vendredi 23 février 2007

Entre nous

Ces deux jours chez Paulette ont été reposants.
D'abord, parce que je ne me suis pas couché tard et qu'ensuite j'ai bien dormi.
Mais aussi grâce à ma femme et à mon fils.

Mon fils. Il est entré dans son adolescence, période difficile pour nous tous. Pour l'instant, il ne fait pas trop de vagues.

Alors, je vais dire ce qui m'a plu.

"Demain matin, tu vas chercher les croissants." A pied, il y en a pour deux heures. Il sourit mais ne râle pas, il sait que je plaisante. Il ne part pas en guerre pour si peu.

"Viens, on va chercher des herbes." Il m'accompagne sans problème. Il manie le sécateur pour couper le thym qu'il met ensuite dans le sac en plastique que je porte. Ce n'est pas une plante qu'il connaît. On parcourt la campagne pour trouver du romarin. Il ne connaît pas non plus. En fait, la campagne lui est assez étrangère encore. La découverte des bonnes senteurs est un plaisir. J'aime lui apprendre ces choses simples que sont les plantes, les oiseaux, les signes de la nature.

"Papa, on fait un mingh® ?" Bien sûr, c'est vrai qu'on ne joue au Mingh® qu'ici. Bon cette fois (ces fois), je le bats à plate couture, mais une autre fois ce sera lui.

"Papa, on joue aux dames ?" Là, je suis tellement nul, qu'il avale mes pions en un rien de temps. Ce n'est pas un jeu qui me plait.

"On fait un scrabble® ?" Oui, on sort le dictionnaire et la liste des mots à deux lettres. In extremis, je marque un scrabble de cent douze points et gagne la partie. Je n'y croyais plus.

La sortie pour la ciste a été très agréable, tout était sujet de conversation et de jeu.

Même le soir, avant de se coucher il est venu participer au rituel (sa mère ne comprenait pas pourquoi). C'est une coutume des mâles de la famille. Comme nous sommes à la campagne, isolés de tout, nous allons pisser dans la nature. La nuit, cela devient magique. Le ciel noir est constellé ou reflète les lumières des villes lointaines s'il est nuageux. J'ai toujours vu mon père faire cela. Je l'ai toujours fait. Mon fils le fait aussi. Et nous voilà côte à côte à pisser dans le noir.
C'est un rituel bien bête, mais cela me plait qu'il se fasse.

Le premier soir, nous avons regardé le Kid de Shanghai II. Pour faire plaisir à mon fils. Et parce que je le voulais bien (il est marrant Jacky Chan).
Le lendemain, nous avons vu des Racines et des Ailes sur le Château de Vincennes et Louis II de Bavière. Il a apprécié, ce qui m'a plu.

Plusieurs fois, il m'a pris en photo et s'est tiré le portrait. Des souvenirs en numérique.

Bien sûr, heureusement, nous avons encore une grande complicité. J'espère qu'elle va rester.

2 commentaires:

Jean-Marc a dit…

Très beau texte qui fait passer beaucoup d'émotions... Tu décris là tout ce qu'il y a de simple et de plus beau dans la vie...

JaHoVil a dit…

Merci Jean-Marc.
J'essaie de partager ces moments du quotidien, et pour une fois que je ne râle pas...