dimanche 16 septembre 2007

Journées du patrimoine 2007

Les journées du patrimoine sont une des rares occasions de visiter des endroits où on ne va jamais. Cette années, j'avais envie d'y aller, mais, comme suivent, une flemme m'avait saisi.
Et puis, de fil en aiguille, une sortie s'est organisée avec ma femme et R pour le samedi après-midi.

Rendez-vous pour visiter en priorité le Palais de Justice (les 24 colonnes) dans le Vieux Lyon.
Nous sommes allés jusqu'en voiture chez R, puis nous avons pris le métro jusqu'à la cathédrale.
Nous sommes arrivés avec vingt minutes d'avance et avons pris place sur les marches du palais, au chaud soleil de cette belle journée.

Nous avions habité le quartier au début de notre mariage, mais je n'étais jamais entré dans ce bâtiment.
Nous avons commencé la visite par le tribunal civil où une jeune femme nous a expliqué l'architecture et l'origine des noms comme parquet et barreau.
Le plafond à caissons brillait de ses ors. Le siège du juge est à l'image du trône de Louis-Philippe.
L'impression donnée par cette vaste pièce et celle d'un lieu fermé dont le décor et l'organisation repose sur une codification stricte.

Puis nous avons visité le tribunal civil et enfin la cour d'assises.
Ces lieux sont imposants par leurs volumes mais aussi par les événements qui s'y passent.
On peut y voir le banc des accusés, la barre des témoins, le siège du juge ou du procureur.
La visite se poursuit par les lieux de détentions des prévenus ou coupables, endroits froids et noirs où les grilles de barreaux sont omniprésentes.

La salle des pas perdus résonne en permanence des bruits des visiteurs. C'est ici qu'a eu lieu le procès de Klaus Barbie.
Les frontons ou bas-reliefs (je disais à R mon étonnement de voir les bas-reliefs en haut, et je ne l'ai même pas laissé me donner l'explication qui aurait éclairé mon ignorance) sont autant d'allégories à la justice. Chaque endroit recèle un symbole de la justice ou un blason des juridictions régionales.
Le palais comporte aussi une bibliothèques et des bureaux pour les juges et avocats.

Ensuite, un passage dans la cathédrale Saint Jean s'imposait, bien que nous la connaissons assez bien. Je ne me lasse pas de cet espace où le soleil entre à flots en cet après-midi.


Puis un petit atelier de soierie a retenu notre attention. Le soyeux nous a fait une démonstration du tissage d'une étoffe en velours rouge et or sur un métier Jacquard. Lyon a été une place importante pour la soie au XIXème siècle et la ville est profondément marquée par cette époque qui a vu l'épopée des canuts.

Le théâtre des Célestins faisait aussi portes ouvertes. Nous sommes donc resté dans le rouge.
Dans ce genre de lieu, j'ai toujours l'impression de petitesse. Peut-être est-ce dû aux balcons qui entourent la salle sur toute la hauteur.

Nous avons continué à pied, traversant Bellecour où vient de s'installer le Ministère français du logement. Arf !!
La traversé des ponts était particulièrement agréable, rafraîchis par un léger vent.
Nous sommes passés à travers le marché du ramadan, au milieu de la foule dense et des odeurs de pâtisseries sucrées.

Par le plus grand des hasards, notre route est passée devant l'église arménienne Saint Jacques.
Le prêtre était là et nous a parlé de l'architecture, des symboles, de la foi arménienne. Son accent délicieux roulait les R.
Ce dimanche va avoir lieu la bénédiction des basilics.

J'ai trouvé la décoration sobre mais efficace. Les vitraux présentaient chacun un saint arménien, avec le mont Ararat en fond. Nous sommes restés un moment sur l'alphabet arménien aux formes délicatement arrondies.

Un verre d'eau pris chez R nous a desséché le gosier.

Les photos seront placées sur Flickr dans quelques jours.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très intéressant. Grand merci :o)