mercredi 25 juillet 2007

Sur les gradins

Hier soir, je suis allé écouter Joan Baez dans le théâtre antique de Fourvière.
J'en reparle ailleurs.

Arrivés assez tôt, nous avons pu prendre place sur les gradins du bas.
En attendant le début du spectacle, je regardais passer les autres personnes qui entraient dans l'amphithéâtre.

Parmi les hommes, j'en ai de suite reconnu un avec qui j'ai "pratiqué" plusieurs fois.
Il était bronzé d'une couleur foncée. Il m'apparut moins massif que dans mon souvenir. Peut-être était-ce dû à la présence de la foule.
Il ne s'était pas montré cette année sur le parking habituel, à mon grand regret.
Dès que je l'ai vu, j'ai chercher à repérer sa femme. Car il est marié, tout comme moi.
Elle était bien là, d'ailleurs ils semblaient n'être que tous les deux ce soir.

Ils se sont placés quelques gradins plus haut. Je ne sais pas s'il m'a vu.

Hasard des rencontres, cet épisode sans conséquences m'a fait penser à cette image que chacun donne de lui, soit volontairement, soit à travers les circonstances.
Et puis, être témoin de cette double réalité qui sonne comme une alternative que l'on refuse.
Homme à homme, caché. Homme marié, publique.
Deux facettes d'une même personne, connues par des gens inconnus, ignorées des proches.

Étrange dualité que beaucoup d'hommes vivent encore.

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