mardi 15 décembre 2009

15 décembre

Si j'écris tard ce soir, c'est parce que je rentre juste du cinéma où nous avons vu Arthur 2. Je me suis bien ennuyé, mais je m'en doutais. D'ailleurs, la salle réservée par le CE de la boîte, merci à lui, n'était pas pleine. Heureusement, j'ai pu m'empiffrer de popcorn alors que certains gamins le répandaient généreusement sur le sol. J'ai admiré la patience du personnel de l'établissement et détesté le je-m'en-foutisme de la mère des niards qui n'a pas bougé pour nettoyer le semis sur la moquette.

Juste avant la séance, c'était l'heure et demi de franche rigolade avec les professeurs de S², à travers des rencontres rapides dans les salles de classe du lycée. Rien de nouveau sur le soleil, même pas les commentaires unanimes de ces homme et femmes sur mon dernier rejeton. Il en était tout rouge, mais est-ce qu'il se remuera avant que ce ne soit trop tard ? Je ne pense pas. Pourtant, son prof principal l'a mis au défi de finir devant les autres pour le bac blanc de janvier. Car s'est la place au concours général qui est en jeu. Et bien sûr le bac, sans omettre une hypothétique école d'ingénieurs. Ce n'est pas gagné pour le concours, quant aux écoles d'ingénieurs, c'est déjà râpé. Sait-on jamais, les miracles existent.
J'ai pu discuter avec le prof d'histoire géo que S² apprécie pour ses connaissances. Un prof qui a l'air d'avoir les pieds sur terre et que S² dit être homo à cause de son attitude. Et il est vrai qu'on pourrait le penser. Alors, quand au détour d'un couloir, nous avons parlé d'orientation, bien que cela concernait les jeunes, il me dit qu'il était déjà orienté. Comment ne pas saisir cette perche ? Je lui répondit qu'effectivement, S² m'avait dit "que vous étiez orienté". Il a cherché un instant de quoi je voulais parler, puis il a levé le yeux au plafond en souriant quand il eut saisi l'idée. Étant pressé, je n'ai pas attendu pour creuser la question, mais ce fut amusant. Comme il n'a pas dit non, je pense que c'était oui. Mais qu'en sait-on ?

J'ai vu le docteur ce matin, vers 8 heures, et je dois avouer que depuis, je vais bien mieux. En inspectant la salle d'attente, je pus admirer la publicité pour les livres que ce brave docteur avait écrit voici près de quinze ans, les revues bien rangées sur la table basse centrale, le décors minimaliste à base d'appliques murales dispensant une lumière abondante et le petit panonceau indiquant que la consultation me coûterait 90 euros. Bigre ! Je me trouvais chez un médecin généraliste homéopathe de luxe. Je l'attendis donc dans le hall d'entrée et sitôt sa main chaude et douce serrée, à contre-cœur, je lui avouais ne pouvoir payer si cher et que j'allais devoir me passer de son contact viril. Il l'a bien pris, me reprochant de n'avoir pas bien vu son pédigrée. J'imaginais immédiatement son arbre généalogique remontant le temps et les saillies de purs sangs et je me suis retenu de lui demander où se trouvait son tatouage, était-ce sous ce sein gauche appétissant déformant ce sweet sobre ?

Un peu avant, un cycliste bonneté remontait le boulevard des Belges dans la voie des bus vide. Il ne tenait pas son guidon et à quelques mètres d'un croisement, pédalant énergiquement, il leva un bras en direction du feu, fit une incantation... et le feu passa immédiatement du rouge au vert. Je fus stupéfait de tant de réussite en ce temps glacial.

Bien, maintenant, je vais pouvoir regarder les blogs et les cams, en essayant de ne pas me coucher trop tard.

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