vendredi 27 février 2009

Comme des mecs

L'autre matin, en fait jeudi, je me rendais au métro et sur le trottoir devant moi marchait une personne habillée en noir. Comme je la rattrapais et que le trottoir n'était pas assez large pour deux, je me suis focalisé sur la silhouette. Grande et large, vêtue d'un long manteau en laine aux pans flottants, fichue de longs cheveux assez raides faisant écho au manteau. J'ai fini par penser que cette nana était imposante. Mais les godasses, ... les godasses sont assez mastocs et font plutôt masculin. Par bonheur, elle prend le raccourci qui passe par le petit parc. Je poursuis tout droit et la regarde de côté puis de face une fois que je l'ai doublée. Hé ! Quelle surprise, ce n'est pas une femme mais un mec. Brrr, quelle mise en scène ! Je l'imagine en docteur d'un siècle passé.

Hier, en début d'après-midi, nous avions une réunion d'information imposée par une c......e. En soi, pas de quoi fouetter un chat et j'y suis allé confiant, d'autant que l'animateur est sympa. Nous sommes huit autour de la table, l'ambiance est bonne enfant quand la présentation commence.
Cinq minutes après, en retard, arrive un mec que je ne supporte pas. Il a certes des responsabilités, mais il est puant, imbu de lui-même, méprisant pour les autres, et il va certainement poser des questions tout en dénigrant le sujet. Et, il va insister, intervenir à temps et à contre-temps, faire chier tout le monde par ses remarques déplacées. Je me prépare au pire.
Et le pire arrive, doucement d'abord, puis franchement. Il intervient comme je m'y attendait.
A la troisième intervention, l'animateur lui dit bien face que ça suffit, de se taire sinon il va s'énerver. Ah ! Je n'avais jamais entendu ce genre de propos dans une réunion. Le mec ne répond rien et se tait jusqu'à la fin de la réunion qui a pu se dérouler tranquillement. Bien sûr, ça a jeté un froid, mais c'était un vrai bonheur de voir le soufflet s'abattre sur ce type.
J'en ai reparlé avec l'animateur peu après et l'ai remercié vivement. Il était content de lui. En voilà un qui a des couilles !

Le monde est-il donc qu'un vaste champ où certains paradent et d'autres se battent ?

mercredi 25 février 2009

Vous disiez ?

Les chiottes sont un endroit d'intimité, partagés parfois dans certaines circonstances ou dans quelques séries américaines.
Personnellement, en dehors des tasses naguère visitées, j'y suis seul.
Parfois, il arrive qu'une conversation se fasse entre un occupant assiégé et une personne extérieure, tant dans la vie domestique, pour peu qu'on soit plusieurs sous le même toi, que dans la vie publique comme au travail.
Aujourd'hui, j'ai eu la surprise d'entendre quelqu'un discuter seul enfermé dans les chiottes, alors que j'allais soulager ma vessie dans un des deux urinoirs. Mais à qui parlait-il ? Ils n'étaient quand même pas deux là-dedans !
Sans avoir besoin de tendre l'oreille, je compris que la conversation se faisait via un téléphone. Serait-ce avec un proche ? Même pas, il s'agissait d'un client !
"Cher client, votre chiffrage est en cours..." Plouf !
Il ne me viendrait pas à l'idée de garder le téléphone pour aller aux wc, même s'il m'arrive de dire que je vais téléphoner quand je m'y rends.
Et comme on n'arrête pas le progrès, ce sera bien plus marrant quand nous serons implantés.

Pour l'instant, je me contente de parler à travers la porte fermée, comme l'a si bien fait R à midi enfermé dans dans ses lieux d'aisance.

mardi 24 février 2009

Sortir

De passage en ville, dans le centre de ma ville, je suis bien décidé à faire les soldes. Bien sûr, c'est trop tard pour les soldes, trop tard de deux semaines presque. Bon, je lèche discrètement les vitrines sans trouver de chaussure à mon goût. Et encore moins au goût de mon porte-monnaie. La moindre paire de groles, même pas belle, est vers les 60 euros. C'est bigrement cher.
Certains magasins ferment. Ce n'est pas les quelques personnes qui passent sur les trottoirs qui vont changer quelque chose.
Un opticien baisse son rideau. La quarantaine frémissante, les cheveux courts à peine gris, la silhouette élancée, il capte mon attention. Je le suis des yeux. Je le suis tout court jusqu'à ce qu'il traverse le rue devant le Prisunic. Il est pressé, court parfois, ne se retourne pas tout en ajustant le col de sa veste en cuir. Il continue, je prends à droite.

La ville est déserte.



