Journée de colère
Jeudi, 29 janvier 2009, a eu lieu une journée de manifestations à travers toute la France.
Je suis allé voir le défilé de Lyon, pendant ma pause déjeuner.
Mon premier contact avec le fleuve a été au début de la rue de l'Abondance. J'ai pris la mesure de l'ampleur de la manif en remontant le cours Albert Thomas. Il y a avait vraiment beaucoup de monde.
J'ai pensé avoir une meilleure vue vers le pont de la Guillotière, mais en fin de compte, comme il est bombé, ce n'était pas mieux.
Je suis arrivé, en passant par les trottoirs, à la Place Bellecour en même temps que le début de la manif. Un rapide tour d'horizon, et je me suis hissé sur un des rebords du métro, juste en face de la rue par laquelle arrivait le flot calme des manifestants.
Et puis, j'ai pris des photos, dont certaines sont déjà mises sur Flickr.
Autant les gens étaient calmes, voire souriants, autant les slogans écrits ou criés exprimaient la colère.
Beaucoup de pans actifs de notre pays étaient représentés, tant dans le privé que dans le public, du lycéen au retraité.
Le mot "colère" revenait souvent, accompagné de phrases incisives dénonçant différentes situations injustes et destructrices.
Peu à peu, la place Bellecour s'est remplie. Toute cette foule m'impressionne toujours. Deux ou trois fois, l'air a été saturé de cris et de sifflets, me coupant la respiration. Le soleil peinait à réchauffer l'air glacial, je sentais le vent froid me mordre à travers le pantalon.
Je n'étais pas seul haut-perché. Une femme, des femmes, des hommes avec banderoles sont venus à côté de moi. Je suis resté silencieux, alors que tout portait à la conversation et à la rencontre. J'observais, je cherchais à comprendre qui étaient tous ces gens et quelles motivations les faisaient venir ici.
En tout cas, un beau mélange de genres, de drapeaux, de chants, de visages.
Je suis resté une heure et demi sans voir la fin du cortège. Je suis donc reparti, reprenant le pont pour Gambetta. Les derniers groupes passés, les crs fermaient la marche, enfermés dans leurs véhicules blancs. Les rues restaient sans voitures, le cours étaient désert hormis quelques piétons qui repartaient.
Et aussi, ces quelques visages ou attitudes qui me rappellent que l'humain doit rester premier.
1 commentaire:
Ça me donne une petite idée de l'ambiance, et du public. De quoi regretter de ne pas y être allé.
Bises, R.
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