mai 2009

Dis papa



En balade avec R aujourd'hui, les miches assises dans sa voiture sur le parking de Sainte Croix en Jarez, le père et le fils croisés quelques minutes plus tôt se retrouvent devant leur moto. et tout en mettant leur casque, leur conversation se poursuit. Le fils dit au père : "franchement, je ne vois pas pourquoi 'décapiter' ne s'applique que pour la tête.'
Mais le père ne savait pas pourquoi. Dommage. Et le fils n'avait plus dix ans, il en avait plus de seize.
R a failli s'étouffer tout en me faisant taire en montrant la vitre ouverte.
C'est vrai, quel rapport entre la tête et la décapitation ?
R et moi le savons, mais si le fils ne savait pas, le père aurait dû le savoir.
Est-ce que le savoir de base est en voie de disparition et d'extinction ?

jeudi 14 mai 2009

Un voisin

Mardi en fin de journée, R est venu manger chez moi. Nous venions de passer un petit temps dans le parc de la Tête d'Or, et nous arrivions dans la voiture de R juste au croisement en bas de chez. R laissa passer un gars d'une trentaine d'années qui traversait sur le passage piéton, les cheveux en queue de cheval et un sac informe en bandoulière. Les vitres de la voitures étaient grandes ouvertes et le garçon a pu entendre nos avis sur sa personne. R se gara juste devant chez moi et au même moment, le mec passa à côté, regarda dans la voiture et fit un grand sourire à R, sans s'arrêter. Il continua et nous le vîmes ouvrir une boîte au lettres toute proche. C'est comme ça que j'ai su que nous étions voisins. Il a disparu sans se retourner.

R reçoit très souvent des sourires d'inconnus, bien plus que moi. Mais pourquoi ?

Monologue homophone

Monophone homologue.

Il m' a bousculé dans les escaliers roulants qui menaient à la surface du métro. Il avait un cheveux court et blond, un visage anguleux et une vingtaine d'années.
Bien sûr il pleuvait, sinon, je n'aurais pas pris le métro. Je l'ai donc marqué de près, pour profiter de son grand dos musclé sec que son maillot blanc collait. Nous avions le même pas, ses fesses n'avaient rien d'intéressant dans le survet bleu foncé. Rien, mais les trottoirs sont très étroits et je ne pouvais le doubler.
On a un peu slalomé dans le caniveau lorsqu'il a fallu croiser une femme poussant une poussette. Puis, un instant il a remonté le journal, qu'il tenait de la main gauche, au dessus de la tête comme pour se protéger de l'eau du ciel, et je l'ai entendu dire "Quel temps de pédé !".

mercredi 13 mai 2009

Paroles en l'air

Et celui-ci de vouloir croire que je suis suffisamment râleur pour aller râler à sa place ! Et de rajouter "comment ta femme fait pour te supporter ?". Grand con ! La seule excuse qu'il avait était son sandwich qu'il avalait avec appétit. Ne comprenant pas de quoi il parlait, je lui demande de me donner des détails, mais il se défila en disant "j'en ai trop dit". Eh bien, j'espère que ça t'a fait du bien de débiter autant d'âneries la bouche pleine.

Ou celui-ci qui, minaudant la bouche en cul de poule, demande si ça va avec des points de suspension. Oui parce que certains vont perdre leur place de parking, ça va leur faire drôle. Ah bon ? et toi, tu as une place de parking, du schmol ? Ah oui ? et tu vas la perdre ? Ah non ? pourtant tu n'as pas besoin de cette place puisque tu habites sur une ligne de chemin de fer (10 minutes de gare à gare). Si tu rates le train de 9 heures parce que tu as emmené tes filles à l'école ? Pars plus tôt. Mais tu as l'air si content que certains se fassent chier à prendre les transports en communs pour plus d'une heure le matin et le soir. Alors, j'espère que ça te fait jouir grave, les emmerdes des autres.

Et encore ceux-là, qui fument sur la coursive alors que c'est interdit. A qui on a officiellement demandé de changer d'étage pour fumer, sinon ce serait le trottoir (pour fumer, hein, juste pour fumer). Parce que les bouts de clopes calcinés, c'est moche comme déco et la fumée ça pue et rentre dans les bureaux. Mais vous avez bien raison de vous en foutre. Vous finirez sur le trottoir.

lundi 11 mai 2009

Le limonaire

Voici une vidéo, dont la qualité n'est pas des meilleures, de ce limonaire dont je parle ici.



