jeudi 28 avril 2005

Rez de chaussée

Je n'appuie que très rarement sur le zéro de l'ascenseur, car je passe par le sous-sol où ma voiture est garée.

Mardi matin, je choisi donc le premier sous-sol (pour les lyonnais, je n'habite pas rue Puits Gaillot, pour les non lyonnais et pour ceux à qui ça ne dit rien regardez par ). J'introduis ma clé dans la serrure, ferme la porte et hop ça descend (dans un bruit d'enfer !)(et il faut un clé pour aller dans les sous-sols).

Jusque là rien de bien palpitant... Sauf que...
L'ascenseur s'arrête au rez de chaussée, à ma grande surprise, car cela n'arrive jamais. La porte s'ouvre, et je m'apprête à la refermer.
Ma main sur le bouton, je jette un oeil sur le palier et je vois un beau jeune homme brun devant moi. Haaaaa mais je ne le connais pas !
Bêtement (parfois, je me mettrais des baffes) mais par politesse, je lui dit que je descends encore d'un étage. Je me demande si je n'ai pas bafouillé un peu. Il est accompagné d'un chien jaune tenu par un harnais.
Coup d'oeil en haut, coup d'oeil en bas, l'oeil que j'ai jeté sur le palier sert quand même à quelque chose. Il me répond que ça ne lui fait rien. Haaa, je vous disais qu'il y avait un Dieu !
Je me recule, il entre, je le laisse aller au fond de la cabine, on se contourne dans la partie étroite. Il est grand, brun (je l'ai déjà dit), dans le 26 ans (...), visage rectangulaire, souriant.
Holala, holala, je deviens fébrile.
Comme je n'ai qu'un étage à passer avec lui, je vais à l'essentiel, ce sera court.

Mais non, je ne lui ai pas sauté dessus !!! Il a quand même un chien avec lui ! Je ne tiens à pas à me faire mordre par le clebs.

Je lui demande à quel étage il habite (mais pourquoi est-ce que je lui demande ça ???). Il est au 8ème. Et si son chien ne serait pas une chienne : et bien si. Je l'ai vu dans les yeux du quadrupède. Je lui souhaite une bonne journée, je sors, me retourne. Il sourit, je crois même qu'il a dû rire.

Mercredi matin, de nouveau dans cet ascenseur, pour le même trajet, je constate que le bouton du rez de chaussée est allumé. Je vais encore faire un arrêt pour rien, et peut-être rencontrer la mère hébétée de la voisine.

Que nenni !! Il est de nouveau devant moi ! En personne, avec le chien. C'est un signe !
Je crois bien que mon visage a dû changer de couleur !
Bien sûr, il sait que je descends, mais il monte quand même.
Panique à bord !!! Il faut que je fasse quelque chose de banal !!!
Ha le chien ! Sauvé ! je me baisse et cajole l'animal qui... remue la queue. Le contact est bon. Du bas, je lève mon regard vers lui : il est là, il sourit. Je demande le nom du chien, il me dit un mot que je ne comprends pas.
Une secousse annonce la fin du voyage, je sors en lui promettant une bonne journée, il me remercie et me retourne la politesse. Démarrer la journée comme ça, j'aime vraiment !

Jeudi matin, je force un peu le sort, j'appuie sur le bouton du rez de chaussée. La porte s'ouvre. Personne, rien. Je sors pour voir s'il est là, non personne.
Je n'aurai pas dû appuyer sur ce bouton. En fait je pense qu'il a pris l'ascenseur juste avant moi...

Mais qu'il est beau et qu'il a l'air sympathique !!!
Vivement demain matin !

Aucun commentaire: