jeudi 1 décembre 2005

Etat de marche

Première pour moi ce soir : j'ai fait la marche du premier décembre.

Accompagné de mon ex, avec qui j'ai avalé des moules frites ensuite, lui-même accompagné d'un ami.

La nuit est doucement tombée sur le petit groupe rassemblé entre clocher et grande roue.
La fanfare a donné le tempo, les uns et les autres se disent bonjour, se font la bise.

Il fait froid, j'ai les pieds gelés, je regrette de ne pas avoir pris une écharpe.

Un jeune nous vend un pin’s, certains mettent un t-shirt par dessus leur vêtement.

Nous voilà partis sur le trottoir, en direction de l'opéra.

Quelques haltes permettent de lancer des slogans que je n'entends pas.
L'ambiance est détendue. Maman promène son enfant dans la poussette, mémé donne le bras à sa petite fille, des chapeaux roses clignotent en couvre-chef de quatre gars.
Boucles d'oreille, blousons de cuirs, cigarettes, appareils photos, caméras. Et toujours la fanfare en tête.

Je ne reconnais que deux ou trois personnes. Quelques personnes se mettent aux fenêtres pour regarder...

Un vin chaud à la cannelle nous attend à l'arrivée.

Encore quelques instants, puis nous partons. Aucun discours, pas de consignes, pas de foule haranguée ou chauffée. Ca change des rassemblements pour les stars : pas de supporters, pas de fans.

Tout est dit dans cette marche : simplicité et banalité.

C'est si peu, si rien, si inaperçu.
En même temps, dans les saunas, dans les backrooms, dans les fourgonnettes le virus progresse. Les jeunes se laissent avoir, les moins jeunes se laissent aller.

Protégeons-nous, protégeons-les.

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