lundi 12 mars 2007

Voici le temps de la foire

Vers le site de la foire de LYON


Je me rappelle être allé à la foire de Lyon quand j’avais 13 ou 14 ans avec ma mère et son futur mari.
J’avais apprécié les bâtiments et les expositions. J’avais l’impression de changer de planète.

L’année suivante, j’y suis retourné tout seul. J’avais 15 ans. J’ai pris un des rares bus qui faisait la navette entre ma ville et Lyon Perrache, car il n’existait pas de transport en commun comme aujourd’hui.

J’ai passé une journée de rêve à flâner dans les étals, à saliver devant les démonstrations.
En milieu d’après-midi, j’avais terminé le tour et décidai de rentrer.
Donc, retour vers Perrache en descendant les quais du Rhône, sagement sur le trottoir bordant les maisons et non sous les arbres du quai.

A un moment, je me suis rendu compte que j’étais suivi par un homme, puis par un deuxième. L’un blond et filiforme et l’autre brun et grand. C’était la première fois qu’on me suivait, et, bien que je n’avais jamais vécu une telle scène ni même vu cela à la télé, je sus tout de suite pourquoi ces hommes me suivaient.
Le grand brun m’aborde. Il veut m’emmener quelque part avec lui. Je suis d’accord, mais avant, je vais voir l’autre pour lui dire que je pars avec le brun. En y repensant maintenant, je trouve cela cruel et d’une naïveté incroyable.

Nous somme partis dans la verdure, du côté des monts du Lyonnais.
C’était mon premier homme. Il avait deux fois mon âge. Je lui avais déjà dit que je n’en avais que 15, ce qui l’avait étonné mais pas arrêté.
Il a sorti une couverture qu’il a étendue sur l’herbe.
Et c’est comme ça que j’ai touché, pour la première fois, la queue d’un autre homme.
Il ne connaissait pas le mot « fellation » mais savait la pratiquer.
L’expérience ne fut pas désagréable, mais je fus déçu par la petite taille de son membre. C’est bien la peine d’être aussi grand ! Je n’ai pas eu de révélation ce jour-là.

Il m’a ramené jusque chez moi, il fallait bien récupérer le retard.
On s’est revu l’année d’après. Il m’avait écrit une carte postale « mon petit chat », je lui avais répondu et il était venu jusque dans mon nouveau village perdu dans la campagne. L’histoire aurait certainement eu une suite si je n’avais pas mis un arrêt définitif pour des raisons personnelles.

Depuis, chaque foire de Lyon me rappelle cet épisode fondamental pour moi.
Et puis, cette semaine-là, c’est celle de mon anniversaire.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'trouve que c'est un beau souvenir :o)