dimanche 14 décembre 2008

Le calendrier

Quand décembre arrive, le calendrier vit son dernier mois. Les soirs où il fait nuit si tôt, chaque coup de sonnette annonce son successeur.
Les pompiers sont, paraît-i,l passés mais je ne les ai pas vu. Tant pis, celui de l'an dernier n'était pas si mignon que ça (il faut éviter de dire 'top', surtout si on rêve qu'il soit 'bottom').
Cette fois-ci, ce fut un facteur, légèrement rondouillard et souriant, qui osa me proposer de choisir parmi toutes les photos qu'il tenait en éventail devant lui.
Croyant faire spirituel, je répondis oui à sa proposition de prendre un calendrier s'il lui s'y trouvait. Ça l'a fait rire, mais il n'y était pas. Les facteurs ne sont pas comme les pompiers, ils ne se mettent pas en scène. Mon œil fut attiré par une vieille affiche publicitaire. Allez, on prend celui-ci. Un dernier sourire, une porte refermée, puis le calendrier est placé dans la cuisine, digne successeur et veilleur de l'an nouveau.

Deux soirs plus tard, ce fut les éboueurs qui se présentaient sous les traits d'un homme d'une cinquantaine d'années, bien mis, au regard bleu sous des courts cheveux blonds. Il serrait contre lui les calendriers. J'ai décliné son offre, un seul calendrier suffit, on ne va pas en mettre un dans les chiottes !

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