lundi 29 juin 2009

Les 24 heures roller du Mans 2009

Je viens de passer le samanche au Mans, dans la Sarthe. Pendant 24 heures, des milliers de personnes en roller ont participé à la dixième édition des 24 heures rollers, tournant sur le fameux circuit automobile Bugatti.
Les photos des 24 heures roller du Mans sont là
Les vidéos des 24 heures roller du Mans sont là

Tout commence par un long voyage à trois dans une voiture remplie comme un œuf. Puis, minuit passé, la voiture se vide dans un camping où la tente est plantée sous la lumière des phares. Point de risque de réveiller les voisins en piquant les sardines, ils sont en plein concours de beuglement ! Malgré le bouchons d'oreille, la nuit sera agitée et très courte.
Le soleil matinal tape très fort, et la queue pour une douche est longue comme un jour sans pain. Il faut aussi attendre son tour pour pisser... Quelle affluence !
Premier trajet entre le camping et le circuit pour aller chercher les sésames : puces et bracelet de compétition ou d'accès aux paddocks.
Deuxième trajet pour revenir faire la parade des rollers. J'ai pris costume et masque. Personne ne me reconnaîtra, tout le monde veut me prendre en photo, célébrité d'un moment.
Enfin la porte du circuit s'ouvre pour laisser entrer quelques milliers de rollers sur la piste. Je sens le poids de cet instant unique pour moi : je roule sur le circuit Bugatti. J'ai une pensée pour mon père qui aimait regarder les courses de voitures à la télé.
J'ai mis mes nouveaux K2, je prends des photos. Tout est à découvrir, notamment la piste, les tribunes, les esses. Puis s'est la surprise de la montée jusqu'au Dunlop. Une montée qui me coupe les jambes et vide mon souffle. Une pause s'impose ! Ensuite, ouille, une descente pleine de virages ! Je suis debout sur le frein, évitant de prendre de la vitesse dans mon costume qui vole au vent. Au passage, on regarde la Croix Rouge, on repère le point de ravitaillement en eau, on admire la vue et les couleurs vives des bords de chicane. J'avoue savourer ces instants sans retenue. Le premier tour prend fin et j'hésite à en faire un deuxième à cause de la montée et de la descente. Et puis zut ! Je n'aurais pas d'autre occasion, je poursuis. Avec plaisir en fin de compte. Nous sortons avant la fin du deuxième tour. Je suis en nage sous le costume et je suis bien content de l'enlever.

Il faut s'occuper du premier repas, dont l'intendance a été faite par Franck et M². Tout est parfait et au frais. Ce sera salade de pommes de terre. Je déplace la voiture pour que nous magions à l'ombre de l'unique chêne à cent mètres à la ronde. Nous n'avons pas le temps de faire la sieste car il faut aller au paddock installer tout le matériel. Nos six bras sont surchargés mais ils ne sont pas les seuls. Dans le paddock qui nous est affecté, plus une seule petite place. Je suis déstabilisé, puis je fais le tour des paddocks pour trouver un emplacement. Ce qui est fait juste à côté, contre un point d'eau, en face d'un solo (personne qui court toute seule). Les autres équipes du box ne sont pas toutes là. Le décor est fait de béton, de grille, de carrémat. Il faut jouer serré, mais nous avons assez de place pour trois.

Franck part aux qualifs pour obtenir sa place de départ. J'en profite pour faire le tour des installations. Les tribunes sont gigantesques et pour y aller, il faut gravir tous les étages. D'en haut, la vue plonge à pic sur la piste. Les coureurs s'échauffent sur la piste d'accélération devant les box, d'autres font les qualifs. Le noir du goudron est coloré par les tenues chatoyantes des coureurs qui filent en aller-retrours incessants.

Je prends place dans les tribunes pour assister au départ. Il y a foule, autant en haut qu'en bas. La musique se fait triomphale, le speaker baratine pendant que le décompte s'effectue sur le panneau géant. C'est parti ! Les coureurs courent en chaussette de l'autre côté de la piste où les rollers sont posés dans l'herbe. Les premiers à enfiler les patins seront les premiers à s'élancer à la conquête du Bugatti. En cinq minutes, ils sont tous partis laissant la piste vide, unique fois en 24 heures. Nous n'avons pas longtemps à attendre le retour des trois premiers puiqu'ils sont là 7 minutes trente après le départ. Les autres suivent, par vagues ou individuellement. Franck a disparu dans le troupeau et il faudra regarder attentivement pour le voir enfin. Il tourne en 12 minutes, ce qui est vraiment bien. M² prend le relais à 17 heures. Elle est calme, comme son père, et pousse pour la première montée.


Le départ des 24 heures

Les relais se succèdent toutes les heures ou les deux heures, Franck souhaitant faire un maximum de kilomètres il tourne deux heures d'affilée. Les autres équipe du box sont plus nombreuses, les relais se font à chaque tour. Au fil du temps, nous commençons à discuter avec l'un ou l'autre. Les français s'avèrent très sympas, les danois et les tchèques plus hermétiques.
Je mitraille et tombe souvent sur des scènes un peu surréalistes de personnes allongées dans toutes sortes d'endroit, dans des positions qui ne semblent pas forcément confortables. Les box sont pleins et le nôtre échappe heureusement à cette règle. Beaucoup d'équipe ont créé leur propre tenue, tout comme la nôtre. C'est souvent amusant, comme les rasta rockets ou plus sérieux comme le don du sang. Les équipes d'entreprise, les clubs, les étudiants, les militaires ou les pompiers, tous se relaient et le mouvement est incessant, très bordélique, continu.

Je rentre au camping pour faire à manger. Ce sera des pâtes à l'eau. R me donne des nouvelles au téléphone et je lui parle des voisins qui prennent un bain de soleil juste à côté. Je suis rassuré de l'entendre. Je mets dans un sac à dos le repas et de quoi s'habiller pour les heures froides de la nuit.
Après le repas mangé avec plaisir, Franck est obligé de faire une longue pause pour raison technique. Tant pis pour le record, il lui est impossible de reprendre le tour. M² doit se reposer aussi, l'équipe reste au paddock avec regret mais philosophie. Les autres compatissent et disent, avec comme une lueur d'envie, qu'il faut être dingue pour faire les 24 heures en duo. Que dire alors des solos ? Finalement, au bout d'une heure et demi, Franck peut repartir. Au tour d'après, tout semble être rentré dans l'ordre, M² fera le relais à minuit. La nuit tombe mais il est impossible de dormir vraiment. M² roupille quand même sur le lit de camp, sous l'admiration de nos gentils voisins. Entre temps, je retourne au camping chercher des platines pour Franck. Au retour, je suis agréablement surpris par un feu d'artifice fêtant les dix ans. Fatigué, je pars dormir au camping vers deux heures du matin. Je prends une douche, sans faire la queue cette fois-ci. Vers six heures et demi, malgré les bouchons dans les oreilles, je suis réveillé par un cris. Il faut dire que nous sommes pas loin de la piste et que les supporters se relaient aussi pour encourager les coureurs. J'aurai dormi quatre heures, c'est déjà bien.