Je trouve le magasin que je cherchais. Il est vaste et présente un choix étendu. Deux ou trois vendeuses sont dans les rayons, je suis le seul client. Personne ne vient m'aider, personne ne vient me déranger. Je trouve quelques godasses, je paye, je ressors.

La ville est déserte.

Le marché a dû se terminer peut de temps avant. Les papiers et les sacs en plastique volettent jusque dans les rues alentours. C'est sale, c'est incompréhensible cette façon de laisser les lieux semblables à une décharge publique. C'est absurde. Les mouettes jouent les charognards dans les cartons laissés pour compte par les forains. Elles crient, s'engueulent, se chamaillent, volent, se posent en déployant des ailes blanches. Des mecs en jaune balaient la place. Une femme coiffée d'un foulard se débat avec des sacs en trop grand nombre pour ses deux mains. Deux filles commentent le manège des mouettes.


La ville est déserte.

Quelques groupes de personnes se rendent en discutant vers le lieu de leur repas. Je n'ai pas faim. Un homme, assis sur une cadette de la place, mange un sandwich en lisant un journal. Le TNP est en travaux, les fontaines sont asséchées, le ciel menace et fait la gueule.
Je rentre, chargé d'un gros paquet encombrant qui ne tient pas dans le panier du vélov. Un père Noël, c'est l'effet que je me fais.

lundi 23 février 2009

Si nous reprenions le boulot

Je pensais qu'après une semaine de repos je serais plus efficace au boulot. Manque de bol, je me suis couché tard et levé tôt ce matin et je n'avais pas tant la frite que ça. Mais bon moral.
Allez au boulot, c'est comme un rêve pour moi. Quand j'y suis, j'y suis. Quand c'est fini, je passe parfois à autre chose. Une sorte de parenthèse.

Aujourd'hui, les collègues étaient en veine de discussion. J'ai pu donc prendre des nouvelles des uns et des autres, dont certains ne sont pas de bonne humeur. La boîte prend ses employés pour des moins que rien depuis que nous sommes devenus des ressources. Même G est venue causer un brin avec moi. Incroyable !
Jusqu'au parc, j'ai discuté avec des dames qui faisaient leur course du lundi.
Un petit coup de fil de R, juste au moment où je venais de croiser le plus splendide des spécimens de coureur en lycra moulant noir avec des bandes ... noires. On dirait que R les sent de loin. J'en ai oublié de lui demander comment se passaient les suites de vendredi.
Au retour, JL, croisé en bas de l'immeuble, m'a souhaité une bonne année. Quel andouille ! Plus tard, il m'a rejoint dans mon bureau et nous avons donné des nouvelles de nos enfants. Sa fille revient vivre chez ses parents quand elle aura divorcée. Dommage.

Ce fut aussi la reprise du vélo, avec juste une légère douleur au genou droit. C'est pas mal du tout. Je me suis laissé emporter par la montée, mais sans la faire en danseuse. J'ai reposé le vélo dans une station presque vide. Couchée, la bicyclette !

dimanche 22 février 2009

Les sosies

Ce n'est pas la première fois qu'on me dit que j'ai un sosie.

Avec ses grands yeux bleus, A m'a dit avoir eu un choc en me voyant car il a cru que j'étais une de ses connaissances. A s'est vite remis de son choc...
Un autre, un soir que j'attendais S² devant son école, m'a pris pour un mec avec qui il avait travaillé chez Renault Trucks. Le problème majeur, c'est qu'il voulait me casser la figure, rempli d'une haine pas claire. J'ai failli me prendre un coup de pierre dans la figure !

Tous les matins, je pense être le seul et l'unique J, mais quelque part, pas forcément loin de moi, se trouvent des mecs qui ont mon apparence, ou dont j'ai l'apparence.

Longue vie à nos sosies ! On se verra un jour pour faire une photo de classe !

Le dinosaure

En passant devant la chambre de commerce ce vendredi soir, mêlé aux autres rollers de la rando hebdomadaire, j'ai vu les grandes banderoles annonçant l'exposition qui s'y tenait jusqu'au lendemain. Une expo au titre racoleur : Un dinosaure en Presqu'île.
J'en ai parlé à R, et le samedi matin, nous voici partis à pied à travers les rues et les quais de Lyon.
Nous somme même passé devant un de ses anciens appartements, lui faisant certainement remonter en mémoire des tonnes de souvenirs.

Le soleil s'est peu à peu imposé, roi au milieu d'un ciel de plus en plus bleu foncé. Comme l'a fait remarqué R, plusieurs rues pointes directement sur la basilique de Fourvière juchée sur sa colline.
Le Palais du Commerce n'en était que plus lumineux.


