vendredi 30 décembre 2005

GlaGla

Voilà le troisième jour que la neige tient au sol et dans les arbres.
La température est bigrement basse, il gèle pour de bon.
Je décide donc d'aller voir le lac de Miribel dans sa parure blanche.

Sitôt la vaisselle de midi faite, je prends la voiture avec mon plus jeune fils et zou ! On est parti.
Je n'ai pas oublié de mettre double épaisseur de chaussettes, ni les gants, ni le bonnet, ni les chaussures de marche. Et un gros anorak !

Il n'était pas enchanté de venir se balader avec moi, mais j'ai l'habitude. En fait, il préfère rester au chaud, ce n'est pas moi qu'il voudrait éviter (heureusement).

Sur l'autoroute (on est à dix minutes du lac), un accident est signalé. Effectivement, un gars tout seul a joué les autos tamponneuses et sa voiture reste plantée sur le côté droit. Passage au ralenti.
Un peu plus loin, sur la voie d'en face, une voiture est sur le flanc, les personnes en sortent encore. Et si on ralentissait encore ?
De toute manière, on arrive. Je prends le virage de la bretelle de sortie à petite vitesse, je ne souhaite pas finir dans le décor !

Ho bin ! L'accès que je voulais prendre est fermé pour tout l'hiver !
Je me contente du chemin qui mène au parking. La neige est tassée, je roule prudemment jusqu'à ce que j'ai plus de place pour faire un tête à queue au frein à main. Timide, mais réussi. Mon gone rigole bien. Ca y est, il est de nouveau de bonne humeur.

Sur le parking, un mec attend dans sa voiture. Je lui fais un sourire, je sais très bien pourquoi il est là.

L'air est glacial. Nous descendons au bord du lac recouvert en grande partie par de la glace. Les oiseaux ont trouvé refuge au milieu, là où l'eau reste libre.
Prudemment, je monte sur la glace : elle tient. Un léger crac me fait reculer.
Le regard porte loin, jusqu'après l'autre rive. Les ombres ont disparu. Pas le moindre vent pour faire voler les flocons. La neige est légère et blanche, si blanche !
Nous remontons le long de la berge dans ce paysage immaculé. Quelques traces de pas montrent que nous ne sommes pas les premiers à passer. Je gèle malgré les épaisseurs. Nous retournons nous mettre au chaud dans notre auto (alexandrin).
Un autre mec attend dans une autre voiture. Il lit. Plusieurs voitures sont garées vers la sortie. Il faut bien que les rencontres se fassent. Un coureur passe et nous nous regardons.

Les pompiers sont venus secourir la voiture renversée. Il fait -5.

Je ne suis pas fâché de rentrer.

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