mercredi 25 juillet 2007

Joan Baez sur scène

Contrairement à ce que pourraient penser les plus jeunes, Joan Baez n'est pas un homme.
Cette chanteuse a illuminé ma jeunesse et a alimenté ma soif de justice et de revendication.

J'aime d'autant plus ce qu'elle chante que l'anglais n'est pas la seule langue, car elle chante aussi en espagnol et en français (elle parle assez bien le français).

Je n'avais jamais été la voir en concert. Un manque comblé hier soir.

Je sais, la photo est floue...

Avec ma femme et une de mes filles, nous avons donc été la voir mardi soir à l'amphithéâtre de Fourvière.

La foule avait complètement rempli les gradins sous un ciel devenu enfin clément.

En première partie, un excellent guitariste chanteur, très mal desservi par un son bien trop fort.
Puis Joan est arrivée vers 22 heures, souriante, en forme, de la blancheur dans ses cheveux.
Dès la deuxième chanson, elle a épinglé son président, ce qui a ravi les auditeurs. "Bring boys back home". Le vent contestataire ne s'est pas essoufflé.

Quelques nouvelles chansons, toujours pour parler d'actualité, ont commencé la soirée.
Puis, elle a repris les tubes, dont certains qu'elle chantait cinquante ans en arrière.
Elle a présenté les textes tantôt en français, tantôt en anglais. Avec des pointes d'humour la concernant.
Elle nous a bien sûr qualifié de "public formidable", ce qui est toujours agréable à entendre.

Puis elle a repris des chansons que je connaissais depuis si longtemps. J'avoue qu'à la première, les spots se sont un peu brouillés.
"Diamonds & rust", dont elle a sauté un couplet, "Dona dona" que tout le monde chantait, puis "Sacco & Vanzetti" en finale. Autant dire que je me suis régalé de pouvoir l'accompagner en direct.

Deux balades en espagnol m'ont rappelé que la vie est aussi un cadeau "Gracias a la vida".
Puis deux chansons de Renaud, qu'elle a chanté en tenant les feuilles : une pour Ingrid Betancourt, l'autre Manhattan Kaboul. Emprisonnement, guerre, injustice sont toujours au coeur de son message.

Tout ça est passé trop vite.

Elle a gardé une voix chaleureuse, elle a perdu quelques notes d'octave, elle joue toujours aussi bien de la guitare qu'elle tient comme un cowboy qui veut maîtriser un veau les jambes écartées.
Trois messieurs l'accompagnaient, mêlant instruments et voix.
Plusieurs fois, elle a chanté toute seule sous les projecteurs, ne faisant qu'une chanson a cappella .

Du bel art, de bons textes, une belle femme.

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