jeudi 30 avril 2009

Progrès

Le chef de chœur, se disant que nous devions connaître par cœur la musique et les paroles de l'oratorio, nous a fait faire toute une série d'exercices vocaux pour placer correctement la voix et sortir de beaux sons.
A un moment, il a parlé de plaisir, affirmant que nous devions chanter avec plaisir pour une meilleure qualité, et pour nous aider il a suggéré que nous pensions à un paysage en forêt ou à tout autre lieux pouvant inspirer plaisir et qualité.
Tout au long de la soirée, il a continué à nous prodiguer des conseils, sans jamais se relâcher ni perdre patience, et même en nous félicitant.
Et je me suis rendu compte que j'avais fait quelques progrès dans la technique vocale, ce qui m'enchante car je ne pensais pas pouvoir m'améliorer dans ce sens.
Je reste assez épaté par sa technique de pédagogue pour obtenir ce qu'il souhaite sans se lasser.

mercredi 29 avril 2009

Péteux pétant

Rien de bien méchant, dans le fond, mais c'est remarquable et navrant.

Ce soir, j'ai dû délaisser ma chorale pour celle des canuts, exceptionnellement.
J'ai donc retrouvé des personnes d'horizons divers dont un gars dont j'ai possiblement déjà parlé et qui me court sur le haricot avec ses grands airs de péteux.
Généralement, j'essaie de ne pas remarquer qu'il est là, malgré les réflexions qu'il ne manque pas de faire à haute voix, sensément pour faire rire. Mais c'est très souvent grinçant.
Et ce soir, les choristes semblaient plus conviviaux car, entre hommes, on a réussi à se dire bonjour et se serrer la main. Lui, se mettant en place en dernier, bien après les autres, est venu se placer sur le rang derrière et m'a aussi serré la main. Wouaou ! Il va pleuvoir des princes ! Mais les princesses se sont transformées en grenouille quand il a dit "je viens te dire bonjour, sinon tu vas me faire la gueule.".

Je sais, c'est vraiment du second degré, mais cela reste désagréable. Et je ne suis pas réceptif à ce genre d'accroche, qui, j'en suis persuadé, est une marque de reconnaissance.
Et sans faire preuve de susceptibilité, je ne lui ai rien dit de toute la répétition. Pas plus qu'aux autres d'ailleurs, et pourtant j'ai souvent ouvert la bouche.

mardi 28 avril 2009

Balade en ville

La date approche et je dois trouver une montre pour ma femme. En tout cas, c'est ce que j'ai prévu de lui offrir pour son anniversaire.
Je suis donc parti écumer les magasins de La Part Dieu, mais j'ai fait chou blanc. Pas un seul vendeur n'est venu me demander ce que je souhaitais. Pas une seule vendeuse non plus.
Je suis reparti bredouille et une fois de plus conforté dans l'idée que ce centre commercial ne me convient pas.
En passant devant la nouvelle tour Oxygène, je me suis arrêté pour la photographier. Ce bâtiment devient imposant et les premiers étages sont en partis recouverts de parois transparentes. Les grues encadrent la tour et un ascenseur extérieur dessert tous les étages.

Comme il me restait encore du temps, je suis allé faire un tour au parc de la Tête d'Or. De nouvelles fleurs s'épanouissent dans la verdure omniprésente. Les amoureux se fricotent et les oisillons font leur premières sorties sous l'œil attentif d'un parent.
Glycines et lilas embaument l'air et les pivoines se pavanent devant les rhododendrons multicolores.
Je ne manque jamais de toucher les plantes odoriférantes comme les pélargoniums citronnés ou la mélisse naissante.

Nouvelle tentative, ce soir, pour la montre. Cette fois dans une bijouterie des gratte-ciel. Après une discussion avec la propriétaire, la montre qui m'intéresse de ne serait pas vendue en France. J'espère qu'on pourra quand même l'avoir, car elle me plaît bien.

lundi 27 avril 2009

Repas express avec R

C'est lundi. Je dois manger avec R. Mais un problème de dernière minute au boulot doit être réglé avant le repas. A midi trente, j'appelle R pour lui dire que j'ai déjà du retard et que je vais en avoir encore plus. Ça ne l'inquiète pas, il souhaite juste savoir si je viens ou pas. Si je viens, il finira de préparer le repas et m'attendra. Il attendra donc et je me dépêche de régler le problème, entre coups de fil et modifications dans la base de données. Je ne quitte finalement l'étage que vers une heure cinq et j'en informe R et lui rappelle que je n'aurai pas beaucoup de temps et qu'il ne servira à rien de râler. Je file prendre un vélov, roule comme un dingue au point de me faire klaxonner et invectiver "on roule à droite ou à gauche, pas au milieu, cher monsieur !". Les feux sont au vert, j'arrive chez R vingt minutes plus tard.
Le repas est effectivement prêt, salade verte et champignons de Paris effilés, cervelles d'agneau et endives braisées, fromage blanc et fraises. Sans oublier le café et le morceau de chocolat.
Et puis, il faut repartir car il est deux heures. R me remmène dans sa voiture pour que je ne sois pas trop en retard.
Je me suis régalé avec ce repas. R et moi avons beaucoup de goûts communs en matière de nourriture (ne rien déduire de cela) et, ce qu'il fait, il le fait très bien.

dimanche 26 avril 2009

Compteur

Le compteur de visites vient de franchir les 30 000 aujourd'hui.
Ça me fait plaisir de savoir que tant de personnes passent par ici, de façon très anonyme.

