jeudi 28 octobre 2010

sms, mon amour

Il sait bien se servir des sms, moi beaucoup moins.

Le gros cailloux de la Croix-Rousse, bloc erratique.
Hier soir, nous avons mangé ensemble. Omelette ratatouille et crêpes. Juste avant, nous avions gravi les pentes de la Croix-Rousse pour faire un tour à la vogue des marrons. Il ne connaissait pas et a été déçu et pas impressionné. Sauf par les marrons chauds vendus par une jolie brunette et la collection de sucres de toutes les couleurs pour barbe à papa. Mais hier soir, il était un peu énervé, voire pas mal, par un boulot de dernière minute qui nous a retardé. Il n'a pas apprécié de devoir me faire attendre, alors que moi je prenais mon mal en patience sans aucun effort. J'étais juste un peu dérangé par son stress. A près le repas, il m'a dit m'avoir lancé plusieurs piques, les expliquant par ses accès d'autodestruction. Je n'avais rien remarqué de très particulier sur ce plan. J'avais eu le droit de faire le reste de vaisselle de la veille et d'en refaire encore et encore après. La colloc ne fait pas souvent la vaisselle et sait très bien l'empiler dans l'évier. Donc, je n'avais rien vu des piques.

Les canards, mon canard
Par contre, j'avais très bien entendu qu'il veux vivre avec moi, qu'il veut que je dorme chez lui en semaine, qu'il veut que tout le monde sache qu'il est à moi, qu'il veut porter mon nom, qu'un jour nous aurons une maison avec jardin ou appartement avec balcon pour y planter tout un potager. Un tel déferlement me laisse pensif et finalement m'inquiète. Je me connais, je peux être très chaud ou très froid, et cette relation, démarrée très rapidement, pourrait m'étouffer tout aussi rapidement. Ce que je ne veux pas du tout. Je suis en fait très heureux qu'il m'aime et, hormis les questions que je continue à me poser sur moi et sur lui, je ne veux pas que cela s'arrête.

Lui, il a été très frappé quand il a réalisé qu'il recommençait à faire de l'auto-destruction. Je reste sidéré par la conscience qu'il en a. Il m'a raccompagné en métro, nous avons marché jusqu'à mi-parcours, puis il n'a pu aller plus loin. Un dernier long regard bleu dans mes yeux, un dernier bisou, puis il est reparti. Mais il n'arrêtait pas de penser à ce qu'il avait fait, alors bien après minuit, il m'a écrit : "Je voudrais tellement ne pas te perdre. Je t'aime vraiment tu sais." que je n'ai lu qu'au petit matin. Ces deux adverbes m'ont de suite attiré l'œil, bien plus que si je les avais entendus. J'ai l'impression qu'il pense être en train de me perdre à cause des piques qu'il a faites sans que je les vois. En en discutant avec lui aujourd'hui, les adverbes sont là pour renforcer le sens, car il ne trouve plus de mots assez forts pour me dire son amour.

Quai de Saône, Lyon.
Et ce midi, je ne voulais pas manger dedans, je l'ai donc entraîné dans les pentes, d'abord en le suivant jusqu'à une gargote indienne, puis en flânant jusqu'à Saint Paul qu'il ne connaissait pas. Et cette balade m'a moins plu que les autres que nous avions faites ensemble, car il était comme absent, comme renfermé dans son autisme. Du coup, nada pour les bisous et beaucoup d'échappée le nez en l'air. Peut-être n'étais-je pas très dispo non plus ?

Puis à 5 heures, il voulait mon avis sur un sujet de son boulot dans le domaine du marketing. J'ai dit ce que j'en pensais, mais je ne connais rien en marketing. Là, il vient de me contacter pour que je sollicite à nouveau Thom pour une traduction de texte. Et me revoilà face à ce sentiment qu'il m'utilise. Sentiment renforcé par le fait qu'il ne pourra pas faire ce qu'il voulait avec moi entre dimanche et lundi. Je n'aime pas ce sentiment. Je n'ai pas aimé qu'il me paraisse distant dans les rues de Lyon. Pourtant, il faut que je m'y fasse. C'est plutôt cela qui pourrait m'éloigner de lui.