Le petit matin est frisquet quand j'arrive au paddock avec les petit dèj. J'ai pris mes rollers pour pouvoir me dégourdir les jambes et aller un peu plus vite. La descente sera facile, mais la montée au retour me fera grimacer.
M² est debout, un peu frigorifiée dans le soleil rasant. J'ai oublié le Nutella, nos gentils voisins nous passent leur pot. Les visages sont un peu tirés et froissés. Mais loin d'un grand calme, les paddocks fourmillent. D'ailleurs, rien ne s'est arrêté, même si les équipes se sont généralement dédoublées pour permettre de dormir en alternance. Ceci est impossible pour les duos et les solos. Franck tourne et sera content de faire un plongeon dans le pot de Nutella. Je demande à une charmante voisine si elle peut nous donner de l'eau chaude. Elle le fait gentiment avec un grand sourire et nous plaisantons un moment.
La matinée passe, je retourne chercher le repas de midi au camping. J'en profite pour ranger l'intérieur de la tente dans la chaleur étouffante. Tout le monde mange avec appétit, mais pas les pruneaux distribués au petit matin avec le journal local. Personne ne fera la sieste, mais le duo s'arrête un peu pour aller au village voir les démos de slalom et faire des achats de posters. Un aller-retour au camping permet à M² et moi de poser des affaires inutiles.

C'est M² qui fait le dernier tour de piste. Elle y va juste avant que les relais soient clos. J'espère qu'elle n'arrivera pas avant la fin, sinon elle devra faire un autre tour de 4,180 km, ce qui sera très pénible avec la fatigue et une malléole qui n'en veut plus. Mais elle est maline et fait une pause suffisante, et nécessaire, au "Dunlop". D'autres font comme elle et les discussions vont bon train. Je monte dans le tribune pour ne pas rater la fin des 24 heures. Le speaker est revenu et nous inonde de "rollerrrrrrrr" avant de scander le compte à rebours. En même temps que le zéro sur l'écran géant, le 24:00:00 s'affiche sur le compteur. Ça y est, c'est fini ! Applaudissements, cris, sifflets. Les tribunes fait un tollé. Chaque coureur reconnu enflamme tel ou tel groupe. J'attends M² qui arrive enfin, décontractée. Elle passe presque sous la drapeau à damiers agité face au compteur qui est repassé à zéro. Elle retrouve Franck qui s'était placé à l'arrivée. Ils ont l'air contents.

La foule quitte le site et nous faisons nos paquets. Franck est chargé comme une bourrique. Il faut rendre les puces et faire la queue. Je rentre seul au camping. La caisse que je porte, pleine et lourde, s'ouvre brusquement par le fond. Tout dégringole dans le sable, pain d'épice en premier. On me vient en aide et les campeurs devant qui le chargement s'est répandu me donne un carton. Merci ! Je retourne ensuite aider les deux autres au transport du matériel. La cohorte des participants s'écoule dans le tunnel de la passerelle. Il faut tout ranger dans la voiture et plier la tente. Il fait bien trop chaud. Ce n'est que bien de kilomètres plus tard que nous nous rendrons compte que les posters ne sont pas dans voiture. Nous ne comprenons pas ce qui s'est passé car nous avions bien vérifié de ne rien laisser sur l'emplacement.
Déjà, d'autres campeurs ont plié et sont partis. Je les envie. A notre tour, enfin ! Nous faisons une pause pipi puis un petit bouchon pour sortir du camping. Au lieu de tourner à gauche, je suis bêtement les autres voitures et nous roulons dans la campagne, empruntant même des bouts du grand circuit du Mans. Je ne me crois quand même pas au volant d'une F1.
Puis, c'est le retour. Les paupières sont lourdes, il faut tenir. A l'arrêt du repas, nous retrouvons des personnes qui viennent des 24 heures. Le contact est toujours aussi simple et sympa. Puis les kilomètres défilent lentement. Un arrêt à Paray est obligatoire pour fermer les yeux pour de bons. Je n'en peu plus mais ne peut demander à M² ou Franck de prendre le volant car je pense qu'ils sont encore plus crevés que moi.

Je suis dans mon lit vers deux heures du matin, pour une petite nuit de ... cinq heures.

Tous les participants aux 24 heures rollers s'accordent pour dire que cet événement est exceptionnels et riches de rencontres. C'est vrai. J'ai même pu retrouver toute la bande des lyonnais de Génération Rollers. Nous nous sommes fait des amis, c'est sûr. Pour ma part, en dehors de la fatigue à la hauteur de ce que j'avais imaginé, j'ai eu quelques moments d'émotion pure, tant au départ de la course qu'à l'arrivée en voyant ma fille M² finir la course. Et aussi un grand plaisir de me retrouver à rouler, brièvement, sur le circuit mythique du Mans.
L'organisation n'a jamais fait défaut, ni le pq, et l'esprit d'entraide est une réalité concrète dans les paddocks et sur la piste.

M² et Franck ont fini la course avec 80 tours en 470ème position sur 531. Record battu pour Franck : bravo pour le courage et la performance !

Pour la prochaine, nous recrutons des coureurs et des accompagnateurs.

Diaporama à voir en plein écran :

jeudi 25 juin 2009

Voyage en vue

Demain en fin de journée, direction Le Mans en passant par Mâcon. Nous espérons arriver vers minuit pour planter la tente et dormir un peu.


Agrandir le plan

Samedi matin, petite rando roller sur le circuit Bugatti. Puis entre samedi et dimanche, ma fille et son copain font les 24 heures roller. Ce sera grandiose.

mardi 23 juin 2009

Voyage

Le vent soufflait un peu fort, mais nous avons quand même fait un beau voyage.



