lundi 22 septembre 2008

Et pourtant, il court !

Dimanche matin, pas question de faire une grasse matinée, j'ai rendez-vous avec JE² à 9 heures moins le quart.
J'enfourche un vélov devant chez moi et retrouve JE² devant sa porte. Nous partons ventre à terre vers le centre ville de Lyon. Ventre à terre, c'est vraiment l'impression que donne un vélov tellement il est lourd et poussif. L'air est frais et vif, je regrette de ne pas m'être habillé un peu plus.
Nous grillons gentiment quelques feux rouges qui ne retiennent aucune voiture en ce matin dominical où les rues sont vides. Arrivés sur le quai du Rhône, nous sommes contraints de le prendre à contresens car le marché nous barre le passage sous les platanes.


Nous croisons enfin les premières rubalises et le premier gilet jaune qui nous prévient que le semi-marathon va passer par là. Bonne nouvelle ! Des fois qu'on soit venu pour le Lugdunum Roller Contest (heuuu, c'est dimanche prochain, ça).
Je pose le vélov place Lyautey, JE² garde le sien (parce que c'est le sien) et nous montons sur le pont Morand. Un petit panneau indique "6 km". Il va donc falloir attendre un peu, puisque le départ vient juste de se faire.
Il fait encore un peu froid, mais le soleil chauffe ma couenne. En attendant les premiers coureurs, nous discutons et je commence à faire des photos.

Enfin, les motos débaroulent, suivies des premiers coureurs. Ils serrent le milieu du pont, sur une file, comme pour être le plus possible à la corde. Plus le temps passe, plus le flot devient important. D'une file, il passe sur deux files, puis trois, puis quatre, puis le trottoir est aussi envahit, enfin un ou deux coureurs passent de l'autre côté de la rubalise (pour doubler ?). Ca me fait penser aux gnous pendant leur transhumance. Les meuglements et les cornes en moins. C'est vrai qu'ils sont assez silencieux et qu'ils font moins de bruit que des rollers avec leur chaussures de course. Certains ont déjà les joues en feu, le front suant, d'autres sont frais comme des roses. Je cherche à voir R ou D ou G, mais rien. Trop de visages passent devant moi et j'essaie de fixer leurs traits en fusillant de l'index droit. De temps en temps, un regard se fait plus insistant, mais pas de sourire. Les premiers de la course repasse déjà devant nous, toujours en tenant la corde. Puis JE² aperçois R dans le troupeau. Grands cris, grands gestes, il est hilare et semble tenir une conférence avec son entourage. J'essaie un bout de vidéo, mais tout bouge. Je suis content de l'avoir vu.



Premier passage. Nous descendons sur l'opéra pour décrocher un vélov. Nous remontons la rue de la Ré jusqu'au bout et je repose le vélov sur la place Le Viste. Les rues restent désertes. Quatre policiers discutent près de nous. Je fais des photos, un peu à contre-jour, heureusement atténué par le zoom. Puis R repasse, toujours hilare. Je reprends un vélov, alors que JE² accompagne R sur la rue de la Ré. Je ne les rejoins que vers l'opéra. R est toujours en grande forme. Je reprends seul le quai, traverse à nouveau le pont Morand et je me retrouve coincé par le parcours. Je demande au gilet jaune si je peux traverser et une fois de l'autre côté, je pose à nouveau le vélov. Je descends sur le bas-port où la cohorte passe dans un sens et dans l'autre. J'en entends un qui dit "on pourrait couper là" sur un ton amusé. Je mitraille encore et encore.



R passe enfin, il va super bien et ça se voit. Il a l'air d'avoir encore accéléré et remonte la colonne. C'est la dernière fois que je le vois, car je n'ai plus trop le temps de rester.
JE² et moi repartons en vélo par le cours La Fayette. Les rues sont toujours vides, tranquilles, froides dans ce dernier dimanche d'été.

Je reviendrai avec plaisir regarder et encourager R, j'espère aussi pour un marathon.
Les photos du semi-marathon de Lyon 2008 (dit "du patrimoine") sont ici.

1 commentaire:

Calyste a dit…

Merci, J., et gros, gros bisous!
Rendez-vous est pris pour la marathon, alors!
Bonne nuit.
R.