mardi 11 novembre 2008

Un homme perdu


Canal de Jonage, Rhône, France.

Non, ce n'est pas un titre que je me donne, même si, quand je ferme les yeux, je ne sais pas toujours où je suis. En me couchant hier soir, j'ai même percuté gentiment le mur du couloir alors que je bayais dans le noir.

Dimanche, ma femme et moi finissions une balade à pied dans les environs et arrivions devant la piscine de Cusset, lorsqu'une petite voiture bleue fit un large demi-tour devant nous. "Tiens, quelqu'un de perdu." dis-je en voyant la plaque d'immatriculation de la Loire. Un jeune homme conduisait la voiture. Il se gara à cheval sur le trottoir, ne gênant pas la circulation inexistante à cet endroit.
Nous poursuivions notre chemin lorsque le jeune homme sorti de sa voiture et nous adressa la parole. La radio marchait encore. Il était grand, filiforme, avait un visage très allongé illuminé par deux beaux yeux bleus. A croquer, quoi. Très poliment, il nous demanda comment aller à la salle Raphaël de Barros. Je plaisantais un peu en lui disant qu'il avait de la chance puisqu'il était dans la bonne ville. Et puis nous avons enchaîné les explications, rajoutant des gestes pour soutenir nos paroles. Et quand je dis nous... Je me demande ce qu'il a pensé de notre duo et s'il a réussi à capter l'itinéraire.

Ayant aperçu son écran gps, je lui demandai s'il y avait une carte et qu'est-ce qu'indiquait ce outil. Et bien, ce joli joujou était incapable de donner l'emplacement demandé, même avec l'adresse exacte. Il avait indiqué le début du cours Emile Zola, cours qui est coupé par le boulevard de ceinture de Lyon (ndlr : le périphérique). Il lui disait de sa voix de femme : "vous êtes sur le cours Emile Zola". Bonne info, mais mauvais endroit. Et impossible de lui faire entendre raison ni d'avoir une carte simple. Tant pis.

Idéalement, nous aurions dû lui proposer de monter avec lui dans sa voiture, puis de lui indiquer où aller, car si c'est tout droit dans l'idée, c'est plutôt tout en courbes en réalité. Mais je n'ai pas osé en parler, certainement parce que ma femme était là. C'est idiot, d'autant qu'elle y avait pensé aussi. Bref.
Il nous a remercié, il est remonté dans sa voiture et nous a laissé où il nous avait trouvé.
Espérons qu'il a abouti, au bon endroit.

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