jeudi 4 novembre 2010

Toussaint

Tient, la Toussaint est passée !

Passerelle Saint-Vincent, Lyon.
Queues sans fin devant les cimetières, queue sans fin devant les hypermarchés. La mort est plus que fêtée.

Ces trois jours étaient coupés en trois parties : une nuit avec mon mec, une nuit chez mes beaux-parents avec ma femme, une nuit avec mon mec. Y'en a une qui s'est sentie lésée...
Le samanche s'est retrouvé sous l'eau de là-haut, mais avec une heure de sommeil en plus. Heure dont j'ai pu vraiment profiter. C'est rare.
Le lundi, jour des morts, s'est passé à discuter et regarder le voyage de Shihiro avec mon mec. Je pense qu'il a pu apprécier, moi j'en ai même ri.

Large porte, basse porte.
N'empêche, c'est bien d'être ensemble, mais au bout d'un moment on ressent le besoin de se retrouver seul. Et d'autres fois, une fois en fait, je n'ai pas apprécié d'être avec lui, ayant l'impression qu'il n'était pas là avec moi. Alors que lui faisait tout pour être le plus proche possible de moi, me prenant par la mins, me faisant des bisous, me lançant des regards de chat amoureux. En fait, je sais ce qui me pèse de temps à autre : lui seul a le droit de suivre ses envies. Je n'ai que le droit de m'y inscrire, en croisant les doigts pour que cela me convienne. Je suis pourtant demandeur, moi aussi, mais je dois attendre son bon vouloir. Il suffit que je demande ou propose pour qu'il refuse, alors que je n'ai que la possibilité de me soumettre à ses impulsions. Pas facile pour moi et quelque peu frustrant.

Rue sombre des pentes de la Croix-Rousse
Alors, pourquoi est-ce que je ne rue pas dans les brancards ? J'ai rué, gentiment. Et j'ai reçu une fin de... non recevoir. En parallèle, il me parle de lui, de son monde intérieur, de sa confrontation avec la normalité et sa normalité. Il me parle de ses analyses, de son hypervigilance qui lui permet de lire entre les lignes d'une personne, mais qu'il ne pratique pas sur moi. Il me parle des portes qu'il pensait toutes ouvertes chez moi, exception unique, mais que finalement il découvre au fur et à mesure qu'il me connait. Il me parle des décisions qu'il a prises au cours de sa vie et qu'il ne tient pas pour moi. Il me parle et me regarde, il me parle et se colle contre moi, jambe contre jambe, main dans la main, pied sur le pied.
Il ne se comporte pas avec moi comme il le fait d'habitude avec les autres. Il a baissé ses défenses devant moi, il me dit la vérité, il s'est rendu fragile.

Cinq jours à Paris vont nous mettre à l'épreuve. J'espère que nous en ressortirons grandis et encore plus aimants l'un de l'autre.

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