mercredi 28 décembre 2005

Au creux de la vague

Pour ce Noël, comme pour beaucoup d'autres en y repensant, j'ai ressenti ce vide en moi.
C'est une sensation d'absence, un manque, une vibration qui n'est plus.
Sans savoir de quoi il s'agit car je ne comprends pas de quelle absence je souffre.
Je me sents juste mal.
L'envie de quoi que ce soit disparaît, plus de plaisir, plus de sourire.

Malgré cela, il faut rester avec les autres, faire semblant ou bien ne pas laisser trop paraître.
Je me dis que je vais encore passer à côté de quelque chose, que je vais blesser quelqu'un par mon attitude.

Cette fois-ci, je l'ai ressenti deux fois, très fort.
D'abord en rentrant des courses le samedi matin. Faire les paquets m'a permis de ne pas y penser, de ne pas y séjourner trop longtemps. Et, le reste de la journée n'a pas été formidable.
Puis le matin de Noël, devant les paquets à déballer, devant le sapin, devant femme et enfants afférés.
Un moment joyeux qui n'a plus de goût, du sel qui n'est pas salé.
Plus d'énergie, sinon de me demander pourquoi, de m'osculter pour trouver le point à débloquer.

En recherchant où pouvaient être les bons Noël, j'en ai retrouvé. Loin, très très loin. Quand les cadeaux étaient des châteaux forts et des maisons en bois à construire.
Quand le Père Noël existait encore ou peut-être.
Quand le monde était un, sans même l'ombre de l'idée de la séparation.
Quand ils étaient là tous les deux. Je ne le savais pas.

Il va falloir que je casse ces instants figés pour redonner du mouvement, pour ne pas rester coincé sur mes instants de bonheur enfantin, pour ne pas priver les autres de ce que je n'ai eu que pendant si peu de temps.

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