Séance, lumière, pose
Nous partons tous les deux à Paris pour cinq nuits, dans une semaine. Cinq nuits et cinq jours. Nous devrions dormir chez une de ses connaissances, visiter des musées et des églises, aller à une soirée concernant son boulot. Autant de points d'interrogation pour moi, sur tous les fronts. J'ai à la fois hâte d'y être et à la fois la trouille. Rester patient et calme. Surtout calme.

Oui, je l'aime, je le trouve beau, intéressant. Oui. Mais (mais), il me semble parfois si étrange, si absent, si pressant ou si perso que je m'y perdrais si je lâchais le fil rouge.

lundi 25 octobre 2010

Sérénité

Hormis un manque de sommeil persistant, tout va pour le mieux aujourd'hui.

Dépasser les apparences et les réticences
Le repas de midi était d'une incroyable sérénité et j'ai trouvé mon mec d'une grande beauté. Il était différent, enfin j'en ai eu l'impression. Même le chinchilla est venu faire ami-ami avec nous, me grimpant sur les jambes, tranquillisé par ce rayonnement de bonheur.

Il m'a encore dit des mots très forts, que je crois aussi très vrais. Un des sujets importants, dont nous remettons la discussion toujours à plus tard, a failli assombrir ce beau moment, mais mon homme a su maîtriser le bouillonnement qui montait en lui. Ce qui lui a valu encore plus de "je t'aime" de ma part, et un sms "comme tu assures". Parce que là, ce fut parfait. Si un jour on arrive à s'engueuler, il ne me jettera pas. Ouf ! Tant de choses me restent encore étranges chez lui et je n'arrive pas encore à savoir ce qui est du normal ou du sérieux. Heureusement, il parle et se raconte, n'hésitant pas à répéter ce qu'il m'a déjà dit. Parce que moi, je suis amnésique, soiT parce que je n'imprime pas, soiT parce que je n'écoute pas. J'adore discuter avec lui, j'adore et me sens très libre. Un long travail reste à faire sur le vocabulaire et les notions qui vont avec, car nous ne mettons pas toujours les mêmes points sur les mêmes i.

On y va ?
J'ai eu quand même un coup au cœur quand j'ai fini par lui donner mon pseudo, clé magique pour atteindre ce blog. Auparavant, j'avais bien indiqué que ce que j'avais pu écrire sur lui était au fil de l'eau, comme autant de photographies avec des questions et une évolution. Ma plus grande crainte n'est pas qu'il apprenne des choses sur moi, mais qu'il en apprenne sur lui et sur ce que j'ai pu penser à un moment. Je ne veux, à aucun prix, lui faire de mal. Et je me doute qu'il ne pourra pas échapper à quelques douleurs. J'en suis vert de trouille. Trouille que cela change quelque chose de son amour pour moi. Aujourd'hui, il compte énormément pour moi.

Tu prends le rouge, je prends le rouge.
Mais cela n'est pas sans difficulté pour lui. Il s'est promis de ne pas me mentir, je lui ai dit combien la vérité est primordiale pour moi. Et là, il a juste eu le temps de se rattraper aux branches. Car, dès que je lui ai donné mon pseudo, il a foncé sur gg puis sur mon blog. Et lorsque nous en avons parlé au téléphone, il a continué à dire qu'il lirait quand il serait prêt. Mais moi, j'avais une petite boule dans la poitrine depuis le sms. Je lui ai dit que son passage serait tracé, tout autant que les autres. Il m'a rappelé cinq minutes plus tard pour me prévenir qu'il était bien allé sur le blog, qu'il ne voulait pas me mentir. Qu'il s'en excusait. Je ne lui en ai pas voulu, trop bouleversé par mes craintes. Puis je l'ai rappelé une fois rentré à la maison, je lui ai partagé mes craintes, il m'a parlé de ce qu'il avait rapidement lu et vu, tant en négatif qu'en positif. Il m'a rassuré, disant que ce qu'il lirait ne changerait rien entre nous, mais qu'il avait un sujet de plus à débattre avec moi. Il a bien fait, car j'avais surtout entendu qu'il était capable de rompre sur des critères que je ne comprends pas encore. Et je ne supporterai pas qu'il rompe, plus maintenant.