Voilà un genre de musique qui ne laisse pas indifférent !

Costume

Bien sûr, pour un mariage, il est obligatoire de bien s'habiller. Je me suis donc paré de ma plus belle cravate, en soie. Cette cravate est un cadeau de mon premier mec. Elle est vraiment belle.
Une agrafe la retenait collée contre moi. Généralement, je ne mets que l'agrafe, pas la cravate.
Je ne l'ai pas tâchée avec de la sauce et j'ai aimé la voir voler pendant que je dansais.

Visage

Justement, mais sans rapport avec ce qui suit ou ce qui précède, à la table où nous étions assis chez Bocuse se trouvait un homme qui m'a fait penser à une de mes connaissances Y.
Son visage, très différent de celui de Y, avait pourtant nombre de mimiques et expressions tout à fait identiques. Notamment dans la gestion de la bouche et le plissement des yeux.
Ce type de ressemblance est vraiment étonnante, comme un double gémellaire. J'en suis resté baba.

Appétence

Comme je le disais à R au téléphone, je vais me menotter les mains dans le dos. Non pas que je sois sado-maso, non. Juste pour me mettre au repos.

dimanche 10 mai 2009

Chez Bocuse

La réception du mariage avait donc lieu chez Bocuse, à l'Abbaye de Collonges-au-mont-d'or‎.

Quand on parle de Bocuse, s'est pour sa cuisine primée tant de fois. Mais sur place, on découvre que la décoration est très particulière, axée sur les Limonaires, les miroirs et les chevaux de bois des carrousels. C'est parfois un peu chargé et pas forcément d'un goût irréprochable, mais ça a le mérite d'être distrayant et coloré. Dès le passage de la porte, tenue aimablement par le maître d'hôtel, une odeur de bois brûlé m'a raclé la gorge. Ma femme a trouvé que cela faisait vrai, moi, ça m'a fait penser à ces vieilles cuisines où le mur du fond n'est qu'un âtre. Je n'aime pas l'odeur de la suie froide.
Pourtant, les cuisines n'ont pas de foyer à bois. Elles sont spacieuses et donnent, par de larges fenêtres, sur la cour de l'entrée du restaurant. J'ai toujours pensé que faire la cuisine dans une pièce sans fenêtre était comme ramer dans une galère à fond de cale. Ici donc, les cuisiniers ne sont pas cachés et reclus comme des miséreux. Ça, j'aime bien.
Et quand on est chez Bocuse, si lui n'est pas là en personne, on ne peut rater son regard sur les photos tapissant les murs ni ses diverses statues toquées de blanc. Dès l'entrée, la vielle cuisine de sa grand-mère Marie accueille le client. Elle est telle qu'en 1924, avec son petit évier en pierre et ses 4 mètres carrés. C'est touchant, voire émouvant, jusqu'à ce qu'on voit, en vraie grande, la statue du chef en cire. Là, j'avoue avoir fait la moue. L'effigie de Marie aurait été de meilleur ton. Dans les deux salles de réceptions, une double frise de noms de cuisiniers illustre le haut des murs. Il faut reconnaître que Bocuse a toujours su faire partager son savoir-faire avec ses pairs et ne se l'est pas trop joué perso. Voilà un deuxième bon point.

Les invités sont arrivés à l'heure et le cocktail a démarré en musique. Deux guitaristes, dont un chantait, nous ont servi du blues et du country. Petites choses à manger ou à avaler ont fait leur apparition puis disparition dans la salle. Je n'ai pas franchement apprécier les cuillers pour leur taille trop grande pour une bouche, ni les brochettes bien trop salées. En rajoutant que la disposition des tables pour se servir ne permettait qu'une vilaine mêlée pour réussir à choper une faïence, je n'ai pas aimé ce temps. Nous en avons quand même profité pour faire des photos de groupe, et je crois que cette fois, je suis sur l'une d'elles. Les serveurs étaient excellents, suffisamment guindés sans être obséquieux, souriants et efficaces. La salle où nous étions, sorte de véranda très haute, comportait plusieurs limonaires. D'un côté elle donnait sur un mini-cloître où sifflotait une fontaine, et de l'autre sur l'extérieur où les fumeurs allaient s'aérer les poumons. La partie haute était parcourue d'une galerie sur trois côtés.

