lundi 10 novembre 2008

Le métro de Lyon a 30 ans


Le métro de Lyon a 30 ans. C'est vrai et faux à la fois puisque la ligne C est en service depuis 1974. Mais la ligne C est spéciale.
En avril 1978, deux lignes de métro furent ouvertes simultanément, donnant une dimension de grande métropole à la ville de Lyon et à sa voisine Villeurbanne. Pour plus d'informations, lire cet article.

En avril 78, j'étais à Lyon au moment de l'inauguration, mais je n'y ai pas assisté.
Par contre, j'ai délaissé mes cours de matheux pour aller tester cette nouvelle installation lors de la journée portes ouvertes. Ce devait être un samedi, mais je ne sais plus.
J'ai pris ma première rame à Perrache, sur la ligne A.
La foule était compacte, joyeuse, excitée et calme à la fois. La station de Perrache a la particularité d'être au niveau de la surface, de plain-pied, et ne donne pas l'impression de descendre dans les entrailles de la ville.
Tout était sujet d'émerveillement et de commentaires.
La rame à quai était complète, j'ai attendu la suivante, et comme tout le monde en voyant arriver une rame vide à quai, je trouvais que c'était naturel et extraordinaire à la fois. J'ai tout de suite aimé ces rames, larges, colorées d'un orange vif, confortables sur leurs pneus et aux sièges si généreux en mousse.
Mais sur les sièges, seuls quelques privilégiés ont pu y poser leurs fesses ce jour-là. Je suis resté debout, coincé au milieu des autres dont certains agrippaient les lames des grilles du plafond pour se tenir. Nous ondulions à chaque démarrage et à chaque arrêt. Peu de gens descendaient, peu de gens montaient.
Je ne sais plus exactement ce que j'ai fait comme parcours, mais je pense avoir fait la ligne dans les deux sens, entre les deux stations de tête. Dans une cohue formidable, digne des parisiens.
Les portes automatiques s'ouvraient et se fermaient toutes seules. Magiques ! J'ai été surpris par ces tûuuut! sonores et cadencés qui précédaient la fermetures des portes. Aucune voix n'annonçait à quelle station on se trouvait, il fallait donc suivre le trajet sur le plan affiché en hauteur et lire le nom sur les murs.

Par la suite, j'ai pu prendre le métro dans des conditions normales.
J'ai longtemps ressenti une impression de liberté dans le métro grâce à une absence de portiques et devant poinçonner le ticket comme dans une gare de train.
Le seul gros défaut de ce métro, au moins les premières années, était le bruit abominable qu'il faisait quand il freinait. Un truc à m'arracher les oreilles, me forçant à les boucher.
Ce métro, tant décrié pendant les travaux pour leur nuisance, fut vite adopté et personne ne peut plus s'en passer aujourd'hui.

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