J'en profite pour saluer mes vrais lecteurs ("mes" n'est pas un possessifs, mais un démonstratif relatif, aucun lecteur n'étant en ma possession), ceux qui viennent pour lire, tous les jours, toutes les semaines, tous les mois à des fréquences variables. Je sais que je n'en connais que très peu et qu'ils pourraient rester des ombres ne laissant que des traces dans les statistiques et un plus un au compteur. Mais de certains, je connais le blog et, même si je ne mets quasiment pas de commentaires, je les lis et ressens parfois une grande tendresse.

Un bonjour à tous les autres qui atterrissent ici pour une recette de cuisine ou quelque plan plus personnel.

A vous revoir avec plaisir.

Trempette

Le soleil est caché derrière une épaisse couverture de nuages. Il pleut à verse, mais nous avions décidé d'aller cueillir du muguet dans notre bois secret. Et nous y sommes donc allés.
Une première constatation est que le pluie, ça mouille ! Au bout d'une demi-heure passée dans le bois, le pantalon est trempé devant et derrière, mais les pieds restent au sec dans les botes.
Une deuxième constatation, plus amère celle-ci, est que d'autres sont passés avant nous et ont raflé la plupart des fleurs. Nous n'en aurons que peu. D'ailleurs, il me semble que certaines sont déjà fanées. Nous aurions dû y aller dimanche dernier.
Et par conséquent, une troisième constatation, c'est que le muguet arrive de plus en plus tôt sur le premier mai. L'an prochain, on ira sans attendre.

Malgré l'eau du ciel, nous avons passé un moment sympathique qu'aucun grognement de mécontentement n'est venu troubler. Parole de râleur !

samedi 25 avril 2009

Jean qui rit, Jean qui pleure

Il est des personnes qui savent récolter se qu'elles ont semé, ou qui n'aiment pas qu'on leur fasse ce qu'elles nous font.

Les portes étaient fermées lorsque je suis arrivé pour la répétition de la chorale en début d'après-midi. Quelques femmes étaient assises sur les escaliers et je leur dis un bonjour auquel elles répondirent. L'une d'elle y alla ensuite d'une réflexion me concernant, dont je ne me souviens plus de la teneur. Elle fut la seule à en rire et se crut obligée de se justifier : "vous savez, nous avons l'habitude de se taquiner". Ah bon ? si tu le dis. Ça me laissa de marbre et nous sommes rentrés dans le bâtiment.
Au bas des marches de l'escalier intérieur, nous discutions justement tous les deux, les autres traînant loin derrière. Nous en arrivons à ce qui nous réunis en cet après-midi et elle dit, en parlant du nombre des ténors : "... nous ne sommes que quatre et demi". La demie, c'est elle, car elle n'est pas toujours là au répétition et elle chante avec les ténors. Fort de cette confidence, je lui dis qu'en fait nous sommes cinq et demi. De fait, quand elle est là, elle tient bien sa place avec son physique aussi haut que large. En lui sortant ça, je me suis dit que je poussais un peu le bouchon loin et qu'elle apprécier cela comme plaisanterie.

Mais, à la pause, à l'occasion d'une reprise de la discussion, alors que je la croyais banale et sans portée, elle me sortit toute une litanie sur ce que j'étais et ce que je n'étais pas. D'après ses dires, je veux toujours avoir raison, ce ne doit pas être facile avec mes enfants, j'interviens toujours pour rectifier ses propos, tout ça dit sur le ton sûr du professeur qu'elle est. Puis elle reparle de l'épisode du bas de l'escalier, ses yeux rougissent et s'embuent. Elle n'a pas apprécié que je plaisante sur elle, en tout cas pas sur son physique. Je lui fait remarquer que nous étions que tous les deux sans témoin, mais comprenant qu'elle en a gros sur la patate (!!) je m'excuse platement. Une façon de lui donner raison, car en fait, c'est elle qui voudrait avoir raison en tout. Or, elle a trouvé plus coriace qu'elle en ma petite personne. Elle joue les victimes, ce que je lui laisse volontiers, d'autant que je ne suis pas l'agresseur.
Tout en écoutant et répliquant à ses propos, je me rends compte qu'avec elle, je me suis mis sur le même mode de communication, usant de la plaisanterie et du badinage. Mais ce n'est pas une chose qu'elle supporte. Encore moins quand on arrive à lui tenir tête.

La suite... tout semble être redevenu normal. Mais je souhaite qu'elle en tire quelques leçons dont celle de la discrétion. Pour ma part, je ne suis pas mécontent de tout ça, car j'ai pu réaliser combien je pouvais rentrer dans le jeu d'une personne et l'y battre à plate couture. Même pas honte que ce soit une femme, même pas. D'ailleurs, avec ce genre de personne, soit on ignore, soit on rentre dedans.
Elle, elle ne s'est pas excusée pour ces plaisanteries foireuses faites devant les autres et je me souviens d'une remarque acerbe qu'elle avait faite à une autre choriste qui essayait de l'aider, au beau milieu de la chorale.

J'étais tout content de goûter au fondant au chocolat.