Puis nous fûmes conviés pour le repas. Nous avons attendu un instant dans la première salle à manger que tout le monde fût là, puis le rideau rouge s'est ouvert et la musique a éclaté en accords triomphants. Les convives font leur entrée ! Le mur du fond de la deuxième salle n'est qu'un seul immense limonaire, composé d'une foule d'automates et de tuyaux, brillamment éclairé et formidablement tonitruant. De quoi réveiller la belle au bois dormant et ses copines. C'est assez impressionnant la première fois que tous ces décibels cadencés vous tombent dans le pavillon ! Amusant aussi et assez excitant. Tout le monde entre donc dans la salle et reste quand même un peu médusé devant le spectacle et la musique. Les plus terre-à-terre cherche leur table, moi je savoure et filme. J'aime vraiment les limonaires et les orgue de barbarie.
Notre table est bien belle et nous ne connaissons pas les personnes qui s'y trouvent. C'est très bien de mélanger les invités d'une noce, il faut que les gens se rencontrent. Nous n'avons pas eu des personnes très bavardes à notre table, mais on ne peut leur en tenir rigueur.

Les mariés ont fait leur entrée en grande musique, puis l'entrée a été servie. Une dorade fondante, avec une idée de viennoiserie qui ne m'a pas plu. J'avais l'impression de saucer un burger de fast food. Mais la daurade... superbe ! Aucune pause n'est venue arrêter le repas jusqu'au dessert. Nous avons donc poursuivi par un canard couvert d'un foie gras (j'ai oublié les termes exactes), champignons et gratin dauphinois, nappés de sauve au vin. Je me suis régalé avec le canard, le sauce et les champignons. Le reste était en trop, même si j'ai tout mangé. Tout ceci manquant trop de verdure pour moi qui suis pourtant très carnassier. Chaque plat était introduit par un air au limonaire, et les serveurs descendaient les escaliers jusque dans la salle. J'aimais les regarder virevolter autour des tables, tous à l'unisson pour servir à boire, débarrasser ou apporter les assiettes. Le fromage était sec ou blanc, je pris le sec et me régalais d'un tiers de saint Marcelin. Par contre, j'ai trouvé le chèvre un peu bizarre. Et pendant tout ce temps, mais avec des pauses, les musiciens se déchaînaient sur la scène. Trois guitares et un batteur, un chanteur qui nous emmenaient loin dans son voyage, un palette variée de chants bien menés. Merci les gars !

Un coup de limonaire annonça l'apparition du gâteau couvert de piques scintillant. Les mariés en ont symboliquement coupé un morceau.
Puis ce fut la première danse, ouverte par le couple nuptial, non pas sur une valse, mais sur une danse du pays des parents de la mariée. Simple, très douce, nous nous y sommes tous associés pour un deuxième tour. Les hommes sur le milieu et les femmes sur l'extérieur, un peu en face à face tout en avançant doucement. Cela donnait l'idée d'un peuple en marche, humble et paisible, ouvrant le chemin d'une grande paix. Mais la suite fut bien plus mouvementée puisque les danses barbaresques modernes prirent le dessus. La mariée et ses amis avaient monté un spectacle bien amusant, et même le beau-père de la mariée a eu son instant de gloire avec la belle-fille. Vraiment sympa. Nous avons tous pris la piste sur un madisson très classique, puis enchaîné sur des rocks. Pas de valse, pas de fox-trot, pas de tango.
Le dessert est arrivé plus vite que son ombre puisque là, les serveurs descendaient et montaient l'escalier en courant. La musique, celle qui est jouée dans les cirques, donnaient le rythme de ce défilé de fou ! A chaque instant, on s'attend à ce qu'une assiette joue les soucoupes volantes poursuivie par un serveur en super-man. Mais non, tout s'est bien passé. J'ai pu manger les délicieuses framboises et le petit bout du fraisier, la glace à la vanille sur son coulis. Par contre, le champagne était vert, même de l'avis des voisins.