Qui a l'eau à la bouche ?
J'ai dû écourter notre conversation téléphonique pour aller manger avec les enfants et ces dames dans un restau chinois. Qu'est-ce que je ne ferai pas pour eux ! Brrr. Comparé aux repas de mon homme. Ah oui, mon homme nous fait à manger quand on est ensemble et s'est génialement bon. Je serai à nouveau avec lui demain midi, me serrer dans ses bras et lui dire que je l'aime. En attendant, je sais qu'une surprise aura lieu le 19 novembre, pour les deux mois de notre vie. Un repas dans un restau qu'il a particulièrement aimé. Je croise les doigts pour que je ne connaisse pas et que ce soit aussi bien que dans son souvenir. Avant, nous aurons eu quelques jours ensemble de mes vacances. J'en rêve. Si si, j'en rêve de passer plusieurs jours avec lui, dans son univers, près de lui.

Très sérieusement, je suis très épris. Je continue à savourer.

dimanche 24 octobre 2010

Bon, d'accord, je l'aime

Comme je l'avais laissé entendre, je lui ai dit "je t'aime". Lui, ça faisait longtemps qu'il me le disait. Nous sommes tout à fait d'accord sur ce sujet.

La place Bellecour est surveillée. Opéra et Hôtel de ville de Lyon
Ces temps-ci, le centre de Lyon est en état de siège et les transports en commun sont bloqués la plupart du temps. La course aux vélos est assez sportive et une fois atteinte la presqu'ile-île, quand on y arrive, les places sont remplies de CRS, de pompiers et d'ambulances. La foule des piétons use ses semelles en traversant les ponts, à la recherche d'une bouche de métro ouverte, sous le vol bruyant de l'hélicoptère de la gendarmerie.

Le tapis est déroulé
Je viens de passer quelques jours assez intenses avec lui, pas en continu, mais plus au quotidien. Avec un point d'orgue de vendredi soir à dimanche matin. Il est vraiment très particulier et... je l'aime. Je suis quand même son extra-terrestre, pour ne pas être en reste de particularités. Les nuits sont trop courtes, les journées deux fois plus. Le nombre de choses qu'il ne faisait pas avec les autres mais qu'il fait avec moi est en constante augmentation, à sa plus grande surprise. Souvent, il s'en extasie et va de découverte en découverte. J'ai conscience que j'en suis le catalyseur, mais je ne fais rien d'autre que de l'aimer, sans jamais forcer ce bel homme. Il se sent accepté tel qu'il est et je ne suis pas en pénurie de compliments sur lui. C'est dire !

Dans son téléphone, il a pris l'habitude de rajouter des commentaire au nom de ses contacts, pour ne pas oublier les points importants sur une personne.
Lampe en plumes
C'est que sa mémoire n'est pas fiable et il oublie souvent ce qui s'est passé les jours précédents. Pour moi, il a rajouté à mon prénom : ni baffe ni marché. Je n'aime pas les baffes, même pas pour jouer ou par expression d'affection. Et je ne veux pas de marché, explicite ou implicite. Il tient compte de ce que je dis, il discute, il essaie de comprendre et même s'il ne comprend pas, il me respecte. C'est impressionnant. Nous avons de grandes discussions sur toutes sortes de sujets et très souvent il rejette les gens et les concepts. Pourtant, j'ai rarement vu quelqu'un de si enthousiaste et rien ne semble définitivement obturé. Eh bien oui, je ne m'ennuie pas avec lui, et oui aussi, je l'aime.