A ne pas oublier

J'étais en train de travailler, ce samedi matin, et je saisissais la date du jour dans le nom d'un fichier quand je réalisais quel jour nous étions.
Nous.
J'eus un doute et je dû faire un effort de mémoire pour m'assurer que je ne me trompais pas.
Puis je fis un numéro de téléphone, en me trompant, pour tomber sur la bonne personne et lui dire, après le "Allô" : "bon anniversaire, maman !".
Après avoir papoté, donné de nouvelles, pris des nouvelles, parlé du temps qu'il fait, j'eus droit au refrain habituel depuis un certain temps. "Tu n'es pas gros, tu es comme mon père qui n'a jamais changé de poids, tu es trop maigre...".
Mais ce refrain me lasse. Les autres refrains aussi.

Bonne anniversaire, hein !

jeudi 23 avril 2009

Europa Park - Jour 2

La nuit dans un hôtel peut réserver des surprises, mais là, que des bonnes. La nuit fut sûrement réparatrice et j'avais pris la précaution de boucher mes oreilles. Partager le grand lit avec S² n'a posé aucun problème, je n'ai même pas remarqué qu'il était là.
Dès le lever, un seul objectif est à atteindre : se rendre au petit déjeuner pour se baffrer. Comme toujours, le petit dej' est compris dans le prix de la chambre et nous en profitons au maximum. Une dame nous place dans un endroit sombre dans une des nombreuses salles à manger du rez de chaussée de l'hôtel. Puis nous partons à la découverte des buffets variés autant sucrés que salés. Je prends et reprends du sucré, sans pour autant exagérer. T² trouve des œufs durs de toutes les couleurs, car Pâques vient juste de passer. Mais le temps passe, nous repartons boucler les bagages dans la chambre et je vais payer la note du séjour. Comme la veille, je retrouve la même réceptionniste, avec grand plaisir. Je rends les clés, nous ne pourrons pas revenir.

Nous arrivons au parc un peu trop tard, enfin on aurait pu arriver plus tôt vers 8h30. Nous filons direct au Blue Fire et, dans la file d'attente, je téléphone à ma femme pour donner des nouvelles.
Le voyage dans les airs est toujours aussi génial et les filles se sentent plus alertes en sortant. Dommage que la boutique des photos soit fermée, nous ne verrons pas nos tronches hilares ou étonnées sur les écrans.

Nous traversons l'Islande, la Scandinavie, la Russie pour aller en Grèce faire un tour sur le Pégaze. La queue est toute petite et le tour de manège aussi. J'en fais une bonne vidéo.
Nous refaisons le Poséidon, avec une attente plus longue. C'est une bonne occasion de discuter de tout et de rien, principalement de rien, juste pour être ensemble. Comme toujours, nous nous faisons copieusement arroser et encore plus par un enfant qui fait gicler de l'eau sur nous avec un pistolet déguisé en dauphin. Une fois sortis, T² et moi allons nous occuper de son cas. L'enfant est toujours à son poste, une capuche sur la tête, car le dauphin crache aussi sur l'arroseur. Je soulève un peu sa capuche pendant que T² verse de sa bouteille d'eau sur la tête de notre agresseur. Il ou elle est étonné, voire dépité, mais sa mère à quelques pas de là, se bidonne.

Nous ne quittons pas la Grèce pour faire Atlantis, circuit dans lequel on doit tirer au laser sur des monstres marins. Je fais un score encore meilleur que la veille.
Nous voyons passer un groupe de mascotte du parc, puis nous faisons un peu d'attente pour le spectacle sur glace. Nous avons la chance de nous retrouver au deuxième rang, et cette année, on peut faire des photos et de films. Le groupe de danseur sur glace est excellent, ainsi que le clown qui chauffe la salle et le contorsionniste en blanc.
Il est déjà l'heure de déjeuner et nous trouvons deux bancs, au soleil, derrière la Petite France. Ça fait du bien de s'arrêter.

L'estomac rempli, nous allons vérifier que tout est bien accroché en voltigeant avec le Sylver Star. Il devient difficile de se déplacer fluidement dans le parc et la file d'attente du grand huit est d'une heure. Diantre ! Mais on la fera, dans la bonne humeur et la foule qui serpente. Nous prenons place sur la dernière rangée de sièges, car, avec le premier rang, c'est l'endroit où l'on aura le plus de sensations. Nous faisons le parcours à grande vitesse (vers les 130 km/h), les mains en l'air, les bouches ouvertes. Plus d'une fois, je décolle du siège, ce qui me ravit. Chaque nouvelle bosse ou descente réserve son lot de plaisirs et c'est avec regret que nous retournons sur le plancher des vaches.

A partir de là, nous décidons de commencer à faire les boutiques qui sont assez nombreuses dans ce parc. Chacun veut ramener un souvenir, utile ou non, et j'achèterai un magnet pour le frigo et un tigre en peluche pour ma femme. Les files d'attente des attractions sont très longues, et nous en profitons pour faire les attractions réservées aux petits, en Italie et en Russie, sur des thèmes populaires ou folkloriques.

Nous ne sommes toujours pas tentés par Mir, mais pour ne pas en rester là, nous allons à Atlantica. Et là, non de non, la queue est longue. Moins que celle du Blue Fire qui était de 120 minutes quand nous y sommes passés. Pas question de piétiner pendant deux heures ! Une heure est le maximum acceptable.
Et c'est ce que nous ferons à Atlantica, pour une descente de 10 secondes... et un trempage en règle.
Il fait toujours très beau et très chaud, mais il va falloir partir. Nous nous dirigeons mollement vers l'Espagne où S² s'achète une glace, une dernière, si onctueuse.