A partir de là, je ne me suis pas fait prié pour rocker avec ma femme. J'en ai même enlevé une sous-couche pour avoir moins chaud malgré les ventilateurs tournant au plafond étoilé de la salle.
Pour clore le repas, quelques tartelettes sucrées et la possibilité de se prendre une boule de glace dans un simple cornet blanc.
Vers une heure et demi, sans être les premiers à le faire, nous avons pris congé de la fête. Heureux, fatigués sans plus. Je serais bien resté encore.

Voilà une repas de mariage très sobre qui s'est déroulé dans un endroit plutôt exubérant à la réputation de bonne chère. Un vrai contraste. J'ai bien aimé l'ambiance bon enfant, l'absence de débordements, la bonne tenue de tous tout en faisant la fête. Quant au menu servi, il était de bonne qualité. Juste de bonne qualité. Pour un établissement tant étoilé, bardé de bibindomes blancs trônant au dessus de l'entrée des chiottes, on pouvait espérer plus. Ne crachons pas dans la soupe, encore moins celle des mariés qui ont su faire les choses en grand pour le plaisir de tous. Ce fut une excellente soirée.

samedi 9 mai 2009

A la mairie

La mairie de Villeurbanne ne peut pas se manquer tellement elle est grande et blanche.
Sans se précipiter, tous les invités se sont retrouvés aux pieds des marches de l'hôtel de Ville. Ce fut naturellement un temps de présentations et de salutations. J'essayais de rester derrière mon appareil photo.
La mariée portait une robe ivoire à traîne épaisse et le marié un ensemble noir un peu brillant. Un joli couple. Les amis des tourtereaux, jeunes, s'étaient bien sapés (la photo est celle d'un mariage précédent).

La salle des mariages étaient pleine, l'orgue jouait des airs connus. Le tout a duré 5 minutes, allez, 10. La préposée a lu les devoirs et droits respectifs des époux. J'ai retenu l'article 212 du code civil qui indique : "Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance.". Un beau programme. Après deux oui peut sonores, les mariés ont échangé des alliances. Quelques applaudissement, puis se fut la séance des photos sur les marches, au soleil, ou devant les fontaines.

La suite, un buffet dînatoire, se passait dans Villeurbanne.
L'animation était assurée par une chorale chantant du Gospel. Un vrai régal.
Champagne, petits fours, viande séchée et riz collant sauce piquante, macarons. C'était de bonne qualité et dépaysant. Comme assez souvent, les personnes des deux familles ne se sont pas mélangées, mais sans pour autant donner l'impression de deux blocs.

Dehors, le vent soufflait, il souffle encore, mais le soleil tapait assez fort pou me faire regretter ma veste. J'ai profité de ces instants de foule joyeuse pour faire des photos de visages, de groupe. Une photographe pro mitraillait aussi avec un gros zoom en 2/8. Nous avons pu discuter de son métier, de la révolution numérique, des amateurs, du point de vue du photographe. Puis je suis allé féliciter la cheffe de la chorale et le très bon rendu des couleurs. Les macarons sont venus donner le coup d'envoi du départ.
La suite... bientôt

Mariages

Les repos de trois jours sont excellents pour enchaîner des activités diverses et inhabituelles.
Aujourd'hui sera placé sous le signe du mariage.
D'abord avec Ben et J à qui je souhaite d'y trouver tout le bonheur auquel ils ont droit. Leur démarche est des plus sympathique à mes yeux, tant sur le fond que sur la forme.
Puis je suis invité au mariage civil de deux jeunes gens du pays. Lui est le fils d'amis de la paroisse.
Un passage à la mairie de Villeurbanne, puis un grand buffet dans un restau pas loin de mon boulot. La fête aura lieu chez Bocuse... Ce qui ne me réjouit pas des masses, tout en étant une découverte pour moi.
Le plus difficile pour l'instant est de s'habiller. Que mettre ? Je viens déjà de prendre quelques fou-rires avec ma femme. Mais je en sais pas encore quoi mettre et je vais filer sous la douche ou aller repasser une chemise.

