vendredi 24 juillet 2009

Vacances !

Enfin, je suis en vacances pour trois semaines !
Nous partons camper en Bretagne, d'abord du côté de Quimper au camping "Le bonheur côté pré" à Lestréguéoc, puis vers Roscoff à Plouescat.

Je prends l'anorak... on ne sait jamais.

mardi 21 juillet 2009

Le petit se marie

Tout est dit dans le titre !

Même s'il n'est pas "petit", mais c'est mieux pour le phrasé.

C'est L qui nous a annoncé "nous avons quelque chose à vous dire". J'ai suggéré qu'elle était enceinte, mais ce n'est pas encore le cas. Elle nous a dit qu'elle et JE² allait se marier dans un an, mi-juillet 2010.

Ce fut un grand soulagement pour moi d'apprendre cela, car JE² ne voulait plus se marier alors qu'il s'était fiancé. Et ce fut aussi une grande joie.

Et sitôt dit, sitôt sur les rails pour préparer ce mariage. Quels sont les invités, où cela se passe, comment, avec quel prêtre, dans quelle église, etc... De quoi faire tourner la tête.

Je sais que je dois faire des bûches au beurre (comme pour Noël), mais je ne sais pas si je peux inviter R au repas. Je veux bien faire des gâteaux, mais je veux bien aussi pouvoir inviter des amis personnels, même si la liste des invités est réduite à la famille proche. Hein ?!

JE², voici une belle voiture rouge pour ton mariage :

Tir

Cette année, j'ai pu tirer un feu pour le 14 juillet, fête nationale française. Le 13 en fait, puisque c'est la date la plus demandée. Depuis quelques années, que je ne compte pas, je suis artificier. C'est excitant et exténuant.

Ce lundi, dès 8h15, j'étais à pied d'œuvre, aux ordres d'un artificier chef, foulant un terrain de foot (moi sur un terrain de foot... n'importe quoi ! mais c'est l'idéal pour un feu d'artifice). Ce chef était jeune, bien charpenté et très cool. D'habitude, il tirait tout seul, mais là, le feu était plus gros, alors deux artificiers n'étaient pas de trop pour tout mettre en place.

La journée s'est passée dans les efforts et la chaleur implacable qu'un grand vent ne venait même pas rafraîchir. J'ai fit mon quota de transport de moellons hyper lourds et j'ai cloué tous les mortiers. Je crois bien que c'est la seule occasion que j'ai dans l'année de faire des travaux de ce type. J'ai, pour ne pas me blesser, des gants de jardiniers bien efficaces. Il n'empêche que mes doigts restent douloureux les jours suivants à force de tordre des fils électriques.

Mes deux garçons sont arrivés en fin d'après-midi, ce qui m'a bien fait plaisir. J'ai pu montrer à JE² comment faire un branchement. S² ne pensait qu'à jouer... Il paraît que c'est un ado. Tout était terminé quand nous avons mangé vers 20h30, ce qui est normal s'il ne pleut pas.

Vers 21h00, ma femme, une de mes filles et son copain et la fiancée de JE² sont arrivés pour assister au spectacle. Je les ai installé pas trop loin du feu, pour qu'ils puissent en prendre plein les yeux et les oreilles. Ce fut réussi !

Le feu s'est correctement déroulé. Les spectateurs n'étaient pas très loin et applaudissaient fréquemment. Lorsque ce fut fini, je pris la lampe et leur fit des signes. Quelques tableaux avaient été particulièrement beaux, inondant le ciel de couleurs changeantes et de bruits.

Mais après le feu, il faut tout ranger. Et je remercie encore "mes" spectateurs qui sont venus donner un bon coup de main pour le nettoyage. Ils ont fait un boulot excellent qui m'a permis de partir vers minuit 15, terrassé malgré tout.

Vivement le prochain feu ! Dans un an.

mercredi 15 juillet 2009

Le refuge du carro

Nous avons passé deux jours dans la Vanoise, dormant une nuit au refuge du Carro, en compagnie de mes beaux-parents, de mon beau-frère et de sa femme, et de ma femme et mes deux fils.

