mercredi 11 février 2009

Évidence



Hier, dès le matin, j'ai senti cette évidence qu'il fallait sortir et partir se balader le nez au vent.
Cette sensation était très forte, confirmée par chaque beau mec que je voyais marcher ou courir dans la rue.
Le ciel c'est mis au bleu franc, agrémenté de pointes de blanc. Un appel auquel je n'ai pas résisté.



R est venu m'accompagner dans le périple que nous avons fait entre le parc de la Tête d'Or et l'Opéra en passant pas la Croix-Rousse.



Bien sûr, impossible de passer à un endroit où R ne connaîtrait pas quelqu'un et chaque pierre lui rappelle un souvenir, un homme, voire plusieurs.
Ce coup-ci, une de ses anciennes connaissance lui a fait péter une bise juste sous le gros caillou, mais c'était une femme, apparemment encore sous son charme.
R n'a pas voulu qu'on s'arrête boire un café, et nous avons redescendu les pentes tout en se chamaillant, moi le rabrouant et lui me traitant de petit con.
Je crois que nous avons ri dans les places et dans les escaliers, sans nous arrêter de prendre des photos.



Puis je me suis retrouvé dans la rue du 8 décembre. J'ai aimé ce que ce souvenir a fait monter en moi, de cette nuit d'hiver où R et moi nous nous sommes promenés dans les rues de Lyon pour admirer les lumières. J'ai ressenti une sorte de familiarité, de celles qui apaisent les tourments et chassent les ténèbres.
Sur la place des Terreaux, c'est R qui a eu des souvenirs du 8 décembre de l'année précédente encore. Et moi de rire, de le tenir pour qu'il ne traverse pas la rue. Nous nous sommes mutuellement pris en photo devant l'Opéra entre les arbres en pot.

Le ciel bleu riait aussi.

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