vendredi 8 mai 2009

Yeux verts

Passant devant sa porte, il me dit bonjour. Il était seul assis dans le bureau. Je posais mes affaires dans le mien et décidais d'aller lui serrer la main. Autant en profiter puisqu'il était seul. Ce garçon a un léger strabisme de ses yeux verts soutenus par de longs cils renforcés de sourcils épais et noirs. Dans son visage fin, on ne voit donc que ses yeux et son crâne rasé rajoute au focus. Un bien agréable visage, en somme.
Après la poignée de main, nous avons discuté de son futur mariage, de la préparation que lui et sa copine avait eu. Il était très content d'avoir rencontré d'autres couples, d'avoir pu réfléchir sur la relation à deux. Le mariage à l'Église n'est pas fait par pure conviction puisqu'il se dit croyant mais non pratiquant, mais il est bien d'accord pour donner à ses enfants une éducation chrétienne. Je l'ai encouragé à continuer à rencontrer d'autres couples, car on a peut apprendre tant de choses en partageant sa vie.
Ce garçon serein se balançait en arrière sur sa chaise, laissant deviner un ventre absolument plat sous son t-shirt. Il mettait alors ses mains sur l'arrière de sa tête, écartant les bras, dans une attitude d'offrande bien touchante. Il fait partie de ceux que j'aimerais bien pouvoir photographier...

mercredi 6 mai 2009

Objectif 70

Une bonne partie de l'après-midi d"hier fut consacrée à l'écoute attentive de la lecture de notre arrêt de mort.
Cela se passe dans la boîte qui m'emploie.
L'équation est très simple pour les responsables : il faut produire à meilleur coût pour augmenter le profit.
Dans mon métier, les coûts provenant pour une grande part des charges salariales, plutôt que de baisser les salaires, ce sont les ressources employées qui vont changer. Les ressources ne seront plus basées en France, mais dans un pays africain ou asiatique. Le travail ne se fera plus en France, mais, par exemple, au Maroc ou en Inde.
Toutes les nouvelles production doivent être produites à 70 pour cent, au minimum, "là-bas". De plus, les productions actuelles doivent aussi être produites "là-bas".
Mais que deviennent alors les ressources "ici" ? On va les requalifier, les déplacer, voire les déqualifier. Elles feront autre chose, elles feront un autre métier.

A la question du devenir des personnes dont le travail aura migré dans un pays émergeant, le très beau parleur a répondu, en prenant quelques détours, que ce n'était pas son problème, que sa responsabilité est de faire augmenter la profitabilité.

La délocalisation tant redoutée est donc maintenant à notre porte. D'ici la fin de l'année, 400 personnes n'auront plus de travail "ici". Que deviendront-elles ? Seront-elles licenciées ? Seront-elles acculées à la démission par des pressions et des brimades (on nous annonce des déplacements longue durée à des centaines de kilomètres du lieu de vie) ?

Ce qui est bluffant, estomaquant, c'est l'aplomb avec lequel ceux qui mettent ce système économique en place se rient de l'humain, se moquent des conséquences directes et indirectes. Ils affichent un bel optimisme, ils sont même heureux d'obéir aux ordres qu'ils ont reçus en provenance directe des gros actionnaires. Ils estiment opérer un formidable projet de transformation qui profitera à la société qui les emploie. Sourires et dents blanches. Certains collaborateurs sont tout autant enthousiasmés et trépignent au mot "transformation".

"Science sans conscience..." L'âme des ces responsables doit être morte depuis des siècles. Leur seul objectif est la rentabilité de l'objet qu'est une boîte. L'entreprise aussi est morte lorsque le facteur humain est devenu une ressource tout comme un kilowatt ou une ramette de papier.

Dure sera la chute.

mardi 5 mai 2009

A son tour !

Chacun son tour, c'était le sien.

Aujourd'hui, ma femme a eu cinquante ans. Que nous avons fêter en famille restreinte ce soir.
Je n'ai pas pu lui offrir le cadeau que je n'ai pas acheté... je viens de le commander il y a une heure. Ce ne sera pas une surprise, mais ça lui plaira. Il s'agit d'une montre solaire qui ne se fait pas en France.

Pour se faire plaisir, j'ai pris des macarons chez Bernachon, des fraises gariguettes, une forêt noire et une tarte au citron, de la Clairette de Die Tradition.

