jeudi 14 octobre 2010

Le temps passe si doucement...

Petons suspendus
Le temps passe si doucement...
C'est ce qu'il m'écrit vers 4 heures et demi.
Je sais que tout est relatif, et donc le temps aussi, car nous allons passer le samanche ensemble. Le premier. Sera-ce le seul et unique ? Nous nous le demandons.

Tous les jours, nous nous rendons compte que notre perception des choses diffère, parfois au point de nous faire paraître comme deux étrangers. J'en ai eu un douloureux exemple aujourd'hui. J'encaisse mais ne me laisse pas faire et lui en parle. Je ne me laisse jamais faire lorsqu'on me fait du mal. Même sans le savoir.

Papa, une barbe ?
Nous nous sommes vus dimanche. Ce fut un bon dimanche. Il n'était pas seul puisqu'il avait convié, de longue date, deux mecs pour faire sa cuisine. Je suis donc arrivé dans un chantier maîtrisé et coloré. Puis j'ai emmené tout le monde voir la course de caisses à savon, événement qui a tourné au fiasco grâce à l'organisation qui n'avait pas prévu de gérer la foule. Un tour au zoo du parc m'a permis de lui montrer mon arbre préféré devant lequel il est resté en admiration. Puis nous sommes repartis pour se faire des crêpes au rhum. Il fait de super bonnes crêpes ! Je l'ai beaucoup câliné, ce qu'il a apprécié et lui a donné le sentiment d'exister. J'ai remmené tout le beau monde dans la cuisine et suis rentré chez moi, la tête un peu retournée.

Nous avons passé le mardi soir ensemble. Longue discussion très émotive pour moi. J'ai donné trop d'informations qu'il ne peut mémoriser. Il a réellement un problème de mémoire et m'en a déjà parlé plusieurs fois. Cela le gêne beaucoup. Il faut que j'en tienne compte, car ce qui est dit un jour peut être oublié le lendemain, en toute bonne foi.

Hier, je suis passé le voir à son boulot pour lui dire une chose importante qui l'a bien fait rire. Du coup, j'ai l'impression de ne pas avoir été entendu et je vais peut-être me rétracter. Il a dû me chasser lorsque qu'un jeune type est arrivé. Je n'ai pas immédiatement compris de qui il s'agissait, mais il était vraiment paniqué. Je suis donc parti. De toute façon j'allais partir.

Caches-petons
Aujourd'hui, j'ai voulu manger avec lui à midi. Ce fut possible. Il s'est fait tout beau pour moi et nous sommes allés tester un falafel. Bof pour ces trucs pas très goûtus. Par contre, par contre... je m'en suis pris une bonne qui ne m'a pas plu du tout. Pas du tout. Je lui ai dit sur le moment, puis de retour au boulot, j'ai senti de la colère et de la tristesse monter en moi. Je lui ai mis ça par écrit, on en a parlé. Il s'est excusé, même s'il ne comprend pas qu'il y avait du mauvais dans ce qu'il a dit. Les chauds-froids sont une calamité qui finissent par tout niveler. Là, je dois dire que je me sens assez froid.

Des cailloux sur le chemin
Demain, début du samanche. On ira faire les brocantes, les courses, on regardera peut-être un film et j'espère qu'on pourra aller à la prière du samedi soir à Taizé. Ben oui. Je ne sais pas trop comment il va vivre ça, ni si je fais bien, ni ce qu'il peut en retirer.

Il me paraît toujours aussi complexe et placé devant un grand nombre de handicaps, de blessures. Un jour, je comprendrai ce qui a provoqué tout ça, bien avant son psy. Depuis qu'il me connaît, il me dit avoir changé, à tel point que les autres l'ont remarqué. J'en suis encore à la découverte, je n'ai pas de point de comparaison. Je lui ai dit que je patiente. Alors, je patiente. Et je me sens bien dans ses bras.

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