Mais juste avant, nous avons plongé dans les entrailles de la mine où un dragon a craché du feu à notre passage. Dans cette mine passent aussi les bûches sur leur canal aquatique et le train express des Alpes. Un très beau décors qui offre une ambiance de mystères. Et cette année, ça sent la citronnelle.
La voiture nous attend où je l'ai laissé, à l'ombre. Je l'amène devant l'entrée de l'hôtel et les enfants chargent les valises qu'ils ont reprises dans la bagagerie. Il faut y aller, à contrecoeur, mais il reste de la route à faire. Juste avant, nous allons au lidl pour faire nos dernières emplettes, du chocolat pour l'essentiel car il est moins cher qu'en France.
Adieu Europa Parc, bonjour maison. Entre les deux, des kilomètres, de la fatigue et des souvenirs.
On y retourne quand ?

Les autres billets : Jour 0 et Jour 1

mercredi 22 avril 2009

Les canards aussi



Très peu de monde ce midi à Miribel, mais quand même quelques beaux spécimens de la gente masculine. Le vent du nord n'est pas ressenti sur la plage et le soleil est des plus généreux. Un bon début pour bronzer, les mains dans les poches.

J'étais en congés

Peut-être ne l'avez-vous pas remarqué, mais les martinets sont revenus griffer le ciel de leurs courses-poursuites stridentes. Les martinets, ce sont ces oiseaux migrateurs qui affectionnent particulièrement le ciel des villes
et qui ne semblent jamais se poser. Ils arrivent en avril et repartent fin juillet.
Le premier martinet que j'ai vu cette année, tout comme l'an dernier, c'est au dessus du bassin d'Atlantica à Europa Park. En revenant à la maison, d'autres faisaient des arabesques dans mon ciel. J'aime les regarder, mais parfois, lorsqu'ils font trop de tapage lorsque le temps est chaud, je les conchie en souriant.

De retour au boulot, Françoise, que je connais très peu, m'a demandé avec un grand sourire si mes vacances avaient été bonnes. Et bien sûr, elles furent bonnes et même excellentes !

Le repas familial des anniversaires, sans être ma tasse de thé, c'est bien passé et j'ai pu apprécier les membres de la famille. Je peux même dire que je suis assez fier et content de mes enfants.
Et ce ne fut pas contredit par le séjour à Europa Park, puisque trois sur quatre étaient là avec moi. Ce fut détendu, sans tension, et nous avons bien ri.
De retour à Villeurbanne, j'ai continué à me reposer entre internet et sauna. Un repas chez R, que je n'avais eu qu'au téléphone dans la semaine, puis ce fut le massage et le repas des artificiers agrémenté d'un feu d'artifice. Une petite escapade en vélo jusqu'à la rue Récamier a ouvert la route à la promenade du samedi après-midi et nous avons ensuite découvert le parc Chambovet non loin de chez moi. Repos encore le dimanche, dont la soirée fut joyeusement occupée par l'anniversaire de S² et le visionnage des photos d'Europa Park.

Alors oui, la semaine fut excellente, j'en suis convaincu et j'en sens encore les bienfaits.
J'aime bien quand les martinets reviennent, annonçant le beau temps et le retour de la verdure.

mardi 21 avril 2009

Le massage

Au programme de la semaine de congés, ma femme avait placé un massage relaxant dont j'ai pu bénéficier dans un de ces nouveaux salons de relaxation qui fleurissent un peu de partout.
Autant j'aime qu'on me masse, autant j'y suis allé à reculons.
Mais pourquoi donc ? Très certainement parce que ce serait une masseuse et non un masseur et que le massage serait partiel.
Car question de massage, j'en connais un rayon, ayant eu deux amants chacun expert dans cette pratique qu'ils ont abondamment usé sur moi. De vrais massages, sans aucun sexe. Mais des massages complets.

Me voilà donc à l'heure au rendez-vous et déjà on me demande d'attendre. Attendre quoi puisque je suis à l'heure ? La blonde reste à sa place jusqu'à ce qu'une dame vienne pour une épilation. La brune disparaît s'occuper d'une autre femme qui était déjà là. Et moi de poireauter tant et si bien que le massage d'une heure ne sera que de trois quarts d'heure en comptant le déshabillage et le rhabillage. Mauvais rapport qualité / prix et aucun respect pour le client. Je n'ai donc pas aimé.
Et le massage ? Annoncé de la tête aux pieds, c'est en dédaignant les doigts (mains et pieds) et les fesses. Pour les fesses, pas question de se mettre nu, et les mains ne sont même pas descendues en dessous de mes pauvres petites fossettes du bas du dos. Le massage de la tête a été rapide et léger, pour le reste du corps ce fut réchauffant et heureusement pas désagréable.

Je suis ressorti détendu mais pas satisfait. Le prochain massage payé, c'est moi qui choisi le masseur et la prestation. Mais ce n'est pas d'actualité.
Quand on m'a interrogé sur ce massage et que j'ai dit mon insatisfaction argumentée, je me suis fait engueuler. "La prochaine fois, on ne te payera pas ça !". J'espère bien qu'il n'y aura pas de prochaine fois. On ne peut aimer tous les cadeaux qu'on vous fait, et je ne sais ou ne veux pas faire semblant. Merci quand même pour ce cadeau, bisous à tous.

Chauve qui peut

En ce temps-là, j'ai eu été chauve :

juillet 1959

On ne m'y reprendra plus !