Hier, nous avons fait des courses au centre commercial, mangé des sandwichs et un macaron au citron, pris des petits paumés, visité des stands à la fête de la science. Avant-hier, il a peint ses portes de placard, posé son plancher dans la cuisine, suspendu son lustre en dentelle. Hier nous avons placé deux portes du placard de la cuisine, la troisième attendra la réparation de la fixation. Hier, j'ai mis un des ses jeans et un de ses sweats pour sortir en ville. Hier et avant-hier nous avons amouré. Grave.

mardi 19 octobre 2010

Le temps passe si vite...

Le temps passe si vite lorsqu'on est ensemble. Pas besoin de faire de grandes recherches pour s'en rendre compte. Le samanche a filé très vite, me laissant l'impression d'avoir passé mon temps au volant de ma voiture. Trois heures de courses samedi en fin de matinée, un aller-retour à Taizé avec un crochet froid et pluvieux à Cluny, les puces du canal et une brocante à Miribel ont définitivement transformé mon tank en taxi et camionette de livraison.

J'espérais que Taizé lui apporterait quelques pistes pour sa réflexion. Bien qu'il m'ait remercié de l'y avoir conduit, il n'y a pas eu d'illumination et même est revenu renforcé dans ce qu'il qualifie de syncrétisme. Chez lui, il allume un lumignon devant une statuette de Marie et à son boulot devant un Bouddha. Prochaine étape : assister à une messe. Il faut que j'en trouve une qui en vaille la peine.

Nous avons eu de longues discussions sur des sujets qui me tiennent à cœur, d'autant plus quand ils me concernent. C'est difficile de savoir à partir de quel moment une relation devient sérieuse au point de basculer dans le mode privilégié ou réservé. Encore plus difficile lorsqu'un des deux est catégorique dans sa démarche. J'ai mis un peu de temps avant de lui dire je t'aime. J'en avais peur et je me rends compte que j'en suis soulagé. Peur de me tromper ou de me forcer, soulagé que ce soit si simple. De son côté, il réalise que s'est la première fois qu'il aime. Je ne sais pas si cela est mesurable, je ne sais pas si les hommes qui ont marqué sa vie n'ont pas été ses amoureux. Je crois avoir compris ce qui a détruit sa capacité à aimer et une grande partie de sa personnalité qu'il a amené à compenser et oblitérer.

Nous avons vécu quelques moments physiques qui l'ont totalement surpris et qui m'ont réjoui pour lui. Il fait des découvertes et j'ai la chance d'en être le témoin. J'en reste d'autant plus sur le qui vive pour ne pas précipiter et tout faire capoter. Comme je le lui ai dit, je patiente et j'essaie de comprendre. Il dit avoir changé depuis qu'il me connait. Peut-être que moi aussi.

Il envisage pour nous un avenir à long terme, avec maison, jardin et vie tranquille. Je n'en suis pas là puisqu'aujourd'hui je vis avec femme et enfant. Mais, compte-tenu de ce qui s'est passé cette année, je pense sérieusement à modifier mon lieu et mode de vie.
J'ai envoyé des signaux réguliers et discrets pour qu'il change d'activité professionnelle et hier soir il l'a formulé. Il souhaite réellement changer pour me faire plaisir et accéder à mes désirs. Comme je n'envisage pas de le diriger, je fais confiance à sa sagacité pour aller de l'avant ou de l'arrière.


Il me renvoie une image de moi qui ne me plait pas nécessairement. Mais par dessus tout, je ne peux accepter lorsqu'il essaie de mettre la main sur moi en disant à me place ce que je pense. Je ne veux en aucun cas être  maîtrisé ou manipulé. Je n'arrive pas encore à décider s'il me manipule ou pas, en tout cas, je sais qu'il calcule, comme tout le monde.

Ce midi, on mange ensemble. La dernière fois, cela avait été plutôt dur pour moi. Et puis on passe la soirée ensemble.

jeudi 14 octobre 2010

Le temps passe si doucement...

Petons suspendus
Le temps passe si doucement...
C'est ce qu'il m'écrit vers 4 heures et demi.
Je sais que tout est relatif, et donc le temps aussi, car nous allons passer le samanche ensemble. Le premier. Sera-ce le seul et unique ? Nous nous le demandons.