Reflets du Palais du Commerce

Pas de file d'attente, heureusement, mais une belle foule avait envahi la salle de la corbeille (ancienne bourse de Lyon). Une foule composée en grande partie par des enfants et leurs parents. Des guides présentaient les différentes pièces exposées dans des présentoirs en verre. Seuls deux grands squelettes n'étaient pas sous cloche : un camarasaurus et un mosasaure. Deux belles bêtes dont les dents inspirent la crainte.

Le mosasaure



Le camarasaurus

Plusieurs ammonites et aussi des œufs de dinosaures illustraient les étapes de l'évolution de la vie sur terre. Une maquette du futur musée des Confluence permet de se faire une idée de ce bâtiment qui est en construction entre Rhône et Saône.

Nous avons pris des photos, fait quelques commentaires, puis avons repris le chemin du retour. Au passage, nous avons visité le bâtiment en verre qui a remplacé le Grand Bazar de Lyon. Ce bâtiment essaie de se rendre invisible en réfléchissant ses voisins, mais ce n'est pas une réussite à mon avis. Peut-être est-ce une question d'habitude.
Nous rentrés tout en faisant des photos, R s'étonnant que j'en fasse tant; l'obligeant à m'attendre. Pourtant il n'est pas en reste avec son compact. Mais je sais qu'il me jalouse le zoom. J'aime bien les photos qu'il fait.

Les quenelles de Lyon

vendredi 20 février 2009

Le facteur a sonné

De passage chez mes beaux-parents.
Par la fenêtre du salon, j'ai vu arriver un facteur à vélo, le bonnet vissé sur la tête. Puis, un instant après, un bref coup de sonnette a retenti. Je me mis à la fenêtre et vis que le facteur était devant le portail, un petit paquet à la main, le vélo entre les jambes.
Bêtement, par flemmardise, j'envoyai mon fils. Très bêtement même, car de la fenêtre je le regardais discuter, sourire. Deux ou trois fois il me regarda aussi, je ne me cachais pas. Et, comme il était mignon et semblait sympathique ! Je me demande si je n'avais pas un sourire de Joconde.
Il est reparti une fois le paquet délivré, en danseuse, le cul en l'air se balançant de droite et de gauche dessinant de rondes arabesques.
La prochaine fois, je descends voir le facteur.

mardi 17 février 2009

Le copain de ma fille

J'essaie toujours d'avoir le plus grand détachement lorsqu'il s'agit de mes enfants. Tout cela pour ne pas m'enflammer ou juger trop vite ou laisser la première impression prendre le dessus.

Ma fille aînée, M², souhaitait nous présenter son copain dont nous connaissions l'existence et le prénom depuis quelques mois. J'étais plutôt content de le rencontrer, ce qui se fit ce dimanche, par un froid vif et un grand soleil.



Je suis toujours très sensible au masculin et à bien d'autres choses. Lorsque je l'ai vu, j'ai ressenti un soulagement et une déception. C'est un garçon d'apparence classique, même s'il attache ses cheveux mi-longs par un serre-tête. J'aime le classicisme. Il est un peu plus grand que ma fille, possède un physique léger et chausse petit. J'aurais préféré un athlète musclé. Là, pas de problème de ce côté, ce n'est pas lui qui viendra hanter mes rêves.

Comme j'avais les mains pleines, je lui ai fait la bise de façon naturelle. Il a bien réagit et sait aussi faire les bises. Un bon point. Et pourtant non, je ne compte pas les points.
Tout au long de la journée, je l'ai observé. Ce qui m'importe, c'est la façon dont il se comporte avec ma fille. Je crois qu'il en est amoureux. Il lui fait parfois des bisous, il a l'air de s'occuper d'elle. Nous avons pu discuter dix minutes pour faire un peu connaissance. Enfin, j'ai posé les questions, il y a répondu. Il semble franc, et vif. Un chouette garçon.

Après le repas, nous sommes partis faire du patin à glace sur un lac gelé.



Je confirme que je n'aime pas patiner sur de la glace : ce n'est pas plat et les quarts sont bien trop nets quand on n'a pas l'habitude. Nous avons donc patiné puis avons fait un tour sur le lac gelé recouvert d'une couche de neige poudreuse. Les boules de neige volaient, surtout entre mon fils et F, mais je en suis pas resté sur la touche. Un moment sympa ou nous avons beaucoup ri.