Parc de la Tête d'Or, mardi 23 juin 2009.

lundi 22 juin 2009

Ses amis

Elle souhaitait rassembler ses amis, alors elle les a invité pour un petit repas partagé. Oh, elle est simple et pas du tout fortuné, les amis ont donc apporté chacun un plat du repas.
Elle n'a rien laissé au hasard, chaque détail compte, chaque invité aura droit à une intention particulière et délicate.
Plusieurs anniversaires ont été fêtés avec des gâteaux, des bougies, des fleurs, des chants.
Et comme c'était la fête des pères, tous les papas ont reçu un petit paquet de chocolats décoré d'un cœur doré.
Chacun a un peu parlé de lui, pour que tous fassent connaissance. Et tous ont chanté, parfois à tue-tête.
L'après-midi a vite passé, les amis sont repartis, elle a ramené son bouquet de fleurs dans son trois pièces cuisine.

Elle est radieuse et ne laisse pas paraître, lorsque son corps la malmène, la douleur physique. Elle sait toujours accueillir, écouter, proposer avec un sourire. Elle sait être présente mais jamais ne s'impose.

Bac de Français : c'est fait

Le petit est rentré, son épreuve écrite du bac derrière lui.
Toujours aussi sûr de lui, toujours trop sûr. Peut-être exprime-t-il par ce côté fanfaron qu'il est soulagé que cette partie soit faite, mais j'en doute.
En discutant avec lui, il me semble qu'il a pu creuser ses sujets. Espérons que le correcteur sera sensible à sa prose.

Bac de Français


Ça y est, le petit est parti pour passer le bac de Français.
Il était calme, comme d'habitude et espère avoir au moins un 12 sur 20.
Souhaitons-lui bonne chance, car rien n'est gagné d'avance.

dimanche 21 juin 2009

Fête des pères

Mon JE (que je n'appelle pas comme ça en réalité) est venu ce matin me fêter une bonne fête des pères.
C'est très gentil et agréable. Merci JE !

Voici un présent qui va demander des compléments, ce qui fera peut-être d'autres cadeaux :



Quand je dis que c'est un geek !

Mise à jour : les filles ont appelé pour me souhaiter une bonne fête des pères. Sympa, non ?

Au théâtre ce soir

Nous voilà, R et moi, sur des destriers rouges, à filer sur les quais de Lyon, cheveux au vent.
Nous avons cherché une écurie pour y poser nos montures, et ce n'est qu'à la cinquième qu'un palefrenier-bear nous a fait de la place. Puis ce fut la longue ascension du bord de Saône jusqu'au plateau croix-roussien. Bonjour les fessiers le lendemain... Et toujours autant de plaisir à discuter et découvrir avec R les détails de Lyon.

Notre but ultime était une petite salle de théâtre où Lollah jouait dans une pièce intitulée "un dimanche en famille". Lollah est une flickresse que je connais de longue date et dont les photos m'ont toujours plu. Je ne la connaissais d'ailleurs qu'à travers ses photos.

Nous nous sommes installés dans une petite pièce déjà bien chaude en cette fin juin. Elle fut bientôt rempli d'un public jeune et de toute évidence conquis d'avance.
Lorsque le rideau ne s'est pas levé sur le premier tableau, nous avons pu comprendre que nous allions rire sans même entendre une seule parole.

Un dimanche en famille : Lollah

Les scènes se sont succédées à un bon rythme, sans jamais lasser. Les personnages étaient tous très différenciés, même typés, et les accessoires apportaient aussi leur touche de gaieté. Lollah cachait les yeux de son oie lors des passages atroces.

"- Qu'est-ce qui me dit que vous êtes un vrai médium ? Donnez-moi une preuve !
- Comment vont vos hémorroïdes ?
- Mmm merci, elles vont bien..."

R se tenait les côtes et enviait mon bermuda tant la chaleur était suffocante. Les voisines derrière nous se préoccupaient des accessoires dont certains semblaient venir de chez elles, comme le lampadaire. La muerte aspirait les âmes des défunts avec un aspirateur de table vert made in China. Le médium gesticulait avec de grands mouvements emphatiques amplifiés par ses manches. Le mec en rose faisait de la prose accompagnées de gestes et de mimiques comiques et efféminés.

Après les applaudissement, nous avons filé dans la rue retrouver la fraîcheur et respirer un bon coup. Lollah y est aussi venu et s'est avec plaisir qu'elle ma reconnu, grâce à nos photos, et nous avons pu, enfin, nous faire une bise et discuter "pour de vrai". Elle est tout à fait aussi sympa que dans ses commentaires et bien agréables. Nous avons poursuivi un verre à la main devant un apéritif garni. J'ai même pu discuter avec deux autres flickeriens dont le visage de l'un ne m'était pas inconnu.

Cette pièce de théâtre m'a vraiment plu, et je suis un public difficile qui ne rit pas facilement.

R et moi sommes redescendus du plateau par les pentes, photographiant à tour de doigt, puis reprenant un vélo pour descendre le Rhône sous les platanes des quais. La nuit était chaude. Nous avons mangé une salade chez R, tout simplement.

mercredi 17 juin 2009

Sms racoleurs

C'est comme ça, je ne peux envoyer de sms avec mon téléphone. Et je ne m'en plains pas, bien au contraire.
Par contre, j'en reçois parfois, comme ceux de S ou ceux de Yann il y a fort longtemps. Je les garde. Je suis assez conservateur sur ce plan.

Mais, maintenant, je reçois des sms dont je ne connais pas l'émetteur. Par exemple :

Rapèl stp

ou bien

Slt c percos, alr t va acheter koi dmain? Rpn sur mn tel

Houlàlà ! je ne supporte pas le style sms pas plus que les fautes de français.
Mais pourquoi rappeler quelqu'un qui ne se présente pas ?
Et qu'est-ce que je vais raconter à un autre inconnu ce que je pourrais acheter "demain" ?

Autant le dire, il ne faut JAMAIS rappeler un numéro de téléphone qu'on ne connaît pas, message ou pas. Parce que là, ça sent la grosse facture de téléphone.

Et puis, ce genre de message n'est pas du tout... sexy. Ils me laissent de marbre.

Noitcefrep

Je ne bouderai pas ma satisfaction devant le 19/20 qu'un de mes clients m'a attribué ce matin en réponse à une enquête de satisfaction.
Je bouderai encore moins son commentaire élogieux, ni le commentaire du commentaire.
Ça fait du bien de recevoir des félicitations.

mardi 16 juin 2009

Les examens

C'est la saison des exams, ceux que nos chères têtes blondes devenues de grands ados passent en fin d'année.

