samedi 5 janvier 2008

Passe-temps

Le monde est rond

Les fêtes sont passées, bien passées.
Bien, car tout a été réussi, dans la simplicité et le bonne humeur.
Bien, car j'ai repris le boulot cette semaine. Trois jours de production intensive.

Le 31, nous étions chez des amis à Grenoble. Grands sportifs, nous sommes allés faire des raquettes dans le Vercors. Dans la voiture, je n'étais pas très rassuré par la route mouillée dans les passages à l'ombre, la température étant négative. Heureusement, à partir d'une certaine altitude, le soleil inondait le paysage enneigé.


Tout au bout d'une petite route, nous avons laissé les voitures et chaussé les raquettes. L'air était glacial, et le temps de me préparer, j'avais les doigts gelés. Et tout le monde sait que c'est récurrent chez moi. Ils ne se sont réchauffés qu'au bout d'une bonne heure. Le bout des pieds étaient presque dans le même état de congélation. Pour compléter le tableau, j'ai cru que mes hanches allaient se décrocher tellement elles faisaient mal. Plutôt que de m'arrêter, j'ai changé mon pas en l'allongeant et la douleur a disparu. Le chemin grimpait sous les arbres, laissant peu de point de vue dégagé. De toute façon, le ciel était encombré de nuages qui filaient à toute vitesse vers le sud et la méditerranée.


Je me suis même aventuré dans la poudreuse, et en voulant faire une photo je me suis retrouvé allongé dans la blancheur. L'appareil photo en a eu l'objectif tout embrumé.



Une fois le sommet du coin atteint, nous avons fait une pause goûter avec un Saint Genix du tonnerre et une infusion que j'ai refroidie en y mettant de la neige. Bonne ambiance détendue qui est restée tout au long de la descente.
Une ampoule au talon droit me rappelait que ce monde est fait de contingences piquantes.
Le retour dans la vallée m'a laissé une impression de parcours brumeux écorché par des phares de voitures dans la nuit noire. Le chauffage de la voiture ne marchant plus, les vitres étaient embuées et je ne voyais pas vraiment les bords de la route. Expérience intéressante.

La soirée s'est poursuivie avec les mêmes, nous étions huit.
Tout en grignotant, nous avons attaqué un jeu basé sur des ânes. Je faisais équipe avec L, un homme dans la quarantaine. Nous avons parfois gagné, parfois perdu, et beaucoup ri.
Le buffet était composé principalement de toasts au foie gras et au saumon fumé.
Minuit est arrivé très lentement alors que nous répondions à des questions d'une poursuite triviale. J'ai pu joindre R dans le cinq minutes, le réseau n'étant pas saturé, mais je n'ai pas entendu l'appel de mon fils car j'avais reposé le téléphone.

Le premier janvier 2008, je me suis réveillé sur un clic-clac dans une salle-à-manger.
Petit dej, douche.
Les raquettes de la vieille ayant laissé des douleurs bien réelles, j'ai décidé de ne plus en faire.
Nous avons rejoint des amis puis nous sommes partis vers les montagnes en quête d'un endroit sympa pour un picnique et une balade. Les nuages nous ont détourné de la Chartreuse pour nous diriger sur Belledone.
Après une bonne grimpette et la traversée de quelques villages de montagne, nous avons mangé au soleil en haut d'une prairie. La vallée du Grésivaudan baignait dans la lumière cotonneuse de ce premier jour de l'année. Le vent était tombé.



Les raquetteurs sont partis faire un petit parcours et je suis redescendu avec mes enfants. S² est resté lire une bd dans l'appartement des amis, et ma fille M² et moi sommes allés faire un tour en ville pour revoir les lieux où nous avions vécu lorsqu'elle avait sept ans.
Le principal changement que j'ai constaté est l'absence de voiture dans les vieilles rues de Grenoble.



Mais ce qui m'a de nouveau frappé, c'est la vision des montagnes à travers les maisons. Où que l'on regarde, l'horizon est une chaîne de montagnes.

Il a bien fallu rentrer à la maison, mais avec un certain soulagement à la pensée de retrouver son chez-soi.
La circulation était dense sur l'autoroute et j'ai pu tester avec succès que de sortir et rerentrer à une certaine sortie faisait gagner un euro cinquante sur les neuf vingt du trajet total. Pas mal, car le péage est vraiment très cher !

Le sapin nous attendait sagement, nous avons mis les rois mages en route pour la crèche.
Bientôt la galette des rois. En attendant, je soigne mon ampoule et un début de mal de gorge. Qui a dit que tout était sans douleur ?

2 commentaires:

Calyste a dit…

Oui, mais toi, au moins, quand tu tombes, tu choisis du mou!
Il faudra m'apprendre.Bises. R

JaHoVil a dit…

On ne peux toujours tomber dans un lit.
Que devrais-je apprendre au maître des "je suis tombé sur" ?