mardi 30 septembre 2008

Lugdunum Roller Contest 2008

Les photos du samedi : descente
Les photos du dimanche : open, marathon, jeunes, heure roller

Il n'était pas question que je rate la cinquième édition du Lugdunum Roller Contest 2008.
Les trois premières années, cela ne comportait que les descentes du samedi. Puis depuis l'an dernier, le dimanche est aussi conquis par les courses sur le plat. Et quel plat ! Pas moins que la place Bellecour au cœur de Lyon et les deux rives du Rhône !



Je n'ai donc pas manqué ces deux jours (voir trois si on compte le vendredi soir) de fête en roller. Mais je n'ai pas mis mes rollers.

Le samedi s'est déroulé sur les pentes nord de Fourvière, entre le cimetière de Loyasse et l'église Saint Pierre de Vaise. JE² était de la partie et nous nous sommes retrouvés à gérer le même secteur. Je jouais au chef et lui au... sous-chef. Le matin, les coureurs (on dit riders, pfff) ont fait plusieurs descentes de reconnaissances et ont commencé, pour certains, à râper leur froque sur le bitume. Tout de suite, l'ambiance monte et les styles s'affirment dès les premiers coups de patins.
Ah oui, l'ambiance ! Des vrais gamins, des casse-cous qui aiment se chamailler et jouer des coudes. Des fend-la-bise qui flirtent avec toutes sortes de limites. J'ai eu plaisir à en revoir certain, notamment l'Allemande avec ses cheveux grisonnants. Je reconnais que je les envie de pouvoir descendre avec tant d'aisance là où je passerais mon temps à freiner en craignant la chute. Les filles ne sont pas en reste, mais elles sont peu nombreuses.

En début d'après-midi, les renforts sont arrivés sous la forme d'un quatuor mixte de personnes que j'avais croisées dans les randos du vendredi soir. Je leur ai expliqué ce qu'il fallait faire puis les ai placées à différents postes. JE² faisait le plus gros du boulot en ouvrant et fermant la rue en déplaçant les barrières. Je ne sais pas s'il a pu voir un peu du spectacle.

Concert du soir oblige, j'ai dû partir avant la fin des festivités, juste après la première manche comptant pour la coupe du monde de descente. J'ai raté la course de côte et les borders, où les coureurs se frottent à quatre de front en faisant des étincelles.
En descendant le 1,7 kilomètres de pente, j'ai trouvé que les spectateurs étaient bien rares. Cet endroit n'est pas vraiment fréquenté et ceux qui viennent exprès regarder sont des connaisseurs avertis. Le lieu est trop excentré. A l'inverse de celui du dimanche.

Dimanche, réveil tardif à huit heures du matin. Cette fois, c'est ma femme qui vient, comme toutes les fois, enfin les autres fois c'était le samedi. Nous arrivons à Bellecour par le métro, pile-poil au cœur du village agité par l'effervescence du matin illuminé d'un soleil rasant. On prend des nouvelles des bénévoles qui ont trimé une bonne partie de la nuit pour déplacer les 1200 barrières entre les pentes et la place. Un boulot de dingue que je ne leur envie pas. Ils sont là, pas très frais, ayant dormi presque quatre heures dans la nuit. Mais tout est en place, chapeau.
Nous récupérons les badges, les tshirts, les plans. Il est trop tôt, nous tournons et visitons, puis nous nous approprions le passage piéton qui nous est dévolu. Chacun d'un côté de la rue, en bord de place. Facile, ce coin est presque désert le matin. La premières courses commencent, nous faisons la circulation des piétons. C'est l'occasion de discuter, souvent de façon amicale avec des gens de tous horizons. Un des coureurs de l'après-midi sympathise avec moi tout en mangeant des nouilles à la tomate.