Europa Park Vidéos et photos

Voici des vidéos et des photos des attractions de Europa Park. Les mises à jour se feront au fur et à mesure.

Le Blue Fire donne des sensations à couper le souffle.



Et plouf pour le Poséidon !



Les grands huit aquatiques :


Le Blue Fire :


Les toilettes du parc :


L'hôtel Colosseo :

dimanche 19 avril 2009

Europa Park - Jour 1

De Mulhouse à Rust, le village où se trouve Europa Park, il suffit de trois quarts d'heure d'autoroute pour faire le trajet. Avec des pointes de vitesse à 150, dès que l'absence de limite le permet, la tension et l'excitation montent. La brume couvrait le paysage et n'a pas permis de voir le parc de loin. L'an dernier, sa vision m'avait serré la gorge, mais là, je ne tenais juste plus en place.
Un train de voitures suivait la route et j'ai pu facilement rentrer dans le parking de l'hôtel Colosseo, hôtel figurant, en partie, le colisée de Rome. Dans le grand hall des quatre étages bordé de colonnes, nous avons pris place devant les guichets de check in. La personne qui s'est occupée de nous ne parlait pas français, mais son phrasé était d'une grande pureté, ce qui m'a permis de comprendre tout ce qu'elle disait. De plus, elle était jolie et ses yeux pétillaient de vie sous ses cheveux blonds. Une fois les billets du parc en main et les papiers signés, nous avons laissé les bagages dans la bagagerie. Puis nous avons filé, par le souterrain, vers le parc.

Ici, chaque détail compte, chaque endroit raconte une histoire illustrée par toutes sortes d'objets comme des pièces de monnaie romaines, des tableaux, des sculptures, des oeuvres d'art, des mosaïques, des éléments architecturaux. Partout où porte le regard, il est emporté par la beauté du lieu et les myriades de fleurs. Autant dire que j'aime vraiment les décors et l'architecture de ce parc.
Une fois passé le tourniquet de l'entrée et le coup de tampon invisible mis sur la main, la partie Espagne nous accueille avec ses couleurs vives. C'est un dépaysement immédiat.
Nous avons démarré les réjouissances par le Portugal et son super splash. Peu de monde et donc petite queue. Et c'est parti pour une première descente dont l'arrivée va être bien arrosée ! Ah ! l'ivresse des chutes ! Les mains levées au ciel, la bouche ouverte par un rire ou un long cri, nous savourons toutes ces sensations fortes en adrénaline. Nous ressortons trempés, comme prévu, mais heureux aussi.

Puis, direction le Blue Fire, le tout nouveau grand huit dans le tout nouveau quartier de l'Island. La file d'attente passe plusieurs fois sous les rails peints en bleu et nous n'attendons par longtemps dans l'air encore frais du matin. En place sur les sièges, le bassin immobilisé par le système d'attache, nous roulons doucement jusqu'au point de lancement. Car ici, point de pente à gravir, non, mais plutôt un démarrage ultra rapide qui vous colle au siège avec un grande force. En 2,5 secondes on atteint les 100 km/h ! Tout est mis en scène, avec de la fumée, des lumières, une porte fermée qui s'ouvre juste après la sirène d'une alarme. Top, c'est parti ! La lumière du jour jailli alors que le train file et que, les mains levées, nous crions déjà de bonheur. Le premier virage s'effectue à la verticale, au plus haut, puis c'est le looping qui passe sans même qu'on s'en rende compte. Les virages se succèdent, les chutes aussi. Plusieurs vrilles viennent finir de nous faire décoller du siège et on est alors bien content d'être serré si fort au point de ne presque plus bouger. Le dessus est dessous et vice-versa. Le vent siffle dans les oreilles, les filles crient, je beugle et je ris. Pas un instant les mains ne redescendent s'agripper aux barres, car c'est comme ça qu'un grand huit est le plus sensationnels. Surtout si aucun mouvement ne vient vous balancer de côté et que l'attache se fait par le bassin. Quel pied !

Nous descendons du train un peu secouer et M² réclame une pose assise. Nous la ferons volontiers, dans le soleil du matin. Par jeu, nous faisons croire à T² qu'il est interdit de fumer dans le parc, mais des peintres en activité, tout proches, la clope au bec, lui font réaliser que nous la faisons marcher.
Ensuite, nous avons fait du rafting d'où nous en sommes sortis trempés et où j'ai failli passer par dessus bord. Mais en manque d'eau, nous avons poursuivi par les bûches flottantes qui nous encore bien mouillé, puis par le train express des Alpes dans le quartier autrichien.

Vers midi, nous avons posé nos fesses dans l'arène espagnole pour assister au spectacle de combats et de joutes à cheval. C'est bien fait, même si je n'apprécie pas les mecs qui se tapent dessus. Le seul regret est l'abandon du thème des gladiateurs au profit de celui incertain du moyen-âge plus vêtu. Lorsque les scènes deviennent terrifiantes, les sièges se mettent à trembler avec un grondement sourd, ce qui donne l'impression d'avoir la peur au ventre. Les cavaliers sont français, ce qui n'est pas d'un grand secours pour comprendre ce que dit le présentateur en allemand, mais ça n'a pas d'importance.

