dimanche 19 avril 2009

Europa Park - Jour 1

De Mulhouse à Rust, le village où se trouve Europa Park, il suffit de trois quarts d'heure d'autoroute pour faire le trajet. Avec des pointes de vitesse à 150, dès que l'absence de limite le permet, la tension et l'excitation montent. La brume couvrait le paysage et n'a pas permis de voir le parc de loin. L'an dernier, sa vision m'avait serré la gorge, mais là, je ne tenais juste plus en place.
Un train de voitures suivait la route et j'ai pu facilement rentrer dans le parking de l'hôtel Colosseo, hôtel figurant, en partie, le colisée de Rome. Dans le grand hall des quatre étages bordé de colonnes, nous avons pris place devant les guichets de check in. La personne qui s'est occupée de nous ne parlait pas français, mais son phrasé était d'une grande pureté, ce qui m'a permis de comprendre tout ce qu'elle disait. De plus, elle était jolie et ses yeux pétillaient de vie sous ses cheveux blonds. Une fois les billets du parc en main et les papiers signés, nous avons laissé les bagages dans la bagagerie. Puis nous avons filé, par le souterrain, vers le parc.

Ici, chaque détail compte, chaque endroit raconte une histoire illustrée par toutes sortes d'objets comme des pièces de monnaie romaines, des tableaux, des sculptures, des oeuvres d'art, des mosaïques, des éléments architecturaux. Partout où porte le regard, il est emporté par la beauté du lieu et les myriades de fleurs. Autant dire que j'aime vraiment les décors et l'architecture de ce parc.
Une fois passé le tourniquet de l'entrée et le coup de tampon invisible mis sur la main, la partie Espagne nous accueille avec ses couleurs vives. C'est un dépaysement immédiat.
Nous avons démarré les réjouissances par le Portugal et son super splash. Peu de monde et donc petite queue. Et c'est parti pour une première descente dont l'arrivée va être bien arrosée ! Ah ! l'ivresse des chutes ! Les mains levées au ciel, la bouche ouverte par un rire ou un long cri, nous savourons toutes ces sensations fortes en adrénaline. Nous ressortons trempés, comme prévu, mais heureux aussi.

Puis, direction le Blue Fire, le tout nouveau grand huit dans le tout nouveau quartier de l'Island. La file d'attente passe plusieurs fois sous les rails peints en bleu et nous n'attendons par longtemps dans l'air encore frais du matin. En place sur les sièges, le bassin immobilisé par le système d'attache, nous roulons doucement jusqu'au point de lancement. Car ici, point de pente à gravir, non, mais plutôt un démarrage ultra rapide qui vous colle au siège avec un grande force. En 2,5 secondes on atteint les 100 km/h ! Tout est mis en scène, avec de la fumée, des lumières, une porte fermée qui s'ouvre juste après la sirène d'une alarme. Top, c'est parti ! La lumière du jour jailli alors que le train file et que, les mains levées, nous crions déjà de bonheur. Le premier virage s'effectue à la verticale, au plus haut, puis c'est le looping qui passe sans même qu'on s'en rende compte. Les virages se succèdent, les chutes aussi. Plusieurs vrilles viennent finir de nous faire décoller du siège et on est alors bien content d'être serré si fort au point de ne presque plus bouger. Le dessus est dessous et vice-versa. Le vent siffle dans les oreilles, les filles crient, je beugle et je ris. Pas un instant les mains ne redescendent s'agripper aux barres, car c'est comme ça qu'un grand huit est le plus sensationnels. Surtout si aucun mouvement ne vient vous balancer de côté et que l'attache se fait par le bassin. Quel pied !

Nous descendons du train un peu secouer et M² réclame une pose assise. Nous la ferons volontiers, dans le soleil du matin. Par jeu, nous faisons croire à T² qu'il est interdit de fumer dans le parc, mais des peintres en activité, tout proches, la clope au bec, lui font réaliser que nous la faisons marcher.
Ensuite, nous avons fait du rafting d'où nous en sommes sortis trempés et où j'ai failli passer par dessus bord. Mais en manque d'eau, nous avons poursuivi par les bûches flottantes qui nous encore bien mouillé, puis par le train express des Alpes dans le quartier autrichien.