Puis la relève arrive. Tant mieux, car je dois aller de l'autre côté du Rhône pour prendre la responsabilité d'un autre secteur. Du coup, je suis en avance. Après une inspection des lieux, je rencontre un des bénévoles du secteur et nous rejoignons ceux qui mettent en place les dernières barrières. Car il faut, sur cette partie, créer le circuit en partageant en deux les quais ou les ponts. Facile à faire, mais long malgré tout. Ma femme arrive aussi, relevée avant l'heure et nous ne serons pas trop de six pour faire tout ce travail. Nous abandonnons au milieu du deuxième pont, après 45 minutes de barrières et de rubalise. Nous avons à peine fini que les premiers coureurs commencent à faire des tours de chauffe.
Le secteur précédent est en déficit de bénévoles, je prends donc sous ma surveillance une bonne partie de leur secteur, et même, à vrai dire, tout le secteur sauf le passage piéton. Pas grave, c'est assez calme et je peux faire toutes les photos que je veux. Bien sûr, il faut parfois empêcher certaines personnes de franchir la piste n'importe où.

La première course de 30 kilomètres est partie, c'est un long flot qui file sous les arbres. Ils passent dix fois devant moi, mais pas facile de savoir qui est devant. Je repère certains que je connais, et même celui qui a parlé avec moi le matin. Les muscles des patineurs dessinent sur leurs jambes des lignes et des courbes ombrées.
Petite pause avant la deuxième course. Le repas de midi arrive vers trois heures et quart, tout ça parce que les podiums du matin ont mis du plomb dans le planning. Ça ne me gène pas car j'ai de quoi boire.
Sur le quai, une longue file de voitures patiente dans un bouchon dû aux feux et au rétrécissement de la largeur.

La deuxième course est plus longue puisque c'est un marathon, donc 42 kilomètres. Les coureurs sont peu nombreux et vont beaucoup plus vite (la moyenne du premier est de 38 km/h ici contre 36). A chaque fois qu'ils passent, on dirait un train lancé à pleine vitesse, déplaçant tout l'air sur son passage. Mes deux garçons, accompagnés de R passent nous voir et discutent un bon moment avec ma femme.
Sur le quai j'aperçois une silhouette au loin et me dit que ce mec a l'air pas mal. Puis, comme il vient vers moi, je reconnais S. Je suis bien content de le voir. On a du temps pour discuter de tout, de rien, de sujets personnels, de sujets importants. S reste avec moi jusqu'à la toute fin de l'après-midi. C'est vraiment sympa. Merci S :). Nous attendons ensuite avec impatience la fin de la course, car la fatigue se fait sentir. Enfin, le top démontage est lancé dans les talkies. Nous nous rendons au pont suivant pour ouvrir le quai en remontant le sens de circulation. Le bouchon disparaît bien vite. Nous sommes plus nombreux que pour la mise en place, cela va plus vite. S nous aide efficacement à remettre les barrières sur le trottoir. Nous retrouvons les bénévoles des secteurs adjacents. C'est dans la bonne humeur que nous retrouvons la place Bellecour. C'est l'heure des pliages. Je mange enfin un sandwich et bois un verre de café. Retour à la maison en métro. Le soir, tout est douloureux, les bras, le dos surtout, un peu la tête. Ceci était prévisible.

Et voilà deux journées formidables passées dans les rues de Lyon, avec des rencontres et des coureurs heureux, du spectacle, de la joie. Bravo à tous pour tout ce travail accompli bénévolement pour la promotion du roller et le plaisir de tous !

Les photos du samedi
Les photos du dimanche

2 commentaires:

Calyste a dit…

Je regrette vraiment de n'avoir pas pu y assister cette année. On sent ta joie à travers tes lignes!

S. a dit…

Ne me remercie pas STP, c'est vraiment un plaisir de discuter et de passer des moments avec toi. Tu es quelqu'un qui a la joie de vivre, qui voit tjrs le bon coté des choses, et qui est quelqu'un de très réfélchit. J'aime écouter tes conseils!! ;-)
@ bientot, et surtout ne change rien!!!
S.