vendredi 30 novembre 2007

L’anniversaire de R

Un soir d’octobre, R et moi sommes partis à travers les rues de Lyon, main dans la main.
Nous avons descendu le cours Gambetta et lorsqu’un voyageur nous a demandé où se trouvait la rue de son hôtel, nous lui avons donné le renseignement.
En fait, non, pas tout de suite, car nous ne connaissions pas la rue, mais lorsque nous sommes passés devant quelques mètres plus loin, nous avons fait demi-tour pour lui apporter la bonne nouvelle. Pour marquer le coup, un piaf a largué une longue traînée sur son costume. J’en aurais presque ri.

Ce soir-là, R et moi fêtions son anniversaire. Alors nous étions à la recherche d’un restaurant.
Nous sommes passés par le pont de la Guille où nous avons fait des photos.
Le restau anglais étant fermé, nous avons tiré jusqu’au vieux Lyon, à travers la presqu’île.
Sur le pont Maréchal Juin, R m’a embrassé. Il faisait froid et sombre, mis je savais que ses yeux lançaient des étincelles.

Nous avons trouvé une petite table en bord de rue au Laurencin, rue Saint Jean. Juste à côté, deux hommes finissaient leur repas. La salle était bondée.
Nous avons pris tous les deux la même entrée de spécialités lyonnaises, puis R a opté pour une andouillette et moi pour une quenelle. Avec ça, on peut dire qu’à Lyon, on aime les formes allongées !

Le seul regret que j’ai maintenant, est de ne pas avoir demandé aux personnes présentes de chanter un joyeux anniversaire à R. Je n’y ai pas pensé sur le moment, je suis sûr qu’il aurait apprécié.
Ce qui ne l’a pas empêché de me faire le coup du « je suis gelé » en sortant dans la rue pour que je lui frotte le dos. Je lui ai donc frotté le dos tout en marchant vers la cathédrale.

Puis nous somme rentrés, de nouveau à pied, jusque chez lui, toujours en nous tenant la main au milieu de la nuit, échangeant quelques baisers, comme des gamins.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci de me rappeler cette très bonne soirée (qui se déroulait début novembre en fait.)Mais tu as bien fait de ne rien demander aux autre convives du resto.: je serais passé sous la table, de gêne.
Et puis, le seul "bon anniversaire" qui comptait, c'était celui que tu m'as dit, toi, de bien des façons difféentes.