Ma fille T² a eu son BTS. La voilà soulagée. Personnellement, je me suis détaché de tout intérêt pour ce genre de chose, et je ne m'en porte pas plus mal.

Mais, encore un "mais", il reste S², le petit grand dernier, qui prend la vie d'une manière si tranquille que j'en suis, pour le coup, assez désespéré. Pour lui, cette année, c'est le bac de français. Une formalité et un bon exercice pour l'année d'après. Enfin, c'est ce que je pense. Comme il estime tout savoir et tout connaître, il n'en fait pas lourd côté révisions. Il aurait raison s'il savait vraiment assez de choses. Or lorsqu'on lui pose une simple question, il donne une réponse succincte et fort incomplète, disant qu'il suffit de broder pour faire illusion.
Comme toujours, c'est de la faute au reste du monde s'il ne sait pas répondre. Là, c'est sa prof de français qui fait des cours ennuyeux. Alors, passer deux heures sur un texte est mortel et lorsqu'il relit sa prise de notes, les deux heures sont retranscrites en deux lignes. Quand on pense que la semaine de cours de rattrapage coûte dans les 500 euros, c'est un véritable gâchis !
S² n'en est pas conscient. Il est comme ces petits chiens à qui on met le nez dans leur pipi : marche arrière et incompréhension. Et lui qui aime bien jouer sur l'ordi, quitte à y passer des heures, n'y va que sur ma demande expresse pour chercher les informations qu'il n'a pas encore, comme des renseignements sur l'auteur d'un texte ou un commentaire sur le même texte.

Alors, pour me rassurer, j'ai fait appel à mon prof de français préféré, bien qu'il soit assez loin de la classe de première, pour qu'il donne un peu de son souffle -divin- à ce jeune écervelé. Merci ! Il a dit oui, trouvant une petite place dans son emploi du temps chargé de fin d'année. Et un coup de main n'est pas de trop.

lundi 15 juin 2009

Matin chaleureux

Après un dimanche étouffant, ce lundi matin restait poisseux et lourd. Je n'ai pas eu le moindre frisson en chemise sur mon vélo en allant au boulot.
Les rues de Villeurbanne sont pour la plupart en travaux, ce qui m'a obligé à monter sur le trottoir où j'ai croisé un gars qui s'est excusé en me voyant arriver sur lui. Et aussi un autre qui m'a sourit dans sa voiture. Et ce n'était pas le seul sourire de la journée.

A l'étage de mon bureau, je me suis immédiatement rendu compte que la clim ne marchait pas, ce qui arrive à chaque fois que le samanche a été trop chaud.

Ce qui se produit aussi pendant ces deux jours, c'est un arrêt de la clim de la salle des ordinateurs, entraînant un arrêt des dits ordinateurs, privant les gentils travailleurs de connexions et d'accès au réseau. Cette fois, il paraît que la température est montée jusqu'à 70°C, faisant fondre quelques prises électriques. Une semaine qui commence donc dans la chaleur et l'oisiveté. De quoi partager clafoutis de cerises, café et cancans.

Aérien

Quand il explique qu'il ne s'en mêle pas, il agite un peu les mains au bout de ses bras pendants, de haut en bas, comme pour s'envoler à la façon des hommes de Folon.



D'ailleurs, je m'attends toujours à ce qu'il s'envole. Un jour, il le fera sûrement.

dimanche 14 juin 2009

Baptême et communion

Fin d'année scolaire, il est temps de faire sa première communion et, pourquoi pas, le baptême du petit.



Me voici donc, ce matin, dans une église près de chez moi pour assister à ces deux sacrements.
La foule des enfants en blanc qui attendent fait barrage sur les marche de l'église, la messe précédente n'étant pas finie.
Mon appareil photo au cou, je me faufile, prend des photos, fait des bises aux personnes que je connais. Il fait déjà bien chaud, voire étouffant.

Lorsque la messe commence, l'église est archi-pleine. J'ai pu garder des places sur un banc en très bonne position, cela me facilitera la prise de photos. Les chants se succèdent, les prières, les explications.
Puis s'est le baptême d'un enfant au syndrome de Dawn. Il s'amuse avec l'eau qui va servir à son baptême. Il est heureux, il sourit fortement. Puis l'eau coule sur sa tête, trois fois. Il lève les mains, comme pour se protéger ou remercier le ciel pour cette eau bénie. Il continue à sourire. Puis le voilà revêtue d'une chemise blanche, d'une médaille de Marie au bout d'une chaîne. Le parrain porte le cierge de la lumière du Christ. C'est déjà fini.



Les enfants communient, sagement les uns après les autres. L'assemblée les suivra en une longue procession. Mais avant, les enfants lisent un petit mot où ils disent leur amour de Dieu, leurs découvertes, leurs espoirs.
Certaines personnes viennent prendre des photos, sans flash pour ne pas déranger, telle cette femme qui s'est accroupie dans l'allée à ma droite. Une fillette dit d'une belle voix "maintenant que j'ai communié, je vais pouvoir emmener mes parents à la messe le dimanche". "Ça, c'est une très bonne idée !" dis-je à mi voix. La femme se tourne alors vers moi et me dit en souriant, un peu étonnée : "et la maman, c'est moi !". J'espère que la mère répondra au souhait de sa fille.

La messe s'achève, la foule en blanc sort de l'église avec peine car les escaliers sont toujours aussi encombrés, même encore plus.

Nous disons au revoir, nous allons nous retrouver pour un long repas de communion, entre famille et amis, dans la chaleur accablante de ce dimanche de juin. Un bon repas, un bon temps d'amitié, rempli de discussion et de vivre ensemble.

samedi 13 juin 2009

Africa de Toto

Une bien belle interprétation de Africa du groupe Toto. J'aime beaucoup cette chanson et la pluie est une belle surprise donnée par Perpetuum Jazzile.

A regarder et écouter, en grand. Merci à Goéland pour l'info.

Plaisir de chanter

J'ai toujours aimé chanter, siffler et j'ai la tête remplie en permanence de musique. Toutes sortes de musiques.

Alors, comment s'est passé le concert d'hier ? Très bien.
Le public était au rendez-vous et les choristes aussi.
Un des défis qui a été assez bien relevé consistait à faire chanter ensemble deux chorales aux répertoires et au style différents. Ce qui fut réussi. Nous nous attendions à pouvoir faire une répétition commune, mais le temps a manqué. Nous n'avons pu que nous échauffer ensemble.