Tous les jours, nous nous rendons compte que notre perception des choses diffère, parfois au point de nous faire paraître comme deux étrangers. J'en ai eu un douloureux exemple aujourd'hui. J'encaisse mais ne me laisse pas faire et lui en parle. Je ne me laisse jamais faire lorsqu'on me fait du mal. Même sans le savoir.

Papa, une barbe ?
Nous nous sommes vus dimanche. Ce fut un bon dimanche. Il n'était pas seul puisqu'il avait convié, de longue date, deux mecs pour faire sa cuisine. Je suis donc arrivé dans un chantier maîtrisé et coloré. Puis j'ai emmené tout le monde voir la course de caisses à savon, événement qui a tourné au fiasco grâce à l'organisation qui n'avait pas prévu de gérer la foule. Un tour au zoo du parc m'a permis de lui montrer mon arbre préféré devant lequel il est resté en admiration. Puis nous sommes repartis pour se faire des crêpes au rhum. Il fait de super bonnes crêpes ! Je l'ai beaucoup câliné, ce qu'il a apprécié et lui a donné le sentiment d'exister. J'ai remmené tout le beau monde dans la cuisine et suis rentré chez moi, la tête un peu retournée.

Nous avons passé le mardi soir ensemble. Longue discussion très émotive pour moi. J'ai donné trop d'informations qu'il ne peut mémoriser. Il a réellement un problème de mémoire et m'en a déjà parlé plusieurs fois. Cela le gêne beaucoup. Il faut que j'en tienne compte, car ce qui est dit un jour peut être oublié le lendemain, en toute bonne foi.

Hier, je suis passé le voir à son boulot pour lui dire une chose importante qui l'a bien fait rire. Du coup, j'ai l'impression de ne pas avoir été entendu et je vais peut-être me rétracter. Il a dû me chasser lorsque qu'un jeune type est arrivé. Je n'ai pas immédiatement compris de qui il s'agissait, mais il était vraiment paniqué. Je suis donc parti. De toute façon j'allais partir.

Caches-petons
Aujourd'hui, j'ai voulu manger avec lui à midi. Ce fut possible. Il s'est fait tout beau pour moi et nous sommes allés tester un falafel. Bof pour ces trucs pas très goûtus. Par contre, par contre... je m'en suis pris une bonne qui ne m'a pas plu du tout. Pas du tout. Je lui ai dit sur le moment, puis de retour au boulot, j'ai senti de la colère et de la tristesse monter en moi. Je lui ai mis ça par écrit, on en a parlé. Il s'est excusé, même s'il ne comprend pas qu'il y avait du mauvais dans ce qu'il a dit. Les chauds-froids sont une calamité qui finissent par tout niveler. Là, je dois dire que je me sens assez froid.

Des cailloux sur le chemin
Demain, début du samanche. On ira faire les brocantes, les courses, on regardera peut-être un film et j'espère qu'on pourra aller à la prière du samedi soir à Taizé. Ben oui. Je ne sais pas trop comment il va vivre ça, ni si je fais bien, ni ce qu'il peut en retirer.

Il me paraît toujours aussi complexe et placé devant un grand nombre de handicaps, de blessures. Un jour, je comprendrai ce qui a provoqué tout ça, bien avant son psy. Depuis qu'il me connaît, il me dit avoir changé, à tel point que les autres l'ont remarqué. J'en suis encore à la découverte, je n'ai pas de point de comparaison. Je lui ai dit que je patiente. Alors, je patiente. Et je me sens bien dans ses bras.

dimanche 10 octobre 2010

10-10-10

C'est remarquable, alors remarquons-le : nous sommes le 10/10/2010.

En abrégé : 10/10/10. Trois 10 qui se suivent. Remarquable, non ?