Certes, F, pour un premier contact, m'a paru sous un beau jour. Certes, à mon habitude, j'aurais aimé un autre genre de copain pour M². Toute la difficulté réside dans la différence qu'il y a entre la personne et l'image idyllique du gendre idéal. Mais quand je repense à ce dimanche, je ne trouve pas trace de contrariété, c'est bon signe. Peut-être ne devrait-il pas manger avec les coudes sur la table ? Tant pis, ce n'est pas méchant et je suis vieux jeu.



A partir de maintenant a commencé le travail d'apprivoisement, ce temps où je vais devoir l'accueillir comme il est, avec pour objectif de savoir l'apprécier.

Maj : en revoyant les photos, plusieurs détails m'ont sourire, c'est bon signe.
Maj : F a un joli collier de barbe qui lui va bien.

samedi 14 février 2009

Le parfum



Il l'avait croisé, par hasard, sur un trottoir d'une rue dans le quartier de son travail.
Il l'avait regardé avancer vers lui, le fixant du regard. Regards qui ne s'étaient pas croisés, regard à sens unique, regard scotché, hypnotisé.
Il l'avait croisé, et en le croisant, il avait senti son parfum, senti non seulement avec son odorat mais aussi comme une brise caressant sa joue, puis ensuite senti comme un long frisson parti de la nuque parcourant son dos jusqu'à la base sa virilité.
Cela lui a laissé un souvenir assez fort pour qu'il persiste bien après la fin du trottoir, bien après la fin de la journée, bien après la fin de la nuit.
Parfois, depuis, il pense voir le parfum, dans des endroits incongrus ou impossibles. Il est petit ou grand ou large, mais toujours insaisissable, évanescent.
Il sait que rien ne ressemble à ce parfum, il sait qu'il a peu de chance de le recroiser, il sait que le temps passe.
Il espère malgré cela le voir nouveau, qu'importe le lieu, mais avant d'être trop fatigué.

Erection instructions

Deux gros paquets m'attendaient à la maison, avec un mode d'emploi dont la première page indiquait en grosses lettres : ERECTION INSTRUCTIONS.

Et pour mener à bien cette érection, quoi de mieux que pole, sleeve, peg, ring, pin, et même bung.

Mais non, ce n'est pas mode d'emploi pour un sling d'appartement, c'est juste celui d'une tente d'un marchand anglais.
Bien qu'achetée en France, tout est en anglais. Autant dire que la traduction a été quelque peu laborieuse et même les traducteurs habituels n'y arrivaient pas toujours sur le net.


Me voici donc propriétaire d'une grande tente 4x6 mètres, qu'il va falloir monter au moins une fois avant les vacances. Cela devrait être assez classique, car ce modèle est du genre tunnel sans toutefois être un demi-tonneau. Pour l'instant, elle est contenue dans deux grands sacs dont le poids total dépasse les ... 41 kilos ! Ce sont surtout les 10 perches en métal qui sont lourdes.
Comme dit S², on va pouvoir y mettre une table de ping-pong !

Outre un prix raisonnable pour l'engin, le revendeur français est d'une rare efficacité. Joint au téléphone, il a pris le temps de me renseigner, car le site français, assez bien fait et largement mieux que son cousin anglais, ne donnait pas toutes les informations que je cherchais.
La commande a été expédiée le soir-même et le transporteur a livré le surlendemain matin, soit 48 heures après le paiement. Quelle rapidité !

J'ai compris qu'il ne fallait pas enfoncer les pegs à la main et que les pins devaient être enfilés dans des bungs. Que du plaisir en perspective !

Lectionnaire (à compléter) :
pole : piquet/perche, sleeve : manche , peg : cheville , ring : anneau, pin : pince/attache, bung : anus.

jeudi 12 février 2009

Cette différence

1. ensemble des traits caractéristiques qui distinguent une chose d'une autre.

2. (arithmétique)résultat d'une soustraction.

Quand on se compare aux autres, on s'attend à être pareil, parfois on espère être différent.
Quand on se compare soi-même à travers le temps, on se sait différent, on s'imagine identique.

J'ai très vite compris que j'étais différents des autres.
D'abord parce mes parents avaient divorcé à une époque où ce n'était pas courant comme maintenant.
Ensuite, j'ai découvert cette attirance pour les personne de mon sexe, chose très dérangeante puisque je ne pouvais en parler à personne et que c'était non seulement réprouvé fortement mais aussi considéré comme une maladie grave et honteuse.
Et puis, avec difficulté et tâtonnements, j'ai endossé la juste part de la différence des sexes.

Être différent est une évidence pour moi. J'ai l'impression d'avoir construit ma vie sur ce principe, sans doute pour mieux assimiler ce que je ne m'expliquais pas. Bien des choix m'ont conforté dans cette impression, sans pour autant n'avoir été fait que sur cette recherche de différence.