Le refuge du Carro est situé sur un plateau de roches granitiques à 2760 m, dans le parc national de la Vanoise. En partant d'un parking à 2476, par le chemin dit du "balcon", il faut quatre heures de marches pour atteindre le chalet bâti tout en pierres. Ce chemin permet de bénéficier d'une très large vue sur une multitude de sommets et de glaciers, dont je ne connais pas les noms.

Nous avons retrouvé tout le monde à l'heure dite, et bien couverts, nous avons attaqué la
grimpette. Ce fut plutôt difficile comme départ, nous faisant souffler et douter de notre capacité de randonneur. Nous avons pu manger à l'abri de gros blocs rocheux, le vent du nord soufflant lui aussi. C'est là que nous avons pu admirer des edelweiss, fleurs discrètes et veloutées. Bien d'autres fleurs tapissaient littéralement les pelouses. Les plus reconnaissables et les plus répandues sont les gentianes printanières, très souvent en bouquet de plusieurs étoiles d'un bleu profond. Les moins fréquentes, puisque j'en ai vu qu'à deux endroits, sont les grosses gentianes bleues à grosses cloches. Puis une ou deux grandes gentianes jaunes. Des fleurs jaunes ou blanches s'étalaient de toute part, donnant une constellation de points de couleurs.
La marche n'en finissait pas et, pour donner du piquant à nos pas, des névés coupaient fréquemment la piste. Si cela était possible, je préférais marcher en dessous dans l'eau qui s'en écoulait. Sinon, il fallait
traverser dans la neige glissante et plus vraiment immaculée suite aux nombreux passages de marcheurs.
Parfois, les névés recouvraient l'eau des ruisseaux qui disparaissait dessous et diminuait le bruit permanent de chute d'eau. Dans les endroits les plus mouillés, des ponts de pierres judicieusement placées permettaient de passer en équilibre. A d'autres passages, c'était au gré du marcheur de trouver un chemin de pierre en pierre. Plus rarement, on pouvait passer sur un beau pont de planches supportées par un cadre de fer, sous lequel un flot impétueux rageait d'un bleu limpide de rocher en rocher.

Mais notre groupe
était bien trop hétérogène pour pouvoir rester ensemble. Les lus jeunes ont patienté longtemps, puis ont finalement filés. Avec ma femme, nous avons terminé presqu'ensemble, arrivant quelques minutes avant elle. Par contre, les grands-parents, 80 et 81 sont arrivés alors que nous mangions notre soupe ! Mais ils sont arrivés ! Ils étaient bien sûr assez fatigués.

Au refuge, nous avons échangé nos chaussures contre des chaussons, dont j'avais apporté ma paire. J'ai pris mon lit en haut d'un gigogne d'une chambre de quatre, ma femme étant dessous. Un autre couple, jeune, occupait les deux autres lits. Ils venaient de prendre leur douche et étaient frigorifiés. Je décidais donc de me passer de douche. J'avais faim. Nous avions une grande table de neuf dans le réfectoire plein à craquer. Les conversations allaient bon train et le volume sonore était juste acceptable. Les visages étaient, pour la plupart, bronzés et parcheminés. Le repas a débuté avec une soupe de petits pois à la menthe, puis un bœuf bourguignon et sa polente, suivis d'un plat de crudités. Mon ventre a dû faire une place au gâteau à l'ananas. Les grands-parents sont vite partis se coucher et je les ai suivi, sans attendre le verre de génépi.
Alors que j'attendais aux wc, je fus pris d'une véritable crise de grelottements, comme si j'avais extrêmement froid. Je renonçais à pisser pour aller à mon lit. Je tremblais de tout mon corps sans pouvoir me maîtriser. Pourtant je ne me sentais pas avoir froid. Cela a duré plus de dix minutes, jusqu'à ce que je me couche. Ça a fini de m'achever. Je me suis quand même lavé les dents puis je me suis faufilé presque tout habillé dans le sac à viande, sous la couette et une couverture. Avant que j'ai pu mettre les bouchons d'oreille, la jeune femme entra dans la chambre où son compagnon était déjà et se mis à dire très fort : "Oh putain ça pelle !". J'étais assez d'accord avec cette impression et son copain lui chuchota que j'étais déjà couché. Je l'entendis chuchoter à son tour combien elle était désolée, au moins une demi-douzaine de fois. Je mis finalement les bouchons après le passage de Je² qui cherchait de l'aspirine. Et puis... plouf ! jusqu'à ce que je me batte avec la chaleur comme dans un cauchemar. Vers trois heures du matin, j'ai pu dégager la couette, la couverture, les autres couches, pour me retrouver en t-shirt. Un super mal de tête et une gentille envie de pisser me forcèrent à descendre de mon nid d'aigle et je réveillais ma femme pour lui demander, moi aussi, de l'aspirine. J'allais l'avaler aux wc où je pus me soulager tant du côté de la vessie que de la surchauffe. Mes pieds ne tardèrent pas à être glacés par le béton, et ce fut la première fois où je fus aussi content d'avoir les pieds gelés dans mon lit.
Ce fut le réveil du voisin qui me réveilla à 7 heures. J'attendis que ma femme vienne me chercher, puis je fila me laver à l'eau glacée de la douche.