Court-prise

Place Tolozan
Je comptais faire les courses hebdomadaires à Carrouf, mais à 16h je reçois un message : A ce soir.
Je ne peux résister à l'envie d'être avec lui. Le seul problème, c'est que je ne peux prévenir ma femme que je ne rentre que plus tard, car elle ne rentre que vers 20 heures. J'appelle mon fils et plusieurs fois après 20 heures.

Il est stressé, pressé par le temps, car il doit passer à la poste avant 17 heures. Ça speed, j'adore. Dans les files l'attente postales, on se fait griller deux fois la place par des mémés. Y'a plus de respect ! Il est habillé d'une chemise à fleur et moi je sors du boulot en chemise grise. C'est contrastant. Je le suis, nous prenons finalement le C3 pour aller récupérer des affiches chez un éditeur. Retour en C3 dont je préfère descendre un arrêt avant le Rhône que je souhaite traverser dans le soleil de cette fin d'après-midi. La lumière est magique.

Saint Bonaventure, Fourvière, lampadaire
Les courses sont vite faites dans le sous-sol du prisu. Étrange moment qu'il vit de manière intense et où je le regarde, pour apprendre et comprendre. Ce sera du foie pour ce soir. Nous rentrons à pied, en repassant à la poste où les files d'attente on disparu. Je me sens bien.

Il fait à manger, nous savourons le repas sous le parasol. Puis longues discussions en deux étapes, une partie sur le divan panthère, l'autre sur le clic-clac. Je reste très impressionné par ce qu'il me dit. Il a un esprit analytique qui me plait. Il parle très clairement de ses sentiments. Il me partage des moments clés de sa vie, que je trouve toujours aussi douloureuse. Il me dit "je t'aime", "tu es beau". On peut dire qu'il est raide dingue de moi. J'en suis heureux et je sens bien que je m'attache à lui.

En repartant dans la nuit vers sa voiture, je lui demande pourquoi il a dit à ses colocs que j'étais amoureux de lui. Il m'a entendu lui dire "je t'aime" à son oreille, ce que je n'ai pas fait, j'en suis sûr, mais j'avais plutôt murmuré un "putain" d'émerveillement. Ça se ressemble. Il a dû être déçus, mais ne l'a pas montré. Il est très fort. Il m'a ramené chez moi, tel un chevalier servant. J'adore.


Puis, impossible de le voir vendredi et samedi pour cause de ... boulot. Enfin, ce n'est pas uniquement ça. Il ne souhaite pas que je rencontre les personnes avec qui il va passer le week-end, car il craint que je ne le laisse tomber après ça. Ma foi, je n'en ai pas l'impression. De toute façon, je vais les voir tout à l'heure puisque je les emmène tous voir une course de caisses à savon cet après-midi. Là, je ne sais comment les choses vont tourner. J'ai prévenu les garçons et ma femme que je ne serai pas seul. Est-ce une bonne idée ?

En passe de devenir amoureux, mais je vais prendre tout mon temps car j'en ai besoin.

mercredi 6 octobre 2010

La marquise est aux anges

C'est finie pour elle, ils l'ont emmenée.

J'ai encore et toujours cette impression d'être utilisé. Mais tant que ça me va... je fais aller.
Son boulot est très tendu et lui pose quelques soucis d'ordres techniques et diplomatiques. Et ça, ça alourdit bigrement son humeur, à son grand dam. 

Doigts pointés vers le ciel
Hier, nous avons passé trois heures à chercher les éléments pour sa cuisine dans six magasins, suspension, peinture et plan de travail. Nous avons mangé une choucroute de qualité passable dans une brasserie bondée. Il me mange autant des yeux qu'il est possible de le faire. Je le regarde aussi, j'essaie encore de comprendre, alors j'observe et patiente.
Nous avons posé les emplettes chez lui puis je l'ai ramené à son boulot. Là, je crois ne pas avoir été au top du relationnel, et j'espère qu'il ne m'en veut pas. J'ai laissé une brosse à dent dans les deux lieux.

Aujourd'hui, je lui ai envoyé un sms auquel il a répondu 6 heures plus tard. Je l'ai rappelé, mais je ne l'entendais pas bien dans la rue, ce qui l'a énervé. Et moi agacé contre ce téléphone.