Certaines personnes ressentent ce genre de chose, soit pour eux, soit pour les autres.
On sait qu'on est différent, irrémédiablement, naturellement ou imposé. On en sourit, on en souffre aussi.

1. ensemble des traits caractéristiques qui distinguent une chose d'une autre.
Sans parler des traits du visage, du corps, du caractère.

2. résultat d'une soustraction.
D'après la Bible, Adam est la différence d'Eve, puisque le créateur a soustrait une côte d'Adam pour donner vie à Eve.

mercredi 11 février 2009

Évidence



Hier, dès le matin, j'ai senti cette évidence qu'il fallait sortir et partir se balader le nez au vent.
Cette sensation était très forte, confirmée par chaque beau mec que je voyais marcher ou courir dans la rue.
Le ciel c'est mis au bleu franc, agrémenté de pointes de blanc. Un appel auquel je n'ai pas résisté.



R est venu m'accompagner dans le périple que nous avons fait entre le parc de la Tête d'Or et l'Opéra en passant pas la Croix-Rousse.



Bien sûr, impossible de passer à un endroit où R ne connaîtrait pas quelqu'un et chaque pierre lui rappelle un souvenir, un homme, voire plusieurs.
Ce coup-ci, une de ses anciennes connaissance lui a fait péter une bise juste sous le gros caillou, mais c'était une femme, apparemment encore sous son charme.
R n'a pas voulu qu'on s'arrête boire un café, et nous avons redescendu les pentes tout en se chamaillant, moi le rabrouant et lui me traitant de petit con.
Je crois que nous avons ri dans les places et dans les escaliers, sans nous arrêter de prendre des photos.



Puis je me suis retrouvé dans la rue du 8 décembre. J'ai aimé ce que ce souvenir a fait monter en moi, de cette nuit d'hiver où R et moi nous nous sommes promenés dans les rues de Lyon pour admirer les lumières. J'ai ressenti une sorte de familiarité, de celles qui apaisent les tourments et chassent les ténèbres.
Sur la place des Terreaux, c'est R qui a eu des souvenirs du 8 décembre de l'année précédente encore. Et moi de rire, de le tenir pour qu'il ne traverse pas la rue. Nous nous sommes mutuellement pris en photo devant l'Opéra entre les arbres en pot.

Le ciel bleu riait aussi.

Couleur : le vert

Bravo à Gonzo qui a trouvé la couleur cachée, il s'agit de "glauque".
Étrange que ce mot soit une couleur, mais il en est ainsi.

Voici d'autres verts, d'après Wikipédia :

Teintes de vert
Absinthe Aigue-marine Amande Cyan Glauque





Kaki Sinople Vert RVB Vert CMJN Viride






Glauque vient directement du latin.
Parmi ces noms de couleurs, viride et sinople m'étaient inconnus.
C'est bien toutes ces couleurs. Le vert n'est pas mon préféré malgré tout.

Êtes-vous au jus ?

Je reste toujours étonné par la production séminale de certains, surtout quand il s'agit de fontaines, et chaque fois, je me demande si un trucage ne se dissimule pas dans la confection de la vidéo.

Innocemment, je me baladais sur un wiki très officiel qui propose des vidéos et autres animations lorsque je suis arrivé sur ceci, dont le propos n'est pas moins que d'éduquer. Éduqué, je le suis donc un peu plus.
D'autres animations, plus prosaïques, y sont disponibles.

mardi 10 février 2009

Couleur

Dans le texte précédent se cache une couleur.
Qui peut dire laquelle et par quel mot ?

lundi 9 février 2009

L'ombre de l'eau

Il ne s'en était pas aperçu les premiers jours. C'était advenu très insidieusement, sans coup de tonnerre, sans placard publicitaire. En fait, il ne savait pas quand réellement c'était arrivé, ni pourquoi.
Là, maintenant, il ne pouvait qu'amèrement le constater, sans remède à apporter : cela n'était plus.
D'ailleurs, il n'était plus sûr de ce qu'il devait regretter, ni même s'il devait le regretter.
Peut-être cette trace, plus ténue que l'ombre de l'eau, était la marque de ce qui était perdu.
Comment le savoir ? L'interrogation se transformait en indifférence, en quiétude placide et glauque.
Demain, ou un autre jour, il aurait aussi oublié l'existence de cette dernière ombre, il aurait oublié jusqu'à sa propre existence. Il ne serait plus.