Pour le premier chant, Ave Maria de Gounod, ce fut donc sans filet que nous nous sommes lancés après le premières notes du piano. Frissons garantis malgré la chaleur des projecteurs. Changements de rythme, changement de volume, il suffit de suivre la cheffe de l'autre chorale.

Puis, notre chorale a quitté la scène pour écouter nos invités (puisque nous étions dans notre salle). Je me suis installé derrière nos deux compères qui s'assoient invariablement au même endroit dans une salle. Tout le monde a reconnu ma femme et R.
L'entracte fut bien vite là et j'avais déjà chaud dans ma chemise rouge, ce qui n'allait pas s'arranger par la suite.

Nous somme rentrés dans le theâtre en chantant, comme souvent et nous avons fait une halte dans la salle pour canonner le Gaudeamus Hodie. C'est un exercice difficile que de tenir le rythme et le ton quand est aussi éloigné les uns des autres.
Et nous avons enchaîné les neuf autres chants du programme.
J'ai tenté, par tous les moyens, de ne pas trop bouger et lorsque je bougeais de la faire avec modération. D'après ma femme ce fut bien mieux. Elle dit aussi que j'ouvre une bouche immense, mais différemment des autres. Et que je souris, j'allais dire comme un âne. Si je souris, c'est que je suis heureux, sinon je ferais la tronche, c'est sûr.
Mais nous ne faisons pas que chanter, nous nous déplaçons, nous dansons, nous gestuons. Et nous lâchons même les partitions qui ne servent pas à grand chose en fin de compte.
La salle était en délire, enfin j'en eu l'impression.
Nous avons dû improviser un bis, avec un chant que nous avions en réserve. Ah! Quelle gloire !

Les autres choristes sont revenus pour les deux derniers chants, repris par le public enthousiaste.

Un bien bon concert. Vraiment. Quand on pense que la chorale n'a pas un an et que nous avons présenté 14 chants dans 6 langues différentes, dont le finnois.

Lorsque nous attendions pour entrer en scène, juste à ce moment où on peut sentir le trac monter, notre cheffe de choeur nous a dit : "on se fait plaisir, faites-vous plaisir !".
Se faire plaisir, ça j'approuve et je pratique. Chanter est un immense plaisir.

Ps : on recrute, on recrute, on recrute. Pas besoin de savoir lire une partition, on fournit les paroles et les voix en audio. Ambiance garantie.

jeudi 11 juin 2009

Concert !

Le voici enfin, le concert de la chorale est vendredi soir, 12 juin 2009 à 20h30, au théâtre Bonneterre 46 cours Damidot Villeurbanne --> Plan.

Une tite affiche, pour la couleur :


La dernière répétition a eu lieu hier soir dans le théâtre, les deux chorales étant réunies. Nos trois pauvres ténors faisaient riquiqui face aux six autres, mais qu'importe. J'ai trouvé intéressant de chanter avec d'autres voix, de voir une autre cheffe de chœur demander qu'on la suive avec insistance, d'entendre les papotis des choristes.
Après un premier chant en commun, nous laissons la place à l'autre chorale, puis nous revenons après l'entracte. Deux chants de nouveau en commun termine le concert. Nous avons droit à un piano, une guitare et un cajon. Ma femme devrait être à la sono.
J'avoue que nous sommes presque au point et que le résultat est de bonne qualité. Ça bouge, c'est coloré, c'est vivant.

Au programme, celui de que ma chorale villeurbannaise chante :
  • Ave Maria (Gounod)
  • Gaudeamus Hodie
  • Greensleeves
  • La, la, la, je ne l'ose dire
  • La petit fugue
  • In this heart
  • Unissassi Laulelet
  • Vidala Riojana
  • Les petits papiers
  • Foule sentimentale
  • Balaio
  • La recette de l'amour fou
  • Emmenez-moi
Tous les chants vus cette année ne sont pas là, notamment ceux à boire et Brahms.

Je vous invite donc à passer nous entendre et à venir me voir, lecteurs de ce blog. Ça me fera grand plaisir.

mercredi 10 juin 2009

Bon pour le service

Le doppler veineux n'a rien montré de nouveau. C'est bien Klippel-Trenaunay qui colore de façon importante l'arrière de ma jambe gauche. Pas de quoi s'inquiéter. Il suffit d'attendre, qu'un jour, quelque chose pète ou se durcisse pour opérer.
En attendant, je continue à faire du roller et du vélo et ... je vais devoir porter une chaussette de contention, surtout si je ne bouge pas.

Le médecin était sympa et nous nous sommes retrouvés sur les répliques humoristiques. Je me suis laissé tripoter les pieds et caresser l'entre-jambe sans même ressentir le moindre frémissement d'un poil. Il n'a pas manqué de remarquer que je paraissais encore jeune malgré mes cinquante ans, ce que je n'ai pas pris pour un compliment, juste une info dont la réalité changera un jour ou l'autre.

Il me reste cette paresthésie de la moitié de la plante du pied gauche. C'est énervant. Pour le médecin, cela peut provenir d'un problème de dos. Pour moi, c'est directement lié au SKT. Je vais devoir patienter et supporter.

Prochaine visite chez un angiologue : dans très longtemps ou jamais.

mardi 9 juin 2009

Coléoptères



Tiens donc ! En voilà un qui me reluque de loin depuis que nous nous sommes croisés entre la serre de Madagascar et les aloès.
Je ne vais pas le décevoir, je le regarde tout en faisant des photos de fleurs butinées par des insectes multicolores.
Il me rejoint dans le jardin Alpin et j'engage la conversation.
Quelques minutes plus tard et des tours et des détours, moi qui aime les gens directs je n'étais pas servi, il admet être homo, enfin intéressé par les mecs. On y est.
Comme il ne connaît rien aux plantes de ces lieux, je le promène jusque dans la serre Victoria. Puis en face chez les plantes carnivores. Un instant j'espère qu'il irait voir ailleurs.
Pour un retraité, il a du temps qui ne lui profite pas tant il répète tout ignorer des plantes et des serres.

Et là, révélation. De sa part. Il dit avoir la plus belle queue de Lyon, d'un point de vue esthétique tient-il à préciser. Et de vouloir me la montrer. Il m'entraîne entre les fougères et les rhododendrons. Il jette un œil puis baisse furtivement son survet blanc pour montrer sa bite. Ce fut rapide et j'ai du mal à jauger l'ampleur de la chose, si ce n'est que ça dépasse les 15 et que c'est bandé. Il a "la gaule", comme il dit.
Puis ce sera au milieu des bambous que je tâterai le morceau, à travers le tissu. Douceurs. J'en profite pour lui passer une main aux fesses qui se révèlent pleines et dures.