Devant l'arène, des danseuses de flamenco font tournoyer leur robe sur un scène en plein air, devant des spectateurs assis sur des bancs.
Nous prenons le train dans la gare de L'Espagne pour nous rendre dans le quartier allemand pour nous rapprocher du château Balthazar où je souhaite que nous mangions. Le train serpente sur ses rails entre les attractions au milieu de la verdure et des fleurs, à petite vitesse, sifflant à l'approche d'intersections. Pas de passage à niveau sur les chemins mais des panneaux de signalisation et une cloche qui teinte quand le train arrive. C'est vraiment bon enfant, tout ça.

Pour profiter de notre premier soleil, nous prenons une table sans parasol, assez loin de la musique de chambre que trois musiciennes jouent dans un odéon. Une jolie serveuse blonde prend nos commandes et nous passons rapidement à la dégustation. Je me sens bien, juste là, parce qu'enfin je fais ce que je rêvais de faire depuis longtemps, et dans de si bonnes conditions. Une fois l'addition payée, nous reprenons la visite du parc par les jardins splendides agrémentés de fontaines. Il reste des œufs de Pâques ainsi que des lapins de grande taille disposés sur les pelouses où des personnes font leur sieste sur des chaises longues. Tout ça donne une idée du paradis.
Dans l'après-midi bien entamée, nous avons vu un film en 4D sur l'histoire d'une tortue marine, nous sommes partis dans les airs sur le Sylver Star, nous avons parcourus les entrailles de la terre à la recherche des dinosaures, nous avons vogué au milieu des pirates de Batavia, nous nous sommes laissés prendre à la magie et au spectacle de danses.
Un mal de tête persistant et résistant aux aspirines m'a tout de même forcé à resté spectateur pour le bobsleigh et le grand huit de ski. Au moins, j'ai pu finir la journée sans être malade à force d'avoir été brassé. Un net progrès sur les deux dernières années !

L'hôtel nous attendait gentiment et nous avons récupéré nos clés à la réception. Notre chambre unique pour quatre personne était située au deuxième étage et donnait sur la cour intérieure. Un grand lit se reposait sous le regard de Léonard de Vinci et les lits superposés étaient dissimulées dans un quart de roue à aube. La salle de bain brillait de marbre. Un petit tour au lidl du coin,e t hop, les courses étaient faites. Car pas question de vider le porte-monnaie en repas gastronomique. La nourriture allemande fut mangée dans la chambre, sous un zapping effréné des chaînes de télé.
Puis, serviette et maillot en main, nous sommes allés à la piscine située sous les arches du colisée. Une piscine chaude ouvrant sur l'extérieur. Sans oublier de suer un bon coup dans le hammam ou le sauna. D'ailleurs, cet endroit est naturiste, au grand dam des filles qui ne voulaient pas quitter leur bikini. Après une remarque d'une dame allemande, elles ont quand même ôté le haut, les hommes ayant tout enlevé. Nous avons abondamment transpiré, ce qui fait le plus grand bien après une journée aussi chargée et riche en sensations.
La nuit sera bonne après cette détente régénératrice.

Les photos sont sur Flickr ! Peu à peu elles y seront toutes.

Les autres billets : Jour 0 et Jour 2

samedi 18 avril 2009

Europa Park - jour 0



Tout comme l'an dernier, j'avais choisi de passer deux jours dans ce beau parc d'attraction allemand, juste de l'autre côté du Rhin en face de Colmar. Europa Park n'est pas une nouveauté pour moi, puisque j'y suis allé cinq ou six fois, James, le tout premier, m'ayant fait découvrir ce lieu magique. L'année dernière, nous étions quatre, deux de mes enfants et R qui a pu apprécier les joies de la vitesse et des sensations qui vous prennent au ventre.

Pour ménager notre fatigue, j'avais décidé de faire une halte à Mulhouse, de dormir dans un hôtel F1 et de repartir aux premières lueurs pour ne rien rater de l'ouverture du parc entre 8H30 et 9H.
La route entre Villeurbanne et Mulhouse fut tranquille, ma fille M² a conduit plus d'une heure et demi, seul un ralentissement dû à des travaux est venu nous arrêter. Et le péage, j'oubliais le péage bourré comme un oeuf... de Pâques.
L'hôtel fut facilement trouvé derrière le centre commercial, ce qui changeait grandement de celui de Barcelonne qui se cachait bien ailleurs que sur le plan. Ce qui ne fut pas trouvé facilement, ce fut le réceptionniste de l'hôtel qui devait mettre en ordre quelque chambre et dont le renvoie de téléphone ne fonctionnait pas. Mais pas d'impatience, nous avions le temps.
Deux chambres de deux lits nous ont permis de passer une nuit dans le calme absolu puisque nous étions les seuls de l'étage et pratiquement de cette partie du bâtiment. Dommage, car les douches étaient désespérément vides de tout mâle brun ou blond. Rien en vue ni même en odeur.
Nous avons pic-niqué dans une chambre tout en regardant la télé. Je suis sorti faire le tour du quartier et j'en ai profité pour appeler R, déjà affairé avec sa mère. Le soleil déclinant annonçait une belle journée du lendemain et donnait des couleurs chaudes à ce coin assez vert pour une zone proche des autoroutes.
La douche était chaude et solitaire, la nuit fut longue mais mon dos râlait de la dureté du lit. Qu'importe, j'étais crevé, je me suis endormi d'un seul coup et c'est S² qui m'a réveillé le lendemain matin à l'heure prévue. J'ai repris une douche toujours aussi solitaire, le palier des chambres étant désertique. Le petit dej' fut simple et rapide.
J'avais hâte de partir et les enfants n'ont pas traîné pour mettre les bagages dans la voiture. En route pour les aventures et les découvertes qui nous attendaient à Europa Park.