Ouvrir un explorateur

Ouvrir un explorateur Windows.
Voilà une chose qui me paraît assez simple, et voici comment je m'y prends :

si vous avez Windows, si vous avez un clavier pour Windows, vous avez donc une ou deux touches Windows (le drapeau de ... Windows, noté W dans la suite).
Avec cette touche, on peut faire plusieurs opérations parfois pratiques en la combinant avec une ou deux touches, comme ouvrir un explorateur ... Windows.

Allez, essayer : W + e --> un explorateur s'ouvre !

A noter : W + e n'est pas une addition mais indique qu'il faut appuyer sur les deux touches en même temps.

dimanche 8 février 2009

Rhube

Avec une semaine où les nuits ont été courtes et mauvaises, j'ai choppé le rhume que bien d'autres avaient déjà fait circuler dans les couloirs du boulot. Vendredi matin, c'était le début des grandes eaux que j'ai voulu maîtriser avec du rhinofébral. Effectivement, le flot a été tari, mon tarin épargné, mais pas le reste. Ça m'a foutu à plat, du coup je suis rentré à la maison en milieu d'après-midi. Et je me suis mis au lit, tout seul. Le samedi, j'ai traîné en pyjama, complètement crevé. Je n'aime pas ça. Aujourd'hui, c'est un peu mieux, j'ai pu dormir, je tiens plus longtemps debout.
Ce matin, la neige tombait un peu, la température aussi. Des touches de blanc parsèment l'horizon. Le soleil perce timidement la grisaille.
Je devrais aller mieux demain.

jeudi 5 février 2009

Harponnage

Avant-dernier jour pour pouvoir voter pour le CE et les DP de la boîte.
Le vote est électronique, centralisé. Chaque employé a reçu chez lui la profession de foi des syndicats et les identifiants de vote.
Je ne voulais pas voter au premier tour, pour qu'il y ait un deuxième tour où des non-syndiqués puissent se présenter pour les délégués du personnel, au moins.
Mais ce matin, mail d'un collègue de travail me demandant de voter.
Puis, dans l'après-midi, coup de fil d'un autre pour me dire de voter.
Mais comment savent-ils que je n'ai pas voté ? C'est simple : ils peuvent consulter les listes d'émargement en temps réel, et savent donc qui a voté et qui n'a pas voté.
D'où la pression ciblée sur tous ceux qui n'ont pas encore validé leur vote. Malin. Et pas très honnête. De la démocratie ?
Tout ça pour que chaque syndicat arrive le plus haut possible dans les scores de représentativité et qu'ils en reçoivent donc les finances correspondantes.
Alors, pression directe sur les salariés. C'est pas jojo.
Le plus marrant, c'est le type qui se présente comme DP pour se protéger d'un éventuel licenciement, mais qui n'a pu trouver qu'une lointaine place de remplaçant qu'il a peu de chance d'avoir. Ce qui est marrant, c'est que je l'ai barré dans la liste pour laquelle j'ai voté (il n'y en avait qu'une). Parce que ce type ne s'est jamais préoccupé des autres et c'est justement celui qui ne vient me dire bonjour que s'il a besoin de moi. J'adore les hypocrites, surtout pour en faire des paillassons.

Bref. J'ai voté, sous la pression. Mort aux syndicats !

On dirait le printemps

Décidément, c'est le printemps !
Enfin, juste dans ma rue.
Car après le changement des panneaux stop, insidieusement et sans trompette, un panneau de limitation à 30 km/h s'est accroché, très haut, au début de ma rue.
Bon, je veux bien croire qu'il faut baisser la vitesse ici, mais pas comme ça !
La rue est à sens unique, à deux voies, longue, barrée par un seul passage piéton dans le premier quart. Qui va y rouler à 30 ?
On peut le constater, personne n'a vue ce panneau 30, personne. A quoi ça sert ?
Les bus eux-mêmes ne roulent pas à 30 ici.


Un panneau 30, quelques part à Villeurbanne - Merci à Bilou [LoveU] pour la photo

Quel est le ploutocrate qui a décidé dans son bureau miteux de poser cette limitation ?
Est-ce une décision du maire ? Du conseil municipal ?

Ah ! Les beaux jours des pv sont proches ! Alors j'espère que les bus seront aussi verbalisés, n'est-ce pas ?

Taxi !

