samedi 14 février 2009

Le parfum



Il l'avait croisé, par hasard, sur un trottoir d'une rue dans le quartier de son travail.
Il l'avait regardé avancer vers lui, le fixant du regard. Regards qui ne s'étaient pas croisés, regard à sens unique, regard scotché, hypnotisé.
Il l'avait croisé, et en le croisant, il avait senti son parfum, senti non seulement avec son odorat mais aussi comme une brise caressant sa joue, puis ensuite senti comme un long frisson parti de la nuque parcourant son dos jusqu'à la base sa virilité.
Cela lui a laissé un souvenir assez fort pour qu'il persiste bien après la fin du trottoir, bien après la fin de la journée, bien après la fin de la nuit.
Parfois, depuis, il pense voir le parfum, dans des endroits incongrus ou impossibles. Il est petit ou grand ou large, mais toujours insaisissable, évanescent.
Il sait que rien ne ressemble à ce parfum, il sait qu'il a peu de chance de le recroiser, il sait que le temps passe.
Il espère malgré cela le voir nouveau, qu'importe le lieu, mais avant d'être trop fatigué.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Si les ordinateurs pouvaient diffuser en plus des sons, une palette d'odeurs...

JaHoVil a dit…

Ce serait sympa pour les fleurs !
Mais je crois que ça existe.
Quel parfum as-tu, Tron ?