Et puis, ma femme voulant du léger pour le repas qui doit être festif aussi, j'ai innové dans les coquilles saint Jacques. Bien m'en a pris, car même les plus difficiles de mes enfants ont trouvé cela bon. Un peu de salade mélangée, du saumon fumé d'Ecosse, des blinis, que chacun a pu assaisonner avec la sauce de son goût.
Les paupiettes de veau en sauce tomate fondaient, accompagnées d'une julienne de légumes.

Les enfants lui ont offert une orchidée et une jolie broche en forme de papillon.

Des amies n'ont pas manqué de lui offrir des fleurs, un olivier, un bracelet, une plante, deux plantes.

Ma femme semblait heureuse, mais on a évité, en tout cas moi, de lui demander ce que ça faisait de passer la cinquantaine. Puis, à la demande de T², nous avons visionné le montage photo de nos cinquante ans. Comme tout passe vite, comme nous étions beaux, comme nos enfants étaient mignons ! Sans nostalgie.

dimanche 3 mai 2009

Promenade verte

Que faire un dimanche après-midi lorsqu'il fait beau ? Une petite balade dans la verdure !

A un quart d'heure en voiture de chez moi, porte à porte, se trouve les anciens méandres du Rhône dont une grande partie est actuellement occupée par le parc de Miribel-Jonage.
En plus des plages, des prairies et des sous-bois, il existe des parcours pour cyclistes et de très nombreux chemins à travers les bois et les champs, loin des endroits hyper-fréquentés.

Une des possibilités est de garer sa voiture au parking sous le pont de l'autoroute, au bout de la route des centres équestres, côté Miribel. Un chemin bien taillé part en longeant le Rhône. Peu à peu, le bruit de l'autoroute disparaît, encore plus vite si c'est le vent du sud. Sur l'autre rive, on aperçoit à travers les feuillages des formes allongées sur les galets. Le chemin trace à travers les arbres puis s'écarte pour encadrer des champs. Des cyclistes passent, en famille, seuls ou en bande. Les prés sont plein de fleurs, de pissenlits, d'herbe ondoyante, d'orchidées.
On peut aller très loin, jusqu'au bout de cette grande terre enclavée amoureusement entre les deux bras du Rhône.

On peut aussi se laisser prendre, comme l'eau d'antan, par un des bras mort et sec du Rhône qui nous mène à un lac. Ceux qui aiment peuvent s'adonner à la pèche, pic-niquer ou se faire bronzer. Ici, peu de monde car les voitures ne viennent pas. L'endroit est donc calme et sent bon la tranquillité. Seuls les oiseaux font du barouf lors des joutes amoureuses.

Les chemins sont larges ou étroits, et j'aime beaucoup les chemins étroits qui serpentent sous les arbres, discrets, parfumés, tamisant le soleil. Le Rhône refait surface dans un petit bras lové dans les galets. Poissons et grenouilles sont les habitants des ces lieux humides. Les pêcheurs jouent de la mouche, les cyclistes jouent du braquet. D'autres lacs, plus grands et tous reliés entre eux, accueillent les marcheurs qui ont poussé jusque là. Puis, bientôt, une nouvelle zone sera ouverte au public, abritant des marais et toute une faune à poil et à plume.

Dans une trouée des arbres et par dessus l'eau, on peut voir le bout du crayon et la basilique de Fourvière. Nous ne sommes pas loin de Lyon et pourtant dans la nature sauvage.


Pour les amateur de calme et de grand air, cette immense partie du parc est un éden. Pour les sportifs, c'est un grand terrain de jeu à deux pas de l'agglomération.

Mais dans le parc, nombre de familles et de groupes sont venus faire un barbecue, l'air embaume la merguez chaude et la fumée de charbon de bois. Il y a de la place pour tous.

Carrefour

En faisant un achat à Carrefour Vénissieux, je fus distrait par une apparition dans ce genre. Gabarit moyen, puissamment musclé sous le t-shirt. J'en perdis le fil de mes pensées.

Du coup, je me suis mis à regarder autour de moi tous les mecs se baladant dans les rayons et j'en aperçus des vraiment pas mal, musclés et tout.
Je me demande si je ne vais pas aller faire plus souvent les courses dans ce magasin.

Chez le parrain

Hier, la journée s'est traînée entre lit et... lit. Je n'avais pas envie de bouger. J'ai même sauté le repas de midi pour une petite prise de bec avec ma femme. Sauter un repas ne me pose aucun problème et j'en ai profité pour faire une sieste.

