jeudi 10 juin 2010

Relocation

Houlàlà ! Relocation !

Rien que ça ! Mais pas dans un dictionnaire français. Hélas !

C'est ce que j'ai pu lire dans une communication interne parlant du rapatriement d'un site dans un autre de site de ma boîte (en fait, on divise carrément la surface occupée par deux, donc on tasse et on replace) . Bien sûr "relocation" existe en anglais et grande gueule le traduit par :

  1. déménagement
  2. transfert
  3. réimplantation
Voilà, il ne reste plus qu'à choisir le meilleur terme en fonction du contexte.

Ceci dit, je suis aussi concerné par le déménagement et la réimplantation, mais pas par le transfert. Un premier mail, il y a un mois de ça, nous avait annoncé le mouvement, mais pas les dates ni les destinations individuelles. Le plan fut finalement punaisé un beau matin sur un mur du couloir, ce qui permis à chacun de s'y chercher... ou pas. Je me suis finalement retrouvé, difficilement, sous le nom de mon client dans un espace ouvert pour six personnes, voire sept (j'ai même pu lire : 3+4=6, je suppose qu'il s'agit de poupées gigognes ?). J'ai réagit auprès de la hiérarchie et indiqué mon désaccord formel sur cet espace ouvert inconfortable. Espace futur composé, dans le présent de deux bureaux séparés par une cloison. "Sauvons la cloison ! " a été mon mot d'ordre, relayé par radio moquette. Fin du premier épisode.

Deuxième étape engagée par le biais d'un mail "... venez cherchez vos cartons et ruban adhésif, votre bureau doit être vide demain...". Là, j'ai vu rouge, tout autant que mes voisins. Autant nous dire : "pions, dégagez ! ". Comble du mot censuré actuel, cinq minutes plus tard,un mail du responsable du site annonçait, d'un ton dont on devinait l'irritation, que les plans de déménagement étaient caduques. Hihi ! Bref, j'ai quand même fait les cartons, déplacé quelques fauteuils et claviers dans un autre bureau. En parallèle, un autre mail informait les responsables des contraintes inhérentes à notre travail avec des clients (il y en a déjà pas beaucoup... de contraintes... et de clients) qui nous posaient quelques problèmes bloquants pour aller à un autre étage du jour au lendemain.

Ce matin, en discutant de droite et de gauche, je me suis rendu compte que la destination finale (tout est relatif, rien n'est en fait final) avait changée est me propulsait à l'étage du dessous, à deux dans un bureau presque borgne et tout riquiqui. Du coup, j'ai laissé tout en plan, cartons et armoire, dans un bureau en attente d'une autre suite. Je suis revenu dans mon bureau, sur une chaise "vachement bien", bleue et inconfortable, j'ai rebranché les prises électriques et téléphoniques, remis le fil à la patte de mon portable et téléphoné à mon client adoré.

Comme je l'ai dit : "demain est un autre jour". Pour ceux qui ne sont pas convaincus, je les comprends d'ailleurs, mettez en face : "comme on fait son lit on se couche", et vous comprendrez que cette aventure n'est pas finie. Il reste plein de cloisons à abattre et à monter, plein de pions à bouger à leur insu, un coup dans un sens et un coup dans un autre, et plein de versions du plan à modifier sans prévenir personne.

Le début de l'été sera chaud. Je pense sérieusement au télétravail. Bosser dans un endroit agréable où les chiottes sont propres et le café gratuit (enfin presque) ...

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