lundi 14 juin 2010

Le stagiaire

Pendant 5 semaines, j'ai eu à encadrer un stagiaire. Quel drôle de garçon !
Je passe sur ses manies et ses travers, ses choix de tenues vestimentaires et de tenue du corps, je n'ai pas le droit d'en parler. Et puis, se sont ses choix, non ?

Sa phrase préférée était "je ne vois pas comment faire", suivie d'un long silence où j'avais tout le loisir d'imaginer les rouages grippés dans les méandres de la matière grise. C'est peut-être pour brouiller le bruit de grincement qu'il se bourrait les oreilles avec des écouteurs ?

Ce que je ne lui ai pas dit, c'est que l'objectif du stage n'était pas le même pour lui et pour moi.
On a réussi tous les deux. Lui tout juste, et moi ...?

Prendre en charge quelqu'un n'est pas au dessus de mes capacités, mais rapidement je glisse dans le sarcasme à moitié camouflé. Cela m'a déjà valu de nombreuses déconvenues, douloureuses de nombreuses années après. J'ai donc pris sur moi et banni toute réflexion cinglante. Enfin, je crois que c'est ce que j'ai fait en respirant bien fort et en faisant le vide dans ma tête.

Ma phrase préférée a été : "il vaut mieux se botter le cul soi-même que d'attendre qu'un autre le fasse". Mais peine perdue, j'avais affaire à un Gaston Lagaffe, les idées de génie en moins.

Le voilà parti, sourire aux lèvres. Il me reste son travail qu'il va falloir aménager pour une utilisation sans plantage. Je le remercie de m'avoir permis de surmonter mes défauts. Car je suis plus pédant que pédagogue.

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