Nous étions invité à manger chez le parrain de M². Nous ne les avions pas vu depuis quelques temps.
Y nous a accueilli gentiment, avec un flegme qui augmente avec le temps. Nous avons visité le parc de la maison, puis l'intérieur de cette bâtisse à deux étages sans cachet. Sa femme MN partait emmener deux de leurs filles à une représentation de théâtre. Nous avons croisé les autres enfants dans leur appartement.
L'apéritif était déjà prêt, signe que MN avait bosser dans la journée, ce qu'elle confirma par la suite. En fait elle souhaitait faire une surprise pour l'anniversaire de Y, mais tous les amis n'étaient pas disponibles en même temps. Nous n'étions que l'avant-garde d'une surprise qui n'en était plus une. J'aime ce genre d'attention entre conjoint.
Nous avons parlé de nos enfants, de nos neuf enfants. Nous avons échangé des nouvelles de nos connaissances communes. Ce qui nous ramène toujours des années en arrière, au temps où nous étions très proches de part nos activités. Nous avions choisi Y comme parrain pour notre fille aîné.

Nous étions jeunes, heureux de la vie, contents des nouvelles expériences offertes à nous. MN est arrivée dans la vie de Y quelques temps plus tard. Les femmes deviennent des mères.

Le repas a commencé par une salade verte posée dans des assiettes jaunes. Le cidre pétillait dans les verres. Nous étions tous les quatre, sans enfant, à renouer. Bien sûr, nous parlions des enfants, mais aussi des activités actuelles et des projets à court terme, très nombreux pour Y et MN. Projets que nous pourrions aussi partager si nous n'avions pas changé d'orientation il y a pas mal d'années déjà. Et quand Y m'a demandé pourquoi nous étions partis, supposant en souriant que c'était parce que je ne voulais pas recevoir d'ordre de supérieur, ce qui n'était pas le cas, je n'ai pas donné la vraie raison. J'ai laissé ma femme donner une réponse, qui sans être fausse, n'est pas la vraie raison. Raison simple et complexe à la fois, qui finalement n'appartient qu'à moi. Ceci dit, j'aurais bien aimé continuer cette aventure, mais d'autres choix m'en empêchaient.

Les lasagnes ont copieusement rempli nos estomacs, suivis par le fromage et une tarte aux poires. La conversation roulait sur l'actualité diocésaine, entre potins et pastorale. J'ai hâte d'être à septembre pour voir si les changements annoncés iront dans le bon sens.

Nous sommes repartis tard, contents de nous être retrouvés pour une soirée simple et vraie.

vendredi 1 mai 2009

Boulettes de viande verte

Voici donc une recette de boulettes de viande et pour faire dans l'inhabituel, elles seront vertes. Je vous rassure tout de suite, elles sont vraiment bonnes et le vert est naturel.

Pour trois personnes (on était trois quand j'ai fait les boulettes ^^) :
- 300 g de viande hachée (de bonne qualité)
- 100 g de lardons fumés
- 100 g de vert de blettes ou d'épinards
- chapelure (achetée ou faite de biscottes écrasées finement)
- huile d'olives


Mixer les lardons et le vert de blettes ensemble pour obtenir un résultat assez fin.
Mélanger avec la viande hachée. Rajouter du poivre, mais ne mettez PAS de sel (les lardons sont salés).
Faites des boulettes avec les mains en prenant un peu de viande et en les roulant dans les paumes.
Les rouler ensuite dans la chapelure (chapelure versée dans une assiette).



Dans une poêle, faire chauffer à feu vif 3 cuillers d'huile d'olive. Baisser le feu et faire dorer les boulettes sur une face, puis une autre, puis une autre (les boulettes se tassent un peu, il faut les retourner délicatement).


Réservées dans une assiette, les boulettes pourront être réchauffées au micro-ondes.


Pour la couleur, vous pouvez les accompagner d'une purée à la sauce tomate.

Maillot

M² et F m'ont offert un nouveau maillot de sportif. C'est parce qu'avec eux deux, je vais faire quelque chose de spécial.
Avez-vous une idée de ce que c'est ?



Ceux à qui j'en ai parlé ne doivent rien dire.