Mais le temps passe, mon brave monsieur. Si j'ai répondu à vos questions en toute franchise, il faut que je retourne au boulot. Je sais que je n'ai pas ressenti grand chose, peut-être une légère excitation à l'idée qu'il puisse se passer quelque chose de scabreux à quelques mètres des jardiniers.

Quand je pense avoir vue la plus belle queue de Lyon, esthétiquement parlant. J'en suis tout raplaplat. Et meurtri, car maintenant, les autres queues vont me paraître bien laides, esthétiquement parlant.

Gay (défilé)

Mais que regardait ce jeune homme en costard cravate sur le pilier du pont de chemin de fer ?
Point de nana dévêtue, ni même de mec mais cette affiche en plusieurs exemplaires :

Au centre

Et j'avoue avoir ressenti une certaine perplexité en lisant les mots. Le focus semble vouloir être fait sur le 'trans'. Soit, si ça peut faire plaisir à certains.

Bon, je le dis, je n'aime pas la forme que prend la gay pride. Ni dans son titre, ici en français, et encore moins dans ses démonstrations.
Pourquoi être fier d'être gay ? Est-ce une caractéristique demandant beaucoup de travail et d'abnégations, d'efforts et de renoncements ? Mieux vaut être fier d'être un parmi les humains que pour un trait de sexualité. Bien sûr, je ne me sens pas concerné puisque je ne suis pas gay, juste homo. Je n'ai rien contre ceux qui se disent gay, ou alors tout contre.
Pourquoi en plus aller faire un spectacle dans la rue en petite tenue ou en tenue provocante ? Quelle cause cela sert-il ? Cela ne fait que montrer ce que trop de monde haït encore aujourd'hui.
Si les mecs étaient un peu responsables, ils pourraient oeuvrer pour la cause homosexuelle, alors que là c'est exactement le contraire.

Par contre, on voit peu de monde le 1er décembre quand il s'agit de faire mémoire des ravages du sida. Mais pourquoi ?

lundi 8 juin 2009

Clips

Il tenait un parapluie de grande taille ouvert au dessus de lui. Il se faufila entre les voitures arrêtées sur le passage piéton. Son pantalon de ville moulait un derrière bombé et remuant qui me faisait comme un clin d'œil à chacun de ses pas.

Elle était au bord du passage piéton, attendant que le flot de voitures s'épuise. Elle parlait à quelqu'un par delà les véhicules et forçait un peu la voix.

Elle n'avait presque plus de cheveux sur l'arrière de son crâne et nos regards se croisèrent.

Il attendait au bord du passage piéton, petit enfant juif brun. Il chantonnait.

Elle attrapa au vol un ballon multicolore qui s'échappait de l'enclos aux jeux d'enfants. Elle le fit rebondir sur le sol, jetant un claquement sec sous les platanes bordant le cours.

Il me doubla juste au début de la côte, ayant un vélo plus léger que le mien. Ses mollets auréolés de polis blonds accrochèrent mon regard pendant toute la montée. Je l'avais auparavant repéré devant la bibliothèque, marchant sur le trottoir. Il fila dans ma rue. Il habite dans la maison d'en face. Il est allemand, blond, musclé.

Il roulait sur le trottoir puis traversa sur les bandes blanches. Il semblait à l'aise sur ses rollers, mais l'arrêt pour attendre le feu le déséquilibra légèrement. Il reparti, sac au dos, d'un glissement assuré.

Vote

Je vote

Comment s'y retrouver dans toutes ces listes ? Les élections des députés européens sont décidément insipides et je n'ai pas passé plus de dix minutes à parcourir les professions de foi des candidats. Je n'ai même pas lu un seul texte, à peine entr'aperçu le mot "crise". Ils sont heureusement tous d'accord : il faut faire quelque chose. Je me suis amusé à sélectionner sur le faciès pour ne trouver que des moches. En fouillant sur un site, j'ai quand même pu voir le mec mignon qui a remporté mon suffrage. J'ai alors plié le bulletin en quatre, placé dans le portefeuille à côté de la carte d'électeur.

Nous faisions une estimation de participation sur le chemin de l'urne. A 16 heures, nous n'avions trouvé ni l'un ni l'autre le bon chiffre, ma femme étant trop pessimiste et moi trop optimiste. 18 pour cent de participation s'affichaient sur le tableau blanc de la salle de gym de l'école maternelle. Nous étions les seuls votants et les trois femmes tenant le bureau avaient l'air de s'ennuyer ferme. La responsable m'a demandé si je voulais venir au dépouillement. Pas cette fois.

Quand on pense que 60% des lois nationales viennent de l'Europe... Tout cela semble si loin et tellement obscur.

samedi 6 juin 2009

Soirée inattendue

Depuis plusieurs mois, j'avais fait le projet de manger chez S. Mais rien, à faire, nos emplois du temps ne collaient pas - en fait, surtout le sien. Hier soir, coup de fil de S qui me propose de passer chez lui, de manger avec J et de faire ensuite la rando roller. Ah ! enfin, je vais pouvoir rencontrer J, son copain depuis quelques mois, et découvrir son appart'.

Bien, sûr, j'y suis allé avec mes nouveaux rollers, les mains vides (j'ai même pas honte, mais quand même). S, toujours aussi souriant et naturellement sympathique m'accueille sur le palier alors que J termine de faire cuire du riz dans une casserole. "Oh Lorry" fait glisser ses notes fraîches, me renvoyant quelques années en arrière.
L'appart' est clair, haut de plafond, bien rangé. Un bijou. J n'y est pas pour rien, il porte en lui le goût de la bonne décoration, un raffinement qui lui va bien, tout en simplicité et élégance. Même un jean lui donne un air de premier de la classe.
Comme toujours, je suis excité de rencontrer une nouvelle personne et je me retiens de ne pas en faire trop.
Quelques questions plus tard, nous sommes assis devant un apéro à base de fraises, dans le salon, sur le canapé.
Puis retour en cuisine pour déguster un délicieux repas fait par J. Un bon cuisinier, alors que S dit ne pas faire la cuisine.
Nous avons gentiment devisé jusqu'au dessert accompagné d'un café.