Vers midi, nous avons posé nos fesses dans l'arène espagnole pour assister au spectacle de combats et de joutes à cheval. C'est bien fait, même si je n'apprécie pas les mecs qui se tapent dessus. Le seul regret est l'abandon du thème des gladiateurs au profit de celui incertain du moyen-âge plus vêtu. Lorsque les scènes deviennent terrifiantes, les sièges se mettent à trembler avec un grondement sourd, ce qui donne l'impression d'avoir la peur au ventre. Les cavaliers sont français, ce qui n'est pas d'un grand secours pour comprendre ce que dit le présentateur en allemand, mais ça n'a pas d'importance.

Devant l'arène, des danseuses de flamenco font tournoyer leur robe sur un scène en plein air, devant des spectateurs assis sur des bancs.
Nous prenons le train dans la gare de L'Espagne pour nous rendre dans le quartier allemand pour nous rapprocher du château Balthazar où je souhaite que nous mangions. Le train serpente sur ses rails entre les attractions au milieu de la verdure et des fleurs, à petite vitesse, sifflant à l'approche d'intersections. Pas de passage à niveau sur les chemins mais des panneaux de signalisation et une cloche qui teinte quand le train arrive. C'est vraiment bon enfant, tout ça.

Pour profiter de notre premier soleil, nous prenons une table sans parasol, assez loin de la musique de chambre que trois musiciennes jouent dans un odéon. Une jolie serveuse blonde prend nos commandes et nous passons rapidement à la dégustation. Je me sens bien, juste là, parce qu'enfin je fais ce que je rêvais de faire depuis longtemps, et dans de si bonnes conditions. Une fois l'addition payée, nous reprenons la visite du parc par les jardins splendides agrémentés de fontaines. Il reste des œufs de Pâques ainsi que des lapins de grande taille disposés sur les pelouses où des personnes font leur sieste sur des chaises longues. Tout ça donne une idée du paradis.
Dans l'après-midi bien entamée, nous avons vu un film en 4D sur l'histoire d'une tortue marine, nous sommes partis dans les airs sur le Sylver Star, nous avons parcourus les entrailles de la terre à la recherche des dinosaures, nous avons vogué au milieu des pirates de Batavia, nous nous sommes laissés prendre à la magie et au spectacle de danses.
Un mal de tête persistant et résistant aux aspirines m'a tout de même forcé à resté spectateur pour le bobsleigh et le grand huit de ski. Au moins, j'ai pu finir la journée sans être malade à force d'avoir été brassé. Un net progrès sur les deux dernières années !

L'hôtel nous attendait gentiment et nous avons récupéré nos clés à la réception. Notre chambre unique pour quatre personne était située au deuxième étage et donnait sur la cour intérieure. Un grand lit se reposait sous le regard de Léonard de Vinci et les lits superposés étaient dissimulées dans un quart de roue à aube. La salle de bain brillait de marbre. Un petit tour au lidl du coin,e t hop, les courses étaient faites. Car pas question de vider le porte-monnaie en repas gastronomique. La nourriture allemande fut mangée dans la chambre, sous un zapping effréné des chaînes de télé.
Puis, serviette et maillot en main, nous sommes allés à la piscine située sous les arches du colisée. Une piscine chaude ouvrant sur l'extérieur. Sans oublier de suer un bon coup dans le hammam ou le sauna. D'ailleurs, cet endroit est naturiste, au grand dam des filles qui ne voulaient pas quitter leur bikini. Après une remarque d'une dame allemande, elles ont quand même ôté le haut, les hommes ayant tout enlevé. Nous avons abondamment transpiré, ce qui fait le plus grand bien après une journée aussi chargée et riche en sensations.
La nuit sera bonne après cette détente régénératrice.

Les photos sont sur Flickr ! Peu à peu elles y seront toutes.

Les autres billets : Jour 0 et Jour 2

1 commentaire:

Calyste a dit…

Le super splash portugais: un grand souvenir pour moi car ma première attraction, ma première résistance au vertige et la joie immense de l'avoir fait (et refait). Après, même plus peur (enfin presque): j'arrivais même à lever les bras et à gueuler comme les autres.
Bises, R.