Ma voiture est restée immobilisée plus de deux semaines, ne voulant pas démarrer.
J'ai essayé de recharger la batterie, de la faire démarrer avec la voiture de JE² (merci fiston :)), mais rien à faire, juste un bruit glauque ou un grésillement maladif.
Alors, las, j'ai attendu que le temps passe. Et il est passé ! Ma femme a craqué, elle a contacté un garagiste qui est venue récupérer la voiture. Et miracle, après quelques manipulations, elle a daigner repartir !
Je suis donc allé la chercher au garage, ce que R n'a pas compris tout de suite quand je lui ai dit que j'avais rendez-vous avec un homme en fin de journée.
Bien sûr, j'ai pris les transports en commun. Quelle galère que cette ligne 38 qui serpente sans vraiment avancer !
Le monsieur était devant la porte de son garage. Il m'a de suite repéré comme étant l'homme qui venait chercher sa voiture. Nous avons un peu discuté du problème et de sa solution. En fait, il n'a fait que changer la batterie. Gasp ! Si j'avais su, j'aurais pu le faire tout seul ! Mais je n'ai pas été convaincu par le personnage. Trop vague, négligé. Par contre, j'ai payé. Et je suis rentré chez moi... en voiture. Un luxe !

En attendant, je continue à faire du métro pour laisser le genou droit se reposer.
A partir de demain, je reprends la voiture pour une longue semaine car je pourrai la garer au boulot. Ensuite ce sera une semaine de vacances, enfin !

Le premier concert

Ce premier concert de la toute jeune chorale a eu lieu hier soir. Et, sans conteste, ce fut une réussite. C'est en tout cas l'avis de ma femme qui trouve que nous avons appris beaucoup de chants en quatre mois à peine. Elle a apprécié.

Nous avons revêtu des couleurs chaudes pour les hauts, chemises, chemises, pull, surtout des oranges et des rouges. Nous avons pu répéter encore une fois l'entrée et tous les chants dans notre salle habituelle. Puis ce fut l'attente pour entrer en scène. Nous n'étions pas seuls dans cette soirée à but caritatif, puisque d'autres groupes foulaient les planches en dansant, déclamant, gestuant.
La tension était palpable pour certains, là, juste avant. Je ressentais une certaine excitation, sans pour autant avoir le trac et je prenais avec plaisir les compliments sur ma chemise rouge au col "mao". Nous sommes entrés dans le théâtre par le fond, en deux colonnes, tout en chant "la petite fugue". Après une station, nous avons investi la scène, sous les projecteurs. La salle était bien remplie et, le temps étant compté, avait reçu la consigne de ne pas applaudir et de ne pas demander de bis. "Eléonore" s'est effacée devant "in this heart" prolongé par le chant d'amour "vidala riojana" s'effaçant devant Brams. Les chants se sont enchaînés, sans un seul applaudissement, sauf en plein "unissasi laulelet" qui a surpris tout le monde, et en toute fin où nous avons salué. "Emmenez-moi" a clos le spectacle, repris en choeur par le public pendant que nous sortions.

Techniquement, nous avons été plutôt bons, mais il reste encore du travail, notamment pour bien suivre la cheffe et se mettre à l'unisson du rythme. Le prochain concert, nous n'aurons plus de partition, ce qui est primordial pour être pleinement dans le coup. Deux ou trois fois, je me suis retrouvé à faire du playback, je perdais le fil à mon grand dam. Ce qui n'est pas passé inaperçu pour ma femme, ni que j'étais le seul à tenir ma partition d'un seule main, laissant un bras le long du corps. Comme si je devais faire comme les autres ! En fait, je dois être le seul à avoir un lutrin cartonné qui tient tout seul dans une main.
J'ai bien sûr pris plein de plaisir à chanter avec les autres, et j'espère bien que le son est allé jusqu'au fond de la salle.

De retour dans notre salle, nous nous sommes congratulés. Chacun a pu laisser un petit mot pour une personne qui avait écrit à la cheffe pour signaler qu'elle ne pouvait venir ce soir. Je dois dire que cet épisode m'a un peu chagriné et j'espère qu'elle pourra revenir. La cheffe était contente de nous, nous étions contents de la cheffe. Même le batteur nous félicitait, disant que cette fois il nous avait entendu. Oui, nous avons donné de la voix, plein d'entrain et de coeur.

Le premier concert a eu lieu, vivement le prochain !

Nb : il pleut, mais c'était prévu depuis plus d'une semaine, et nos chants n'y ont rien changé.

mercredi 4 février 2009

En bus

Ils sont deux, on voit de suite qu'ils sont ensemble.
Elle s'assoit près de la vitre embuée, lui à côté d'elle.
Ils ne se regardent pas.
Elle a le visage rond de ces femmes de l'est de l'Europe, doublement couvert par un foulard de couleurs vives et une capuche. Elle essaie de se persuader mollement que le paysage a un quelconque intérêt, son regard vert glisse sur les gens.
Très vite, lui se relève, sans un mot, et vient se poster à la porte automatique. Il a le visage carré et basané des gens de la steppe. Visage impassible, impénétrable.
Au premier arrêt, il ouvre la porte, se penche à l'extérieur en se tenant d'une main à une barre et regarde vers l'avant du double bus. Il observe, à l'affût, son regard vert fouillant l'horizon du trottoir. Il tient de la proie et du prédateur. Certainement guette-t-il un contrôleur, sereinement.