Mais l'heure avançant, S et moi avons chaussé les rollers. S a fait un bisou à J. Je sais qu'il tient à lui, et j'espère qu'il l'aime et réciproquement. Parce qu'après les moments passionnels arrivent les moments émotionnels qui s'érodent facilement avec le temps. L'amour est délicat même s'il est fort. Je connais un peu S et je pense que c'est un garçon entier qui donne sans reprendre, complètement.

Nous avons filé sur les trottoir ou entre les rails du tram jusqu'au Rhône puis jusqu'à Bellecour. Nous étions en train de discuter, mais que pourrions-nous faire d'autre ici ?, lorsqu'un formidable éclair déchira le ciel. La pluie nous força à sortir de la rando alors que nous n'avions pas encore quitté la place. Le temps de rejoindre le côté est et des trombes d'eau arrosaient copieusement les passants. S appela J pour qu'il vienne nous chercher en voiture. Car, loin d'être gênés par l'eau qui mouille, nous ne pouvions plus rouler sur le sol devenu trop glissant pour nos rollers. J dû quitter le visionnement de "Home" et quelques minutes plus tard il passait devant nous. Nous sommes retournés chez eux où les dernières images de ce film défilaient sur la télé.

A ma demande, J me montra la présentation de son exposé pour l'examen de fin d'études. Je crois qu'il fut soulagé lorsque je lui dis que je connaissais la chimie et il parla et gesticula avec grande conviction. J'ai bien aimé ce moment où J s'est montré sans réserve. C'était fougueux. Puis ce fut mon tour de parler de ce qui me passionnait à son âge. Quand je parle, j'ai souvent l'impression d'être à la fois acteur et spectateur.

S faisait remarquer que je matais les mecs dans la rue. Et c'est vrai. Alors, que lui, depuis qu'il est avec J ne remarque plus les mecs. J s'en étonnait et semblait ne pas le croire. Comment ne pas voir les mecs dans la rue ? On a des yeux, non ? Mais moi, je l'ai cru, car je sais que lorsqu'on a trouvé la personne qu'on aime, on n'est plus en recherche de l'autre. S, même s'il les voit ne les mate plus, et je l'ai bien constaté en étant avec lui.
Quelques bonbons plus tard, après avoir philosophé, S m'a ramené en voiture chez moi. Il pleuvait deci-delà. Je me mis pieds nus. En chemin, nous avons encore un peu parlé de mes escapades, S me posant des questions. S ne pratique plus que J, ce que je trouve très bien. J, grand, mignon, gentil, qui voudrait bien s'arrêter de fumer mais qui se cherche encore.

Ce fut une soirée vraiment inattendue mais espérée. J'aime bien S. Et de le voir avec J m'a fait plaisir. Je lui souhaite un maximum de bonheur.

jeudi 4 juin 2009

Pensées

Hier, ou ce matin, je ne sais pas trop, je devisais philo et religion avec Laurent.
J'essayais de l'encourager à ne pas se dévaloriser sur un point précis de sa personne.
Il a ri et m'a déclaré sage.

Mais cette sagesse ne m'est pas propre.

Je lui disais :
- ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse
- fais aux autres ce que tu veux qu'on te fasse

C'est simple et pas trop dur à faire. Ça me faisait aussi penser à "paix aux hommes de bonne volonté".
Concrètement, ne jette pas tes papiers usagés au sol, mets-les dans une poubelle.

Géolocalisation

D'un quidam de Londres et NYC, qui m'écrit suite à la publication d'une de mes productions de vidéaste amateur et qui se passe dans un bois :

GOING TO FRANCE IN THIS SUMMER, I LIKE TO GO TO THE WOOD.
WHICH WOOD IS IT?

Je lui ai souhaité un bon séjour en France et lui ai passé la carte ad hoc pour qu'il puisse retrouver ce bois.

Ce qui m'a quand même bien fait rire. Il s'imagine peut-être que la France est grande comme Central Park et qu'il ne manquera pas l'occasion d'aller faire un tour dans LE bois. Oui, j'en ri encore.

Mais j'espère qu'il passera... il a pas l'air trop moche sur cette photo floue et si partielle.

Mise à jour :
et voici sa réponse :

oh! is that central park!?

Je l'savais, je l'savais !

Ignorant et grande gueule

Je ne sais pas ce qui lui prend ces jours-ci, mais depuis qu'il est revenu de maladie, il est imbuvable.
Ce collègue de travail, celui que je trouve agressif, n'hésite pas à jouer les hauts-parleurs et à m'interpeller quand je passe devant son bureau, ce que je ne peux manquer de faire pour aller aux chiottes.
Ça me gonfle un tantinet, d'autant qu'il me balance des tirades comme "alors, J ? on voit que tu sers à rien dans cette boîte" dont je ne vois de rapport avec rien.
Lui, il y a longtemps que je l'ai classé dans la catégorie des cons méchants dont il faut se méfier. Sans possibilité de changer, j'en ai bien peur.

En début d'après-midi, il passe me rendre visite dans mon bureau. Il vient distiller sa connerie : "tu as vu, ya celle que tu aimes pas dans le bureau à côté", espérant peut-être que je le suive sur cette pente dangereuse. Langue dep... Engeance de vipère. Tu ne te repais donc que de fiente ?
Mais, dis-donc, tu n'as pas fait beaucoup de vélo aujourd'hui... j'essaie de le rabattre un peu. Mais si, il dit être allé de l'autre côté du Rhône. Et puis, il hésite quant à savoir dans quel sens coule ce fleuve, et je me fais un plaisir de lui expliquer les mots "amont" et "aval" en lui donnant des astuces mnémotechniques. Mais c'est trop pour cet ingénieur qui se targue d'avoir fait prépa au Lycée du Parc. Pour lui, le Rhône coule de l'aval à l'amont et se jette, sans aucune hésitation, dans le lac Léman.
Et toujours avec autant de superbe et de suffisance, un rictus déformant sa bouche libidineuse.

Comme c'est jouissif de voir un con dans toute sa splendeur, en direct, comme au cinéma.
Le seul avantage, c'est qu'il sortait de sa douche et sentait le citron. Parce que pour le reste, il pue vraiment.

Un apéro-bar

Petit moment sympa hier soir pour l'apéro-bar où la chorale a animé un bout de la soirée.
Pour illustrer le thème, plusieurs chansons à boire de la renaissance poussaient à la consommation de vin et de charcutaille. Sans oublier l'amour plus ou moins courtois.
L'assistance était fournie, certains près du bar plutôt bruyant, et il faisait une chaleur tassée dans le hall de la MJC.
La cheffe de chœur a de suite mis de l'ambiance en faisant participer tout l'assemblée.
Les petits papiers, chorégraphiés, ont fait un tabac.
Ma voix a tenu le choc, bien qu'elle ne soit pas revenue à sa forme normale. J'ai donné, j'ai reçu. On me dit très vivant.
Mes deux garçons et ma femme étaient là, ainsi que ceux que j'avais invité en voisins. Ça m'a fait plaisir.

