mardi 3 octobre 2006

Berthe se mouille

Il pleuvait comme vache qui pisse, ce dimanche après-midi. Nous voilà partis dans la voiture de ma femme, moi du côté passager. Non, je ne serre ni les fesses ni les freins, je ne ferme pas les yeux, je trépigne juste au dedans de temps en temps.
Nous devons aller dans le neuvième arrondissement de Lyon voir un spectacle dans une petite église. Tellement petite que je n'ai même pas trouvé trace de son existence sur le net. Même le nom de la place n'apparaissait pas sur google ou mapi. Il a fallu prendre le plan papier pour la trouver sous forme de petite croix.

Le voyage se passe très bien malgré la pluie. Les vrais premiers ennuis commencent quand le pont de l'Ile Barbe que nous devons emprunter est en sens interdit. Mauvaise nouvelle ! Il faut qu'on en trouve un autre. Enfin, dix kilomètres plus loin, nous voici enfin de l'autre côté du pont. Car les ponts ne sont pas pléthore sur la Saône dans cette partie de Lyon.
En fait, l'aventure ne faisait que commencer. Il fallait encore passer la voie de chemin de fer. Le plan marquait bien des passages, mais ce n'était que des passages piétons. Et même une fois l'obstacle franchi, un labyrinthe restait à traverser. Vingt minutes plus tard nous voilà devant l'église. Plus de place de parking. "Je veux rentrer à la maison !". Allez, on y va.

Mouillés, nous nous installons sur un banc libre dans cette église octogonale, avec les jeunes, les vieux, les enfants, les handicapés.
Berthe arrive et tout de suite nous entraîne dans son univers où nous restons pendant plus d'une heure. Son personnage burlesque déclenche des rires sans jamais rompre l'enchantement. Elle raconte la rencontre de Marie-Madeleine avec Jésus, lue dans le Grand Livre chez Jean (chapitre 4).
A elle seule, elle fait une bonne vingtaine de personnages, assez truculents et bien épais.
Je reconnais que le sommeil m'a gagné dans le premier quart. C'est l'âge qui veut ça.
Installés vers le puits, nous suivons Marie des yeux, espérant nous aussi avoir de cette eau vive qui ne tarit jamais. Berthe est vraiment très forte !

Après le spectacle, nous retrouvons E que je n'ai pas vu depuis au moins deux ans, mais que ma femme voit régulièrement.

Le retour à la maison est bien plus rapide, car la voie de chemin de fer est vite traversée et le pont est dans le bon sens. A-t-on idée de mettre les ponts en sens unique ?! La pluie a cessée.

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