lundi 15 décembre 2008

Torticolis

F avait un torticolis aujourd'hui et, en discutant avec lui, j'ai compris pourquoi.
Il voulait en parler et, en même temps il ne voulait pas.
Il a tourné autour du pot en me demandant si ça allait en ce moment, et mon non l'a encouragé à aller plus loin. Là, s'il me disait ce qui n'allait pas, j'allais me moquer de lui, soi-disant comme je l'avais déjà fait. Ah bon ? Quand me suis-je moqué de toi, F ? Finalement, ne tenant plus, il m'a annoncé la mort de son chien.
C'est qu'il y tenait vraiment à ce chien qui ne vivait pas avec lui mais avec ses parents. Il m'a raconté quelques scènes, rapporté les us et coutumes de leur vie commune. Et la façon dont il en parlait frisait l'irrationnel. "Le chien, ça donne tout sans rien attendre en retour".
Je ne lui ai pas dit que j'étais désolé pour lui mais je lui ai souhaité bon courage.
Je comprends complètement sa douleur, mais c'est vrai que je la trouve excessive. J'espère que ça lui passera assez vite.

J'en appelle donc aux lecteurs qui ont connu ce genre de douleur pour m'en parler et m'indiquer comment consolé F.

3 commentaires:

Calyste a dit…

J'ai eu un chien pendant 17 ans. Il est des douleurs plus profondes, mais perdre son chien en est une aussi, bien réelle. Ce n'était qu'un chien, mais c'était MON chien.
Bises, R.

Anonyme a dit…

Mon ami a eu un chien qui était fort mal en point vers la fin. Je l'ai fait piquer quelques jours après le décès de son maître. J'ai donc du mal à dissocier ces deux pertes, bien qu'elles soient sans commune mesure l'une avec l'autre.

Anonyme a dit…

L'une de mes amies a dû faire piquer son chien, un cocker très jaloux, qui s'attaquait au bébé de la famille. Elle sanglotait nuit et jour. Même si je n'ai jamais eu ni chien, ni chat, je n'ai pas trouvé son chagrin ridicule ; il était là c'est tout. Il ne m'appartenait pas de la juger, mais plutôt de l'aider. Alors je lui ai préparé à manger, des gâteaux, des trucs super nourrissant, bien gras, bien sucré, pour la réconforter. Je me souviens même lui avoir servi du porto en plein après-midi. J'ai gardé chez moi son bébé une ou deux fois parce qu'elle ne voulait pas pleurer devant lui. Et puis le temps a fait son oeuvre, comme toujours. Parfois nous évoquons ensemble ce souvenir. Elle ne pleure plus, mais elle est encore émue.