Puis, le bus se remplit peu à peu, quelqu'un s'assoit à côté de la fille, le garçon disparaît derrière d'autres passagers. Peut-être sont-ils descendus, peut-être ont-ils disparu.
Deux jeunes, beaux, étrangers dans les rues de la ville, immigrés, déracinés, en perpétuel transit, devant traverser comme des voyageurs sans bagages.

lundi 2 février 2009

Plaisir des yeux

En ces temps plutôt gris, j'étais heureux de pouvoir montrer à R un peu de soleil ibérique.
De suite, il s'est exclamé et a eu le plus grand mal pour récupérer le filet de salive qui coulait de sa bouche.
Puis, il a voulu le mettre dans son lit, mais il a dû se contenter de bien moins et bien peu.

Et voici le soleil ibérique de profil, puis de dos. N'abusez pas, s'il vous plaît.

Vélo'v va mieux

Eh bien oui, les stations Vélo'v ont l'air de se porter bien mieux en ce début d'année 2009.
Les vélos sont présents, presque toujours utilisables malgré du vandalisme évident et récurrent.
Même ma station a des vélos tous les matin, c'est dire !

Ces derniers jours, j'ai même discuté avec d'autres usagers. Comme par exemple ce jeune home aux cheveux raides et à l'accent indéfinissable que j'aurais bien pris pour un chinois.
Ou cet anglais, d'un certain âge, qui voulait que je prononce les quelques mots écrits sur la bornette. Bien sûr, il répétait, ce qui ne donnait pas un très bon résultat pour "verrouillé", mais cela nous a donné l'occasion d'un échange sympathique.

Il ne reste plus que le printemps à souhaiter et tout sera pour le mieux !

Une pensée, tout de même, pour les jeunes hommes en charges des vélos. Courage, les gars !

dimanche 1 février 2009

Journée de colère

Jeudi, 29 janvier 2009, a eu lieu une journée de manifestations à travers toute la France.
Je suis allé voir le défilé de Lyon, pendant ma pause déjeuner.
Mon premier contact avec le fleuve a été au début de la rue de l'Abondance. J'ai pris la mesure de l'ampleur de la manif en remontant le cours Albert Thomas. Il y a avait vraiment beaucoup de monde.
J'ai pensé avoir une meilleure vue vers le pont de la Guillotière, mais en fin de compte, comme il est bombé, ce n'était pas mieux.
Je suis arrivé, en passant par les trottoirs, à la Place Bellecour en même temps que le début de la manif. Un rapide tour d'horizon, et je me suis hissé sur un des rebords du métro, juste en face de la rue par laquelle arrivait le flot calme des manifestants.

Et puis, j'ai pris des photos, dont certaines sont déjà mises sur Flickr.

Autant les gens étaient calmes, voire souriants, autant les slogans écrits ou criés exprimaient la colère.
Beaucoup de pans actifs de notre pays étaient représentés, tant dans le privé que dans le public, du lycéen au retraité.
Le mot "colère" revenait souvent, accompagné de phrases incisives dénonçant différentes situations injustes et destructrices.

Peu à peu, la place Bellecour s'est remplie. Toute cette foule m'impressionne toujours. Deux ou trois fois, l'air a été saturé de cris et de sifflets, me coupant la respiration. Le soleil peinait à réchauffer l'air glacial, je sentais le vent froid me mordre à travers le pantalon.

Je n'étais pas seul haut-perché. Une femme, des femmes, des hommes avec banderoles sont venus à côté de moi. Je suis resté silencieux, alors que tout portait à la conversation et à la rencontre. J'observais, je cherchais à comprendre qui étaient tous ces gens et quelles motivations les faisaient venir ici.
En tout cas, un beau mélange de genres, de drapeaux, de chants, de visages.

Je suis resté une heure et demi sans voir la fin du cortège. Je suis donc reparti, reprenant le pont pour Gambetta. Les derniers groupes passés, les crs fermaient la marche, enfermés dans leurs véhicules blancs. Les rues restaient sans voitures, le cours étaient désert hormis quelques piétons qui repartaient.

Et aussi, ces quelques visages ou attitudes qui me rappellent que l'humain doit rester premier.











Nb1 : si vous vous reconnaissez, dites-le moi.
Nb2 : si vous ne voulez pas apparaître sur une photo, dites-le moi aussi, je l'enlèverai.