dimanche 11 décembre 2005

Marché

Petit tour au marché ce matin, avec pour mission l'achat de mandarines, d'oranges et de pain.

J'ai pas vraiment envie. Pas vraiment.
Il fait froid et je n'aime pas piétiner dans la foule entre les étals.

Je me renseigne sur les prix à ne pas dépasser et le poids à trimbaler. Je vérifie que mon porte-monnaie suffira. Mets un bandeau sur la tête en prenant soin de le retourner pour que la publicité ne soit pas visible (ce qui laisse voir, en revanche, une petite étiquette).

Sur le trottoir d'en face, la voisine du troisième promène son chien. Elle me fait signe de la main. Je souris et incline la tête. Je l'apprécie, elle a cette élégance naturelle si lumineuse. A peine plus loin, je crois un autre voisin, trentaine célibataire, mignon. Bonjour, sourire qu'il a joli.

Le froid est bien là, je ne traîne pas en remontant la rue bordée de voitures garées en file continue. Au croisement, deux voitures de police forcent le passage en donnant de la sirène. Je ne peux m'empêcher de leur associer une idée de racaille bleue.
Beaucoup de monde, les gens traversent n'importe où, n'importe quand. La pagaille quoi. C'est comme ça tous les jours de marché et encore plus le dimanche.

Je plonge dans cet espace surpeuplé, jetant un œil aux fruits, aux prix, aux vendeurs.
C'est le début des enchères à l'envers. Le prix le plus bas gagnera.
Heureusement, la bise glacée a dû décourager les gens, car le flot reste fluide sous les auvents. Fleurs, fruits, poissons, poulets rôtis, légumes frais ou secs.

Ca y est, j'ai trouvé les oranges et les mandarines au même endroit. Le vendeur me gratifie d'un "jeune homme" qui me tire un sourire intérieur. Et je prends aussi des poivrons multicolores pour un euro. C'est si beau, luisant, lisse.

Le pain sera bio. Plus cher, mais bio. Comme ça, sans d'autre raison que sa présence.

Sur le retour, je jongle péniblement entre la main droite et la main gauche pour me soulager du poids, puis, en plein vent, pour me protéger la main du froid. Je n'ai pas pris de gants, fier que je suis.

Je remonte avec une autre voisine du troisième et dépose avec soulagement mes sacs sur le comptoir de la cuisine.

Mission accomplie.

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