mardi 29 mai 2007

Quand un ami frappe à la porte

Samedi, je devais aller acheter des places pour le spectacle de Joan Baez en juillet et le prix le moins cher est celui des caisses de l'amphithéâtre romain.
J'ai donc donné rendez-vous à Y au pied de l'amphithéâtre, puisque nous allions passer le samedi ensemble.

Il était là avant moi. Derrière des lunettes de soleil. Sur les pavés de la voie romaine.
Sitôt les billets achetés, nous avons remontés les gradins tout en discutant. Il m'a donné de bons tuyaux pour choisir les places où se mettre. Arrivés au parking, tout en haut, nos voitures étaient pratiquement côte à côte, comme un signe.

Sur l'esplanade de la basilique de Fourvière, la foule joyeuse qui s'y trouvait nous a fait comprendre pourquoi les places de parking étaient si rares ce samedi matin. Une célébration de la confirmation avait eu lieu.

Alors que les gens quittaient la basilique, nous y sommes entrés et avons continué la discussion sur des sujets sérieux. Assis sur un banc, derrière un pilier. Bien sûr, je jetais un oeil à tout ce qui porte pantalon, cela va sans dire. Et j'ai repéré pas mal de "pédé", confirmé par Y. L'un d'eux avait des yeux bleus splendides, mais un bide rond enserré par son haut blanc. Rien n'est parfait.

Nous avons parlé religion, sexe, amour et aussi des dernières actualités nous concernant.
Entre la nef et la crypte... Cela ne s'est pas arrêté.

Puis la faim nous a poussés à chercher un restau. Rien en haut, alors nous sommes descendus par la montée du Gourguillon, jusque dans Saint Georges. Rien non plus. Sur la place de la cathédrale, nous avons fini par nous asseoir au Petit Rabelais. Nous en avons été ravis, tant du prix que des plats lyonnais et du serveur très sympathique. Une adresse à retenir pour y retourner.

Bien sûr, les sujets n'ont pas manqués entre Y et moi. A vrai dire, j'aime bien l'écouter.
Et cette fois-ci, je lui ai parlé de moments de ma vie que je ne décrirai jamais ici, juste par respect pour d'autres. Il a écouté même si cela ne fait pas partie de son champ d'expérience.
Et toujours un oeil sur ce qui se passe autour... Les voisins ont dû quand même entendre deux trois choses. Tant pis.
Une averse a traversé la place alors que de gros nuages noirs roulaient dans le ciel. Nous avons déplacé nos chaises de quelques centimètres pour rester sous le grand parasol rectangulaire.

Nous sommes remontés à Fourvière par les escaliers et le jardin du rosaire. Les roses sont belles et souvent blanches.

Nous avons laissé les cars de touristes pour nous installer sur le ruines du temple de Cibèle au dessus des amphithéâtres.
La conversation ne s'est jamais arrêtée. Je crois que cela ne tient pas d'une attitude bavarde, mais plutôt de l'envie de donner et de recevoir.
Je ne peux en rapporter ici le contenu, cela doit rester entre nous.

Bien sûr, j'ai fait des photos, et pour la première fois, l'objectif s'est arrêté sur Y.

Nous nous sommes quittés en fin d'après-midi, sans avoir eu besoin du grand parapluie de Y (tant mieux !).
A la prochaine rencontre !

J'ai l'impression d'avoir trouvé un ami, moi qui suis plus ours qu'un ours. Et j'aimerais le garder.

(les conversations continuent sur msn, mais c'est plus long et je ne suis pas toujours connecté)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Jolie description d'un doux moment.... Merci
Y.