La salle commune était moins pleine que le veille au soir bien que quatre cyclistes allemands fussent nouveaux. De bien beaux gars avec des voix très graves. Le petit déjeuner lentement avalé et la note payées, nous sommes repartis.

Le retour fut plus rapide, même si nous avons attendus les grands-parents, plus d'une heure et demi, pour manger. Les pentes herbues étaient toujours aussi fleuries mais le vent du nord soufflait bien plus fort et de face, nous forçant parfois à nous arrêter et à lui tourner le dos. Les nombreux moutons s'éparpillaient pour brouter, remplissant l'air de grelots, de bêlements et d'odeur de crottins. Parfois, par chance ou persévérance, on pouvait voir des marmottes. On pouvait même les entendre siffler très fortement. Mais pas question de les approcher, et dès qu'on essayait, elles repartaient en montrant leur queue épaisse levée vers le ciel. Je n'ai pas eu la chance d'en voir de très près, mais quelques photos sont assez précises.

Nous fûmes très contents de nous retrouver au parking après une descente des plus
éprouvantes. Nous nous changeâmes et je remis mon short. Nous fîmes halte au village de Bonneval, dont les maisons de pierres sont couvertes de lauzes très épaisses. La chaleur étouffante de ce dimanche de juillet nous rappela que nous étions bien dans la fraîcheur de la montagne, même si j'avais dû garder mon bonnet tout du long.

Encore trois heures de route avant de pouvoir prendre une bonne
douche et de regarder les 850 photos de ce samanche en montagne. J'en garde une très bonne impression, heureux d'avoir pu marcher dans un si beau paysage avec ma femme et mes fils. Hormis l'épisode de la nuit, tout fut très sympa.
A neuf heure, je dormais. Il fallait absolument reprendre des forces pour pouvoir assurer le feu d'artifice du lendemain.

lundi 6 juillet 2009

Deux centaines

Depuis plus d'un an, M voulait que nous fassions une fête pour nos quatre anniversaires. Et moi, ça ne me disait rien, mais rien du tout. Alors, j'ai fait le canard. Finalement, cela s'est transformé en barbecue estival. Ce qui m'a bien mieux convenu.

Nous voici donc partis pour un barbecue dans un jardin ouvrier.

Le jardin ouvrier, tout un souvenir familial pour moi puisque mes grands-parents en avaient un, certainement pas loin de là, voir juste à côté. Mais l'argent venant, le jardin a été délaissé. Mes parents n'en avaient pas. Et moi encore moins.

Mais les gens chez qui nous allons sont réellement sans argent, alors la possibilité puis l'accession à un jardin pour eux seuls est une véritable aubaine. Une bouffée de bonheur et des légumes à foison, même pour une première année où tout était à faire.
Ils en ont mis de l'ardeur pour bêcher, dépierrer, planter, arroser, clôturer !
Pour le moment, ils ne sont pas bénéficiaires, car l'investissement en matériel plombe leur budget.
Ce qui ne les empêchent pas de donner de leur production dont nous avons déjà eu des salades, des tomates, des pommes de terre.