Le miroir et Marie
Le plus dingue, c'est qu'il est capable de me dire qu'il ne peut se passer de moi et en même temps qu'on ne se verra pas demain, ni avant mardi prochain. Ce samedi, il va faire les travaux dans sa cuisine et il a embauché deux personnes qu'il préfère ne pas me présenter. Il craint certaines chose. Là, c'est compliqué. Pour ma part, hormis la curiosité et le désir de passer du temps avec lui, ça ne me fait rien de ne pas les rencontrer. Et je ne souhaite pas faire des travaux de peinture ou des trous dans les murs.

Il est si blessé que bien des choses paraissent douloureuses. J'espère lui apporter un peu de baume sur ses plaies, mais sans garantie. Il craint de nouveau la séparation. Il reste complexe et multiple. Avec moi, il est le seul et l'unique, ce qui n'est pas le cas dans son boulot ou ses autres relations. Je rêve qu'un jour il soit réunifié.

La marquise est aux anges

C'est finie pour elle, ils l'ont emmenée.

J'ai encore et toujours cette impression d'être utilisé. Mais tant que ça me va... je fais aller.
Son boulot est très tendu et lui pose quelques soucis d'ordres techniques et diplomatiques. Et ça, ça grève bigrement son humeur.
Hier, nous avons passé trois heures à chercher les éléments pour sa cuisine dans six magasins, suspension, peinture et plan de travail. Nous avons mangé une choucroute de qualité moyenne dans une brasserie bondée. Il me mange autant des yeux qu'il est possible de le faire. Je le regarde aussi, j'essaie encore de comprendre, alors j'observe et patiente.
Nous avons posé les emplettes chez lui puis je l'ai ramené à son boulot. Là, je crois ne pas avoir été au top du relationnel, et j'espère qu'il ne m'en veut pas.

Aujourd'hui, je lui ai envoyé un sms auquel il a répondu 6 heures plus tard. Je l'ai rappelé, mais je ne l'entendais pas bien dans la rue, ce qui l'a énervé. Et moi agacé contre ce téléphone.

Le plus dingue, c'est qu'il est capable de me dire qu'il ne peut se passer de moi et en même temps qu'on ne se verra pas demain, ni avant mardi prochain. Ce samedi, il va faire les travaux dans sa cuisine et il a embauché deux personnes qu'il préfère ne pas me présenter. Il craint certaines chose. Là, c'est compliqué. Pour ma part, hormis la curiosité et le désir de passer du temps avec lui, ça ne me fait rien de ne pas les rencontrer. Et je ne souhaite pas faire des travaux de peinture ou des trous dans les murs.

Il est si blessé que bien des choses paraissent douloureuses. J'espère lui apporter un peu de baume sur ses plaies, mais sans garantie. Il craint de nouveau la séparation. Il reste complexe et multiple. Avec moi, il est le seul et l'unique, ce qui n'est pas le cas dans son boulot ou ses autres relations. Je rêve qu'un jour il soit réunifié.

lundi 4 octobre 2010

L'emprise de la marquise

Elle est futée, la marquise, et peut vous mener par le bout du nez. Même si vous n'avez pas de nez.

Sushis écrasés par le flash
24 heures ensemble qui se terminent par le spleen du lycéen qui doit retourner à l'internat le dimanche soir.
Je me perds dans se yeux bleus, je me perds dans son univers. Je suis comme fasciné, subjugué par tous ces détails qui foisonnent et m'intriguent.
En toutes choses, j'essaie d'être patient. Ce que je n'ai pas, qu'il ne peut ou ne veut pas me donner, je le réclame. Quitte à le brusquer. Ce qui ne me plait pas, je le dis. Ce qui me plait aussi.
J'ai pu lui dire une partie de ce qui me gênait dans sa vie d'aujourd'hui. Il l'a balayé d'un grand revers de main, ce qui ne m'a pas vexé, plutôt soulagé. La veille, ma femme m'avait remis une couche bien méritée, et du coup j'avais relativisé ce que j'avais à dire et à ressentir. Il m'a refait le coup de la carte bleue oubliée et c'est moi qui ai payé le leds rouges chez Casto. Mon seul regret est de ne pouvoir lui rouler un patin dans les rayons.

