jeudi 13 novembre 2008

Montez donc !

Aujourd'hui, le vent fort du nord a réussi à chasser les nuages, permettant au soleil de redonner de belles couleurs à l'automne en feuilles.
Vers midi, j'en ai profité pour partir me balader. D'abord en vélov, puis à pied. Une fois le Rhône traversé, j'ai avisé une rue sans voitures puisqu'uniquement en escaliers, qui grimpait jusque sur le plateau de la Croix-Rousse. La pente est d'abord raide puis s'adoucit, donnant aux marches une hauteur plus faible et une largeur plus grande.



J'étais en train de remarquer les immeubles bordant la rue, lorsqu'une voix me dit "bonjour". Je levai les yeux pour voir une homme déjà âgé, en chemise ouverte sur une poitrine glabre, fumant une cigarette à une fenêtre située au deuxième étage d'une maison. Je lui rendis son bonjour et lui demandais si la vue était belle de chez lui. Il me répondit immédiatement "montez voir", accompagné par le code de la porte.

Une fois la porte du palier ouverte, je découvris un appartement très bien tenu et rempli de meubles, de bibelots, d'objets d'un autre temps. Une musique classique déversait des décibels depuis la chambre. Avec son autorisation, je pus faire des photos de son intérieur. Rapidement, il alla éteindre sa cigarette et n'hésita pas à me mettre doucement la main aux fesses pendant que je prenait des clichés. Je m'y attendais.
Et comme Annie, il aimait les sucettes.
J'étais très gêné par l'odeur de cigarette et ne voulu pas rester bien longtemps.
Je le laissai donc, non sans remarquer combien son regard avait changé entre le début et la fin, passant de mielleux à torturé.
Bien sûr, il voulait qu'on se revoit. Bien sûr, je ne voulais pas.

Je suis ressorti après qu'il m'eut baisé... la main.


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