samedi 31 décembre 2011

Deux jours avec

Deux jours avec ma belle-sœur.

Voilà de quoi être inquiet, car ma belle-sœur n'est pas une personne facile. Nous sommes donc allés la chercher chez ma fille où elle venait d'y passer trois jours depuis Noël. Elle était en forme, d'ailleurs elle ne s'est jamais plainte de douleurs physiques, comme cela se produisait il y a quelques années. Tant mieux pour elle.

Elle vieillit, comme nous tous, prenant de cheveux blancs qu'elle ne masque pas par une teinture à l'henné. Mais, en fait, elle m'a toujours paru vieille, peut-être à cause de son visage soucieux, de ses mains rigides, de son attitude affectée. Certainement aussi à cause de ses nombreux rituels dont elle ne peut se passer. Comme la cigarette à moment fixe, le café.

Ce fut deux jours calmes et assez agréables. Elle a bien changé sur la forme et peut-être sur le fond. Je n'ai pas pris le temps de discuter du fond. Elle vit depuis pas mal d'années isolée dans un trou perdu entre Indre et Loire et les quelques amis qu'elle avait là-bas sont allés voir ailleurs ou sont décédés. Les derniers en date à être partis sont un couple de mecs dont je n'ai pas eu la chance de faire la connaissance. Elle est seule, s'est dommage pour elle.

J'avais proposé de faire une visite de la biennale de l'art contemporain, la onzième, de Lyon. Nous y sommes allés en commençant par le MAC. Puis nous avons mangé dans une cafétéria avant de filer à la Sucrière. Tout l'a intéressé, et c'est vrai que c'est assez visible pour une fois. Il faut dire qu'elle est artiste elle-même et produit des œuvres qu'elle expose et vend. Nous avons terminé au TASE de Vaulx. Le beau temps nous accompagnait, ainsi qu'un petit vent du nord.

Il est fort possible qu'un jour elle vende sa maison pour revenir en acheter une dans la Drôme et y finir sa vie. Ce qui ne sera pas simple du tout. Elle a investi tout l'argent de son héritage dans cette demeure qu'elle a façonné à son idée. Il lui faudra faire un choix un jour.

Nous l'avons mise dans le ter de 10h20. De la voir assise, sa valise contre elle, m'a vraiment fait penser à une vieille dame, un peu perdue dans la foule. Elle reste encore une quinzaine de jours dans "le sud", chez ses parents où elle a laissé son chat puis chez des amis vers Avignon. Nous la reverrons peut-être en janvier. Elle a bien changé, devenant abordable, plus pacifiée. Plus sage aussi dans ses vêtements, un peu trop sage en fait, je préférais ses excentricités vestimentaires.

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