Il s'émerveille si vite, si fort.

Un bout de moi aux puces
Il s'est lancé dans la fabrication de sushis, un véritable cérémonial. Je l'ai aidé et nous nous sommes répartis les tâches. J'ai faire cuire le riz, il l'a étalé et préparé le saumon et les concombres, j'ai remué la sauce, j'ai étalé le riz sur la feuille d'algue, il a roulé et coupé et cylindres. Nous avons aimé tous les deux. Puis nous avons fait une pause suivi de la dégustation de ce qui est un délice absolu pour lui. Il a une capacité infinie pour aimer ou détester.

Une fois la vaisselle faite, nous sommes repartis sur le lit, pour discuter d'abord, puis pour passer à quelque chose de plus physique. Il est des choses dont je ne parlerai pas ici. Sauf qu'il m'a dit des "je t'aime", des "tu es beau" que j'ai bien voulu prendre pour argent comptant après des explications.
Une plage, non ?
La nuit fut plus difficile pour moi que la première fois. Une fois le petit déjeuner pris, nous sommes allés aux puces de Villeurbanne. Il est comme un enfant. Puis, le temps s'y prêtant malgré un vent soutenu, nous avons posés les serviettes sur l'herbe verte, ce qui m'a donné l'occasion de mettre un de ses maillots de bain. Nous avons longuement parlé. Je lui ai présenté maladroitement mon envie de l'emmener à la prière du samedi soir à Taizé. Je pense que cela  peut aider sa recherche spirituelle, sans savoir comment. Il est très intuitif, à la limite du paranormal. Nous avons ensuite fait une bonne balade dans l'arrière du parc, visitant des lieux inconnus.

J'ai envie de cette relation et je n'en possède pas toutes les subtilités. Il est venu me chercher et m'a ramené chez moi. Il me plait, je lui plais. Que demander d'autre ?

Lexique : légitime, prosaïque.

La marquise a de grands pieds

Mais elle vous écrasera les vôtres si vous osez en parler.

La soirée de jeudi fut pluvieuse. Pluie et larmes.
Je ne cesse d'être à l'affût, pour comprendre et trouver.
Nous avons déambulé rue de la Ré, chiné dans le rayon des jouets du Monoprix en faisant hurler toutes les vaches en peluches, acheté un lys et un vase à base verte, pris la pluie, fait une photo floue d'un cycliste.
Un pudding aux mures attendait qu'on se jette sur lui. A oui, il fait la cuisine, et très bien. Il est resté en extase devant son pudding.

Nous avons discuté sur le canapé, face à face, les jambes entrelacées. Je lui ai dit que quelque chose me gênait dans ce qu'il faisait, quelque chose que je ne pouvait cautionner. Ça ne lui a pas plu, et j'étais d'accord avec lui. Un froid est passé sur la peau de panthère. Puis nous avons poursuivi nos échanges. Je n'étais pas des plus à l'aise. Et j'ai passé un vendredi à me poser des questions. Est-ce qu'il n'allait pas tirer un trait ?

En tout cas, c'est ce soir-là que j'ai accepté qu'il soit "mon mec". Bien que cela ne se passe pas comme je l'aurais souhaité, car pour lui, je suis son mari depuis le premier jour. Je sais, cela semble et est bien rapide, mais c'est comme ça qu'il pense. C'est oui ou non, et chez lui, c'est immédiat. Ce que je ne sais pas faire. Donc, c'est officiel : j'ai un mec.

Sur le pas de sa porte, j'ai bien vu qu'il cachait son malaise quand il m'a montré le code de la porte. Je ne regardais en fait que lui, j'ai à peine vu le code.

N'empêche, c'est pas simple pour moi.