La suite de ce billet : Jour 1 et Jour 2

Pâques

Pâques a eu lieu en famille, comme assez souvent quand on y repense.
Nous étions dans ce petit village de la Drôme, endroit que j'affectionne pour ses maisons serrées bordant les rues sinueuses et étroites laissant pourtant le regard s'envoler sur les monts du Vercors.

La première qui nous a accueilli fut une chatte collante et miaulant dont l'assiduité des assauts était emprunt d'onctuosité féline. Jamais elle n'abandonna la partie, fidèle sur le bord de la fenêtre, dans les rues, sur les parapets, allant jusqu'à rentrer dans la maison qui n'est pas la sienne.
D'autres chats et même un chien ont ponctué ces journées, quelque soit l'heure, comme un fil rouge, comme une attention particulière. Tous ces pelages à caresser, ces flancs à flatter, ces poils virevoltant sur les vêtements, ces yeux qui se ferment de plaisir, ces roulades, ces appels interrogatifs ou admiratifs. J'avais l'impression qu'ils n'attendaient que moi.

Le samedi soir, nous sommes allés à la veillée pascale dans la ville toute proche. Nous devions retrouver ma belle-mère dans l'église en forme de croix. J'y ai aussi retrouvé ces instants magiques de mon mariage, jour de soleil habillé de blanc, jour de fête et de communion entouré de la famille et des amis, jour de chants et de danse.

L'église était déjà dans la pénombre et la répétition de chants s'ajoutait au brouhaha des conversations des gens qui s'installaient. Nous avons dit bonjour à quelques connaissance dont une a dit "ça fait plaisir de vous voir ici" et elle le pensait. Ça m'a touché, et j'ai reçu son plaisir. Ma belle-mère est finalement arrivée plus tard que prévu, mais nous avions gardé une place pour elle.
La veillée a commencé dans le noir, le feu a été allumé et béni, le cierge pascale en a pris la lumière. Nous avons chanté puis écouté, dans un dialogue entre le prêtre et des enfants, les textes de la Pâque des Hébreux. Libération, marche, Dieu sauveur. Les chanteurs solistes étaient tout particulièrement étonnants, apportant fraîcheur et ravissement. Le prêtre de la paroisse ne m'était pas inconnu puisque je l'avais eu comme professeur d'exégèse en 82, à Lyon. Il était bien sûr plus vieux, les cheveux bien blancs. Un autre prêtre me fit faire un voyage encore plus long, me ramenant à mes années de lycée, vers 77 à Romans où il était l'aumônier de notre établissement. Je ne l'aurais pas reconnu tant il avait vieilli, mais je n'ai pas oublié son nom ni les instants passés avec lui à faire un roux pour des petits pois ou à talocher à la pâte à papier colorée les murs de l'aumônerie. Deux hommes que j'ai apprécié dans ma vie, retrouvés en cette veillée pascale.
Après les textes, lecture pour la mémoire et l'histoire, des enfants ont été baptisés ainsi qu'une adulte. Nos petits cierges pointillaient l'espace de leur faible lueur, séparant les ténèbres du haut des ténèbres du bas. Je ne sais même plus ce qui a été dit, j'étais là et ailleurs, mais j'étais bien, calme et paisible, à la limite de la conscience. Vers dix heures, les cloches ont sonné alors que nous chantions le gloire à Dieu. Vers minuit, nous sommes partis rapidement pour ne pas se faire prendre dans les embouteillages de voitures qui auraient immanquablement bouchés la seule petite rue redescendant la colline. Ressuscito ! chantaient les jeunes, fouillis de voix et de danses. Ressuscito ! Donde esta la muerte ? Si nous mourrons avec Lui, avec Lui nous vivrons. Alléluia !
Bien sûr que j'y crois !

Juste devant nous, l'espace le permettant, une jeune fille en fauteuil électrique s'était installée. D'une vingtaine d'années, elle dirigeait son véhicule avec le menton posé sur une manette creuse. Du bout de son nez, elle faisait monter et descendre son siège, se plaçant au dessus des rangées de personnes devant elle. Ses parents lui parlaient, lui souriaient, riaient avec elle qui restait assez inexpressive mais pas muette. D'autres jeunes venaient la voir pour lui parler ou lui faire une bise. Mort, où est ta victoire ? Pas d'apitoiement en cette célébration de la vie, que du bonheur de pouvoir vivre, là et maintenant, à fond.
Nous n'avons pas eu les œufs en chocolat distribués à la sortie, nous n'avons pas eu de bouchon pour raccompagner belle-maman chez elle.
La nuit s'était éclairée, un jour nouveau se pointait, jour de résurrection.

vendredi 17 avril 2009

Le passage

Je n'avais pas franchement envie de fêter mes cinquante ans, et si ça n'avait tenu qu'à moi, je n'aurais rien fait de plus que pour un anniversaire habituel. Mais ce n'étais pas possible de passer à travers ce qui était devenu une affaire de famille. Donc je me suis résigné et intérieurement préparé.
Sur place, dans ce lieu même où nous avions fait notre repas de mariage, déjà vingt-sept ans, il restait effectivement bien des préparations à faire, de la nourriture à mettre en place dans les plats, des tables à habiller de nappes blanches, des fleurs à disposer en bouquet dans des vases ou des pots de confitures.
La pluie de la veille laissait place à un temps incertain et couvert.

