dimanche 24 janvier 2010

On s'est revus

(Thom, "On s'est revus" est à la fois au singulier et au pluriel, car la bonne expression est "nous nous sommes revus"... le langage parlé donne des effets bizarres à l'écrit).

Ayant rendez-vous avec Christine à 10h30 dans un café, je me suis permis une séance de soldes. C'était parfait, car les magasins étaient encore vides et il restait suffisamment de choix dans les rayons. Même pour les tailles. Un charmant jeune vendeur noir, à l'accent des banlieues (de plus en plus de jeunes parlent avec cet accent) a pu me servir efficacement. Deux chemise, un pull et un pantalon pour 88 euros. Malgré cet aide précieux, je suis arrivé un peu en retard au rendez-vous...

Ce que Christine n'a pas raté de me faire remarquer. Elle était assise toute seule et, après avoir éliminé une femme plus vielle et une plus jeune avec une poussette, et devant son grand sourire je me suis dirigé vers elle, cherchant à reconnaître ce que j'avais connu de son visage et que ma mémoire avait en grande partie oublié. Cela faisait 25 ans que nous ne nous étions pas vus.
De la collégienne, il restait tout le parfum de jeunesse, de vivacité et... de complexité.
Nous avons refait surgir des quantité de souvenirs, et j'ai eu la confirmation que les miens étaient assez sélectifs. Christine avait senti que les mecs pouvaient tout aussi bien m'intéresser et me trouvait doux à cette époque. De fait, seuls les mecs m'intéressaient mais j'appréciais les filles comme elle. Nous avons ensuite mélangé vie actuelle et vie passée, dans un grand méli-mélo des genres.
J'ai eu l'impression qu'elle souhaitait vivement qu'on se revoie bientôt et régulièrement. Je ne suis pas contre, mais j'aime assez ma tranquillité. Heureusement, elle m'a confirmé que je n'était pas son amoureux de l'époque, ce qui ne risque pas de le devenir maintenant.
Ce qui est curieux, c'est que la vie de Christine est à l'image de la jeune fille qu'elle était, compliquée, souriante sur le devant, généreuse, tourmentée, sensible.

Certes, nous nous reverrons. Mais comme elle l'a dit, qu'allons-nous nous raconter ? Et moi, je me demande si nous pourrons redevenir amis, si même nous le devons.

1 commentaire:

S. a dit…

et oui, ce n'est pas toujours évident de retrouver quelqu'un après une longue période où chacun a mené sa propre vie. Comme tu le dis bien, qu'est ce qu'on se dira les prochaines fois. A un moment, chacun fait son bonhomme de chemin et malgré nous, nous changeons et nous sommes changés par ces nouveaux éléments qui nous entourent, ce qui peut impliquer parfois, que nous n'avons plus rien en commun avec qui nous avions tant autrefois.
bises et à très bientôt j'epsère,
S.