dimanche 17 avril 2005

Il pleut

Le téléphone sonne.
Ta voix pâteuse me fait comprendre que tu dormais.
Je ne me rappelle plus du code, en fait je n'arrive pas encore à l'apprendre, redis-le moi encore.
Les deux portes de ton appartement sont restées ouvertes. Tu es prévenant. J'ai malencontreusement raté la surprise, je ne te réveillerai pas dans ton sommeil.
Tu restes sur ton lit, je te trouve allongé tout habillé, dans la pénombre de ta chambre. Tu me souris.
Il pleut des cordes, j'enlève mes chaussures et mon anorak mouillés.
Je m'allonge contre toi.

Nos lèvres se trouvent. Je me presse contre toi, à moins que ce ne soit toi.

Tu enlèves le haut, je m'occupe du bas. Je connais mieux le système de ta ceinture que le code de la porte de l'immeuble. Ton pantalon rejoint tes autres vêtements par terre.
Tu soulèves mon pull, nos peaux se collent, chaudes, amicales, complices.
Tu tires sur mon pull, je résiste un peu, puis cède.

Nous nous réfugions sous la couette, corps à corps.

Tu me couvres de baisers, je frémis.
Tu plonges sur moi, je vibre, gémis, ondule sous tes assauts.
Je caresse tes seins, j'emprisonne tes fesses, tu t'appuies sur moi.
Je goûte ton intimité, tu geints sourdement.

Il pleut, la couette a glissée.

Ce soir, je dors avec toi.

Bon voyage alors. Envoie une petite carte postale

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