jeudi 8 janvier 2009

Et si on faisait une balade ?

Je ne sais pas ce qu'il lui a pris aujourd'hui, mais il était en manque de compagnie.
Une première fois, il est passé me voir, mais je discutais déjà avec une collègue, de boulot et des changements d'organisation.
Il est repassé un peu après, il voulait bavarder.
J'étais en train de bosser, mais je ne me suis pas soustrait.
Depuis quelques temps, il s'est adouci. C'est vrai qu'un jour, tout simplement, je lui avais dit que je le trouvais agressif. Cela l'avait faire rire, jaune, et pendant de longues semaines, il me l'avait renvoyé dans la gueule en se moquant de moi.
Et puis, à l'automne, je lui ai apporté de ces citrons qui poussent au parc et qui sentent si bon.
Puis, il faut croire que l'odeur des citrons a chassé son attitude machiste, car, oui, il s'est adouci sans se ramollir.
J'ai accepté de faire une balade au parc avec lui. La conversation était correcte, il ne voulait plus rien me prouver, il était tout bêtement lui. Et c'était, enfin, reposant.
Je l'ai emmené dans les grandes serres, dans le vieilles serres, histoire de rester au chaud. On a vu les cyclamens, les camélias, les pélargoniums odorants qui embaument les mains, les plantes carnivores, les coureurs en tenue si moulantes et au regard si appuyé.
Ce fut un moment sympa, un moment auquel je ne m'attendais pas. J'espère qu'il gardera cette attitude à l'avenir, mais je ne souhaite pas qu'il prenne l'habitude de venir se balader avec moi. Non non.

En relisant ce qui précède, une histoire me revient en mémoire. Je ne sais pas si on peut en tirer un parallèle.
Quand enfant j'allais passer des vacances chez mon père, nous allions chez les parents de Paulette, alors locataire dans une grande propriété dans la campagne. Il y avait plusieurs chiens dont un petit à queue en panache. Il était toujours à aboyer au bout de sa chaîne et lorsqu'il était libre, il n'avait de cesse de mordre mes talons. Je me méfiais de lui et je ne comprenais pas pourquoi il était aussi méchant.
Un jour qu'il était attaché, ne risquant pas de me faire mordre, j'ai essayé de le caresser. Pas moyen. Jusqu'à ce que je trouve un os rongé qui traînait dans une gamelle à côté et que je le lui donne. Je ne pensais pas que le chien le prendrait mais il le fit et se mit à le manger. J'en profitais pour le caresser, ce qu'il me laissa faire. Il était content et remuait la queue.
Depuis cet épisode, banal, il n'essaya plus jamais de me mordre et me fit toujours des fêtes. Nous étions devenus de grands amis. Ce qui me paru normal et merveilleux à la fois.

2 commentaires:

Calyste a dit…

Et a-t-il reconnu les différents parfums des pélargoniums?
Étrange comme, ces jours-ci, nos collègues respectifs fondent...
Bises, R.

JaHoVil a dit…

Non, les parfums ne sont pas faciles, par contre il voulait bien emporter celui au citron.
Sinon, il a pris du bide, côté fonte...