Ceci dit, un jardin ouvrier ne présente pas que le côté jardin, on peut aussi, incontournablement, y observer le côté ouvrier. C'est un aspect rugueux des relations humaines, rustique. Il faut parler fort, s'exclamer, se rudoyer, lancer des grands "vois-tu dont ! " et se taper des bières. Les voisins sont interpellés, invectivés par "regarde-le c'te feignasse !" auquel on répond par un "tu t'es pas regardé !". Toujours en rigolant, sans pour autant sourire.
Et puis, il y a toute une codification, dont la première est de parler à tous, puis d'employer le tutoiement, même si M trouvait ça difficile. Ici, la plupart des hommes travaillent dans les mêmes ateliers, alors ils se connaissent et n'hésitent pas à se charrier. Femmes et enfants font facilement connaissance et il n'est pas inutile de laisser la petite porte du jardinet fermée pour ne pas être envahi pas des mioches plus collants qu'un caramel humide.

Malheureusement, les doryphores bouffent copieusement les feuilles des pomme de terre et il n'est pas impossible que des vols se produisent de temps à autre. Pour le moment, les limaces n'ont pas fait leur apparition.

Comme dit ma femme, "ils sont simples, mais pas méchants". Simples, certes, mais pas idiots ou insensibles. Pas méchants, peut-être, mais en tout cas menaçants dans bien des propos.

Le barbecue s'est doucement installé sous les parasols et JC s'est occupé de la cuisson des poivrons tricolores et des saucisses merguez. M avait fait cuire des haricots du jardin succulents en salade avec des tomates mures. Les fromages blancs, du supermarché du coin, étaient un régal. Nous avons fini en beauté par un gâteau du pâtissier, lui aussi "du coin", décoré d'un "50x4 = 200 ans".
Hé oui, nous avions tous les quatre 50 ans en ce début d'année. Ce qui n'est pas courant, d'après la boulangère. Le vent soufflait de l'air chaud. JC fit sauter son t-shirt au bout d'un moment, montrant ses pecs bonnet B et sa bedaine remplie.

Le ciel se noircit peu à peu, alors que des nuages noirs envahissaient le sud. A la tombée de la nuit, M pris le trident pour nous arracher des patates sur une rangée complète. Elle est généreuse et prit un grand plaisir à retourner la terre. Nous avons eu droit aussi à des tomates un concombre et deux courgettes.

La soirée fut amusante et je retournerai bien faire un barbecue avec eux dans leur jardin ouvrier ! Surtout s'il reste de la clairette de Die et de ce fameux gâteau d'anniversaire format x 4 !

jeudi 2 juillet 2009

1173

Ce fut un samanche épuisant mais tellement agréable ! 24 heures au Mans, et deux tours de circuit Bugatti en roller.

1173, c'est le nombre de kilomètres que ma voiture a fait entre vendredi et dimanche.

Ensuite, il y a eu le sms de S qui, venant de mon blog, nous souhaitait bonne chance. Ça m'a fait très plaisir.
Et les coups de fils à R, à ma femme, et JE² qui venait aux nouvelles que M² lui a donné.

Et encore tous ces beaux mecs, souvent très peu vêtus, qu'il a fallu côtoyer de près. Les filles n'étaient pas mal, bien sûr, mais ce n'est pas pareil...

Franck s'est avéré difficile à cerner car nous nous connaissons peu. Il s'est bien rendu compte que j'avais des idées tranchées et j'espère qu'il a aussi vu que j'avais envie de l'accueillir. Je ne savais que dire face à ses remerciements vers une heure du matin le lundi dans son couloir. Mon Dieu, ça me rappelle la tête que j'ai faite, justement dans le couloir, quand j'ai vu tout ce qu'il fallait emmener et caser dans la voiture.

J'ai bien aimé les voir tous les deux, M² et Franck, se faire des mamours, comme toutes les personnes qui s'aiment.

J'en pleurais presque de voir M² franchir la ligne d'arrivée en me disant que c'était ma fille qui était là et que j'étais aussi là, moi le papa. De toute façon, je suis très sensible aux situations comme ma première entrée dans les tribunes pleines de monde ou l'entrée en roller sur le circuit me font souvent bien des effets qui me serrent la gorge et mouillent les yeux.

Ce fut un grand moment de liberté émaillé de plein de petits bonheurs.


mercredi 1 juillet 2009

Après la séance torture

Il n'y est pas allé de main morte, j'ai craché du sang pendant deux heures.


Personnes sensibles : ne regardez pas !!!