jeudi 16 août 2007

Rencontre improbable

De retour de vacances, j'avais une forte envie de rencontrer physiquement des mecs. Alors, j'ai pris la direction du sauna.
Je gare ma voiture sur le quai du Rhône, entre un platane et une autre bagnole, puis profite des 30 degrés de cette soirée.
Machinalement, je lève la tête sur l'immeuble qui est de l'autre côté du quai - je suis sur la partie centrale arborée - et m'apprête presque à compter les nombreuses fenêtres des immeubles - non, je plaisante - lorsque mon regard est accroché par un beau torse sculpté vers le quatrième ou cinquième étage.
Un bel homme, jeune et le crane rasé, est accoudé à sa fenêtre.
J'essaie de ne pas trop me faire remarquer, mais je lui jette plusieurs coups d'oeil tout en marchant. A chaque fois, il me regarde aussi. Hum.
Je traverse le quai, que les voitures ont désertées en ce mois d'août, et reviens en bas de l'immeuble.
A ma grande surprise, il me fait un petit coucou de la main. Je lui rends ce signe et lui souris.
Sans un mot, il me demande si je veux qu'il vienne me retrouver en bas.
De la tête je lui indique que oui.
Il disparaît et je me plante devant la porte en bois, fermée.

L'attente est longue et je me demande s'il n'a pas changé d'avis.
Puis finalement, la porte s'ouvre sur un bel homme en pantalon et tishirt.
Il est souriant et - hélas - fume une cigarette.
Il ouvre grand la porte et la bloque. J'entre dans le premier hall.
S'engage alors une conversation entre nous, tout en gardant une respectueuse distance.

C'est inhabituel pour lui de rencontrer quelqu'un comme ça. Je lui dis que j'ai remarqué sa superbe plastique.
Comme par malchance -ou par tactique ? - il attend des amis ce soir pour manger. D'ailleurs il prépare le repas.
Par contre, il me demande mon numéro de téléphone pour me rappeler dans les jours qui viennent.
J'ai l'impression que le courant passe bien et j'ai, intérieurement, une furieuse envie de toucher ses pecs, mais il décline ma demande pour soulever son tishirt.
Je rentre de vacances, lui les attend.
Il me plaît, j'espère que c'est réciproque. "Si on se voit, tu diras que tu ne me connais pas, ou alors que tu es venu installer une connexion internet". Je choisis l'option de la non connaissance. Pas de mensonge, même innocent.
Il me souhaite un bon sauna, je le quitte avec regret et sans illusion.

Je trouve ce genre de scène assez amusante et surprenante. Elle met un peu de piment dans la vie et s'avère plus sympa que sur le net. Mais très rare.

Quand je suis repassé devant ses fenêtres, vers une heure du matin, tout était éteint, seuls trois mecs discutaient devant leurs voitures. Il m'a plu de croire que c'étaient ses invités.

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