J'aime chanter, c'est sûr. Et j'espère que nous aurons d'autres recrues l'an prochain et plus de concerts encore.

mercredi 3 juin 2009

Vol 447 Air France


Vol 447 Air France
Mise en ligne par JaHoVil
Aujourd'hui, les drapeaux Français sont en berne.
Mémoire, hommage, tristesse.
Nous sommes tous touchés par ce drame vécu par tant de personnes, ici ou ailleurs, dans tant de pays.
Mon soutien et ma compassion sont pour ceux qui ont vu leur proche disparaître si soudainement. Qu'ils ne perdent pas l'amour de la vie.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Vol_447_Air_France

Tourments

A la recherche d'un coiffeur, j'entre dans une boutique qui me semble luxueuse. Effectivement, on va pouvoir me couper les cheveux. Un homme s'occupe de moi sur un grand fauteuil pendant qu'une femme, certainement la patronne, va de droite et de gauche dans le salon.
Un quantité de meubles et de décorations donnent à voir.

Une fois la coupe de cheveux presque finie, il se trouve qu'on peut aussi s'occuper d'une de mes dents à laquelle il manque un bout. C'est le même homme qui s'en charge, et me voilà la bouche ouverte, un tampon de coton sur une gencive et un pansement sur l'intérieur de la dent pour anesthésier ou désinfecter. Et puis le temps passe, l'homme s'éclipse.

Lassé, j'en profite pour passer les mains dans mes cheveux et me rends compte que leur longueur est assez incohérente. Du court, du plus long, un vrai massacre. Ça ne me plaît pas. Je vais donc voir la patronne qui le prend en souriant et je décide de partir. Je suis pris d'un doute quant aux prestations données ici et je pense que c'est un arnaque pour piquer un maximum de fric. Je fais alors remarquer à la femme toujours souriante et quelque peu narquoise, que les prix ne sont pas affichés et qu'on ne me les a pas communiqué. Effectivement, ce n'est pas donné, puisque la coupe, tout comme le soin dentaire, est au delà des 100 euros.

Je réagis vivement en disant que je porterai plainte pour cette arnaque. Je réclame mes affaires et une fille me rapporte mon ordinateur portable. Il me manque l'appareil photo et celui qu'on me tend n'est pas le mien puisqu'il est dans un étui en forme de revolver. J'insiste et obtiens enfin mon bien. J'en profite alors pour faire des photos de cet endroit qui, d'un seul coup, s'est rempli de personnes, comme pour une réception. J'ai plutôt l'impression que ce sont des amis qui trempent dans la même combine, me donnant la sensation d'être dans une secte. Je suis passablement mécontent et la femme persiste dans son attitude moqueuse et ne semble pas inquiétée de ce que je veuille porter plainte. Les photos seront certainement une preuve.

Je quitte le magasin et retrouve ma femme à qui je raconte tout.

Il n'est pas encore six heures du matin, j'aurais pu dormir plus longtemps. Je ne parviens pas à replonger, perturbé par ces images et ce combat onirique.

Un tour chez le coiffeur ne va pas tarder à s'imposer, quant au dentiste, le rendez-vous est pris. Est-ce que je redoute encore ces deux passages obligés qui ne me laissent jamais satisfaits ?
J'ai quelques projets capillaires pour cet été, je pense les réaliser... Pour changer.
Besoin de changements.

mardi 2 juin 2009

Tadam

Et voilà la tarte lard pruneaux. Je ne lui ai pas encore trouvé de nom, mais je m'en régale.



Donc, ce soir, petite rencontre avec les voisins de l'immeuble qui le voulaient bien. Quelques uns sont assez sympas, les autres se sont abstenus. D'ailleurs, il n'y avait pas grand monde. Certains vont déménager, laissant la place à des nouveaux.
Et les nouveaux n'étaient pas là ! Mais en me renseignant, j'ai appris que les deux mecs étaient dans l'allée d'à côté... Je ne risque pas de les croiser dans l'ascenseur. Peut-être dans les garages ? en tout cas, c'est sûr, ils sont ensemble.

Chacun avait apporté quelque chose à partager. Ce qui est toujours agréable. J'ai pu faire de nouvelle rencontre, mais les seules têtes nouvelles étaient celles de la maison d'en face. Gentils et conviviaux.

Demain, c'est une soirée apéro bar à la MJC, où la chorale va animer la rencontre par quelques chants. J'en suis tout ému (...), d'autant que nous plébisciterons ripaille et beuverie. Enfin, c'est franchouillard, donc culturel.

lundi 1 juin 2009

Lundi de Pentecôte

Quelle étrange sensation ce matin de se réveiller et de se dire que je suis le seul de la maison à ALLER TRAVAILLER.
C'est vrai, grand merci au jour de solidarité dont le fruit du labeur n'ira pas dans ma poche et pour lequel la plus grande pagaille reste encore actuelle.
Dans ma merveilleuse boîte, nous pouvions poser initialement un jour de congé, mais ceux-ci ont tous été gelés fin avril. Plus possible donc de se mettre au vert pour cette journée. On doit travailler. Et pour faire rire encore plus fort, ce sera pour 7 heures et pas 7h70.

Les rues de Villeurbanne étaient vides, bien plus qu'un dimanche. Nombre de magasins étaient fermés, mais il restait quelques collègues de travail dans les bureaux semi-désertés. Mes clients, eux, ne chômaient pas non plus et j'ai pu passer moult coups de fils à Toulouse, Lyon et Le Pec.

Un tour au parc de la Tête d'Or m'a replongé dans la foule des beaux jours, bien que le temps fut assez frais.



Comment ne pas voir le beau et le laid ? Je vous épargne le laid pour aujourd'hui.

Du coup, fort de quelques photos, je viens de faire un album sur "Mollets et gambettes" :


Journée productive, remplie et sans café car je n'avais pas de monnaie.

Rentré à la maison, j'ai fait une tarte lard-pruneaux pour demain soir où les personnes de la résidence se retrouvent pour une repas debout. Je ne pense pas, hélas, voir les deux mecs de l'autre jour...