Les uns après les autres, les invités sont arrivés. Uniquement la famille, soit plus d'une trentaine de personnes. Ma mère était là avec son mari, un peu fatiguée mais ne voulant rien laisser paraître. Les enfants, les miens et un neveu, avaient avec eux les pièces rapportées. Le plus jeune des enfants voisinait les cinq ans et faisait partie de la même génération que les miens. Nous n'étions, en définitive, que trois générations réunies, sans arrières-grands-parents. Les dessins colorés de nos mains sont venus faire une farandole que la grand-mère gardera.
Ma femme était en charge des terrines de poisson et de la salade de fruits qui s'en déclinée en brochettes de fruits. Mon beauf a fait des salades variées de crudités et ma belle-mère les gâteaux. Beau-père avait choisi les vins et apporté une douzaine de bouteilles de clairette de Die, bien trop même si nous aimons sa pétillance. Le plat principal était l'œuvre du restaurateur du village, gratin de légumes et veau en sauce.
Le repas fut ponctué par différentes animations, comme une chanson pour ma belle-sœur (sur l'air de "ne pleure pas, tu as toujours de beaux yeux"), un jeu où il fallait deviner le point commun des uns et des autres ,une séance slalom en rollers, et une rétrospective de ces cinquante ans. Deux de mes enfants avaient joué les détectives et recueilli les photos auprès de différentes sources pour concocter un montage vidéo sonorisé et projeté en grand sur le mur. Séquence souvenirs et émotions, surprise aussi de revoir des moments de notre vie, de notre famille, ces jours où nous étions "jeunes et beaux". Une rétrospective où l'on m'a vu les fesses à l'air et les cheveux au vent. Des larmes, beaucoup de rires.

Des cadeaux sont venus récompenser notre patience. J'ai eu des nougats, des saucisses en fagot, une couve (un pantin en pâte brisée, spécialité du coin), des bougies, des sous. Rien d'extraordinaire, mais sympathique et plaisant.

Nous avons organisé quelques séances de photos, et les huit cousins et cousines ont reposé pour la photo souvenir. En regardant leur visages rayonnants, en les voyant jouer ensemble, je mesure tout ce temps qui passe sans vergogne et j'entends ce petit air "ce sont nos jours heureux, mais on le sait si peu". Sans nostalgie, nous avons passé des moments agréables et nous sommes repartis dans nos lieux de vie.

J'étais un peu claqué et un mal de dos me donnait une bonne raison pour ne pas faire grand-chose dans les rangements, ce que ma femme m'a fait remarquer le lendemain. Mais il y avait bien assez de bras et de pieds pour tout remettre en ordre. Nous avons pris un dernier repas le soir, pour ceux qui restaient encore. Et ensuite, dodo. Car le lendemain, il restait encore beaucoup de route à faire.

jeudi 9 avril 2009

Plan de vol

Les jours qui viennent seront particuliers.

Ce dimanche, nous fêtons nos cinquante ans belles années, ainsi que les 80 ans de mes beaux-parents. Rassemblement familial, donc, qui se passera à la campagne.
Le repas, dont nous avons réparti la préparation, aura lieu dans la salle des fêtes où nous nous sommes mariés, voilà 27 ans. Je sais qu'il y aura des animations et des surprises.

Puis lundi, direction Mulhouse pour aller, le mardi à Europa Park en Allemagne. Deux jours ne seront pas de trop pour faire le tour de ce parc d'attractions avec trois de mes enfants. Une toute nouvelle attraction vient d'ouvrir, en voici une vidéo :



Pour ceux qui aiment la vitesse et le mouvement, il n'y a pas mieux.
Pour la nuit, nous dormirons dans l'hôtel Colosseo, un grand complexe en forme de Colisée.

En résumé : famille, anniversaire, vacances, montagnes russes, massage. Ah oui, ma femme m'a offert un massage dans un spa. Dommage, j'aurais pu en trouver un avec un masseur, pas une masseuse.

Les belles pousses d'avril

C'est parti, tout pousse ! Ou presque.



Chez moi, on peut trouver la glycine qui fleurit. Elle met les fleurs avant les feuilles, comme bien des arbres fruitiers. Son odeur est légère, fruitée et donne envie d'en manger. Elle est violette, assez claire. Elle est une dernière trace d'une autre glycine, assez grande, qui fleurissait dans la Drôme. Elle tortille ses branches autour des lames en bois d'une grille.



Dessous, le ginkgo biloba dresse ses cinq premières feuilles d'un vert tendre. C'est au moins sa troisième année qu'il passe l'hiver et défie le gel.



Et puis, le petit dernier, un peu moins d'une semaine, a sorti la tête de la terre. Trois mois d'attente pour enfin voir ces quatre bouts de feuilles vertes. Feuille si fines qu'on les appelle des aiguilles. Ce tout petit spécimen est un arbre qui deviendra très grand dans pas mal d'années. Car en fait, c'est un séquoia.



La dernière à entrer dans la danse est une droséra qui lance sa première, toute première, hampe florale. Timide et enroulée, elle va déployer ses fleurs dont j'ignore tout de la couleur. Une bonne surprise pour moi, j'aime trop les fleurs de toute sorte.

Il faut se remettre à arroser, pour que le bonheur de contempler la nature puisse durer tout au long de l'année.